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Saint-Sauvant (Vienne)

Saint-Sauvant est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle Aquitaine).

Saint-Sauvant
Saint-Sauvant (Vienne)
Vue aérienne
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Poitiers
Maire
Mandat
Christophe Chappet
2020-2026
Code postal 86600
Code commune 86244
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Sauvantais(es)
Population
municipale
1 268 hab. (2020 en diminution de 2,54 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 21 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 21â€Č 37″ nord, 0° 03â€Č 25″ est
Altitude Min. 122 m
Max. 159 m
Superficie 59,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Lusignan
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Saint-Sauvant
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Saint-Sauvant
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GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Saint-Sauvant

    GĂ©ographie

    Localisation

    C'est une commune du sud de la Vienne, sans relief dominant, située à km au sud de Rouillé, par la D26, reliant Poitiers à Melle.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    La forĂȘt domaniale de Saint-Sauvant de 804 hectares (dont 400 hectares sur la commune) est essentiellement boisĂ©e de chĂȘne de grande qualitĂ© (Ă©bĂ©nisterie et bois Ă  merrains).

    TraversĂ©e par le GR655, la forĂȘt compte quatre sentiers pĂ©destres balisĂ©s. L’un d’entre eux longe le Fort Ă  l’Anglais, camp gallo-romain rĂ©utilisĂ© pendant la guerre de Cent Ans. La forĂȘt accueille par ailleurs un circuit Ă©questre et VTT ainsi qu’une aire de pique-nique.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 795 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Lusignan-Inra », sur la commune de Lusignan, mise en service en 1965[7] et qui se trouve Ă  10 km Ă  vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 817,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă  31 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauvant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (88 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20,5 %), forĂȘts (8,2 %), zones urbanisĂ©es (1,9 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,6 %), prairies (0,8 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Sauvant est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[20]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[21].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Sauvant.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[22]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[23]. 95,7 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 7] - [24].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010, par la sécheresse en 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme de Ad S.Silvanum en 1032 (Saint Silvain).

    Le nom du bourg proviendrait du latin sanctus qui signifie saint et du nom de la divinitĂ© gallo-romaine de la forĂȘt Silvanus[25].

    Histoire

    Saint-Sauvant est un village à majorité protestante (calviniste), dans une région catholique, depuis le XVIe siÚcle.

    Comme le reste de la France, Saint-Sauvant accueille favorablement les avancĂ©es de la RĂ©volution française. Elle plante ainsi son arbre de la libertĂ©, symbole de la RĂ©volution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fĂȘtes et des principaux Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires[26]. La commune n'a pas de blason.

    DĂ©but , trente SAS du capitaine Tonkin, parachutĂ©s avec quatre jeeps Ă  Usson-du-Poitou et faits prisonniers en forĂȘt de VerriĂšres, sont fusillĂ©s sur ordre du gĂ©nĂ©ral Curt Gallenkamp, du 80e corps d’armĂ©e de la Wehrmacht, malgrĂ© leurs uniformes anglais[27]. Un parcours du souvenir de la guerre de 1939-1945 a Ă©tĂ© mis en place[28].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la TroisiĂšme RĂ©publique
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1886 1917 Pierre Bruneteau
    1918 1925 Henri Bouffard
    1925 1935 IsaĂŻe Nivele
    1935 1953 Gustave Bruneteau
    1953 1983 Jean-Michel Quintard DVG Conseiller général du canton de Lusignan (1958-1985)
    1983 1995 Agénor Millet
    1995 2001 Jean-Paul Lampert Médecin généraliste
    2001 2005 Jean-Claude Bruneteau
    2005 2007 Roland GĂ©raud
    2007 2008 Robert Viault
    2008 2014 Marc Menneteau
    2014 2016 Laure Ehrmann Adjointe territoriale
    2016 En cours Christophe Chappet Responsable RH
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Politique environnementale

    Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[29].

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[31].

    En 2020, la commune comptait 1 268 habitants[Note 8], en diminution de 2,54 % par rapport Ă  2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1902 3082 2292 4182 6222 6832 6732 8622 892
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 9762 9712 9222 8902 8302 7882 7892 7452 567
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5172 5892 5862 5142 4002 3172 4552 0832 025
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 0231 8141 6111 4031 3151 2911 3051 3121 263
    2020 - - - - - - - -
    1 268--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 22 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    L’activitĂ© de la commune est essentiellement tournĂ©e vers l’agriculture. La commune compte quelques artisans et commerçants, un restaurant, une poste, une pharmacie, un centre Ă©questre, un camping, une piscine estivale, des gĂźtes et des chambres d’hĂŽtes Ă  proximitĂ©. Une zone artisanale accueille quelques entreprises. Un centre d'hĂ©bergement appelĂ© AigaĂŻl (en patois : rosĂ©e du matin) et se situant rue du Temple, a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 2016.

    La municipalitĂ© a Ă©quipĂ© le groupe scolaire et la salle des fĂȘtes d’une chaufferie Ă  bois dĂ©chiquetĂ© en 2008. Un deuxiĂšme Ă©quipement de mĂȘme nature est en fonctionnement depuis . C'est un rĂ©seau de chaleur urbain qui dessert des bĂątiments communaux et des particuliers participant ainsi Ă  la rĂ©duction des Ă©missions de CO2. La ressource locale en bois dĂ©chiquetĂ© (ou Ă  plaquette) est trĂšs largement suffisante (forĂȘt domaniale et bois privĂ©s) pour assurer un approvisionnement de proximitĂ©.

    Agriculture

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[34], il n'y a plus que 46 exploitations agricoles en 2010 contre 60 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es n'ont pas Ă©voluĂ© au cours de cette dĂ©cennie. Les surfaces Ă©taient de 4 034 hectares en 2000 et de 4 041 hectares en 2010 dont 741 sont irrigables[34]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme Ă  l’évolution constatĂ©e sur tout le dĂ©partement de la Vienne puisque de 2000 Ă  2007, chaque exploitation a gagnĂ© en moyenne 20 hectares[35].

    50 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orge et maïs), 24 % pour les oléagineux (2/3 en colza et 1/3 en tournesol), 6 % pour les protéagineux (essentiellement en pois pour 82 % de ces surfaces), 8 % pour le fourrage et 3 % restent en herbe. En 2000 comme en 2010, un hectare est consacré à la vigne[34].

    Dix exploitations en 2010 (contre treize en 2000) abritent un Ă©levage de bovins (990 tĂȘtes en 2010 contre 1 039 en 2000). Cinq exploitations en 2010 (contre trois en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins (91 tĂȘtes en 2010 contre 137 tĂȘtes en 2000). Les Ă©levages industriels de volailles ont connu un fort dĂ©veloppement au cours de cette dĂ©cennie : 8 238 tĂȘtes rĂ©parties sur 21 fermes en 2000 pour 20 291 tĂȘtes rĂ©parties sur 19 fermes en 2010[34].

    L'Ă©levage de caprins a connu une baisse : 1 283 tĂȘtes en 2000 rĂ©parties sur sept fermes contre 650 tĂȘtes en 2010 rĂ©parties sur trois fermes[34]. Cette forte baisse est rĂ©vĂ©latrice de l’évolution qu’a connue, en rĂ©gion Poitou-Charentes, cet Ă©levage au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies : division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par Ă©levage (38 chĂšvres en 1988, 115 en 2000), division par dix des chĂšvreries de 10 Ă  50 chĂšvres qui reprĂ©sentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par six des Ă©levages de plus de 200 chĂšvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette Ă©volution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitiĂšre de 1990-1991 qui, en parallĂšle des mesures incitatives, a favorisĂ© des dĂ©parts d’éleveurs en prĂ©retraite et encouragĂ© l’adaptation structurelle des Ă©levages[36].

    Culture locale et patrimoine

    La forĂȘt de Saint-Sauvant

    Le massif forestier de Saint-Sauvant situĂ©e Ă  km Ă  l'est du bourg par la D29. C'est une vaste chĂȘnaie de 800 hectares. Elle fait partie d’un espace de 2 000 hectares classĂ© comme zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique. Elle occupe un vaste plateau dont l’altitude moyenne est de 140 mĂštres. Ce plateau appartient Ă  une entitĂ© gĂ©ologique originale qui s’étend sur une vaste zone Ă  cheval sur le sud-est du dĂ©partement des Deux-SĂšvres, le nord du dĂ©partement de la Charente et le sud-ouest du dĂ©partement de la Vienne. Ce sont les terres rouges Ă  chĂątaigniers. Sur ce type de sol et dans le contexte climatique local caractĂ©risĂ© par une pluviomĂ©trie assez forte (jusqu’à 900 mm/an) pour la rĂ©gion, la forĂȘt est surtout caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence d'une chĂȘnaie oĂč le chĂȘne sessile est dominant. Il est gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ© du chĂȘne pĂ©donculĂ© et du hĂȘtre. Le chĂątaignier autrefois introduit par l’homme est de nos jours totalement naturalisĂ©. Avec quelques plantations de conifĂšres, ils apportent un peu de diversitĂ© Ă  la forĂȘt de Saint-Sauvant.

    La forĂȘt abrite une riche avifaune dominĂ©e par les rapaces comme c’est souvent dans les forĂȘts de surface importante. Il est ainsi possible d’observer :

    La flore prĂ©sente un intĂ©rĂȘt moindre que l’avifaune. Toutefois, il est possible de dĂ©couvrir certaines espĂšces rares telles que :

    • le Blechnum piquant ;
    • le hĂȘtre d’Europe : c’est une essence plutĂŽt montagnarde rare dans les plaines de Poitou-Charentes ;
    • la Scille printaniĂšre : c’est une petite liliacĂ©e des rĂ©gions atlantiques, proche ici de sa limite orientale de distribution dans la rĂ©gion.

    La forĂȘt est gĂ©rĂ©e par l'Office national des forĂȘts. Elle est exploitĂ©e pour la production de bois d'Ɠuvre.

    Plusieurs sentiers pĂ©destres balisĂ©s ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s : un parcours du souvenir (Seconde Guerre mondiale), et des circuits Ă©questre et VTT. La forĂȘt est, aussi, traversĂ©e par le GR 364 qui rejoint les bois du Grand Parc de Lusignan Ă  ceux de Rom dans le dĂ©partement des Deux-SĂšvres. Un sentier de dĂ©couverte permet d'agrĂ©menter la balade familiale dans la nouvelle aire d'accueil de la partie sud de la forĂȘt. Dans la partie nord, le sentier des mares permet de dĂ©couvrir une faune et une flore trĂšs caractĂ©ristiques des milieux humides.

    Le poirion

    Le poirion est une petite poire sauvage que l’on trouve, Ă  l’automne, dans les haies ou en bordure des chemins de Saint-Sauvant. Cette poire est reconnue comme Ă©tant une variĂ©tĂ© de petite poire endĂ©mique. Son origine remonte Ă  la nuit des temps. Aujourd’hui, grĂące Ă  une poignĂ©e de bĂ©nĂ©voles, des produits dĂ©rivĂ©s du poirion sont confectionnĂ©s chaque annĂ©e. En fonction des rĂ©coltes, il est possible de prĂ©parer divers produits. L’avant dernier dimanche de novembre, une fĂȘte lui est consacrĂ©. Ainsi, l’occasion est donnĂ©e de valoriser ce fruit en organisant la FĂȘte du Poirion, un marchĂ© et un concours gastronomique ouvert aux amateurs et aux professionnels. L’unique restaurant saint-sauvantais porte le nom en guise de clin d’Ɠil Ă  cette petite poire sauvage.

    Lieux et monuments religieux

    • Via Turonensis : la commune est traversĂ©e par la voie de Tours vers Compostelle empruntĂ©e par les pĂšlerins des Chemins de Compostelle, sur le GR655. La derniĂšre boulangerie du village se tenait dans l'ancienne auberge Saint-Jacques.
    • Église Saint-Sylvain : La commune abritant une vaste forĂȘt, on suppose que ce nom ait Ă©tĂ© donnĂ© en continuitĂ© aux croyances paĂŻennes, et au dieu romain tutĂ©laire des forĂȘts: Sylvanus. L’église doit son nom Ă  saint Sylvain, prĂȘtre envoyĂ© en Gaule par saint Pierre. Église prieurale, elle fut rattachĂ©e Ă  l’abbaye de Celles-sur-Belle en 1121. Plusieurs rĂ©novations ont transformĂ© l’aspect roman de l’édifice, au XIIIe et XVe siĂšcle. De nombreux sarcophages mĂ©rovingiens autour de l’église et de la mairie tĂ©moignent de la prĂ©sence d’une communautĂ© chrĂ©tienne dĂšs le Ve siĂšcle. Une confusion sur la dĂ©dicace de l'Ă©difice vient du fait que l'Ă©glise a Ă©tĂ© classĂ©e au patrimoine historique en 1979[37] sous le patronage erronĂ© de saint Romain[38], alors que les parchemins du Moyen Âge et les registres paroissiaux de l'Ancien RĂ©gime comme d'aujourd'hui, ne citent que saint Sylvain.
    Le Temple de Saint Sauvant.
    • Nombreux cimetiĂšres privĂ©s protestants crĂ©Ă©s consĂ©cutivement aux guerres de Religion et Ă  la rĂ©vocation de l'Ă©dit de Nantes.
    • Temple protestant inaugurĂ© le . Temple imposant et trĂšs large. Façade classique Ă  fronton et deux ailes, piliers en relief sur la façade. Grande porte centrale et porte latĂ©rale. Larges baies cintrĂ©es.
    • La Chaire Ă  MoĂŻse : dans un bois proche du bourg, un monument en pierre ressemblant Ă  une chaise amĂšne diffĂ©rentes interprĂ©tations Ă  son utilisation passĂ©e, d'un lieu de culte dĂšs la PrĂ©histoire, Ă  l'utilisation du lieu dans les assemblĂ©es du dĂ©sert des protestants locaux. Son nom qui cite MoĂŻse, laisse le penser. "Chaire" veut dire "chaise" en poitevin. L'acoustique excellente en ce lieu suggĂšre Ă©galement un lieu de rassemblement et de culte trĂšs ancien. Des pierres taillĂ©es trouvĂ©es Ă  proximitĂ© montrent qu'elle date vraisemblablement du NĂ©olithique, mais on ne connait pas sa datation exacte.

    Personnalités liées à la commune

    • Thomas Arbousset (1810-1877), pasteur et missionnaire protestant ;
    • Le photographe Robert Doisneau a pris l’habitude de venir camper dans ce coin de campagne Ă  la belle saison. Il y retrouve de la famille qui habite lĂ . En 1940, c'est un refuge de loin de la capitale. Il sĂ©journe alors dans le hameau PĂŽneuf (au sud-est du bourg). Ayant sĂ©journĂ© Ă  plusieurs reprises, on lui doit une sĂ©rie de photos tel que Le Ruban de la mariĂ©e, ou encore Le Jus de poirion. En , une salle socio-culturelle est inaugurĂ©e Ă  Saint-Sauvant, elle porte le nom du photographe.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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