Rouillé
Rouillé est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Rouillé | |||||
L'Ă©glise Saint-Hilaire. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Poitiers | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Soulard 2020-2026 |
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Code postal | 86480 | ||||
Code commune | 86213 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
2 498 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 25âČ 17âł nord, 0° 02âČ 25âł est | ||||
Altitude | Min. 122 m Max. 183 m |
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Superficie | 52,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lusignan | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Rullicois et les Rullicoises.
GĂ©ographie
Localisation
à mi-chemin entre Poitiers et Niort, placé à l'ouest du canton de Lusignan dont il fait partie, le territoire communal a approximativement la forme d'un quadrilatÚre.
Par sa lisiÚre ouest, il est limitrophe du département des Deux-SÚvres. La ligne frontaliÚre est matérialisée par une borne placée sur la route en direction de Saint-Maixent-l'Ecole (peu avant le village de La Villedieu du Perron).
Il se trouve sur un plateau de terrains calcaires (surtout au sud-ouest) et de terrains jurassiques (sur le reste de son étendue), avec un sous-sol rouge trÚs profond : « les terres rouges à chùtaigniers »[Note 1]. Ce plateau constitue la ligne de partage des eaux, essentiellement souterraines, qui, à l'ouest, s'écoulent vers le Pamproux et la SÚvre niortaise; à l'est vers la Vonne, puis le Clain, la Vienne et la Loire.
D'une altitude moyenne d'environ 150 mĂštres, il culmine Ă 183 mĂštres au Bois des Cartes (nord-ouest), connu aussi anciennement sous le nom de Bois de Saint-Hilaire.
Au sud, sa surface est plane, à l'exception de quelques dolines visibles notamment entre le bourg et le village de Souilleau. Au nord, le ruisseau, aujourd'hui le plus souvent à sec, de Chiandre[Note 2] a creusé un vallon qui part du hameau de la GarnaudiÚre et va jusqu'au-delà de celui de Brantelay, en passant par ceux de la Fontaine de Crieuil, de l'EtourneliÚre et de la GauteliÚre.
De grandes plaines, largement remembrées du fait des évolutions du monde agricole, ont presque partout remplacé un paysage de bocage qui, comme ailleurs, se caractérise par des champs cultivés, ou des prés enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et d'arbustes[Note 3].
Outre le méridien de Greenwich[Note 4], la commune est traversée par quatre axes principaux de communication :
- l'autoroute A 10 (Paris â Bordeaux), depuis 1981. Deux aires de service, dĂ©nommĂ©es « RouillĂ©-Pamproux », se situent de part et d'autre des voies de circulation, Ă cheval sur les deux communes. Des panneaux indicateurs mentionnent ici le seuil du Poitou ;
- la RD 611 (ex-RN 11) Poitiers â Niort, puis La Rochelle â via un tronçon demeurĂ© dans le domaine routier national (RN 11). Elle passe par le centre-bourg ;
- la RD 150 (ex-RN 150), qui devient la RD 950 dans les Deux-SĂšvres et en Charente-Maritime, Lusignan â Saint-Jean-d'AngĂ©ly, puis Saintes et Royan. Elle longe les villages de Venours et du Grand Breuil ;
- la ligne ferroviaire Poitiers â La Rochelle, depuis 1856. La gare SNCF, situĂ©e dans le bourg et devenue un point d'arrĂȘt non gĂ©rĂ© (PANG) aprĂšs la fermeture du bĂątiment voyageurs en 1992, est desservie quotidiennement par des TER.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 5]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Lusignan-Inra », sur la commune de Lusignan, mise en service en 1965[7] et qui se trouve Ă 7 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 8], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 817,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 9], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă 27 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Rouillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 11]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (94,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (76,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (13,4 %), forĂȘts (3,5 %), prairies (3,2 %), zones urbanisĂ©es (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de RouillĂ© est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[20]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[21].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[22]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[23]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[24]. 94,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 12] - [25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1999, 2010 et 2011, par la sécheresse en 2003, 2005, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[20].
Toponymie
RouillĂ© est mentionnĂ© pour la premiĂšre fois en 560 dans un acte de donation de Clotaire Ier aux moines de l'abbaye Saint-Hilaire de Poitiers sous l'appellation latine villa de Rolliaco, signifiant « domaine de Rollius » et qui dĂ©coulerait de Rolliacus, variante de Rulliacus - une dĂ©rivation de lâanthroponyme Rollius ou Rullius[Note 13], avec le suffixe gallo-romain de propriĂ©tĂ© -acus devenu -ec puis -Ă©[26].
Histoire
TĂ©moignage de l'occupation humaine dans les premiers siĂšcles de notre Ăšre, on trouve dans le Bois des Cartes les vestiges d'une ancienne enceinte fortifiĂ©e, supposĂ©e ĂȘtre un camp romain[Note 14]. QuadrilatĂšre trapĂ©zoĂŻdal d'environ un hectare, dĂ©limitĂ© par des fossĂ©s profonds et de fortes levĂ©es de terre (Ă©rodĂ©es), situĂ© sur une hauteur, il a pu contribuer Ă la surveillance de la contrĂ©e, proche de l'important site antique de Sanxay (vicus), ou Ă protĂ©ger des voies de communication[Note 15].
La curtis de Rauliaco est mentionnée vers 1030 par le cartulaire de Saint Cyprien de Poitiers.
En 1889, pour le centenaire de la RĂ©volution française, un arbre de la libertĂ© est plantĂ© sur la place du marchĂ©. Ce marronnier est arrachĂ© en 1920 lors de la construction du monument aux morts[27]. Un second est plantĂ© en 1892, pour le centenaire de la premiĂšre RĂ©publique française, dans la cour de lâĂ©cole des filles, et existe toujours[28].
Durant la Seconde Guerre mondiale, un camp dâinternement est Ă©tabli sur la commune de RouillĂ© le . Il sert Ă enfermer trois types de prisonniers :
- 150 députés ou dirigeants du PCF parisien et des syndicalistes ;
- des prisonniers de droit commun (proxénÚtes) et condamnés pour trafic sur le marché noir ;
- des étrangers indésirables (Arméniens, républicains espagnols, Russes, Italiens, Portugais) ;
- des Tsiganes.
Il compte jusquâĂ 654 prisonniers. Il est construit le long des voies de chemin de fer, Ă cĂŽtĂ© de la gare ; une clĂŽture est Ă©levĂ©e entre le camp et les voies, afin que les passagers des trains ne voient pas le camp[29]. Neuf otages communistes venant du camp d'internement amĂ©nagĂ© dans l'ancien sanatorium d'Aincourt (Seine-et-Oise, actuellement Val-d'Oise), ĂągĂ©s de 20 Ă 30 ans, y sont prĂ©levĂ©s et fusillĂ©s Ă Biard en 1942. Le camp est libĂ©rĂ© par les FTP du groupe LibĂ©-Nord dans la nuit du 11 au [30]. Ces libĂ©rĂ©s forment le maquis Urbistondo, dĂ©truit par les Allemands en forĂȘt de Saint-Sauvant le , alors quâils attendaient des armes des AlliĂ©s[31].
Ce camp sert Ă la fin de la guerre Ă emprisonner les officiers allemands prisonniers de guerre : il en compte 900[32].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour dâassises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Jumelages
Rouillé est jumelée avec :
Politique environnementale
Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[38].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[40].
En 2020, la commune comptait 2 498 habitants[Note 16], en augmentation de 2,13 % par rapport Ă 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La densité de population de la commune est de 47 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle était de 68 hab./km2 pour l'ancienne région Poitou-Charentes et alors de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008).
Enseignement
- Il y a Ă Venours, un des lieux-dits de la commune, un lycĂ©e agricole de rĂ©putation europĂ©enne, Ă©tabli sur un domaine lĂ©guĂ© par Xavier Bernard en 1943 au ministĂšre de l'Agriculture pour que soient crĂ©Ă©s une Ă©cole d'agriculture et un centre expĂ©rimental agricole. L'actuel lycĂ©e agricole remplace l'ancienne Ă©cole rĂ©gionale dâagriculture. LâInstitut national de la recherche agronomique (INRA) y a installĂ© plusieurs antennes.
Ăconomie
Agriculture
Rouillé a été longtemps la capitale poitevine de la houppette en peau d'oie pannée.
Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[43], il n'y a plus que 51 exploitations agricoles en 2010 contre 79 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 4 809 hectares en 2000 à 4 352 hectares en 2010 dont 384 sont irrigables. 50 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre pour 82 % des terres céréaliÚres mais aussi un peu d'orge et de maïs), 34 % pour les oléagineux (3/4 en colza et 1/4 en tournesol), moins de 1 % pour les protéagineux, 7 % pour le fourrage et 3 % restent en herbe. En 2000, trois hectares (un en 2010) étaient consacrés à la vigne[43].
Neuf exploitations en 2010 (contre quinze en 2000) abritent un Ă©levage de bovins (979 tĂȘtes en 2010 contre 1 087 en 2000). Huit exploitations en 2010 (contre 33 en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins (179 tĂȘtes en 2010 contre 645 tĂȘtes en 2000). L'Ă©levage de volailles reste important : 4 930 tĂȘtes rĂ©parties sur quinze fermes en 2010 pour 6 003 tĂȘtes en 2000 rĂ©parties sur 39 fermes[43].
L'Ă©levage de caprins a connu une baisse : 3 015 tĂȘtes en 2000 rĂ©partis sur quatorze fermes contre 2 667 tĂȘtes en 2010 rĂ©partis sur huit fermes[43]. Câest un des troupeaux importants de caprins du dĂ©partement de la Vienne (74 500 tĂȘtes en 2011) qui est le deuxiĂšme dĂ©partement pour lâĂ©levage des chĂšvres derriĂšre le dĂ©partement des Deux-SĂšvres[44]. Cette baisse est rĂ©vĂ©latrice de lâĂ©volution quâa connu, en rĂ©gion Poitou- Charente, cet Ă©levage au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies: division par trois du nombre dâexploitations, augmentation des effectifs moyens par Ă©levage (38 chĂšvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chĂšvreries de 10 Ă 50 chĂšvres qui reprĂ©sentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par six des Ă©levages de plus de 200 chĂšvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette Ă©volution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitiĂšre de 1990-1991 qui, en parallĂšle des mesures incitatives, a favorisĂ© des dĂ©parts dâĂ©leveurs en prĂ©retraite et encouragĂ© lâadaptation structurelle des Ă©levages restant[45]. La vocation laitiĂšre du troupeau est trĂšs forte. Moins de 2 % des Ă©levages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalitĂ© de la production laitiĂšre, en constante augmentation (de 2000 Ă 2011 : + 44 %[46]) est livrĂ©e Ă lâindustrie agro-alimentaire soit 96 % des 485 000 hectolitres rĂ©coltĂ©s dans lâensemble du dĂ©partement de la Vienne en 2004. La production de fromage Ă la ferme reste trĂšs marginale et ne reprĂ©sente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des Ă©levages sont basĂ©s sur un systĂšme de production de type hors sol, la surface agricole Ă©tant destinĂ©e essentiellement dans ce cas, Ă la production de fourrage. 75 % de ces exploitations nâĂ©lĂšvent que des chĂšvres. Le dynamisme de cet Ă©levage, lâaccent portĂ© sur la qualitĂ© des produits a permis dâobtenir les AOC « chabichou du Poitou » et « Sainte Maure de Touraine » pour les fromages produits[45].
Commerces
De nos jours, un marché important se tient le vendredi matin (50 exposants).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le temple protestant, inaugurĂ© en 1884, lâun des plus grands de l'ouest de la France par ses proportions et ses tribunes, est inscrit Ă l'Inventaire supplĂ©mentaire des Monuments historiques le [47] pour le dĂ©cor intĂ©rieur. Une grande rosace Ă vitraux, datant de 1967, est situĂ©e au-dessus de la porte centrale, rĂ©alisĂ©e par le pasteur Jacques Chauvin (1924/2009). En 1995, un orgue est construit en utilisant la chaire surĂ©levĂ©e pour la base du buffet.
- LâĂ©glise Saint-Hilaire. Le chĆur et le transept sont inscrits Ă l'Inventaire supplĂ©mentaire des Monuments historiques le . L'Ă©glise est situĂ©e sur la place du marchĂ©. Elle impressionne par la hauteur de sa flĂšche installĂ©e sur le clocher-porche. L'Ă©glise est en majeure partie gothique avec des survivances romanes : la corniche du chevet conserve dâintĂ©ressants modillons ornĂ©s de figures expressives, notamment celle d'une femme portant le touret Ă mentonniĂšre. Le plan de l'Ă©difice est simple : une nef unique de trois travĂ©es qui donne sur un chĆur Ă chevet plat. Ce dernier possĂšde trois vitraux rĂ©alisĂ©s par les Ateliers GuĂ©rithault de Poitiers en 1863. 12 autres verriĂšres en dalle de verres ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es par l'atelier Van Guy de Tour en 1965. La technique de la dalle de verre a aussi Ă©tĂ© utilisĂ©e par le maitre verrier Michel GuĂ©vel en 1999 et en 2006 pour les vitraux de l'Ă©glise Notre-Dame de Liniers. Sur une clĂ© de voĂ»te, figure l'agneau pascal et les chapiteaux sont dĂ©corĂ©s de feuillages.
- Vieilles halles construites en 1863, restaurées en 1994.
- Ancien silo à grains des établissements F. Chauvet. Il est tout en béton armé. Il est situé prÚs de la voie ferrée à hauteur de la gare.
- Terrain d'aéromodélisme international.
- Chapelle du village de Thou.
- Chapelle évangélique libre.
- CimetiĂšres familiaux protestants.
- Lavoirs et fontaines.
- Chùteau de l'Augerie (privé).
Ăquipement culturel
- Rurart est situé dans le hameau de Venours, sur le site du lycée agricole. Il s'agit d'une structure culturelle unique en France dont l'activité est organisée autour de trois pÎles : un centre d'art contemporain qui produit trois expositions par an et qui invite des artistes de renommée internationale, un espace multimédia voué à l'éducation aux médias et aux pratiques numériques des jeunes et un réseau régional d'action culturelle dont l'une des spécificités est l'accueil d'artistes en résidence.
- Le musée de la machine à coudre est situé au lieu-dit le Long-Bas, à 3 km au sud-est de Rouillé, sur la D 150. C'est un musée original, premier de ce genre en Europe, qui possÚde environ 300 machines à coudre anciennes datant de 1839, pour la moins récente (une Peugeot), à 1950. Elles sont toutes en état de marche. La plus légÚre pÚse 170 g et la plus lourde 700 kg. Sont présentées notamment une machine de 1871, « la Floride », richement décorée, un modÚle rare diffusé à peu d'exemplaires, ou la machine à coudre « Comtesse » fabriquée en 1889 à 64 exemplaires. Cette collection est complétée par des lithographies anciennes, d'étonnantes affiches publicitaires et 3 000 aiguilles d'époque. DerniÚre acquisition du musée : les 57 médailles et 3 Légions d'honneur décernées aux frÚres et fabricants Hurtu.
Personnalités liées à la commune
- Paul Minault (1858-1897) : pasteur, missionnaire de la Société des missions évangéliques de Paris (SMEP), assassiné à Madagascar dans des circonstances restées troubles. Un collÚge d'Antananarivo (Tananarive), fondé en sa mémoire en 1901, porte toujours son nom.
- Marie de la Hire, pseudonyme de Marie Weyrich (1878-1925), Ă©crivain et peintre.
- Clémentine Trouvé (1876-1910).
- Jean-Louis Cheminée (1937-2003) : volcanologue, directeur à l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), il a trÚs activement contribué à la mise en place et au développement d'observatoires volcanologiques et de réseaux de surveillance sismique modernes, tant à l'échelle nationale que mondiale. Il a aussi étudié la structure, la géochimie et le fonctionnement des volcans sous-marins, notamment ceux de l'océan Pacifique.
- Docteur AndrĂ© CheminĂ©e (1909-1998) : pĂšre du prĂ©cĂ©dent, mĂ©decin rullicois connu localement pour faits de rĂ©sistance et avoir notamment soignĂ© les prisonniers du camp de RouillĂ©. Il a sa rue dans le centre-bourg, rue oĂč se situe la maison familiale.
- Pascale CheminĂ©e : respectivement sĆur et fille des prĂ©cĂ©dents, linguiste, auteur.
- Gilbert Tanneau : poĂšte de langue poitevine.
HĂ©raldique
Blasonnement :
ĂcartelĂ© : au 1) de sinople Ă lâĂ©pi de blĂ© dâor en barre cĂŽtoyĂ© de deux cotices en barre dâargent chargĂ©es, la premiĂšre de lâinscription ROLIACUS et la seconde de lâinscription VILLA, en lettres capitales de sable, au 2) gironnĂ© dâor et de gueules de douze piĂšces, au 3) de gueules au croissant dâargent et au 4) dâazur Ă la rose dâor accompagnĂ©e de trois croissants dâargent[48]. |
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Bibliographie
Hilaire Baudoin, Rouillé, Son origine, son histoire, 1912, 205 pages.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les terres rouges sont des sols de couleur acajou, siliceux, dĂ©rivĂ©s dâargiles ferrugineuses Ă silex provenant dâĂ©pandages superficiels du Massif central.
- Il ne fait rĂ©surgence, au "puits de Chiandre", et ne coule plus vers la Vonne qu'en pĂ©riodes de trĂšs fortes pluies. Il peut ĂȘtre alimentĂ© par les eaux d'un autre puits naturel, Ă proximitĂ©, qui sert lui aussi de trop-plein, "Pouzerot".
- Ces haies si caractĂ©ristiques contribuent Ă une meilleure qualitĂ© des eaux, permettent son infiltration et protĂšgent ainsi contre l'Ă©rosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversitĂ©. Elles ont, aussi, un rĂŽle de rĂ©gulation climatique et de nombreux intĂ©rĂȘts agronomiques (brise-vent, protection du bĂ©tail...).
- Ou méridien 0 international pour les fuseaux horaires. Construit en 2001 (avec quelques explications affichées), un abri, situé entre le Bois des Cartes et la route de Saint-Germier, en marque symboliquement l'emplacement.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- L' orthographe du gentilice Rullius provient Ă©tymologiquement de l'adjectif rullus, rural, rustique.
- Signalé comme tel sur le cadastre, un rapport le concernant est enregistré aux Mémoires des Antiquaires de l'Ouest, année 1889.
- Une porte paraßt avoir existé du cÎté sud-ouest. Il est à remarquer que ce lieu n'a jamais fait l'objet d'aucune fouille.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
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- Il remplace Pierre Guitton décédé avant le terme de son mandat
- Il Ă©lu maire Ă la suite du retrait de Jean Laidet qui refuse ses fonctions.
- Il démissionne lors du conseil municipal du 28 octobre 1974 pour des raisons de santé.
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