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Maurice Verdier

Maurice Verdier est un artiste peintre et lithographe français né le à Paris et mort dans la même ville le [1].

Maurice Verdier
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Maurice Gérard Verdier
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Mouvement
Distinction

Biographie

Formation

Après des cours du soir à Montparnasse, Maurice Verdier entre en 1938 à l'École nationale supérieure des beaux-arts de la ville de Paris où il a pour condisciples Paul Aïzpiri, Gaëtan de Rosnay et Roger Montané[2] et obtient une bourse de l'État. Avec les deux premiers, il va former le « groupe de la rue de Berri »[3] qui s'impliquera avec le groupe de « L'Homme témoin » (Bernard Buffet, Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, André Minaux, Paul Rebeyrolle, Simone Dat) et le Groupe de l'échelle (Michel Patrix, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Jean Cortot) dans la constitution du mouvement résolument figuratif de la Jeune Peinture.

Des Jeunes Peintres à la Jeune Peinture

Pierre Basset situe Maurice Verdier, avec Françoise Adnet, Richard Bellias, Philippe Cara Costea, Jean Commère, François Heaulmé, Roger Lersy, Jean Pollet et Gaëtan de Rosnay parmi les artistes « les plus marquants » du mouvement de la Jeune Peinture qui, issu du Salon des moins de trente ans déjà rebaptisé Salon des Jeunes Peintres, rompt toute attache avec les maîtres modernes et, affirmant le métier et l'apprentissage du dessin comme essentiels, « puise ses références uniquement dans la grande peinture »[3]. Il restitue ainsi à ce mouvement émergent « une importance considérable », s'appuyant sur le témoignage de Pierre Descargues, ce dernier soulignant pour sa part en la Jeune Peinture « une beauté austère » qui entend évacuer toute intention décorative et faire que la tradition française - celle de Jacques Callot, de Gustave Courbet et Eugène Delacroix - « reste vivante à travers ce qu'elle a de plus grave ». Pierre Descargues observe dès 1952 que « la génération des amis de Paul Aïzpiri : Maurice Verdier et Gaëtan de Rosnay, a rompu tout attache avec les grands patrons de l'époque : Georges Braque, Henri Matisse, Pablo Picasso. Certes, elle n'en ignore pas les découvertes audacieuses, mais le fossé qui les sépare se montre de jour en jour plus profond… Il semble bien que les jeunes peintres de 1952 soient sur le point de sortir enfin de la nuit qui, dans l'esprit du public, noie tout ce qui n'est pas l'œuvre des grands aînés »[4].

Installé dans un atelier d'artiste au 235, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e arrondissement de Paris[5], Maurice Verdier expose tout au long de sa carrière au Salon d'automne, dont il est sociétaire, ainsi qu'au Salon des artistes français.

Ses toiles, « où se mêlent des roses saumon, des jaunes paille, des bleus profonds et des verts terreux, travaillées en pâte, un trait large cernant le motif »[3], font partie de plusieurs collections de musées de France et de l'étranger.

Contributions bibliophiliques

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Roux-Hentschel, Paris, 1947[6].
  • Galerie Jacques Leuvrais, Paris, 1949[7].
  • Galerie Drouant-David, Paris, 1950[7].
  • Galerie de Berri, Paris, 1951[7].
  • Galerie Lorenceau, Paris, novembre-décembre 1956[8] - [3].
  • Galerie Dresdnere, Montréal, 1960[3].
  • Maurice Verdier - Peintures récentes, Galerie Yves Jaubert, Paris, 1969.
  • Galerie Francis Barlier, Paris, 1997.
  • Maurice Verdier - Peintures, 1965-1997, Galerie Déprez-Bellorget, Paris, 1997[6].

Expositions collectives

Réception critique

  • « Son art où l'objet joue une place prépondérante est une réaction contre le figuratif. Dans ses natures mortes, il y a parfois plusieurs sphères d'intérêt sans que la toile perde de son unité. » - René Barotte[2]
  • « Il a remporté en 1950 le prix Fénéon. À cette époque, il utilisait la perspective inversée. Quand il peignait une table, le bord le plus proche était plus étroit que le plus éloigné. Mais maintenant il utilise la perspective classique, du moins en ce qui concerne les lignes. Car il ne tient pas compte de la perspective atmosphérique : ses lointains sont aussi précis que ses premiers plans. C'est ce qui confère un aspect inaccoutumé à ses paysages et à ses natures mortes, mais, en même temps, donne une impression de confusion. Sa technique est surtout linéaire. Ses toiles comportent de nombreuses surfaces blanches peintes sur des dessous foncés apparents par endroits. Pour suppléer au manque de couleurs, il accentue l'aspect épineux que peuvent avoir ses sujets. » - Yvon Taillandier[8]
  • « Indéfiniment renouvelé, au gré multiple des vrais peintres, le réel apparaît, chez Maurice Verdier, plein de robustesse, d'une solidité que l'écriture nerveuse sait accuser selon un rythme heurté, dans l'enchevêtrement passionné des lignes, où prend place, selon une assise large, une gamme chromatique à la sobriété méditée. Ses thèmes, il les parcourt, en recherche la périlleuse apparence. Un monde aigu, où le chardon, l'épine, la pointe d'un oursin, la rudesse d'un crustacé, la sveltesse d'un mât, mêlent et différencient leurs aspérités ou leurs verticales. Il scrute les ruelles étroites et, sur des fonds emplis de mouvement et d'air, place ses personnages toujours reliés à la vie ambiante, et, sous leur rudesse apparente, disant une sorte d'inquiétude, peut-être inconnue d'eux-mêmes. Cette importance accordée aux choses, cette nostalgie retrouvée chez les êtres, ce passage nerveux de l'un à l'autre de ces deux univers, Verdier en dispose pour recomposer le sien, celui qui lui appartient. » - Michelle Seurière[13]
  • « Fleurs, portraits, villages, vues de Venise, traces d'une écriture nerveuse et sensuelle : une peinture accusant bien les grands rythmes d'un paysage ou d'une nature morte, une touche robuste et expressionniste, une palette chaude mariant les ocres et les bleus profonds. » - Gérald Schurr[23]
  • « Robuste tempérament, attaché aux saveurs de la réalité, les expériences de la Jeune Peinture en action ont pu troubler son goût des certitudes. Il sait camper une toile et peint dans un métier généreux qui ne verse dans aucun système. Il a figuré avec Gaëtan de Rosnay, Paul Aïzpiri, Françoise Adnet, Paul Rebeyrolle, dans un mouvement néoréaliste qui fleurit après la guerre de 1939-1945 à la suite de Bernard Buffet et André Minaux. » - Dictionnaire Bénézit[6]

Collections publiques

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. René Barotte, « Maurice Verdier », Les peintres témoins de leur temps, vol.6, « Le sport », Achille Weber / Hachette, Paris, 1957.
  3. Sarah Wilson, Pierre Basset, Julien Roumette et Florence Condamine, Les insoumis de l'art moderne - Paris, les années 50, Éditions Mendjisky Écoles de Paris, 2016.
  4. Pierre Descargues, Paul Aïzpiri, collection « Artistes de ce temps », Les Presses littéraires de France, Paris, 1952.
  5. Annuaire des peintres, sculpteurs, experts, galeries de France et professionnels des arts graphiques, Patrick Bertrand éditeur d'art, Sainte-Hélène-sur-Mer, 1995, p. 271.
  6. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.14, p. 133.
  7. Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, 2 volumes, ArtAcatos, Zurich, 2010.
  8. Yvon Taillandier, « Les peintres dans les galeries contemporaines - Pour Verdier, pas de sujets sans épines », Connaisance des arts, n°57, novembre 1956, p. 91.
  9. François Lespinasse, Robert Savary, imprimerie SIC, Lagny-sur-Marne, 1990, pp. 38-39.
  10. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, p. 313.
  11. Collectif, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984, p. 278.
  12. « Les dix portraits », Paris-Match, 15 décembre 1951. Sur la photographie de dix des vingt-huit peintres exposés, Maurice Verdier est le deuxième à gauche, entre Michel Patrix et Paul Aïzpiri.
  13. Michelle Seurière (portrait de Maurice Verdier dessiné par Agustín Ubeda), Les peintres témoins de leur temps, vol.10, « Richesses de la France », Achille Weber / Hachette, 1961.
  14. La vie paysanne - Les peintres témoins de leur temps, Presses artistiques, Paris / Diffusion internationale d'art moderne, Paris / Département international Hachette, Vanves, 1976, p. 89.
  15. La fête - Les peintres témoins de leur temps, Presses artistiques, Paris / Département international Hachette, Vanves, 1977, p. 97.
  16. Musée San Telmo, Premier Salon Biarritz - San Sebastian : École de Paris, peinture, sculpture, présentation de l'exposition, 1965
  17. Farah Pahlavi, Mehddad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos=, Première exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, Téhéran, 1974
  18. Musée Estrine, La réalité retrouvée - La Jeune Peinture - Paris, 1948-1958, affiche de l'esposition
  19. Musée Mendjisky Écoles de Paris, Les insoumis de l'art moderne - Paris, les années 50, dossier de presse, 2016
  20. Caroline Hauer, « Expo : les insoumis de l'art moderne, Musée Mendjisky Écoles de Paris », Paris la douce, 19 octobre 2016
  21. Centre Cristel éditeur d'art, Bateaux ivres, bateaux bleus, présentation de l'exposition, 2018
  22. Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye, Le temps recomposé - Collection particulière de Jean Vinay, présentation de l'exposition, 2022
  23. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 1001.
  24. Musée de Guéthary, Maurice Verdier dans les collections

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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