Gare de Cannes
La gare de Cannes est une gare ferroviaire française de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), située dans le centre-ville de Cannes, commune du département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Cannes | |
Le bâtiment voyageurs. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Cannes |
Quartier | Centre - Croisette |
Adresse | 4, place de la Gare 06400 Cannes |
Coordonnées géographiques | 43° 33′ 15″ nord, 7° 01′ 11″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87757625 |
Site Internet | La gare de Cannes, sur le site de la SNCF |
Services | TGV inOui Ouigo Intercités de nuit TER Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière) |
Voies | 3 |
Quais | 2 |
Transit annuel | 3 217 787 voyageurs (2021) |
Altitude | 6 m |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Autobus et autocars | voir Intermodalité |
C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains de grandes lignes (TGV inOui et Ouigo, Intercités de nuit) et des trains régionaux (réseau TER Provence-Alpes-Côte d'Azur).
Situation ferroviaire
Établie à 6 mètres d'altitude, sous la couverture urbaine homonyme (dont la longueur est de 2 087 m), la gare de Cannes est située au point kilométrique (PK) 193,132 de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), entre les gares de Cannes-la-Bocca et de Golfe-Juan-Vallauris. Par ailleurs, elle est l'origine du chaînage des PK — en l'occurrence le PK 0,000 — de la ligne de Cannes-la-Bocca à Grasse, bien que les infrastructures de cette dernière ne commencent qu'à la bifurcation jouxtant la gare de Cannes-la-Bocca.
Toutes les circulations ferroviaires de la gare, ainsi que de ses proches environs et de l'ensemble de la ligne de Cannes-la-Bocca à Grasse, sont gérées depuis un poste d'aiguillage installé dans le bâtiment voyageurs[1].
Elle dispose de deux quais, desservant trois voies : le quai 1-A (central, d'une longueur utile de 472 m pour la voie 1 et de 431 m pour la voie A), et le quai 2 (latéral, d'une longueur utile de 463 m, pour la voie 2 ; jouxtant le bâtiment voyageurs)[1].
Histoire
La gare a été ouverte le [2], quand la section de ligne reliant Les Arcs à Cagnes-sur-Mer est ouverte aux voyageurs. Elle dispose alors d'un bâtiment voyageurs élégant, avec une marquise enjambant les voies[2].
En 1870, la ligne de Grasse est ouverte. Le dépôt a été déplacé à la Bocca en 1880 (du fait de la croissance du trafic, imposant un allongement des quais), et une gare de marchandises y a été ouverte en 1883[2]. Le bâtiment voyageurs est agrandi en 1928 (par l'adjonction d'une nouvelle salle des pas-perdus devant la façade), pour faire face à l'afflux touristique commencé à la Belle Époque[2].
Le , Louis Lumière, président d'honneur du premier Festival international du film (annulé), arrive à Cannes par la gare[3].
À partir de 1962, la nécessité d'améliorer la circulation automobile dans Cannes a amené la municipalité à réaliser un projet de couverture des voies ferrées, pour y construire une route en 2 × 2 voies[2] (l'avenue Bachaga-Saïd-Boualam et, surplombant l'établissement par un tablier métallique, le boulevard de la 1re Division-Française-Libre). La même année, la construction d'une nouvelle gare a donc commencé[2]. Le bâtiment d'origine a ainsi été remplacé par la structure actuelle en 1975[2] - [4].
La première desserte de Cannes par un TGV a lieu de , sur la liaison Paris – Nice. Par ailleurs, le , la gare est le terminus de l'Eurostar venant d'établir le nouveau « record du monde de la plus longue distance parcourue sans arrêt par un train de voyageurs » : la rame TGV TMST 3209/3210, spécialement affrétée pour transporter depuis Londres-Waterloo l'équipe du film The Da Vinci Code (à l'occasion du 59e Festival de Cannes), a parcouru la distance de 1 421 kilomètres en 7 h 25 min[5] - [6].
En , le Train bleu disparaît, pour être remplacé par un Corail Lunéa limité à Nice ; ce dernier est d'ailleurs supprimé entre le et le [7]. Par ailleurs, la relation saisonnière Lille-Flandres – Nice en train Lunéa a été supprimée le , au profit du TGV[8]. Par contre, les liaisons nocturnes Reims – Nice, Nantes – Nice, Irun / Hendaye – Nice, Luxembourg – Nice et Strasbourg – Nice (entre autres) sont respectivement interrompues les , , , et , le tout sans substitutions directes ; cependant, un TGV Nancy – Strasbourg – Nice est créé le .
Le , la gare subit une importante inondation (alors que sa rénovation, visant à en faire un pôle d'échanges, s'était en grande partie achevée moins d'un an auparavant[2] - [9]), à la suite des intempéries dans les Alpes-Maritimes : les voies (avec la rame Z 26513/514 restée sur la no 2), les quais et le hall principal sont recouverts d'un mètre d'eau. Le trafic ferroviaire est totalement interrompu, en raison des dégâts causés aux installations de sécurité et d'alimentation électrique[10] ; les dernières réparations ont été effectuées après plusieurs mois[11].
Le , l'Intercités Bordeaux – Nice est supprimé, ce qui impose une correspondance à Marseille pour effectuer le trajet complet. À cette même date, le TGV Lyria Genève – Nice est également supprimé au-delà de Marseille. Le TGV Metz – Nice est à son tour supprimé le . Enfin, le prolongement quotidien d'une relation TGV Paris – Nice a disparu en deux étapes (Vintimille le , puis Menton le ).
En 2020, le Thello, reliant Marseille à Milan, est supprimé (d'abord temporairement, puis définitivement en 2021 car les circulations n'ont jamais repris à l'issue des confinements) en raison de la pandémie de Covid-19[12]. Le , le TGV Bruxelles – Nice est supprimé au-delà de Marseille.
En 2021, la SNCF estime la fréquentation annuelle de la gare à 3 217 787 voyageurs. Ce nombre s'élève à 2 289 665 en 2020, 4 073 099 en 2019, 3 503 089 en 2018, 3 853 968 en 2017, 3 460 278 en 2016 et 3 566 157 en 2015[13].
Service des voyageurs
Accueil
Cannes est une gare de la SNCF, disposant d'un bâtiment voyageurs (avec guichets et divers services pratiques), ouvert tous les jours. Elle est également équipée d'automates pour l'achat de titres de transport[14].
Grandes lignes
Les trains suivants marquent l'arrĂŞt Ă Cannes :
- des TGV inOui, qui effectuent des missions entre Paris-Gare-de-Lyon et Nice (à cela s'ajoute le service à bas coûts Ouigo) ;
- d'autres TGV inOui, qui effectuent des liaisons province – province entre Nancy / Strasbourg, ou Lyon, et Nice ;
- des Intercités de nuit, entre Paris-Austerlitz et Nice, via Marseille-Blancarde.
Transport express régional (TER)
Cannes est également l'une des principales gares du réseau TER Provence-Alpes-Côte d'Azur, située sur les axes[14] :
- Marseille – Nice (liaisons semi-directes, dites « Intervilles ») ;
- Les Arcs – Saint-Raphaël / Grasse – Cannes – Nice – Monaco – Menton – Vintimille (liaisons omnibus, avec terminus partiels dans les principales gares intermédiaires).
Intermodalité
Un dépose-minute est disponible[9], en complément d'une station de taxis, d'un parking et d'un abri à vélos sécurisé[14].
En outre, des arrêts permettent d'effectuer des correspondances avec la plupart des lignes d'autobus du réseau urbain « Palm Bus », ainsi que plusieurs lignes d'autocars du réseau régional « Zou ! ».
Notes et références
- « Document(s) de Référence du Réseau », sur sncf-reseau.com (consulté le ) ; cf. les annexes du DRR de l'année en cours ou de la suivante.
- « DOSSIER DE PRESSE : INAUGURATION DU BÂTIMENT VOYAGEURS DU PÔLE D'ÉCHANGES MULTIMODAL DE CANNES » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ) ; ce document est une archive.
- Dominique Widemann, « Cannes 1939, un festival disparu prend corps », sur humanite.fr, (consulté le ).
- « La modernisation des bâtiments à voyageurs de Cannes, Nice-Ville et Menton », Charles Trédé, Revue générale des Chemins de Fer, , p. 573-584.
- « Les acteurs et l’équipe du film The Da Vinci Code se rendent à Cannes en Eurostar », sur eurostar.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
- (en) « Eurostar sets new Guinness World Record with cast and filmmakers of Columbia Pictures’ The Da Vinci Code », sur eurostar.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
- Le Figaro avec AFP, « Le train de nuit Paris-Nice fait son retour avec Jean Castex en passager », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- M. Marc Dolez (Gauche démocrate et républicaine – Nord), « Question écrite no 44661 », sur assemblee-nationale.fr ; question du à la p. 2503, réponse du à la p. 5439 du JORF (consulté le ).
- CannesWebTV, « Inauguration du hall de la gare de Cannes » [vidéo], sur youtube.com, (consulté le ).
- SNCF, « Gare de Cannes : la situation suite aux intempéries du samedi 3 octobre 2015 » [vidéo], sur youtube.com, (consulté le ).
- « La gare de Cannes a refait peau neuve après les intempéries. », sur garesetconnexions.sncf, (consulté le ).
- AFP, « Thello ferme la ligne de train Marseille-Nice-Milan », sur nicematin.com, (consulté le ).
- « Fréquentation en gares : Cannes », sur SNCF Open Data, [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « Gare de Cannes », sur ter.sncf.com/sud-provence-alpes-cote-d-azur (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- / La gare de Cannes, sur le site officiel Gares & Connexions de la SNCF
- La gare de Cannes, sur le site officiel SNCF / TER Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
- Gare de Cannes sur Structurae.