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Dessins du Primatice

Francesco Primaticcio, dit le Primatice, rejoint Rosso Fiorentino en 1532, pour se mettre au service de François Ier. C'est un des maîtres de la première école de Fontainebleau et il travaille tout particulièrement aux décors des châteaux royaux. Un grand nombre de ses dessins préparatoires ont été conservés.

Dessins du Primatice

Dessins pour le château de Fontainebleau

La Porte dorée

La porte Dorée, entrée d'honneur du château en 1528, avait deux étages, chacun s'ouvrant sur une loggia à l'italienne. Le porche de la porte Dorée fut orné en 1534 par le Primatice de deux scènes de l’Histoire d'Hercule, et il décora le vestibule de six scènes, dont plusieurs tirées de l’Iliade.

Dessins conservés au musée du Louvre[2].
  • Hector blessĂ© sous les murs de Troie, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige, mis au carreau Ă  la pierre noire (dessin pour un des compartiments latĂ©raux de la voĂ»te du vestibule)[3]
  • La Nuit protĂ©geant le Temps endormi des derniers rayons du Soleil (?), plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire[4]
  • HĂ©ra et un songe (MorphĂ©e ?), sanguine, rehauts de blanc, stylet (dessin prĂ©paratoire Ă  HĂ©ra chez le Sommeil)[5].
Dessins conservés dans d'autres musées[2].
  • Hercule habillĂ© en femme par Omphale, plume, encre brune, lavis brun-gris, rehauts de blanc, papier lavĂ© de brun (dessin pour la peinture du mur ouest du portique, dĂ©truite par le temps et refaite au XIXe siècle), Graphische Sammlung Albertina, Vienne (Autriche)
  • Hercule surprenant Faunus qui le prenait pour Omphale, plume, encre brune, lavis brun, stylet (dessin pour la peinture du mur est du portique, dĂ©truite par le temps et refaite au XIXe siècle), The Duke of Devonshire and the Trustees of the Chatsworth Settlement, Chatsworth (Derbyshire, Angleterre)
  • HĂ©ra et le Sommeil endormant Zeus (dit traditionnellement L’Aurore chassant les songes funestes), plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc (dessin pour un des compartiments centraux de la voĂ»te du vestibule), Kupferstichkabinett, Berlin[6]

Les Bains

Un ensemble composé de trois salles de bains et de quatre petits salons a été aménagé par François Ier en 1534, au rez-de-chaussée de l'aile qui porte aujourd'hui son nom. Ils furent décorés de stucs, de grotesques et de fresques, dont certaines étaient dues au Primatice. Ces pièces détruites en 1697, ne sont connues que par des descriptions assez imparfaites[7].

Dessins conservés au Musée du Louvre
  • Diane parmi ses nymphes transformant ActĂ©on en cerf, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc (oxydĂ©s), papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire (Ă©tude pour la partie gauche d’une lunette dont la partie droite a Ă©tĂ© gravĂ©e, en sens inverse, par LĂ©on Davent. La composition, qui reprĂ©sente l’attrait fatal de la beautĂ© fĂ©minine et les effets des pouvoirs magiques de l’eau, a sans doute Ă©tĂ© conçue pour la dĂ©coration des bains)
  • Diane au bain avec ses nymphes, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire (Ă©tude pour la partie gauche de la lunette de la paroi ouest de la cinquième pièce)[8]
  • Jupiter plaçant Callisto parmi les astres, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, papier lavĂ© de beige (Ă©tude pour l’un des sujets plafonnants de l’histoire de Callisto dans la cinquième pièce)
  • Mars, VĂ©nus (ou Junon ?) et l'Amour sur des nuĂ©es, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, stylet, mise au carreau deux fois Ă  la pierre noire (Composition conçue sans doute pour la voĂ»te de l’une des salles)
Autres lieux de conservation
  • Deux nymphes, deux chiens et un dieu fleuve assis, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, pierre noire, papier beige, mise au carreau Ă  la pierre noire (Ă©tude pour la partie droite de la lunette de la paroi ouest de la cinquième pièce), British Museum, Londres[9].
  • Étude pour une figure, pierre noire (Ă©tude prĂ©paratoire Ă  la figure de Mars dans une composition plafonnante conçue sans doute pour une voĂ»te de l’une des salles), MusĂ©e des Offices, Florence

Le Cabinet du Roi, 1543-1545

Devenu grand cabinet en 1737, la pièce est aujourd'hui décorée dans le style Louis XV[2]. Primatice avait fait les dessins préparatoires, et la peinture fut confiée à d'autres artistes.

Sur les portes des armoires Ă©taient reprĂ©sentĂ©s HĂ©ros et Vertus, associĂ©s par couple : CĂ©sar et la Force, Scipion et la TempĂ©rance, Ulysse et la Prudence, Zaleucos et la Justice. Des « petites histoires Â» Ă©taient peintes en grisailles en dessous de ces figures. Deux tableaux de mĂŞmes dimensions Ă©taient accrochĂ©s l’un au-dessus de l’autre sur la cheminĂ©e : Le MaĂ®tre de la Maison de Joseph faisant fouiller les bagages de ses frères et Les Cyclopes fabriquant les armes des amours dans la forge de Vulcain[2] - [10].

Dessins au Musée du Louvre
  • Études pour Ulysse, sanguine, rehauts de gouache blanche (oxydĂ©s) (pour le hĂ©ros qui incarnait la Prudence sur les ouvrants des armoires)[11]
  • Ulysse, encre rouge et lavis rouge, rehauts de blanc, mise au carreau Ă  la pierre noire (pour la peinture du hĂ©ros qui incarnait la Prudence, rĂ©alisĂ©e par l’artiste bolonais Giovanni Battista Bagnacavallo[12] sur les ouvrants des armoires).
  • La Justice, pinceau, lavis ocre jaune, rehauts de blanc, pierre noire et stylet (pour la peinture de la Justice, rĂ©alisĂ©e par Michel Rochetel, qui faisait pendant Ă  Zaleucos sur les ouvrants des armoires).
  • Zaleucos, lavis ocre jaune, plume, encre brune, rehauts de blanc, pierre noire et stylet (peinture rĂ©alisĂ©e par Michel Rochetel).
  • Scipion, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, tracĂ© prĂ©paratoire Ă  la pierre noire et stylet, papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire (pour la peinture du hĂ©ros qui incarnait la vertu de TempĂ©rance sur les ouvrants des armoires, rĂ©alisĂ©e probablement par Germain Musnier)
  • Les Cyclopes fabriquant les armes des amours dans la forge de Vulcain, sanguine et lavis de sanguine, plume, encre brune, rehauts de blanc, stylet, pierre noire (modèle pour la rĂ©alisation de l’un des deux tableaux placĂ©s sur la cheminĂ©e).
  • Frise Ă  l’antique avec des bateaux quittant un quai de chargement, plume, encre brune, lavis gris-beige, pierre noire, papier beige (la très grande taille de ce dessin donne Ă  penser que, comme un carton, il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  l’échelle de l’œuvre a exĂ©cutĂ©. Sa largeur correspond Ă  celle de la cheminĂ©e du Cabinet du Roi.)
Autres lieux de conservation
  • Amours s’affairant autour d’une chaĂ®ne et d’un carquois, tempera ou huile sur toile (fragment de l’un des deux tableaux placĂ©s sur la cheminĂ©e), musĂ©e de Wiesbaden, Wiesbaden
  • Le MaĂ®tre de la Maison de Joseph faisant fouiller les bagages de ses frères, sanguine, stylet (esquisse de la composition de l’un des deux tableaux placĂ©s sur la cheminĂ©e), MusĂ©e des Offices, Florence
  • Le MaĂ®tre de la Maison de Joseph faisant fouiller les bagages de ses frères, plume, encre brune, lavis rouge, contours incisĂ©s pour le transfert (modèle pour la rĂ©alisation de l’un des deux tableaux placĂ©s sur la cheminĂ©e et aujourd’hui perdu), The Royal Collection, château de Windsor
Dessins au Musée du Louvre
  • La CharitĂ© romaine, sanguine, lavis de sanguine, rehauts de blanc, tracĂ© prĂ©paratoire Ă  la pierre noire
  • Jupiter parmi les dieux, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, stylet, pierre noire, papier beige (pour le sujet principal de la voĂ»te de la Ire travĂ©e)[13]
  • Neptune sur son char parmi les dieux apaisant ou dĂ©clenchant la tempĂŞte, plume, encre brune, rehauts de blanc, papier beige, mise au carreau Ă  la pierre noire, pointe sèche (pour le sujet principal de la voĂ»te de la IIe travĂ©e)
  • Mercure nu, debout, sonnant dans un double cornet, 1541-1547, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire
  • Minerve lançant le foudre, 1541-1547, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire
  • Hylas retenu par les Nymphes, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire (pour un sujet secondaire de la voĂ»te de la XIIIe travĂ©e ?)
  • Ulysse et ses compagnons dans l'Ă®le de CircĂ©, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine (18e composition des parois)
  • Saturne dĂ©vorant ses enfants (pour une composition peinte Ă  Fontainebleau, dĂ©truite, mais connue par une copie, et comparable aux dessins prĂ©parant les compartiments de la voĂ»te)[14]
  • RĂ©becca donne Ă  boire Ă  ÉliĂ©zer, sanguine, lavis de sanguine, rehauts de blanc, sur deux fragments de papier assemblĂ©s et lavĂ©s de sanguine
  • Jacob prenant la main d’Isaac prĂ©sentĂ© par Rebecca, sanguine, lavis de sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine
  • Les Antipodes : le globe terrestre, avec les chars de Diane et d'Apollon, plume, encre brune, rehauts de blanc, lavis beige, pierre noire, sanguine, papier lavĂ©s de beige et de sanguine (modèle achevĂ© pour le sujet principal de la voĂ»te de la IIIe travĂ©e)[15]
Autres lieux de conservation
  • Figure en raccourci, le bras levĂ© derrière la tĂŞte, sanguine, rehauts de gouache jaunâtre, papier gris-beige (pour la figure en haut Ă  droite du dessin de Neptune sur son char parmi les dieux apaisant ou dĂ©clenchant la tempĂŞte (no 139)), Ashmolean Museum, Oxford
  • Étude libre pour l’un des sujets secondaires de la voĂ»te de la IIe travĂ©e, pierre noire, sanguine, stylet, MusĂ©e des Offices, Florence
  • Éole contenant ou libĂ©rant les vents, 1541-1547, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc (pour l’un des sujets secondaires de la voĂ»te de la IIe travĂ©e), Collection privĂ©e
  • Pluton et Neptune devant Jupiter sous le signe du Poisson, plume, encre brune, lavis brun-beige, rehauts de blanc, mise au carreau Ă  la pierre noire, papier lavĂ© de beige (pour le sujet principal de la voĂ»te de la VIe travĂ©e), MusĂ©e de l’Ermitage, Saint-PĂ©tersbourg
  • Minerve et un putto vus en raccourci, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc (oxydĂ©s), pierre noire, Collection privĂ©e
  • Minerve debout devant Jupiter et Junon, sanguine, rehauts de blanc, stylet, mise au carreau Ă  la sanguine, papier de sanguine (dessin arrĂŞtĂ© vers 1550, pour le sujet principal de la voĂ»te de la XIIIe travĂ©e), MusĂ©e des Offices, Florence
  • Ulysse protĂ©gĂ© par Mercure des charmes de CircĂ©, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s) (dessin arrĂŞtĂ© de la 19e composition des parois), Schlossmuseum, Weimar
  • Ulysse endormi transportĂ© dans son pays, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s) (dessin arrĂŞtĂ© de la 30e composition des parois de la galerie d’Ulysse au château de Fontainebleau), Schlossmuseum, Weimar
Le Nil, 1540
Dessin pour la voûte de la Xe travée
École des Beaux-Arts, Paris
  • Ulysse affrontant les Sirènes et franchissant le dĂ©troit de Charybde et Scylla, sanguine, rehauts de blanc, papier lĂ©gèrement lavĂ© de sanguine (copie de la 19e composition des parois), Graphische Sammlung, Vienne, (Autriche)
  • L’épreuve de l’arc, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), mise au carreau Ă  la sanguine, papier prĂ©parĂ© rose, Walker Art Gallery, Liverpool
  • PĂ©nĂ©lope racontant Ă  Ulysse les Ă©preuves endurĂ©es pendant son absence, huile sur toile (tableau, sans doute de la main de Primatice, dont il a repris le dessin pour la partie gauche de la 48e composition des parois), musĂ©e d'art de Toledo, Toledo (Ohio)
  • Ulysse et TĂ©lĂ©maque faisant emporter les corps des prĂ©tendants, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), papier lavĂ© de sanguine (dessin arrĂŞtĂ© de la 55e composition des parois), Graphische Sammlung, Vienne (Autriche)
  • Figure allĂ©gorique ou mythologique assise dans les nuĂ©es et Pan portĂ© sur les nuages et entourĂ© de quatre putti, sanguine, estompe, rehauts de blanc, tracĂ© prĂ©paratoire au stylet (dessins, comparables Ă  ceux prĂ©parant les compartiments de la voĂ»te)[16]
La Ronde des heures
Städel, Francfort-sur-le-Main
  • Loth et ses filles quittant la citĂ© en feu, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine, British Museum, Londres[17]
  • Le Nil, 1540, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, tracĂ© prĂ©paratoire Ă  la pierre noire, papier lavĂ© de beige (dessin arrĂŞtĂ© pour un sujet secondaire de la voĂ»te de la Xe travĂ©e). École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Paris
Dessins préparatoires pour la Ronde des heures
  • Le Char du Soleil entourĂ© des Heures, sanguine, estompe, rehauts de blanc, papier beige, pierre noire, au stylet, plume, encre brune, papier beige (dessin arrĂŞtĂ© vers 1555-1560, pour le sujet principal de la voĂ»te de la Xe travĂ©e), MusĂ©e du Louvre[18].
  • La Ronde des Heures, 1548-1549, sanguine, lavis de sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine (modèle achevĂ© pour le sujet principal de la voĂ»te de la VIIIe travĂ©e, la travĂ©e mĂ©diane), Städelsches Kunstinstitut, Francfort-sur-le-Main[19]
  • Le Festin des dieux, plume, encre brune, lavis beige, pierre noire, rehauts de blanc (oxydĂ©s), papier lavĂ© de beige (Ă©tude gauche pour la scène d'accompagnement sur la voĂ»te de la VIIIe travĂ©e, la travĂ©e mĂ©diane), MusĂ©e du Louvre
  • Le Festin des dieux, 1548-1550, plume, encre brune, pierre noire, stylet, papier lavĂ© de beige (Ă©tude droite d'une scène d'accompagnement sur la voĂ»te de la VIIIe travĂ©e, la travĂ©e mĂ©diane), MusĂ©e du Louvre

La Salle de bal Ă  Fontainebleau, 1552-1556

La Salle de bal Ă  Fontainebleau

Sa construction débuta sous François Ier, et achevée sous Henri II, probablement entre 1552 et 1556. Encore conservée de nos jours, c'est une double loggia au premier étage entre la porte Dorée et la chapelle Saint-Saturnin. Elle a été peinte par Nicolò dell'Abate, sur des dessins du Primatice. Son programme iconographique, encore incomplètement expliqué, exalte l’Amour, l’Harmonie et la Concorde[2].

  • Apollon et les Muses sur le Parnasse, (Primatice ou Atelier de Primatice), plume, encre brune, rehauts de blanc (oxydĂ©s), stylet, pierre noire, papier lavĂ© de beige (dessin correspondant Ă  la peinture de l’un des Ă©coinçons du mur, cĂ´tĂ© de la Cour Ovale), British Museum, Londres[20].
  • Apollon, l’Amour et Cyparissus (?), sanguine, rehauts de blanc, stylet (Ă©tude des figures de l’un des tableaux de l’embrasure de la 2e croisĂ©e sud, reprĂ©sentant le jeune Cyparissus se dĂ©solant, auprès d’Apollon et de l’Amour, d’avoir tuĂ© son cerf familier), MusĂ©e du Louvre
  • Deux vieillards Ă  moitiĂ© drapĂ©s, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine (Ă©tude des figures de l’un des tableaux de l’embrasure de la 5e croisĂ©e nord, montrant deux vieillards qui, selon les auteurs anciens, reprĂ©senteraient le Conseil), MusĂ©e du Louvre[21]
  • Étude pour Charon et un nautonier, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine (Ă©tude des figures de l’un des tableaux de l’embrasure de la 2e croisĂ©e nord), MusĂ©e du Louvre[22]
Tribune des musiciens
de la Salle de bal
  • Étude pour Saturne, sanguine, rehauts de blanc, stylet, papier lavĂ© de beige (bord supĂ©rieur et angle infĂ©rieur droit dĂ©coupĂ©s et complĂ©tĂ©s avec des pièces de papier probablement taillĂ©es dans une feuille de Primatice ; partie supĂ©rieure gauche de Étude pour Mars ; Ă©tude d’après le modèle de la figure de l’un des tableaux de l’embrasure de la 2e croisĂ©e sud de la salle de bal reprĂ©sentant Saturne), MusĂ©e du Louvre[23]
  • Étude pour Mars, sanguine, rehauts de blanc, stylet, papier lavĂ© de beige (angle supĂ©rieur gauche dĂ©coupĂ© et complĂ©tĂ© avec une pièce de papier probablement taillĂ©e dans une feuille de Primatice ; partie infĂ©rieure droite de Étude pour Saturne ; Ă©tude d’après le modèle de la figure de l’un des tableaux de l’embrasure de la 5e croisĂ©e sud, reprĂ©sentant Mars endormi), MusĂ©e du Louvre
  • Étude pour une naĂŻade, sanguine, rehauts de blanc, mise au carreau Ă  la pierre noire (Ă©tude d’après le modèle de la figure de l’un des tableaux de l’embrasure de la 2e croisĂ©e sud, reprĂ©sentant peut-ĂŞtre Amphitrite), MusĂ©e du Louvre
  • Concert, sanguine, rehauts de blanc, papier en partie lavĂ© ou frottĂ© de sanguine, stylet (Ă©tude pour la partie droite de la composition qui occupe le fond de la tribune des musiciens sur le mur ouest), Graphische Sammlung Albertina, Vienne (Autriche)[24]

Le Plafond du Cabinet du Roi Ă  Fontainebleau, 1561

Le plafond du Cabinet du Roi à Fontainebleau, qui a été modifié au fil du temps en fonction de l’agrandissement de la pièce, a toujours été un plafond à caisson. Les remaniements n’ont pas empêché que, de réfection en réfection, l’iconographie du décor de la pièce ait été maintenue. L’actuel plafond peint par François Boucher en 1751 reprend la découpe et le sujet d’une composition de Primatice, connue par deux dessins (La Course des chars du Soleil et de la Lune), qui pourrait avoir été faite en 1550-1561, au moment où Charles IX fit refaire la plus grande partie des peintures de son appartement à Fontainebleau[2].

  • La Course des chars du Soleil et de la Lune, sanguine, rehauts de blanc, Museum der bildenden KĂĽnste, Leipzig[25]
  • La course des chars du Soleil et de la Lune, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), stylet, sur deux feuillets de papier beige assemblĂ©s, MusĂ©e du Louvre.
Mascarade Persepolis
Musée du Louvre

La Chambre de la duchesse d'Étampes, peu avant 1570

Dessins préparatoires[2]
  • La Mascarade de PersĂ©polis[26], plume et encre noire, lavis gris, rehauts de blanc, tracĂ© prĂ©paratoire Ă  la pierre noire et au stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire, MusĂ©e du Louvre[27]

La Chambre du Roi Ă  Fontainebleau en 1570[2]

Sous Charles IX, Primatice dirigea les travaux de réfection de ces peintures dont il avait conçu le décor sous François Ier. Il fit de nouveaux dessins pour les grandes peintures représentant des sujets tirés non plus de l’histoire de Proserpine mais de l’Iliade. En 1570, Nicolò dell’Abate fut payé pour leur réalisation. L’ancien décor fut pour le reste conservé.

Dessins préparatoires conservés au Musée du Louvre.
  • Femme, drapĂ©e, debout, vue de face, sanguine, rehauts de blanc (Ă©tude pour HĂ©lène dans Pâris visitant MĂ©nĂ©las et HĂ©lène rĂ©alisĂ©e par Nicolò dell'Abate
  • Homme nu, en buste, de trois quarts vers la droite, sanguine, rehauts de blanc oxydĂ©s (Ă©tude pour MĂ©nĂ©las dans la peinture reprĂ©sentant MĂ©nĂ©las pleurant HĂ©lène rĂ©alisĂ©e par Nicolò dell'Abate[29].
  • Figure drapĂ©e, vue de dos, sanguine (Ă©tude pour un prĂŞtre dans Ulysse et les grecs sacrifiant rĂ©alisĂ©e par Nicolò dell'Abate
  • Deux hommes, vus en buste, tournĂ©s vers la droite, l'un drapĂ©, l'autre nu, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), papier dĂ©coupĂ© irrĂ©gulièrement (Ă  gauche, Ă©tude pour un sacrificateur dans Ulysse et les grecs sacrifiant rĂ©alisĂ©e par Nicolò dell'Abate. L’étude de droite a Ă©tĂ© rapprochĂ©e d’une figure de MĂ©nĂ©las pleurant HĂ©lène, partie d'un feuillet dont un autre fragment est conservĂ© au Louvre
  • Homme nu, vu en buste, la tĂŞte appuyĂ©e sur la main droite, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s)
  • Groupe de figures auprès de la statue d'Apollon, Primatice (?), pierre noire, rehauts de blanc, reprises partielles Ă  la plume et encre brune, papier beige. Mise au carreau Ă  la pierre noire
  • Deux femmes romaines, Primatice (?), eau-forte[30]
  • Trois Figures drapĂ©es, debout de face, regardant dans des directions opposĂ©es, Primatice (?), pierre noire, rehauts de blanc (oxydĂ©s), reprises Ă  la plume et encre brune[31]
  • Étude de cariatide ou de canĂ©phore, drapĂ©e, Primatice (?), plume et encre brune, tracĂ© prĂ©paratoire Ă  la pierre noire[32]
  • Une femme drapĂ©e, debout, Primatice (?), pierre noire, contours repris Ă  la plume et encre brune[33]
  • Homme barbu, drapĂ©, debout, de profil vers la gauche, Primatice (?), pierre noire, rehauts de blanc (partiellement oxydĂ©s)[34]
  • Jeune Homme drapĂ©, debout, de face, la tĂŞte tournĂ©e vers la gauche, Primatice (?), pierre noire, rehauts de blanc
  • Figure drapĂ©e, debout, vue de face ; figure drapĂ©e, debout, tournĂ©e vers la gauche (recto) et Figure drapĂ©e, debout, Ă©cartant ses voiles (verso), Primatice (?), sanguine
  • Une figure drapĂ©e, debout, la tĂŞte baissĂ©e ; femme drapĂ©e, debout, les bras ouverts (recto) et Fragment d'une figure drapĂ©e, avançant, les bras Ă©cartĂ©s et fragment d'une autre figure (verso), Primatice (?), sanguine ; contours en partie repris Ă  la plume et encre brune
  • Figure drapĂ©e, Primatice (?), pierre noire, contours repris Ă  la plume et encre noire
  • Figure voilĂ©e debout, attribuĂ© Ă  Primatice, pierre noire, contours repris Ă  la plume et encre noire
  • Scènes de l'histoire de Proserpine et termes de Priape, CĂ©rès, Cybèle et Bacchus, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, pierre noire, papier lavĂ© de beige (projet pour le dĂ©cor du mur sud : Ă  gauche, VĂ©nus demande Ă  l’Amour de frapper Pluton ; Ă  droite Proserpine cueille des violettes et en remplit les plis de sa robe.)[35]
Autres lieux de conservation
  • VĂ©nus, Bacchus, Mars, Mercure et deux autres figures auprès d'un couple de dieux (Jupiter et Junon ?, Pluton et Proserpine ?), sanguine, repassĂ©e au stylet (dessin peut-ĂŞtre prĂ©paratoire Ă  l’un ces petits sujets, inscrits dans des cartouches), British Museum, Londres

Autres Ĺ“uvres et expositions

Dessins conservés au Musée du Louvre[2].
  • Ulysse et ses compagnons dans l'ile de la magicienne CircĂ©, 1555-1559, sanguine et rehauts de blanc sur papier peint de sanguine, 24,3 Ă— 32,4 cm, Paris[36].
  • Junon, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire et au stylet (partie gauche de la feuille dont la partie droite est VĂ©nus)
  • VĂ©nus, plume, encre brune, lavis beige, stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire (partie droite de la feuille dont la partie gauche est Junon)
  • Pallas, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, stylet, traces de mise au carreau Ă  la pierre noire[37]
  • VĂ©nus, l’Amour et les Parques sous le signe du Taureau, plume, encre brune, rehauts et repentirs Ă  la gouache blanche, lavis beige, papier lavĂ© de beige, stylet, compas, mise au carreau Ă  la pierre noire
  • Dessins de statues :
    • Statue antique d’une nymphe ou d’une divinitĂ© marine, plume, encre brune, pierre noire, stylet (dessin de la statue dite d’Amymone aujourd’hui Ă  la villa Borghèse, Ă  Rome, et autrefois dans la mĂŞme ville, aux Santissimi Apostoli
    • Trois statues antiques de femmes drapĂ©es, plume et encre brune (dessins d’une ArtĂ©mis autrefois Ă  Rome, dans le jardin du cardinal de Sienne (au centre), d’une Isis ou ClĂ©opâtre VII vĂŞtue comme Isis rĂ©putĂ©e provenir de la Villa Adriana Ă  Tivoli et aujourd’’hui au Vatican (Ă  droite)
    • Statue de vestale, plume, encre brune, stylet (dessin d’une statue antique conservĂ©e Ă  Rome)
    • DĂ©esse guerrière, couronnĂ©e d'un diadème, plume, encre brune, lavis beige, traces de blanc, pointe de mĂ©tal (ou pierre noire)[38]
  • Dessins de Muses
    • Polymnie, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, traces de mise au carreau Ă  la pierre noire[39]
    • Calliope, plume, encre brune, lavis beige, stylet, traces de mise au carreau Ă  la pierre noire[40].
    • Melpomène, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, stylet[41]
    • Uranie, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, compas, mise au carreau Ă  la pierre noire[42]
    • Terpsichore, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, mis au carreau Ă  la pierre noire[43]
    • Clio, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire[44]
    • Thalie, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, stylet, pierre noire, mise au carreau Ă  la pierre noire[45]
  • Dessins de costumes pour les mascarades :
    • Diane assise sur un char, plume, encre brune, lavis beige, pierre noire (costume appartenait sans doute Ă  une sĂ©rie de dieux assis sur des chars de l’invention de Rosso et de Primatice et reflĂ©tant peut-ĂŞtre l’apparat des fĂŞtes donnĂ©es Ă  Fontainebleau pour Charles Quint Ă  la fin de 1539)[46]
    • Homme barbu, assis, Ă  demi drapĂ©, plume, encre brune, lavis beige, pierre noire (Ă©tude pour un costume de Neptune, reconnaissable Ă  son aspect tourmentĂ©, peut-ĂŞtre l’un des dieux Ă  l’antique exhibĂ© Ă  l’initiative de Charles d’AngoulĂŞme, duc d’OrlĂ©ans lors de la mascarade du carnaval de 1542 Ă  Fontainebleau).
  • La Vierge, reine des anges, plume, encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, papier lavĂ© de beige (dessin peut-ĂŞtre prĂ©paratoire Ă  un tableau de Primatice reprĂ©sentant saint Michel terrassant le dĂ©mon qui se trouvait encore en 1796 dans l’église de Chailly-en-Bière, près de Fontainebleau)[47].
Dessins dans d'autres musées[2]
  • Projets de Costumes pour les mascarades[2] :
    • Faune, Sylvain et Pan, plume, encre brune, lavis beige, aquarelle (Ă©tudes sans doute pour les costumes de satyres portĂ©s par Henri d’Albret, roi de Navarre, le dauphin, futur Henri II, de Charles d’AngoulĂŞme, duc d’OrlĂ©ans, le cardinal de Lorraine et le connĂ©table de Montmorency au bal des noces du duc de Nevers et de mademoiselle de VendĂ´me Ă  Paris, en janvier 1539), Bibliothèque nationale centrale de Florence
    • La Lenteur industrieuse et constante, plume, encre brune, lavis gris, aquarelle, stylet (costume de fileuse montĂ©e sur une tortue portĂ© par Charles d’AngoulĂŞme, duc d’OrlĂ©ans, le soir du carnaval suivant le mariage de Claude de Clermont, baron de Dampierre et de Jeanne de Vivonne de la Châtaigneraie, Ă  Paris, en fĂ©vrier 1542), Nationalmuseum, Stockholm
    • Un Turc, plume, encre brune, aquarelle, pierre noire (costume peut-ĂŞtre pour la turquerie faite Ă  Blois le 16 mars 1541 oĂą François Ier, le cardinal de Lorraine, Hippolyte d’Este et Charles d’AngoulĂŞme apparurent vĂŞtus de belles livrĂ©es de diverses couleurs et coiffĂ©s de turbans), Bibliothèque nationale centrale de Florence
    • HymĂ©nĂ©e tenant deux flambeaux allumĂ©s, pierre noire, stylet (costume portĂ© par le dauphin et ses compagnons lors de la mascarade donnĂ©e aux noces de Claude de Clermont, baron de Dampierre et de Jeanne de Vivonne de la Châtaigneraie, Ă  Paris, en fĂ©vrier 1542), Bibliothèque nationale centrale de Florence
    • La Discorde, plume, encre noire, aquarelle, pierre noire (costume a Ă©tĂ© dessinĂ© pour Louis de Lorraine (1527-1578), qui devint Ă©vĂŞque de Troyes Ă  l’âge de dix-huit ans, donc en 1545)[51], Bibliothèque nationale centrale de Florence
    • Centaure portant une demoiselle en amazone, sanguine (costume portĂ© par François Ier le lundi soir suivant le mariage de Claude de Clermont, baron de Dampierre et de Jeanne de Vivonne de la Châtaigneraie, Ă  Paris, en fĂ©vrier 1542), J. Paul Getty Museum, Los Angeles
    • Capitaine tenant le bâton de commandement, plume, encre gris-brun, lavis gris, aquarelle, pierre noire, stylet (Costume portĂ© par le dauphin Henri lors du bal donnĂ© Ă  Fontainebleau Ă  l’occasion du baptĂŞme de sa fille, Élisabeth de Valois, en juillet 1546), Nationalmuseum, Stockholm
    • Costume de fontaine d’eau parfumĂ©e, plume, encre gris-brun, aquarelle, pierre noire (costume vu par un ambassadeur du duc de Ferrare au bal donnĂ© pour le mariage de Claude II de Guise, duc d’Aumale, et de Louise de BrĂ©zĂ© en aoĂ»t 1546), Nationalmuseum, Stockholm[52]
    • Mercure et une dame, plume, encre brune, aquarelle, pierre noire (ces costumes, sans doute faits pour un bal de mariage puisque Mercure porte les torches de l’hymen liĂ©es par du lierre, symbole d’éternitĂ©, et, sur son casque, deux amours, sont annotĂ©s au verso : « per il duca di lorena »), Nationalmuseum, Stockholm[53]
    • Sphinge polygnaste, plume, encre gris-brun, lavis gris, aquarelle, pierre noire (costume portĂ© par François Ier et Jean de Guise, cardinal de Lorraine, lors du bal Ă  l’italienne donnĂ© Ă  l’occasion des noces de mademoiselle d’Avrilly), Nationalmuseum, Stockholm
  • Dessins de statues
    • Niche avec la statue d’Apollon, plume, encre brune, pierre noire, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige (interprĂ©tation de l’Apollon du BelvĂ©dère sans doute dessinĂ©e pour un projet en relation avec la personne de Henri de Valois, dauphin puis roi de France)[54], MusĂ©e des Offices, Florence.

La DĂ©coration de l'Abbaye de Chaalis

En 1541, Hippolyte d'Este lui commande la réalisation de peintures pour les murs de sa chapelle. Ces fresques, achevées en 1544, ont longtemps été attribuées par erreur à Nicolò dell'Abbate.

Les dessins préparatoires sont conservés au Musée du Louvre. Cependant, un doute subsiste encore sur la part attribuée à la main du maître et à celles de ses assistants[55] - [56].

Château d’Anet, 1547-1553 : vitraux, sculptures et émaux

Aucun document n’atteste que Primatice a travaillé pour le château d’Anet, construit par Philibert Delorme pour la favorite d’Henri II, Diane de Poitiers. Mais un de ses dessins, annoté a annet (Phèdre et Hippolyte), est sans doute un projet pour les vitraux commandés au maître verrier Nicolas Beaurain en 1548. Une description de ceux-ci, écrite au XVIIIe siècle par un visiteur anonyme, mentionne la représentation de sujets rares, tels que la mort de Chioné, dont il existe – ce n’est sans doute pas un hasard – des dessins par Primatice. À Anet, le style de Primatice était également visible dans les anges porteurs de instruments de la Passion sculptés en bas-reliefs à la voûte de la chapelle (in situ) et dans le groupe de la Diane chasseresse qui surmontait l’une des fontaines (aujourd’hui au Louvre)[2].

Dessins conservés au Musée du Louvre
  • Phèdre et Hippolyte, plume et encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire (dessin, sur lequel une inscription a indiquĂ© que le sujet avait Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ© “ a annet ”)[57]
  • Hippolyte accusĂ© par Phèdre auprès de ThĂ©sĂ©e, plume et encre brune, lavis beige, la pierre noire
Dessins utilisés pour les vitraux peints par Nicolas Beaurain en 1548
  • Homme assis jouant de la viola da braccio, sanguine, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, papier lavĂ© de sanguine (Ă©tude sur le modèle, sans doute initialement conduite par Primatice pour reprĂ©senter un Apollon ou un OrphĂ©e jouant de la viola da braccio a Ă©tĂ© rĂ©employĂ©e, moyennant une modification de sexe et de costume, pour Phèdre)
  • Diane, dans les nuĂ©es, menaçant de son javelot une femme qui fuit, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire (dessin qui fait partie d’une sĂ©rie de feuilles de Primatice mesurant toutes environ 25 cm sur 19 cm racontant l’histoire de ChionĂ©, aimĂ©e de Mercure et d’Apollon et finalement poursuivie par Diane)[58]
  • DĂ©esse ou Nymphe chasseresse surprise au bain par un satyre (ou Diane refusant les avances d’un dieu-fleuve ?), plume et encre brune, lavis beige, rehauts de blanc (le traitement linĂ©aire, prĂ©cis et appliquĂ©, rappelle celui des dessins pour les vitraux)[59]
Les émaux des douze apôtres pour François Ier et Henri II, 1546-1547[2].

En juillet 1547, peu après la mort de François Ier, le peintre Léonard Limosin livra à Saint-Germain-en-Laye douze apôtres peints en émail d’après des cartons en couleur de Michel Rochetel eux-mêmes faits d’après des dessins de Primatice (Étude de drapé pour saint Paul et Étude de drapé pour saint Thomas). Selon les souhaits de François Ier, dont les plaques émaillées portent le « F », ces douze apôtres auraient dû orner les douze pilastres de la chapelle Saint-Saturnin du château de Fontainebleau[60]. Le nouveau roi, Henri II, en décida autrement et les fit placer dès 1552 dans des boiseries la chapelle du château d'Anet. Ils sont aujourd’hui au musée des beaux-arts de Chartres. Leurs cartons servirent pour la réalisation d’une seconde série non plus au chiffre de François Ier mais à celui de Henri II

  • Étude de drapĂ© pour saint Paul, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), musĂ©e du Louvre
  • Étude de drapĂ© pour saint Thomas, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), musĂ©e du Louvre

Le Tombeau de Claude de Lorraine, duc de Guise, et d’Antoinette de Bourbon-Vendôme

Veuve de Claude de Lorraine, Antoinette de Bourbon-Vendôme fit élever dans l’église collégiale Saint-Laurent de Joinville un monument funéraire pour son époux (décédé en 1550) et elle-même. Les dessins de l’ensemble et du détail des bas-reliefs furent fournis en 1552 par Primatice (voir dessins ci-dessous), les sculpteurs étaient Dominique Florentin et Jean Picart, dit Le Roux, deux collaborateurs réguliers de Primatice. Cet ensemble a été démembré en 1792, à la destruction de la collégiale Saint Laurent, mais l’aspect ancien du monument est connu par un dessin fait à la demande de l’érudit François-Roger de Gaignères[2].

Dessins conservés au Musée du Louvre
  • Projet pour le tombeau de Claude de Lorraine et d'Antoinette de Bourbon, plume et encre brune, lavis beige, rehauts de blanc, pierre noire, stylet, papier lavĂ© de beige (projet, probablement inspirĂ© par le tombeau de Pietro Strozzi dessinĂ© par Giulio Romano pour San Domenico de Mantoue et sans doute conçu par Primatice avant qu’il n’ait eu connaissance de la disposition de la chapelle de Joinville)[61]
  • Projet de tombeau pour Claude de Lorraine et Antoinette de Bourbon, plume, encre brune, lavis brun, pierre noire, stylet, mise au carreau Ă  la pierre noire (deuxième projet pour un monument adossĂ©, en forme de chapelle Ă  deux Ă©tages avec, en haut, les priants et, en bas, les gisants des dĂ©funts Ă©clairĂ©s par un oculus et deux fenĂŞtres)[62]
  • Homme nu gisant sur une draperie, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), papier lavĂ© de sanguine[63]
  • Figure drapĂ©e, Ă  demi allongĂ©e, de profil vers la droite, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige (Ă©tude d’après le modèle utilisĂ©e pour reprĂ©senter l’allĂ©gorie de rivière ou de ville vaincue au premier plan du Triomphe de Claude de Lorraine tel qu’il a Ă©tĂ© esquissĂ© dès le premier projet du tombeau de celui-ci et sculptĂ© en bas-relief par Dominique Florentin)[64]

La Chapelle de l’hôtel de Guise à Paris, 1556

Dès avant septembre 1555, Primatice est chargé d’importants travaux d’architecture et de décor à l’hôtel de Guise à Paris, aujourd’hui pris dans l’ensemble des bâtiments des Archives nationales. Il a la responsabilité des peintures des étuves et de celles de la chapelle dont il a remanié le gros-œuvre. Il confie la réalisation de ces dernières sur ses dessins à Nicolò dell'Abate qui ne commença d’y travailler qu’en janvier 1556. Ce décor a été détruit après 1803[2].

  • Étude pour Dieu le Père, sanguine et tempera blanche, rehauts de rose, sur papier prĂ©parĂ© (Ă©tude pour Dieu le Père et pour les anges dont le dessin arrĂŞtĂ© est exposĂ© sur Dieu le Père soutenu par les anges sous un pavillon flottant dont d’autres anges tiennent les extrĂ©mitĂ©s), The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
  • Dieu le Père soutenu par les anges sous un pavillon flottant dont d’autres anges tiennent les extrĂ©mitĂ©s, sanguine, rehauts de blanc, papier lavĂ© de sanguine, mise au carreau au stylet et Ă  la pierre noire et Ă  la sanguine (projet arrĂŞtĂ© et mis au carreau pour le report et l’agrandissement des peintures de la partie centrale de la voĂ»te), MusĂ©e du Louvre[65]
  • Figure drapĂ©e debout, sanguine, rehauts de blanc (oxydĂ©s), mise au carreau Ă  la pierre noire, papier lavĂ© de sanguine (Ă©tude pour l’un des personnages du cortège des Mages qui Ă©tait peint sur les retombĂ©es de la voĂ»te), MusĂ©e du Louvre

Thèmes particuliers traités

L’Histoire de Cadmus, vers 1541-1544

Dix dessins et estampes (avec les œuvres de Léon Davent, du maître FG, du maître de Cadmus), témoignent du fait que Primatice a imaginé un cycle de l’histoire du fils du roi Agénor de Tyr, Cadmus, qui partit à la recherche de sa sœur, Europe, enlevé par Jupiter, et qui, lors de ses pérégrinations, fonda la ville de Thèbes en Béotie et épousa Harmonie, la fille de Mars et de Vénus. Le style de ce cycle, dont on a imaginé qu’il pouvait orner une chambre au-dessus de la porte Dorée au château de Fontainebleau, est très proche de celui des compositions de la Chambre de la duchesse d’Étampes[2].

  • Femme nue, assise, de profil vers la droite, sanguine, rehauts de blanc, sur deux feuillets de papier assemblĂ©s, MusĂ©e du Louvre

Les Métamorphoses d’Ovide (gravées en 1545)

Les dessins illustrent différents passages des Métamorphoses d’Ovide. La destination de ces compositions, qui formaient un cycle, demeure inconnue. L’importance de l’architecture dans chacune des scènes a amené les spécialistes à envisager l’intervention ou l’influence d’un architecte, Serlio ou Vignole, mais on ne doit pas exclure une réalisation personnelle de Primatice[2].

  • Étude de draperies, sanguine, rehauts de blanc au pinceau, École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Paris[66].
  • Vertumne et Pomone ou EuryclĂ©e annonce Ă  PĂ©nĂ©lope l'arrivĂ©e d'Ulysse, lavis rouge, sanguine, plume, encre brune et rouge, rehauts de blanc, papier lavĂ© de beige, mise au carreau Ă  la pierre noire, École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Paris[67].
  • Les Filles de Minyas, plume et encre rouge, lavis rouge, rehauts de blanc, papier lavĂ© de rouge (minium ?), Nationalmuseum, Stockholm[68].
  • Deux vieillards couverts de manteaux, dits PhilĂ©mon et Baucis ou Deucalion et Pyrrha, plume, encre brune, pierre noire et sanguine, papier gris bleu, Kupferstichkabinett, Berlin[69].

Notes et références

  1. Université de Salzbourg
  2. Dossier de presse de l'exposition L’Italie à la cour de France - Primatice, maître de Fontainebleau, 1504 -1570, Paris, musée du Louvre, 25 septembre 2004 - 3 janvier 2005 (les descriptions et compléments en sont repris quasi intégralement)
  3. Le héros troyen, Hector, blessé par une pierre lors de son combat contre Ajax, est porté par ses compagnon sous les murs de Troie.
  4. D’interprétations très discutées, le sujet s’intègre mal dans le cycle homérique de la voûte de la porte Dorée où il occupe une position latérale
  5. La déesse Héra est étudiée d’après un modèle masculin
  6. Le Sommeil (ailé), accompagné de Héra (sur son char), endort Zeus pour l’empêcher de protéger les Troyens.
  7. Chantal Eschenfelder, « Les Bains de Fontainebleau : nouveaux documents sur les décors du Primatice », Revue de l'art, vol. 1, no 99,‎ , p. 45-52 (lire en ligne)
  8. Comme il l’a fait plusieurs fois, Primatice a étudié la partie droite séparément (Deux nymphes, deux chiens et un dieu fleuve assis).
  9. Comme il l’a fait plusieurs fois, Primatice a étudié la partie gauche séparément (Diane au bain avec ses nymphes). L’esquisse de Callisto, à l’arrière-plan, est empruntée à un dessin de Parmigianino(Florence, Uffizi).
  10. Grâce à une nouvelle interprétation des Comptes des Bâtiments du roi, publiés en 1877-1880 par Léon de Laborde, la date des travaux de décoration du cabinet du Roi a pu être restreinte à une fourchette 1543-1545, contre 1541-1546 auparavant. Thomas Clouet, « Fontainebleau de 1541 à 1547. Pour une relecture des Comptes des Bâtiments du roi », dans Bulletin monumental, 2012, p. 206-207 (résumé).
  11. Comme dans les dessins de Michel-Ange, la définition des têtes, des pieds et des mains est négligée et le modèle est saisi dans un moment d’équilibre éphémère.
  12. fils de Bartolomeo Bagnacavallo, retourna en Italie dès 1546
  13. La composition s’inspire de celle l’Assomption de la Vierge de Corrège à la coupole du Duomo de Parme.
  14. Il s’apparente étroitement aux deux feuilles que Primatice envoya, comme témoignage de son art, au peintre et historiographe arétin, Giorgio Vasari, et formait peut-être avec un ensemble cohérent.
  15. L’inscription, de la main de Primatice indique que la composition devait mesurer un peu plus de quatre mètres et fait allusion à la descente de Junon sur la terre pour sauver Agamemnon, un sujet que l’artiste avait prévu de représenter sur l’un des murs mais qui fut remplacé par une scène tirée de l’Odyssée.
  16. Primatice, avant 1568, les envoya, comme témoignage de son art, au peintre et historiographe arétin, Giorgio Vasari, qui les fit monter pour son Libro de' Disegni.
  17. Pour dessiner les filles de Loth, Primatice a utilisé ses études faites à Rome d’après des statues antiques. Celle de gauche reprend, en sens inverse, une des statues visibles au centre de la feuille Trois statues antiques de femmes drapées. La femme de Loth, vue de dos, emprunte son attitude à une œuvre de Michel-Ange.
  18. Comme dans Les Antipodes (no 144), Primatice s’inspire ici de la peinture conçue par Giulio Romano pour la voûte de la Camera del Sole e della Luna au palais du Te (cat. 2).
  19. Les figures au centre sont dessinées sur un fragment de papier collé par le peintre
  20. La représentation d’Apollon musicien entouré des Muses sur le Parnasse, à sa place dans une Salle de Bal, pourrait y avoir illustré la notion d’Harmonie qui préside à l’essentiel du cycle peint dans cette pièce.
  21. Ce dessin a aussi servi de modèle à l’un des bas-reliefs de la voûte du tombeau de François Ier. La figures de droite s’inspire d’un statue antique, le Torse du Belvédère (Vatican).
  22. La composition brode sur le type des études d’Evangélistes ou de Sibylles de Corrège avec l’acuité de métier de Parmigianino.
  23. d’un type comparable à certaines études d’après nature de Parmigianino
  24. La correspondance entre le sujet du dessin et la fonction de la tribune est Ă©vidente
  25. Ce projet de plafond s’apparente par son style à ceux des Xe, XIe et XIIe travée de la voûte de la galerie d’Ulysse. La figure féminine volant devant le Soleil est empruntée au projet pour la IIIe travée de la même galerie La Course des chars du Soleil et de la Lune
  26. Mascarade de Perspolis, dessin, Louvre
  27. Dessin d’une des compositions de la chambre de la duchesse d’Étampes représentant la fête lors de laquelle Alexandre le Grand, à l’instigation d’une courtisane grecque, incendia le palais de Persépolis pour venger les cités grecques brûlées par Xerxès.
  28. Ces cinq études de jupes drapées sur des jambes pliées ont été utilisées dans un projet pour une peinture de la Chambre de la duchesse d’Étampes, Le Banquet d’Alexandre.
  29. Dans la fresque, le personnage apparaissait dans la même attitude mais sous les traits d’un homme âgé
  30. Cette gravure a été attribuée à Primatice au début du XIXe siècle. Son style a été plus récemment rapproché de celui de Nicolò dell’Abate. Ni l’un ni l’autre artiste ne sont par ailleurs connus comme graveur. L’auteur de la gravure, qui maîtrise bien la technique de l’eau-forte, a reproduit sur le même cuivre deux figures distinctes, d’inspiration antiquisante, qui ne sont pas dénuées de caractères primaticiens.
  31. Ample, souple et clair, ce dessin renchérit sur les formules du style de Primatice à la fin de sa carrière. L’une des figures est une reprise inversée et amplifiée de l’une des Deux femmes romaines de l’unique gravure traditionnellement attribuée à Primatice. De la même main que les dessins Deux femmes romaines, Étude de cariatide ou de canéphore, drapée, Une femme drapée, debout.
  32. Cette étude de figure et la suivante poursuivent une réflexion sur les moyens d’animer les modèles de la statuaire antique que Primatice avait engagée avec certaines de ses études de costume pour les fêtes et les mascarades. La ligne, discontinue mais pure, les simplifications anatomiques sont celles de Primatice.
  33. Dessiné sur un papier marqué d’un filigrane français des années 1560. Si ce dessin est de Primatice, en dépit de ses parentés avec les figures mises en scène par Nicolò dell’Abate dans ses sujets tirés de l’histoire romaine, il ne peut être daté que de la dernière décennie de son activité.
  34. Ce dessin et Jeune homme drapé, debout, de face, la tête tournée vers la gauche sont de même facture et de même style. La pose de l’homme s’apparente à celle d'une figure gravée par le maître C. Son style est comparable à celui des personnages peints par Nicolò dell’Abate sur des dessins de Primatice dans la Chambre de la duchesse d’Étampes peu avant 1570.
  35. Les figures des deux compositions sont inspirées de dessins du maître de Primatice, Giulio Romano.
  36. Grande Galerie -Le Journal du Louvre, sept./oct./nov./ 2011, no 17.
  37. La déesse, guerrière et sage, est reconnaissable à ses attributs, la cuirasse, le casque, la lance, le javelot et les livres. Ces deux derniers sont aussi les signes distinctifs de la philosophie
  38. Reprise de la vestale antique précédente et transformée en déesse guerrière tenant un bouclier orné d’Hercule étouffant le lion de Némée. Cette façon d’animer les modèles antiques est fréquente dans les œuvres de Primatice
  39. Polymnie, qui « parle par le geste Â», est la Muse de la rhĂ©torique
  40. Première des Muses en dignité, Calliope est la Muse de l’éloquence, de la poésie épique et héroïque. Elle a auprès d’elle des livres, sans doute l’Iliade, l’Odyssée et l’Énéide
  41. Muse de la Tragédie, entourée des signes des grands malheurs propres aux genres lyrique et dramatique qu’elle inspire
  42. Muse des choses célestes, c'est-à-dire de l’astrologie comme de l’astronomie, Uranie est reconnaissable ici à la sphère entourée d’un zodiaque, posée à ses côtés, et au grand manteau du ciel qui l’enveloppe
  43. Muse qui détient la cithare et commande aux passions, Terpsichore préside à la traduction des sentiments en mouvement et donc à la poésie légère et à la danse
  44. Muse de l’Histoire, Clio a auprès d’elle les tables sur lesquelles pourront être écrit les faits à préserver de l’oubli
  45. La Muse de la Comédie est représentée devant une galerie de théâtre antique
  46. Il est proche d’un costume porté par le dauphin au carnaval de 1542.
  47. Saint Michel Ă©tait le protecteur des rois de France.
  48. Étude sur le modèle utilisé pour représenter Hercule dans Hercule surprenant Faunus qui le prenait pour Omphale.
  49. Pan (à droite) a défié Apollon (à gauche) d’égaler le son de sa flûte ave sa lyre. Le Tmolos (couronné de feuillage) déclare Apollon vainqueur, mais Midas préfère les accents rustiques de la flûte de Pan. Apollon estime alors indigne d’une forme humaine des oreilles si stupides et les transforme en oreilles d’âne.
  50. Le silène Marsyas (dont le corps a ici, tête-bêche, l’attitude du Laocoon antique) est écorché vif pour avoir défié Apollon avec la flûte de roseau abandonnée par Athéna.
  51. annotation M. de Troyes (?)
  52. La tête du personnage masqué était cachée par la sphère, les jambes par l’étoffe juponnée. Il jaillissait de l’eau parfumée des seins des Grâces.
  53. . Cela signifie qu’ils devaient être endossés par le duc de Lorraine et l’un de ses compagnons.
  54. Le croissant de lune, au sommet de la niche, et l’arc turquin, tenu par le dieu, appartiennent en effet à l’emblématique de ce personnage
  55. Jean-Pierre Babelon, Primatice Ă  Chaalis, Nicolas Chaudun Ă©diteur, , 163 p. (ISBN 2-35039-027-6)
  56. « Description des fresques », sur Site du service pédagogique du domaine de Chaalis (consulté le )
  57. Phèdre déclare sa passion à Hippolyte (dont le nom, IPOLITO, ainsi que celui de l’artiste, prima…, est porté, en bas à droite de la feuille. L’histoire d’Hippolyte, chaste adorateur d’Artémis (la Diane des Latins), se rattache au mythe de Diane, la déesse volontiers associée à la détentrice du château d’Anet, Diane de Poitiers.
  58. Cette histoire, rarement représentée)
  59. Primatice a souvent traité des sujets où des nymphes ou des déesses ont à se défendre de la concupiscence de personnages incarnant la puissance instinctive de la nature).
  60. Thomas Clouet, « Fontainebleau de 1541 à 1547. Pour une relecture des Comptes des Bâtiments du roi », dans Bulletin monumental, 2012, p. 218-219 (résumé).
  61. le monument est cantonné de Vertus selon une tradition italienne importée en France par Jean Perréal pour le tombeau des ducs de Bretagne. La forme de cariatide donnée à ces vertus, d’une théâtralité inédite, n’apparaît dans l’architecture des tombeaux français qu’une dizaine d’années auparavant.
  62. Cette disposition sur deux niveaux s’apparente à celle des tombeaux des rois de France depuis Louis XII et pourrait être une manifestation des prétentions royales (sur Jérusalem et les Deux-Siciles) de la famille de Lorraine. L’annotation: Basse taille sur le soubassement indique la présence d’un bas-relief comme sur le premier projet.
  63. L’attitude du modèle évoque celle des gisants représentés en “ transis ”. Peut-être s’agit-il d’une étude d’après nature pour le tombeau de Claude de Lorraine, mais le transi visible sur le deuxième projet du monument a le corps davantage renversé en arrière.
  64. Primatice a repris la disposition du profil et du bras gauche dans un autre dessin représentant Diane, dans les nuées, menaçant de son javelot une femme qui fuit.
  65. L’attitude de la figure en bas au centre est identique à celle de 'Saturne dévorant ses enfants.
  66. Ces cinq études de jupes drapées sur des jambes pliées ont été utilisées dans la composition représentant les Filles de Minyas
  67. Plutôt que l’épisode homérique d’Euryclée annonçant à Pénélope le retour d’Ulysse, ce dessin illustre sans doute, bien que la scène ne soit pas située dans un jardin, le mythe ovidien de Vertumne et Pomone
  68. Ce dessin représente Alcithoé, Leucippé, Arsippé qui, refusant de participer aux orgies sacrées en l’honneur de Bacchus, se consacrent, chez elles, aux travaux de Minerve. La composition a été gravée, avec quelques variantes, par Fantuzzi, en 1545
  69. Parfois considéré comme une représentation de Loth et sa femme fuyant Sodome, ce dessin montre plutôt Philémon et Baucis ou Deucalion et Pyrrha fuyant le déluge. La composition a été gravée par Léon Davent avec l’invenit de Primatice
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