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Coumelade

La Coumelade est un torrent des Pyrénées, dans le massif du Canigou. Son bassin correspond approximativement au territoire de la commune du Tech, dans le département français des Pyrénées-Orientales. La Coumelade se jette dans le fleuve Tech.

la Coumelade
Rivière de Coumelade, Torrent de Coumelade
Illustration
La Coumelade en amont du pont au Tech.
Carte.
Emplacement de la Coumelade (en rouge) par rapport aux autres cours d'eau des Pyrénées-Orientales.
Caractéristiques
Longueur 14,9 km [1]
Bassin 24,2 km2 [2]
Bassin collecteur Tech
DĂ©bit moyen 0,3 m3/s (La Llau) [3]
Nombre de Strahler 1
Organisme gestionnaire Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement du Tech
Régime pluvial méridional
Cours
Source Porteille des Tres Vents
· Localisation Le Tech
· Altitude 2 600 m
· CoordonnĂ©es 42° 29′ 36″ N, 2° 27′ 34″ E
Confluence le Tech
· Localisation Le Tech
· Altitude 525 m
· CoordonnĂ©es 42° 24′ 33″ N, 2° 32′ 46″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement CĂ©ret
Canton Canton du Canigou
Régions traversées Occitanie
Principales localités Le Tech

Sources : SANDRE:« La Comalada », Géoportail

Une centrale hydroélectrique se trouve sur ses berges, au lieu-dit La Llau.

Toponymie

Étymologie

Le nom « la Coumelade » est une francisation du nom catalan de la rivière : La Comalada[4]. Ce mot signifie « combe allongée »[5].

Les noms anciens de la plupart des cours d'eau des Pyrénées-Orientales ont été perdus puis ont été renommés d'après un autre lieu, souvent sous la forme riu de... (rivière de...)[6].

La vallée est citée dès 878 dans un texte, sous la forme Comalata. Ce nom a une origine celtique et est formé des mots Cumba qui a donné le français « combe » et Lata, « large ». Il désigne tout d'abord cette large vallée dans laquelle s'écoulent plusieurs torrents, puis le principal d'entre eux, le torrent de Combret, prend le nom de la vallée[4].

Le mot Combret est d'origine obscure. Il pourrait avoir une origine germanique, de Comboros qui désigne un terrain rocailleux ou, via le village nommé Combret, qui se trouve en Aveyron, une origine gauloise. Dans ce dernier cas, il proviendrait du mot Combra qui désigne un confluent ou un barrage. La configuration de la vallée, comportant à la fois des secteurs très rocailleux (dont des moraines[7]) et un confluent de torrents, peut correspondre à l'une comme à l'autre de ces deux origines supposées[4].

La Gran enciclopèdia catalana consacre son article la Comalada à la vallée, désignant la rivière par riu de la Comalada[8]. Une règle fréquente est que les cours d'eau prennent le genre du terme générique : les riu de... sont masculins, comme le mot riu en catalan[6]. Mais le nom de cette rivière sans terme générique est féminin : on dit la Comalada, nom utilisé en 2020 notamment par les organismes français IGN[9] et SANDRE[1].

Principaux lieux

D'aval en amont, les limites de la vallĂ©e rive gauche sont le lieu-dit Cos, puis une chaĂ®ne montagneuse sĂ©parant la vallĂ©e de celle du Riuferrer. Le principal point de passage de ce cĂ´tĂ© est le col de la Roue (993 m d'altitude). Ensuite se rencontrent les monts suivants : le Ventous (1 200 m), le roc del Reart (1 599 m), le pic des Pastors (1 883 m) et le puig dels Tres Vents (2 731 m)[10]. Rive droite, le point le plus haut est le puig RojĂ  (2 724 m), puis une crĂŞte appelĂ©e Serre Vernet qui descend jusqu'Ă  1 800 m, au col de Serre Vernet, en passant par le puig de Gallinas (2 029 m)[9], remonte jusqu'au puig dels Sarrais (1 830 m), puis descend jusqu'au col d'en CĂ© , au col de Soous (1 000 m) près duquel se trouve le point de passage routier de ce cĂ´tĂ©-ci de la vallĂ©e. Le point culminant ensuite est le puig Cabrès (1 162 m) suivi d'une forte pente jusqu'au fleuve Tech[11].

À la confluence de la Coumelade avec le fleuve Tech se trouve le village du Tech, chef-lieu de la commune du même nom. En remontant la rivière, on trouve le mas de Casa d'Amunt, le mas Pascal, les hameaux de Banat et La Llau, et l'ermitage Saint-Guillem de Combret[10].

GĂ©ographie physique

Le massif du Canigou est le plus oriental des massifs des PyrĂ©nĂ©es dĂ©passant les 2 000 m d'altitude. SituĂ© dans le dĂ©partement français des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, il sĂ©pare les rĂ©gions naturelles et historiques de tradition catalane du Vallespir, au sud, et du Conflent au nord. Il culmine au pic du Canigou (2 784 m). Les eaux de la partie sud-est du massif s'Ă©coulent vers le fleuve Tech, les autres dans la TĂŞt. Ces deux fleuves se jettent dans la mer MĂ©diterranĂ©e, distante d'une cinquantaine de kilomètres, après avoir traversĂ© la plaine du Roussillon.

La Coumelade est une rivière du haut Vallespir, sur le flanc sud du massif du Canigou.

Morphologie

Selon le Service d'administration nationale des donnĂ©es et rĂ©fĂ©rentiels sur l'eau (SANDRE), la Coumelade mesure 14,9 km de long. Elle traverse une seule zone hydrographique « le Tech du Parcigoule Ă  la rivière de Lamanère » (Y021) de 135 km2 de superficie[1]. Le bassin versant de la Coumelade a une superficie de 24,2 km2[2]. En ligne droite, la Coumelade parcourt environ 11 km pour presque 2 000 m de dĂ©nivelĂ©, ce qui reprĂ©sente les pentes parmi les plus fortes de la rĂ©gion[12].

Sa vallée, de largeur régulière et dirigée vers le sud-est, est limitée par deux lignes de crêtes presque parallèles[7].

Dans sa partie supérieure, le sol de la vallée est constitué de gneiss issu de l'orogenèse hercynienne, supplanté en aval par du schiste[13]. Les berges sont en de nombreux endroits fragilisées par l'érosion. La rivière est barrée de plusieurs verrous accumulant des alluvions, la vallée parsemée d'une quantité importante de moraines[14].

La rivière prend sa source entre le puig RojĂ  (2 724 m) et le puig dels Tres Vents (2 731 m)[7], deux sommets liĂ©s par une ligne de crĂŞte dont le point le plus bas est un col appelĂ© portella dels Tres Vents ou portella du Canigou (2 621 m). De l'autre cĂ´tĂ©, face nord, nait le Cady qui se jette dans la TĂŞt[15] - [9].

La partie supĂ©rieure de la vallĂ©e, au-dessus de 2 100 m d'altitude, est un large cirque naturel glaciaire, composĂ© de quatre cirques plus petits, dont le sol est jonchĂ© de moraines[16] pouvant avoir jusqu'Ă  25 m d'Ă©paisseur[17]. Cette partie supĂ©rieure comporte plusieurs replats, restes de cirques glaciaires, dont le plus grand a pour dimensions 1,5 km et 0,5 km[18]. La pente suivie par la rivière peut y dĂ©passer 25%[12].

Cette vallĂ©e, en forme de U jusqu'Ă  2 100 m[17], laisse peu Ă  peu place, vers 1800 Ă  1 900 m, Ă  une vallĂ©e en V[16].

Le cours de la rivière traverse, jusqu'Ă  1 500 m des moraines pouvant avoir 150 m de large et 56 m d'Ă©paisseur. La pente transversale est abrupte sur les bords de la rivière, devient plus douce avant de s'accentuer peu Ă  peu vers les sommets bordant la vallĂ©e[17]. La majoritĂ© des pentes de la haute vallĂ©e s'Ă©chelonne de 20° Ă  40°. Les plus fortes pentes se trouvent sur les flancs du cirque supĂ©rieur ou sont formĂ©es par les nombreuses ravines perpendiculaires au cours de la Coumelade. Le long de la rivière, dans cette partie intermĂ©diaire de la vallĂ©e, se trouvent Ă©galement des portions de terrain plat pouvant aller jusqu'Ă  150 m de large pour la plus grande[16].

La rivière suit une pente globalement rĂ©gulière sur la partie supĂ©rieure de son cours, au-dessus de 1 450 m[18].

La Coumelade s'engouffre ensuite (de 1 500 m Ă  1 000 m environ) dans des gorges puis serpente sur des terrains couverts d'alluvions, connait une nouvelle gorge juste avant de dĂ©boucher sur le fleuve Tech[10] (altitude : 512 m). Les derniers mètres de la rivière, dans le village du Tech, sont canalisĂ©s[19].

  • Les crĂŞtes limitant la vallĂ©e, depuis le col d'Ares.
    Les crêtes limitant la vallée, depuis le col d'Ares.
  • Puig RojĂ  et portella dels Tres Vents.
    Puig RojĂ  et portella dels Tres Vents.
  • Haute et moyenne vallĂ©e.
    Haute et moyenne vallée.
  • Confluence de la Coumelade avec le Tech.
    Confluence de la Coumelade avec le Tech.

Climat

Le climat subi par la basse vallée de la Coumelade est influencé par la présence proche de la mer Méditerranée et des montagnes avoisinantes. Il s'agit d'un climat méditerranéen dit « altéré » : les températures hivernales sont douces, chaudes l'été, l'ensoleillement est important, mais la vallée est en partie à l'abri des forts vents méditerranéens secs (tramontane) et ne connait pas de saison sèche l'été[20].

Les prĂ©cipitations sont frĂ©quentes, mieux rĂ©parties en moyenne tout au long de l'annĂ©e qu'au bord de la MĂ©diterranĂ©e. La hauteur de pluie annuelle moyenne mesurĂ©e au confluent avec le Tech est de 1 080 mm[20]. Ă€ 1 700 m d'altitude, la moyenne annuelle de prĂ©cipitations est de 1 500 mm. Cette moyenne augmente avec l'altitude, d'environ 50 mm tous les 100 m. Si ce climat est plus humide que le celui de la plaine du Roussillon, il reste en dessous de la moyenne des prĂ©cipitations sur l'ensemble des PyrĂ©nĂ©es[7].

La vallĂ©e du Tech Ă©tant dirigĂ©e vers l'est, elle laisse entrer les courants d'air humides provenant de la mer. Lorsque de l'air chaud et humide provenant de la MĂ©diterranĂ©e entre en contact avec de l'air froid prĂ©sent sur les PyrĂ©nĂ©es, la rĂ©gion peut subir de violents abats d'eaux dont les plus exceptionnels sont appelĂ©s localement aiguats. Lors de l'aiguat de 1940, du 16 au 20 octobre de cette annĂ©e, le total des prĂ©cipitations en haut Vallespir a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  1 930 mm[20]. Ă€ La Llau, pour le seul 17 octobre, elle a Ă©tĂ© mesurĂ©e officiellement Ă  840 mm, ce qui constitue le record d'Europe de prĂ©cipitations en vingt-quatre heures. La valeur exacte n'est pas connue, le pluviomètre ayant dĂ©bordĂ© plusieurs fois[21], elle est estimĂ©e Ă  1 200 mm[20].

Si la quantité moyenne de précipitations est la plus forte au printemps et en été, les plus forts orages se produisent en automne[22].

Les températures sont relativement douces, devenant plus froides avec l'altitude[22]. Jusqu'au sommet du Canigou, la température moyenne annuelle est positive[7], bien que les minimales soient très froides en hiver en altitude. On dénombre en moyenne 70 jours de gelées par an au Tech[22].

Hydrologie

Ces caractéristiques donnent à la Coumelade un fort caractère torrentiel[12], son débit est très irrégulier.

Les fortes prĂ©cipitations occasionnelles et le relief marquĂ© rendent le bassin du Tech vulnĂ©rable aux inondations, la vallĂ©e de la Coumelade faisant partie des zones les plus exposĂ©es Ă  ces risques[23]. Le temps de rĂ©ponse est d'environ 30 min, ce qui est très court et accentue les risques pour les populations[24].

Les inondations les plus dévastatrices portent localement le nom catalan d'aiguat.

Les plus violents aiguats recensés, sur la Coumelade, ont eu lieu en octobre 1763, octobre 1907, décembre 1932 et surtout octobre 1940. Les constructions situées près du lit de la rivière peuvent être détruites, comme le hameau de Banat, la station hydroélectrique de La Llau (détruite en 1940). L'église paroissiale a été détruite en 1763 et 1940[19]. L'aspect actuel du village provient de l'aiguat de 1940[19].

Le dĂ©bit annuel moyen (ou module) mesurĂ© sur une dĂ©cennie Ă  la station de La Llau est de 0,3 m3/s entre 1931 et 1940[3]. Au plus fort de l'aiguat de 1940, il est estimĂ© Ă  800, voire 1 300 m3/s, tant en eau qu'en dĂ©bris divers[19].

Il a été reconnu que les dégâts de ces crues, en particulier celle de 1940, ont été amplifiés par la déforestation de la vallée. Cela a amené les autorités à lancer, dès 1942, un programme de reforestation de tout le Vallespir[25].

Hydrographie

La Coumelade n'a pas d'affluent référencé par le SANDRE[1]. Cependant, la carte topographique IGN en indique plusieurs, dont un canal (le mot catalan canal a la même signification qu'en français, mais il peut aussi désigner, comme ici, un cours d'eau naturel dont les berges étroites et verticales ressemblent à celles d'une voie d'eau artificielle[26]) et plusieurs còrrecs, c'est-à-dire des ravines[27]. Ceux qui sont nommés, depuis l'amont sont :

  • Canal de la Regalèssia, rive droite (rd), confluence Ă  1 810 m ;
  • Còrrec de la Llispetera, rive gauche (rg), qui a lui-mĂŞme pour affluent le Còrrec de la Socarrada sur sa rive gauche ;
  • Còrrec de la Congesta (rg) ;
  • Còrrec del Rossinyol (rg) ;
  • Còrrec de la Llosa, Ă  1 160 m, (rd) ;
  • Còrrec de la Creueta (rd) ;
  • Còrrec de la Font de l'EspinĂ s (rg) qui arrose La Llau ;
  • Còrrec del SolĂ  (rg) ;
  • Còrrec de la Collada (rd), 749 m ;
  • Còrrec del Comalassos (rg), 698 m ;
  • Còrrec del Menerassos (rg) ;
  • Còrrec del Egua Blanca (rd) ;
  • Còrrec del Puig Cabrers (rd) ;
  • Còrrec de Casa d'Amunt (rd).

Écologie

Le climat doux et humide du haut Vallespir est très favorable Ă  la forĂŞt[28]. Ă€ l'exception de quelques petites chĂŞnaies et surtout hĂŞtraies rĂ©siduelles, la forĂŞt actuelle est le rĂ©sultat d'une reforestation entamĂ©e en 1942[25]. En 2008, elle couvre 869 ha du territoire de la commune du Tech, soit 35%[29]. 1 103 hectares de la commune font partie de la forĂŞt domaniale du Vallespir, qui s'Ă©tend Ă©galement sur les communes de Prats-de-Mollo-la-Preste, Montferrer et Corsavy n'est boisĂ©e qu'Ă  56%[30].

La vĂ©gĂ©tation sur les flancs est composĂ©e de cinq Ă©tages. Jusqu'Ă  600 m d'altitude croĂ®t une vĂ©gĂ©tation de type mĂ©diterranĂ©en oĂą dominent le chĂŞne liège et le chĂŞne vert. Puis vient l'Ă©tage submĂ©diterranĂ©en (chĂŞne pubescent, jusqu'Ă  900 m), montagnard (hĂŞtre commun, jusqu'Ă  1 700 m) et subalpin (pin Ă  crochets)[31]. Au-delĂ  de 2 000 m, la vĂ©gĂ©tation est très clairsemĂ©e.

Des relevĂ©s floristiques ont Ă©tĂ© effectuĂ©s au milieu des annĂ©es 1990[32] dans diffĂ©rentes stations forestières de la moyenne vallĂ©e : Ă  La Llau[33] (altitude : 1 023 m), près de Saint-Guillem, Ă  1 340 m d'altitude[34] et au roc del Reart (1 464 m) Ă©galement Ă  proximitĂ© de Saint-Guillem[35].

La station de La Llau est une châtaigneraie dont les châtaigniers peuvent atteindre 17 m de haut[33]. Ă€ Saint-Guillem, les plus grands arbres sont des pins sylvestres de 12 m[34], au roc del Reart les hĂŞtres atteignent 19 m[35].

Les résultats sont rassemblés dans les trois tableaux suivants.

Dans les tableaux, un + indique une espèce très peu abondante. Les chiffres indiquent la proportion de recouvrement du sol par l'espèce :

  1. espèce peu abondante ou abondante recouvrant moins de 5% ;
  2. espèce recouvrant entre 5 et 25% ;
  3. entre 25 et 50% ;
  4. entre 50% et 75% ;
  5. plus de 75 %[36]

N.C. sur fond gris foncé signifie que l'espèce n'est pas présente dans le relevé publié.

Pour les arbustes et les arbres, trois chiffres sont donnés, par strate : le premier chiffre concerne la strate arborescente, le deuxième la strate arbustive, le troisième la strate herbacée.

Arbres
EspècesLa Llau[33]St-Guillem[34]Roc del Reart[35]
Alisier blanc (Sorbus aria)0+0N.C.N.C.
Châtaignier (Castanea sativa)410N.C.N.C.
ChĂŞne rouvre (Quercus sessiliflora)101N.C.N.C.
Érable à feuilles d'obier (Acer opalus)0+0N.C.N.C.
FrĂŞne commun (Fraxinus excelsior)++10+1N.C.
HĂŞtre commun (Fagus sylvatica)N.C.N.C.41+
Merisier (Prunus avium)00+N.C.N.C.
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)N.C.400N.C.
Arbustes
La Llau[33]St-Guillem[34]Roc del Reart[35]
Bruyère commune (Calluna vulgaris)N.C.N.C.001
Noisetier (Corylus avellana)0100+1N.C.
GenĂŞt Ă  balais (Cytisus scoparius)0++N.C.N.C.
GenĂŞt purgatif (Cytisus purgans)N.C.011N.C.
Lierre (Hedera helix)0+1N.C.N.C.
Houx (Ilex aquifolium)010N.C.N.C.
Rosier des chiens (Rosa canina)N.C.0+0N.C.
Framboisier (Rubus idaeus)N.C.001N.C.
Ronces (Rubus sp. pl.)0+2010N.C.
Grand Sureau (Sambucus nigra)N.C.0+0N.C.
Mousses et hépatiques
La Llau[33]St-Guillem[34]Roc del Reart[35]
+N.C.Pleurozium schreberiBrachythecium velutinum, Thuidium philiberti
1N.C.Hypnum cupressiforme, Thuidium abietinumDicranum scoparium, Hypnum cupressiforme, Mnium spinosum, Polytrichum formosum, Rhytidium rugosum

LĂ©gèrement en aval de l'ermitage Saint-Guillem (1 250 Ă  1 300 m d'altitude) se trouve un arboretum. D'une superficie d'un hectare, il hĂ©berge des Metasequoia, Sequoia, Calocedrus, Sequoiadendron, Quercus borealis, Cedrus, Chamaecyparis, Cryptomeria japonica, Larix, Pseudotsuga, Thuja plicata, Tsuga heterophylla ainsi que quinze espèces d'Ă©picĂ©as, autant de sapins, dix-neuf espèces de pins[37].

Après avoir disparu du Vallespir au cours des années 1960, la Loutre d'Europe a reconquis le bassin du Tech[38]. Elle semble présente dans la Coumelade comme sur la plupart des rivières du bassin[39]. Parmi les animaux aquatiques rares, la Coumelade abrite également l'Euprocte des Pyrénées (Euproctus asper) et le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus)[40].

GĂ©ographie humaine

La Coumelade traverse la seule commune du Tech, dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales. La superficie de la ville du Tech est de 25 km2 et recouvre approximativement le bassin versant de la Coumelade ainsi qu'une petite partie de la rive droite du Tech.

Voies d'accès

Le village du Tech se trouve à l'intersection de la route départementale 115 (D115) qui traverse tout le Vallespir du Boulou au col d'Ares et de la D44 qui permet de rejoindre Montferrer[11].

Une autre route départementale, appelée D74, dessert la vallée. La D74A relie le Tech à La Llau, que la D74 relie d'une part à Prats-de-Mollo par le col de Sous et d'autre part Montferrer par le col de la Roue. Depuis le col de la Roue, une route forestière permet de rejoindre l'ermitage Saint-Guillem[11]. La moyenne vallée est sillonnée de plusieurs pistes et routes forestières, mais surtout de sentiers de randonnée pédestre, dont un bon nombre sont balisés[9].

Au niveau de Saint-Guillem, un sentier commun au tour du Canigou et au tour du Vallespir traverse la vallĂ©e. L'accès Ă  Saint-Guillem Ă  pied est balisĂ© depuis le village du Tech, plusieurs variantes se prĂ©sentant Ă  proximitĂ© du col de la Roue. Près de l'ermitage Saint-Guillem se trouve un refuge gardĂ© reconstruit en 2015. Ă€ l'extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure des sentiers balisĂ©s se trouvent deux cabanes pouvant servir d'abri : la cabane de la jasse des Troncasses (1 733 m) et la cabane Vieille (1 811 m)[10] - [9].

Canyoning et autres activités de sportives

Au niveau du refuge Saint-Guillem, une série de cascade constituent un site de canyoning. Suite ludique de cascades, d'une hauteur maximum de 12 mètres, dont la majorité passe en toboggan, le parcours est considéré "magnifique" et "facile", et plus précisément côté FFS/FFME: v2a3II[41]. En aval, se trouve l'encaissement majeur et classique de la Coumelade. Pratiqué en canyoning depuis les années 1990. Le site est plus technique et plus engagé. Il comporte plusieurs cascades d'une hauteur de 20 mètres maximum pour une cotation FFS/FFME: v3a3III[42].

Ces deux sites, étant éloignés des centres touristiques et des circuits proposés par les moniteurs professionnels, ne bénéficient que d'une fréquentation confidentielle. Bien que référencés et inscrits sur la carte des sites sportifs de nature 1/250 du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales[43], les deux parcours restent peu connus.

Organisme gestionnaire

La gestion et l'aménagement du Tech est géré depuis 1994 par le Syndicat Intercommunal de Gestion et d'Aménagement (SIGA) du Tech, une structure EPCI regroupant trente-cinq communes du bassin versant.

Équipement

Au hameau de La Llau se trouve une petite centrale hydroĂ©lectrique qui utilise une partie de l'eau de la Coumelade. Une conduite lui fait parcourir km et pour une chute de 373 m suivant un dĂ©bit moyen de 0,3 m3/s. Un dĂ©bit est rĂ©servĂ© Ă  la rivière : 45 l/s du 16 mai au 14 octobre et 35 l/s le reste de l'annĂ©e. La centrale est exploitĂ©e par EDF[44].

Deux stations météorologiques se trouvent dans la vallée : l'une à La Llau, l'autre dans le village du Tech.

Cependant, aucun radar pluviométrique ne couvre la vallée de la Coumelade[24].

Bibliographie

  • LluĂ­s Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
  • (en) Amaury Frankl, Jan Nyssena, Marc Calvet et IrenĂ©e Heyse, « Use of Digital Elevation Models to understand and map glacial landforms : The case of the Canigou Massif (Eastern Pyrenees, France) », Geomorphology,‎ (DOI 10.1016/j.geomorph.2009.09.032)
  • DIREN Languedoc-Roussillon, Atlas des zones inondables du bassin versant du Tech par la mĂ©thode hydrogĂ©omorphologique, (lire en ligne)
  • Roger Gineste, Connaissance du Vallespir : Ses vallĂ©es et ses montagnes - ses voies d'accès - ses sites et leur histoire, Perpignan, Éditions du Castillet,
  • Ch. Rudel, « La reforestation du bassin du Haut-Vallespir dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales », Revue forestière française, Nancy, ENGREF, Ecole nationale du gĂ©nie rural, des eaux et des forĂŞts, t. XXXIV, no 5,‎ (DOI 10.4267/2042/21603)
  • SAGE Tech-Albères et SIGA Tech, Diagnostic du bassin Tech-Albères,
  • Syndicat Intercommunal de Gestion et d'AmĂ©nagement du Tech, Document d'objectifs NATURA 2000 – Site «Les rives du Tech» : Diagnostics, enjeux et objectifs, t. 1, (lire en ligne)
  • Louis Thouvenot, Catalogue des types de stations forestières du Vallespir, t. 1,
  • (ca) « La Comalada », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
  • Pays PyrĂ©nĂ©es-MĂ©diterranĂ©e, Charte forestière de territoire du Vallespir,

Voir aussi

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Comalada (Y0210560) » (consulté le )
  2. DOCOB NATURA 2000 Site «Les rives du Tech» 2010, p. 38
  3. Bulletin de la société française d'économie montagnarde, no 11, 1961, p. 386.
  4. Basseda 1990, p. 712, 713
  5. « Comalada », dans Diccionari català-francès, Fundació enciclopèdia (lire en ligne).
  6. Basseda 1990, p. 138
  7. Frankl et al. 2009, p. 3
  8. Gran enciclopèdia catalana
  9. Carte de randonnée IGN 2349 ET « Massif du Canigou » accessible via Géoportail.
  10. Gineste 1992, p. 18
  11. Gineste 1992, p. 19
  12. DIREN Languedoc-Roussillon 2006, p. 21
  13. Frankl et al. 2009, p. 5
  14. DIREN Languedoc-Roussillon 2006, p. 58
  15. Gineste 1992, p. 17
  16. Frankl et al. 2009, p. 7
  17. Frankl et al. 2009, p. 10
  18. Frankl et al. 2009, p. 8
  19. DIREN Languedoc-Roussillon 2006, p. 59
  20. DIREN Languedoc-Roussillon 2006, p. 23
  21. « Aïguat fantastique sur le Roussillon », sur Pluies extrêmes, Météo-France
  22. Pays Pyrénées-Méditerranée 2008, p. 48
  23. SAGE Tech-Albères et SIGA Tech 2013, p. 61
  24. SAGE Tech-Albères et SIGA Tech 2013, p. 68
  25. Rudel 1982, p. 23, 24
  26. Basseda 1990, p. 138.
  27. Basseda 1990, p. 111.
  28. Rudel 1982, p. 21
  29. Pays Pyrénées-Méditerranée 2008, p. 86
  30. Pays Pyrénées-Méditerranée 2008, p. 113
  31. DIREN Languedoc-Roussillon 2006, p. 25
  32. Touvenot 1999, p. 40
  33. Touvenot 1999, p. 147, 148
  34. Touvenot 1999, p. 206, 207
  35. Touvenot 1999, p. 208, 209
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