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Corto toujours un peu plus loin

Corto toujours un peu plus loin, rassemble cinq aventures de Corto Maltese. Écrites et dessinĂ©es par Hugo Pratt, elles succĂšdent Ă  celles de Sous le signe du Capricorne :

  • 9e – TĂȘtes de champignons ;
  • 10e – La Conga des bananes ;
  • 11e – Vaudou pour monsieur le prĂ©sident ;
  • 12e – La Lagune des Beaux Songes ;
  • 13e – Fables et grands-pĂšres.
Corto toujours un peu plus loin
3e album de la série Corto Maltese
Scénario Hugo Pratt
Dessin Hugo Pratt
Couleurs Anne Frognier

Personnages principaux Corto Maltese
Bouche Dorée
Soledad LokÀarth
Jeremiah Steiner
Venexiana Stevenson

Éditeur Publicness : Corto Maltese - Tome 2
PremiĂšre publication Drapeau de la France France : avril 1974

Prépublication Drapeau de la France France : Pif Gadget n° 96,
Albums de la série

Elles se déroulent au cours de l'année 1917, au Venezuela, au Honduras, dans la mer des Caraïbes et en Amazonie.

Cinq histoires

Résumé

À Maracaibo, au Venezuela, l’antiquaire LĂ©vi Colombia voudrait monter une expĂ©dition pour retrouver les traces d’une civilisation perdue. Il porte Ă  la connaissance de Jeremiah Steiner ce qu’il lit dans le journal d’un explorateur anglais disparu du nom d'Eliah Corbett, accompagnĂ© par un anarchiste Ă©vadĂ© du bagne de Cayenne, Pierre La Reine. Il est fait mention d’une Ă©trange construction cylindrique perdue au profond de la jungle amazonienne. S’agit-il de l’Eldorado ? MarchĂ© conclu. Corto Maltese et Steiner sont partants pour une expĂ©dition en Équateur, sur les traces de l’explorateur. Corto n’a toujours pas retrouvĂ© la mĂ©moire depuis les Ă©vĂ©nements survenus dans À cause d'une mouette (voir Sous le signe du Capricorne). L’antiquaire possĂšde des champignons magiques ayant appartenu Ă  Pierre, qui lui furent offerts par un sorcier de Belem, des teonanacatl. Ils auraient le pouvoir de « donner la force et transporter en arriĂšre dans le temps. » Devant l’impuissance de la mĂ©decine, autant utiliser la magie. AprĂšs en avoir demandĂ© quelques-uns Ă  LĂ©vi, le professeur s’en va cuisiner un plat de riz qu’il partage avec Corto. AprĂšs le repas, Jeremiah est pris d’un profond sommeil peuplĂ© de cauchemars. À son rĂ©veil, Corto se demande ce qu’il fait Ă  MaracaĂŻbo. Il a bien retrouvĂ© sa mĂ©moire antĂ©rieure, mais a complĂštement oubliĂ© tout ce qui s’est passĂ© depuis l’üle de la mouette jusqu’au dĂźner de la veille.

LĂ©vi Colombia veut savoir s'ils sont prĂȘts pour l’expĂ©dition. Corto n’ayant aucun souvenir des discussions de la veille, prĂ©fĂšre renoncer.

Analyse

Pour les détails concernant l'Eldorado, voire le chapitre qui y est consacré plus bas.

Bien que l'expĂ©dition de cette histoire se fasse uniquement Ă  travers les songes de Steiner, les toponymes rĂ©els abondent. Ainsi, le bateau Ă  roues Ă  aubes qu'il emprunte avec Corto descend le RĂ­o Pastaza, en Équateur, affluant de la riviĂšre qui porte le mĂȘme nom que le bateau, le Marañon. Les membres de l'expĂ©dition dĂ©barquent ensuite Ă  Santa Rosa, au PĂ©rou. Puis, le lendemain, aprĂšs avoir traversĂ© le rĂ­o Chambira (en), se trouvent sur un affluent du Corrientes (en). C'est alors qu'ils parviennent Ă  un village Nanay (se trouvant sans doute prĂšs de la riviĂšre Nanay), point de dĂ©part de l'exploration de Corbett.

En lisant le journal de l'expĂ©dition de Francisco de Orellana Ă©crit par Gaspar de Carvajal, Corto Ă©voque une tribu de femmes guerriĂšres qui attaqua l'expĂ©dition. Celles-ci furent alors comparĂ©es aux Amazones de la mythologie grecque, ce qui est sans doute l'origine de l'hydronyme Amazone et du nom de la forĂȘt amazonienne, rĂ©gion dans laquelle se dĂ©roule une partie de l'histoire.

Lorsqu'il Ă©tait prisonnier des Jivaros (Shuars), Pierre La Reine a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©, avant que sa tĂȘte ne soit rĂ©duite. Celle-ci est exposĂ©e chez LĂ©vi Colombia, que Corto lui rachĂšte contre deux chandeliers en or massif qui appartenaient Ă  la CathĂ©drale de San Cristobal de La Havane, afin qu'elle soit enterrĂ©e au cimetiĂšre prĂšs de la CathĂ©drale de Nuestra Señora de Maracaibo. Juste aprĂšs, il invite Steiner chez son amie Yuca pour boire du vin de guanavana.

Dans cette histoire, tout comme dans un épisode d'Ernie Pike, le bédéiste rend hommage à l'écrivain américain Jack London en s'inspirant d'une de ses histoires. Dans celle-ci, un homme parvient à éviter la torture en se faisant tuer tout de suite par ses ennemis, les ayant convaincu qu'il était immortel. Exactement comme Pierre La Reine dans l'histoire présente[1].

Résumé

Corto Maltese marche dans une ruelle de la ville fictive de Mosquito, au Honduras[2]. Trois tireurs sont embusquĂ©s. Des coups de feu retentissent. Un tir nourri leur rĂ©pond. Il n’y a aucun survivant sauf un homme agonisant prĂšs d’une valise Ă  qui Corto tente de porter secours. Lorsqu’il apprend qu’il est l’ami de Bouche DorĂ©e, le moribond lui demande de dĂ©poser la valise au cabaret « Rumbita ». Corto cache la valise en lieu sĂ»r avant de s’y rendre. Au « Rumbita », il fait la connaissance d’Esmeralda (qu'il retrouvera dans Tango), la fille cadette de la Parda Flora de Buenos Aires qui avait jadis beaucoup aimĂ© le marin. Puis, il rĂ©cupĂšre la valise et se fait berner par l'aventuriĂšre Venexiana Stevenson[3] et son complice qui rĂ©ussissent Ă  s’en emparer. Il y aura encore beaucoup de morts autour de cette valise tant convoitĂ©e : de l’argent pour mener Ă  bien la rĂ©volution contre les compagnies bananiĂšres et les interventionnistes amĂ©ricains. Des coups de feu sont Ă©changĂ©s lorsque intervient Esmeralda, qui nous apprend que la rĂ©volution est dĂ©jĂ  finie. Bouche DorĂ©e le confirme dans la derniĂšre planche : « Mosquito est en fĂȘte et les interventionnistes ont perdu la guerre des bananes
 » La valise ne contenait que du papier.

Analyse

La conga désigne plusieurs éléments musicaux cubains ou latins : un instrument de musique, un rythme, une formation musicale ou une danse.

Quant aux bananes, elles font allusion Ă  la rĂ©publique bananiĂšre dont il est question dans l'aventure. Cette expression fut crĂ©Ă©e en 1904 par le journaliste amĂ©ricain O. Henry, qui vivait alors au Honduras, Ă  propos de l'entreprise bananiĂšre amĂ©ricaine United Fruit Company. Afin de maintenir ses intĂ©rĂȘts en AmĂ©rique latine, elle a influencĂ© les gouvernements de plusieurs pays en sa faveur. Le premier d'entre eux fut justement l'Ă©tat hondurien, qui vit des entreprises amĂ©ricaines s'installer le long de sa cĂŽte au dĂ©but du XXe s, dont l'United Fruit, qui organisa plusieurs coups d'État durant un demi-siĂšcle en fonction de ses intĂ©rĂȘts.

Résumé

Corto Maltese et le professeur Steiner sont sur l’üle de Port-Ducal. Ils apprennent qu’un procĂšs est en cours Ă  l’encontre d’une certaine Soledad LokĂ€arth, apparue dans À cause d'une mouette. ArrivĂ©e ici voilĂ  presque deux ans, elle est accusĂ©e d’avoir fait travailler les morts. Il y a une loi qui dit : « Tous ceux qui par les arts de la magie ou de l’hypnose obligeront les morts Ă  travailler, seront condamnĂ©s Ă  mort. » Corto intervient pour fustiger ce jugement. La belle Soledad le reconnaĂźt mais c’est une inconnue pour lui. Cette portion de sa vie est bel et bien effacĂ©e de sa mĂ©moire. OffensĂ©, le tribunal ordonne de le tuer sur le champ. RestĂ© Ă  bord du Yawl, Steiner ne veut pas croire Ă  la mort de son ami et se rend chez le PrĂ©sident. Le pot aux roses est dĂ©couvert. BientĂŽt la population se soulĂšve. Port-Ducal devra apprendre Ă  vivre sans diable dans ce monde corrompu oĂč il n’est pas difficile d’acheter les personnes. Libre, Soledad choisit de partir pour Nassau, laissant Corto bien mĂ©lancolique.

Analyse

L’üle de Port-Ducal, sur laquelle se dĂ©roule la majeure partie de cette histoire, est fictive, que Pratt situe au sud-ouest de la Guadeloupe. Corto s'arrĂȘte d'abord Ă  Bathsheba, village de pĂȘche sur la Barbade, micro-État insulaire situĂ© en mer des CaraĂŻbes, pour rĂ©cupĂ©rer le professeur Steiner. Il est Ă  noter que le vieux Bridgetown avec qui il discute porte le nom de la capitale. Puis, il vogue vers Anguilla afin de visiter un ami et fait escale sur l'Ăźle imaginaire.

Le marin raconte l'histoire de cet ancien repĂšre de pirates hollandais et français, avant que les Anglais n'en fassent une base. Ensuite, les indigĂšnes se rebellĂšrent contre les occupants qu'ils massacrĂšrent et proclamĂšrent une rĂ©publique indĂ©pendante. DotĂ©e d'un code pĂ©nal, son article 438 condamne Ă  mort tous ceux qui par les arts de la magie ou de l'hypnose obligeront les morts Ă  travailler. Ce passage est Ă©voquĂ© par le ministĂšre public, le docteur Zola, qui par son "J'accuse" clamĂ© durant le procĂšs, Ă©voque le fameux J'accuse
 !, article rĂ©digĂ© par Émile Zola en 1898 au cours de l'affaire Dreyfus[2]. Le culte du vaudou est prĂ©sent sur l'Ăźle, notamment Ă  travers le culte d'Ogun.

Résumé

Il y a trois endroits dangereux dans le delta de l’OrĂ©noque mais le plus hostile se trouve ĂȘtre la Lagune des Beaux Songes. Les tambours font savoir qu’il y a un homme blanc venu de la guerre qui s’est Ă©chouĂ© dans ce lieu. Il est malade et perd la raison. AlertĂ© par ce message, Corto Maltese vient lui porter secours. L’inconnu porte l’uniforme anglais de l’Artists Rifles. Trop faible, il refuse de suivre le marin. Corto lui donne quelque mĂ©dicament en attendant de revenir le rechercher au plus prĂšs avec son bateau. En prise avec ses dĂ©lires, le lieutenant Robin Stuart est face Ă  lui-mĂȘme et Ă  ses visions.

Analyse

L'histoire Ă©voque trois lieux dangereux dans le delta de l’OrĂ©noque (es), fleuve du Venezuela et de Colombie se jetant dans l'ocĂ©an Atlantique : le Bois vert, le Rio Caribe et la Lagune des Beaux Songes. Corto approche de cette derniĂšre avec son bateau, lĂ  oĂč le village le plus proche est Mabaruma, au Guyana, non loin de Morawhanna, autre lieu de la rĂ©gion de Barima-Waini, Ă©voquĂ© Ă  la fin de l'histoire. Selon le marin, l'endroit oĂč il se trouve est le plus dangereux de la rĂ©gion, la oĂč se rencontrent tous les insectes mortels de l'AmĂ©rique, imprĂ©gnĂ©e de fiĂšvre et d'autres maladies. Ce qui explique l'Ă©tat de folie du malade.

Le soldat dĂ©serteur servait dans l'Artists' Rifles, un rĂ©giment qui regroupait des artistes de toutes origines. Dans son dĂ©lire se mĂȘlent des personnages nombreux qu'il a quittĂ© aprĂšs avoir fui la guerre en Europe pour l'AmĂ©rique du sud, ainsi que des rĂ©fĂ©rences culturelles trĂšs diverses. D'abord, il prend Corto venu le soigner pour un leprechaun lui apportant un philtre d'amour. Puis, il croise en pleine jungle un jockey de l'hippodrome de Longchamp, qui emprunte un raccourci, des camarades de son rĂ©giment et sa mĂšre profitant d'un tea time. Se promenant, il entonne des airs mĂ©diĂ©vaux : "Toute seule passerai" et un rondeau de Charles Ier d'OrlĂ©ans. Face au lieutenant Rilke, il lui demande s'il ne serait pas de la famille du poĂšte : il fait allusion Ă  l'Ă©crivain autrichien Rainer Maria Rilke. Puis, il retrouve la femme qu'il aime, Evelyne, dans un cimetiĂšre qui lui Ă©voque la guerre qui fait rage en Europe, avec ses camarades morts Ă  Ypres et Ă  Saint-Jean. Enfin, peu avant de la rencontrer, il Ă©voque la rue du Roi-de-Sicile. C'est cette mĂȘme rue, situĂ©e dans le Marais, Ă  Paris, que se trouve l'Alma de Toledo, comme mentionnĂ© sur son insigne de rĂ©giment, oĂč se trouve Ă©galement le signe de la confraternitĂ© gitane espagnole Ă  laquelle appartenait la mĂšre de Corto. Quant Ă  l'Alma de Toledo, il sera de nouveau mentionnĂ© Ă  la fin de L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient (Les Celtiques), sur un papier trouvĂ©e dans les affaires de Venexiana Stevenson.

Résumé

VoilĂ  deux ans, Nathan, le fils du docteur Stone a Ă©tĂ© tuĂ© avec son Ă©pouse, fille du sorcier jivaro MarangouĂ©. Ils ont laissĂ© un garçon ĂągĂ© maintenant de sept ans. Le docteur Stone voudrait le retrouver et fait appel Ă  Corto Maltese pour le rechercher. AccompagnĂ© d’un guide jivaro, ils s’enfoncent dans la jungle pĂ©ruvienne. À l’approche du village, tout devient subitement silencieux. AssurĂ©ment, les chasseurs d’esclaves, menĂ©s par Mendoza, les ont prĂ©cĂ©dĂ©s. C’est alors que le guide dĂ©voile qu’il est MarangouĂ©. Mendoza est le meurtrier de Nathan et de sa fille et maintenant il vient d’enlever son petit-fils Tutazua. En suivant leurs traces, ils finissent par apercevoir le bateau des ravisseurs dans lequel ils s’introduisent. Une lutte s’engage entre Mendoza et MarangouĂ© qui le jette aux piranhas. Les prisonniers sont libĂ©rĂ©s. Tutazua peut retrouver ses grands-pĂšres, le docteur Stone dĂ©cidant de s'installer dans la rĂ©gion avec son Ă©pouse.

Analyse

Pour les détails concernant l'Eldorado, voire le chapitre consacré plus bas.

L'histoire se dĂ©roule dans la province pĂ©ruvienne du Loreto, contestĂ© par diffĂ©rents pays voisins. Plusieurs peuples y habitent et sont en conflits : Shuaras et Aguarunas du Santiago, Indanza et Huambisas (es), tous des Jivaros. Y coule aussi le RĂ­o Marañón, sur lequel les personnages naviguent Ă  plusieurs reprises. Ce fleuve traverse notamment le Pongo de Manseriche, gorge oĂč se trouve le village de Mendoza. En parcourant la jungle, le marin a eu la malchance de se faire mordre par un serpent corail, groupe de serpents parmi les plus venimeux au monde.

Lorsque le pĂšre Sullivan s'Ă©nerve en frappant sur un poteau qu'il brise, Corto Ă©voque le combat de boxe entre son oncle John L. Sullivan et James J. Corbett, au cours duquel ce dernier devint champion du monde des poids lourds en 1892. Puis, face au docteur Stone qui s'Ă©tonne de dĂ©couvrir que son petit-fils est un indien tatouĂ©, il lui demande ironiquement s'il s'attendait Ă  un petit Lord Fauntleroy vĂȘtu d'organdi, Ă©voquant le roman pour les enfants de Frances Hodgson Burnett Le Petit Lord Fauntleroy.

Analyse générale

L'Eldorado et les Cités de Cibola

Dans cet album, il est plusieurs fois question de l'Eldorado et des CitĂ©s de Cibola, deux contrĂ©es mythiques d'AmĂ©rique rĂ©putĂ©es pour leurs richesses. PrĂ©sentĂ©es ici comme n'en faisant qu'une, elles font l'objet d'actives recherches de nombreux aventuriers au fil des siĂšcles : Francisco de Orellana, Francisco VĂĄsquez de Coronado, Álvar NĂșñez Cabeza de Vaca, Walter Raleigh, Alonso de Alvarado, Hernando de Soto et, ici, Corto Maltese. Ce dernier part activement Ă  leur dĂ©couverte, Ă  travers deux histoires.

L'histoire TĂȘtes de champignons fait rencontrer au hĂ©ros l’antiquaire LĂ©vi Colombia, qui lui fournit des indications pour trouver l'Eldorado, Ă  travers le journal d'Eliah Corbett. Cet explorateur anglais disparu, inspirĂ© par Percy Fawcett[4], suivit le chemin empruntĂ© par le conquistador Francisco de Orellana, qui descendit le RĂ­o Marañón jusqu'Ă  l'Amazone. Il explique avoir dĂ©couvert une Ă©trange construction cylindrique entourĂ©e d'un escalier (que l'on apercevra plus loin dans l'histoire), qu'il ne rencontra qu'en MĂ©sopotamie. D'aprĂšs Steiner, il s'agit de "ruines d'une antique citĂ© inca ou prĂ©-inca dans l’Amazonie Ă©quatorienne ou brĂ©silienne". Pourtant, quand Colombia lui prĂ©sente une statuette trouvĂ©e entre la Colombie et l'Équateur, celle-ci lui Ă©voque la civilisation Tlatilco, qui vĂ©cut au Mexique. Mais il semblerait bien, selon Corto, que cet endroit soit fait de la mĂȘme matiĂšre que les rĂȘves (reprenant cette citation cĂ©lĂšbre de William Shakespeare, visible ici[2]).

Fables et grands-pĂšres clĂŽt l'album comme il avait commencĂ©, avec l'Ă©vocation de ces contrĂ©es lĂ©gendaires. Cette fois, la recherche d'un enfant dans la jungle est un prĂ©texte de la part de Colombia pour en dĂ©couvrir plus sur les CitĂ©s de Cibola. Durant son expĂ©dition, Corto interroge le pĂšre Sullivan, missionnaire franciscain de Borjas (es), (dans le Datem del Marañón), Ă  propos de ces fabuleuses citĂ©s. Celui-ci Ă©voque briĂšvement une carte qui en indiquerait leur emplacement, qu'il pourrait trouver dans la lagune de Venise, sur l’üle Saint François du DĂ©sert. Le marin partira Ă  la recherche de cet objet de retour en Europe, comme on l'apprendra dans L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient (Les Celtiques) ; il y apprend que les citĂ©s se trouvent prĂšs des mines d'or de l'empereur Inca Atahualpa.

Prépublications

Albums édités en France

Texte et dessins de Hugo Pratt.

Album brochĂ© – couleurs

  • La lagune des Beaux Songes (format 32x42)[5], Ă©d. Publicness[6], 1972.

Album reliĂ© – couleurs

  • Corto Maltese (tome 2, format Ă  l’italienne 24x33)[7], Ă©d. Publicness, 1974.
    • TĂȘtes de champignons – La Conga des bananes – Vaudou pour monsieur le prĂ©sident – La Lagune des Beaux Songes – Fables et grands-pĂšres.
Premier découpage : en 3 volumes
Volume 1
  • La Conga des Bananes, Ă©d. Casterman, 1974.
    • TĂȘtes de champignons – La Conga des bananes.
Volume 2
  • Vaudou pour monsieur le prĂ©sident, Ă©d. Casterman, 1974.
    • Vaudou pour monsieur le prĂ©sident – La Lagune des Beaux Songes.
Volume 3
  • L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient *, Ă©d. Casterman, 1975.
    • L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient * – Fables et grands-pĂšres.
    • Nota bene : L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient – l’histoire dont ce 3e album emprunte le titre –, est intĂ©grĂ©e dans Les Celtiques.
DeuxiÚme découpage : en 2 volumes
Volume 1
  • Lointaines Ăźles du vent (documents et aquarelles de Hugo Pratt), Ă©d. Casterman, 2001.
  • Lointaines Ăźles du vent (format 21.5x29, prĂ©face de Marco Steiner, photos de Marco d’Anna : Par-delĂ  les fleuves et la rĂ©alitĂ©, des ponts), Ă©d. Casterman, sĂ©rie Corto Maltese, tome 5, paru le (ISBN 978-2-203-02972-9)
    • TĂȘtes de champignons – La Conga des bananes – Vaudou pour monsieur le prĂ©sident.
Volume 2
  • La Lagune des mystĂšres (documents et aquarelles de Hugo Pratt, Ă©d. Casterman, 2002.
  • La Lagune des mystĂšres (format 21.5x29, prĂ©face de Marco Steiner et photos de Marco d’Anna : MatiĂšres de rĂȘve et rĂ©alitĂ©s liquides), Ă©d. Casterman, sĂ©rie Corto Maltese, tome 6, 2009 (ISBN 978-2-203-02486-1)
    • La Lagune des Beaux Songes – Fables et grands-pĂšres – L'Ange Ă  la fenĂȘtre d'Orient – Sous le drapeau de l'argent.
    • Nota bene : Les 2 derniĂšres histoires de cet album sont intĂ©grĂ©es dans Les Celtiques.

Petits formats brochĂ©s – couleurs

  • Éd. Casterman, sĂ©rie Corto, 2007 :
    • Tome 9 : TĂȘtes et champignons[8]
    • Tome 10 : La Conga des bananes
    • Tome 11 : Vaudou pour monsieur le prĂ©sident
    • Tome 12 : La Lagune des Beaux Songes
    • Tome 13 : Fables et grands-pĂšres

Albums brochĂ©s – noir et blanc

  • Corto toujours un peu plus loin, Ă©d. Casterman, coll. « Les grands romans de la bande dessinĂ©e », 1979 (ISBN 2-203-33222-0)
  • Corto toujours un peu plus loin (nouvelle couverture), Ă©d. Casterman, 2001.
  • Toujours un peu plus loin, Casterman 2011, coll. "Corto Maltese en noir et blanc", couverture souple Ă  rabats, format 23,5/29,5 (ISBN 978-2-203-03356-6)
    • TĂȘtes de champignons – La Conga des bananes – Vaudou pour monsieur le prĂ©sident – La Lagune des Beaux Songes – Fables et grands-pĂšres.

Petit format brochĂ© – noir et blanc

  • Corto toujours un peu plus loin, coll. « J’ai lu BD », Ă©d. J’ai lu, 1989.
    • TĂȘtes de champignons – La Conga des bananes – Vaudou pour monsieur le prĂ©sident – La Lagune des Beaux Songes – Fables et grands-pĂšres.

Courts-mĂ©trages d’animation

  • TĂȘtes et champignons[8]
  • La Conga des bananes
    • RĂ©alisateurs : Richard Danto et Liam Saury.
    • Avec la voix de Richard Berry (Corto Maltese).
    • DiffusĂ©s sur France 4, en juin 2007.
    • Coffret 7 DVD : Corto Maltese. L'IntĂ©grale. Studio Canal, 2005.

Notes et références

  1. Hugo Pratt & Dominique Petitfaux, Le DĂ©sir d’ĂȘtre inutile, Robert Laffont, 1991, rĂ©Ă©dition augmentĂ©e, 1999, p. 202
  2. Dominique Petitfaux, De l’autre cĂŽtĂ© de Corto, Casterman,
  3. Venexiana Stevenson ressemble Ă  Mariolina Pasqualini, coloriste d'alors de Hugo Pratt. Elle est l'Ă©pouse du dessinateur Guido Fuga.
  4. Christian Clot, Guillaume Dorison et Alessandro Bocci, Fawcett, Les cités perdues d'Amazonie, Grenoble, Glénat, , 56 p. (ISBN 978-2-331-00105-5, lire en ligne), p. 56
  5. ImprimĂ© en hĂ©liogravure, cet ouvrage fut tirĂ© Ă  2 500 exemplaires environ. Fragile, il doit ĂȘtre manipulĂ© avec soin. À cause d’une encre non fixĂ©e par un pelliculage, la couverture est particuliĂšrement sensible Ă  l’humiditĂ© et au moindre frottement. Un exemplaire de cet album fut adjugĂ© 10 000 â‚Ź, Ă  l’HĂŽtel Drouot, le 10 dĂ©cembre 2005.
  6. SociĂ©tĂ© dirigĂ©e par JoĂ«l Laroche, dont le siĂšge se trouvait rue Le Peletier, Ă  Paris dans le 9e arrondissement. Dominique Petitfaux, De l’autre cĂŽtĂ© de Corto, Casterman, 1996, p. 132.
  7. 3 500 exemplaires numérotés. Ce 2e tome a une jaquette avec le portrait de Corto Maltese en couleurs sur fond bleu turquoise.
  8. Intitulé comme lors de sa parution dans Pif Gadget en 1970.
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