Communauté d'États latino-américains et caraïbes
La Communauté d'États latino-américains et caraïbes (CELAC) (en espagnol : Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños, en portugais : Comunidade de Estados Latino-Americanos e Caribenhos) est un organisme intergouvernemental régional[1] qui regroupe les 600 millions d'habitants des trente-trois États d’Amérique latine et des Caraïbes. Elle est créée le lors du sommet du Groupe de Rio à Playa del Carmen au Mexique[2].
Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños (es)
Comunidade dos Estados Latino-Americanos e Caribenhos (pt)
Pays suspendus
Institutions
Président pro tempore | Ralph Gonsalves |
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Siège | Kingstown |
États membres | 33 |
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Langues officielles | espagnol, portugais, français, anglais, néerlandais |
Superficie | 20 454 918 km2 |
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Population | 620 000 000 hab. (2019) |
Densité | 28,93 hab./km2 |
Création |
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PIB | 5 100 Mrd $ US |
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PIB/hab. | 11 130 $ |
Gentilé |
Caribéen(ne) Latino-américain(e) |
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Site officiel | celacinternational.org |
Sont absents de ce groupe le Canada et les États-Unis, ainsi que les territoires outremers de la France, des Pays-Bas, du Danemark et de l'Angleterre dans les Amériques[3].
Présentation
Ce bloc régional est le successeur du Groupe de Rio et du Sommet de l'Amérique latine et des Caraïbes sur l'intégration et le développement (CALC)[4] et il est considéré comme une alternative à l'Organisation des États américains (OEA)[5] - [6] - [7]. Il est le résultat d'une décennie d'efforts pour une plus grande intégration de l'Amérique latine[5], et son but est de promouvoir l'intégration et le développement des pays latino-américains[8].
Après sa création le 23 mars 2010 à Mexico, la CELAC a choisi en juillet 2010 les présidents du Venezuela Hugo Chávez et du Chili Sebastián Piñera, en tant que coprésidents du forum afin de dessiner les statuts de l'organisation[9].
Un plan d'action a été adopté lors du sommet qui s'est tenu à Caracas les 2 et 3 décembre 2011[10] - [11].
Un sommet élargi de la CELAC s'est tenu les 26 et 27 janvier 2013 au Chili. Il réunissait 43 chefs d’États de la CELAC et de l'Union européenne. Il fut suivi du premier sommet des chefs de gouvernements de la CELAC les 28 et 29 janvier. Le deuxième sommet des 33 chefs de gouvernement de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) s'est déroulé à La Havane à Cuba, les 28 et 29 janvier 2014.
En 2020, Jair Bolsonaro décide de suspendre sa participation au groupe, jugé comme une organisation d'extrême gauche menée par le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, et qui n'a donc pas réussi à atteindre son objectif de diffuser le modèle démocratique dans la région[12].
États membres
La CELAC est composée de 33 États d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Caraïbes.
Dix-huit pays hispanophones :
Un pays lusophone :
Un pays francophone :
Douze pays anglophones :
Un pays néerlandophone :
Sommets
Sommet | Année | Ville | Pays hôte |
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- | 2011 | Caracas | Venezuela |
I | 2013 | Santiago | Chili |
II | 2014 | La Havane | Cuba |
III | 2015 | San José | Costa Rica |
IV | 2016 | Quito | Équateur |
V | 2017 | Punta Cana | République dominicaine |
VI (non tenu) | 2018 | Salvador | |
VII (non tenu) | 2019 | Bolivie | |
VIII | 2020 | Mexico | Mexique |
IX | 2021 | Mexico | Mexique |
X | 2022 | Buenos Aires | Argentine |
XI | 2023 | Buenos Aires | Argentine |
XII | 2024 | Kingstown | Saint-Vincent-et-les-Grenadines |
Présidence
La présidence de l'organisation est rotative, c'est-à-dire qu'un dirigeant d'un État membre alors en fonction lors de la fin du mandat du président de la CELAC est éligible pour être nommé à cette fonction. Le président est choisi par et parmi les chefs d'État ou de gouvernement des États membres.
Président | Pays | Début | Fin | ||
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1 | Sebastián Piñera | Chili | |||
2 | Raúl Castro | Cuba | |||
3 | Laura Chinchilla | Costa Rica | |||
4 | Luis Guillermo Solís | ||||
5 | Rafael Correa | Équateur | |||
6 | Danilo Medina | République dominicaine | |||
7 | Salvador Sánchez Cerén | Salvador | |||
8 | Evo Morales | Bolivie | |||
9 | Jeanine Áñez | ||||
10 | Andrés Manuel López Obrador | Mexique | |||
11 | Alberto Fernández | Argentine | |||
12 | Ralph Gonsalves | Saint-Vincent-et-les-Grenadines | en fonction |
Notes et références
- (es) Salvador Camarena, « América Latina crea una OEA sin Estados Unidos », El País,
- (es) « Acuerdan crear Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños », Associated Press,
- Kerri Gooding, « IVCC encouraging bilingualism and cultural integration », The Barbados Advocate, Advocate Co., (lire en ligne, consulté le ) :
« However, at present much of the integration occurs at the governmental, political and policy level as opposed to the personal, individual level, hence Tutor Jamal Henry added his voice to the plea by the Ambassador to have more persons embracing the culture and learning Spanish. CELAC comprises 33 nations making up an estimated population of 600 million people with five official languages. United and integrated the countries of CELAC can be powerful, “together [the 33 nations of CELAC] are the number one food exporter on the planet,” further commented Ambassador Febres. »
- (es) « Presidentes constituyen la Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños », Agence EFE,
- MercoPress, 2010 Feb. 24, "Mexico Gives Birth to the Community of Latin American and Caribbean States," http://en.mercopress.com/2010/02/24/mexico-gives-birth-to-the-community-of-latinamerican-and-caribbean-states
- New York Times, 2010 Feb. 28, "Quake Overshadows Clinton Tour of Region," https://www.nytimes.com/2010/03/01/world/americas/01clinton.html?ref=americas
- « _ Nuestro Norte es el SUR »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Telesurtv.net (consulté le )
- Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños proyectará identidad regional
- CounterPunch, 3 August 2010, « Behind the Colombia / Venezuela Tensions »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « Amérique latine et Caraïbes renforcent leur union face aux États-Unis », Agence France-Presse,
- « Plan d'action de Caracas 2012 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), CELAC,
- (en) « Brazil sits out leftist Latin American nations' body on anti-democracy fears », Reuters, (lire en ligne, consulté le )