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Charles Lacheroy

Charles Lacheroy (, Chalon-sur-SaĂŽne - , Rousset)[1] Ă©tait un officier supĂ©rieur de l'armĂ©e de terre (colonel) ; il fut Ă©lĂšve de l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr entre 1925 et 1927 (promotion Maroc/Tunisie).

Charles Lacheroy
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  98 ans)
Rousset
Nom de naissance
Charles Paul Alexandre Lacheroy
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

PremiÚre années

Son pÚre, le sous-lieutenant Alexandre Charles Bernard Lacheroy, mobilisé en 1914 au 56e Régiment d'Infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, est tué le à Fleury, devant le fort de Douaumont.

ÉlevĂ© par son grand-pĂšre paternel, ancien combattant de la guerre franco-allemande de 1870, Charles Lacheroy entre Ă  l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr en 1925 (aprĂšs des Ă©tudes secondaires au PrytanĂ©e national militaire) et en sort en 1927, parmi les vingt premiers de sa promotion.

Il choisit, aprÚs sa scolarité à l'E.S.M., au vu de ses résultats et de ses souhaits, les troupes coloniales comme arme et plus précisément, l'infanterie en tant que subdivision d'arme ; il exerce alors ses compétences de jeune sous-lieutenant dans la 3e Compagnie méhariste saharienne du Levant (Proche-Orient), à Lattaquié en Syrie, et cela jusqu'en 1935.

En 1936, le capitaine Lacheroy est nommé officier instructeur du groupe aérien à Rabat (Maroc), et fait connaissance d'un tout jeune élÚve sous-lieutenant, polytechnicien, Antoine Argoud, qu'il retrouve une vingtaine d'années plus tard en Algérie.

En 1937, il épouse une jeune fille docteur en médecine ; de cette union naßtront trois enfants.

Seconde Guerre Mondiale

En 1940, il est accusĂ© d'avoir aidĂ© deux agents de la France libre venus de Londres. Il est donc arrĂȘtĂ© et amenĂ© Ă  Clermont-Ferrand pour y ĂȘtre jugĂ© devant une cour martiale. Pierre MendĂšs France, alors lieutenant de l'armĂ©e de l'air, est son compagnon de cellule durant sa dĂ©tention provisoire ; leur passion commune pour le latin les rapproche pour un temps[2].

La cour martiale ayant prononcé un non-lieu, il s'en retourne au Maroc et reçoit quelques mois plus tard, en juillet 1941, une affectation en Tunisie à l'état-major du général Jean de Lattre de Tassigny. En juin 1942, il est envoyé à Dakar auprÚs du général Salan (en juin 42, Salan n'était que colonel, il ne faut pas raconter n'importe quoi) pour y diriger le 4e bureau de son état-major[3]. Il rejoint Alger à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord et combat en Italie, au sein du 2e corps d'armée, à partir de juillet 1944. Puis, affecté à la 9e division d'infanterie coloniale, il participe à tous ses engagements militaires de la campagne de France (1944), depuis le RhÎne jusqu'à la frontiÚre de l'Autriche[3].

Guerres de décolonisation

En 1946, il est présent en CÎte d'Ivoire en tant que chef du bataillon autonome de CÎte d'Ivoire[3], et participe à l'écrasement des troubles fomentés par le Rassemblement démocratique africain[4], ce qui constitue sa premiÚre expérience de lutte anti-subversive et de combat contre le communisme international[2].

En janvier 1950, il est affectĂ© Ă  la Section d’études et d’information des troupes coloniales, chargĂ©e de prĂ©parer les jeunes officiers Ă  servir dans les colonies[3].

C'est pendant cette pĂ©riode d'aprĂšs-guerre que Charles Lacheroy cĂŽtoie et suit les cours de Robert Montagne, professeur Centre des hautes Ă©tudes d’administration musulmane (CHEAM), qu'il avait dĂ©jĂ  rencontrĂ© en 1930 Ă  l'occasion de son affectation au Levant[2].

En 1951, il part pour l'Indochine oĂč le gĂ©nĂ©ral Jean de Lattre de Tassigny lui confie le commandement de l'important secteur de BiĂȘn HĂČa en Cochinchine, oĂč il dispose plus de 5 000 hommes, rĂ©guliers et supplĂ©tifs. Sa mission est de sĂ©curiser le secteur et de protĂ©ger la voie ferrĂ©e du train qui relie SaĂŻgon Ă  Đà LáșĄt. Par la suite, il se voit Ă©galement chargĂ© du secteur de Thủ Đức[3]. Ses forces sont alors fortes de 20 000 hommes. Mais constatant que le rapport de forces initialement favorable Ă  l'armĂ©e française ne se traduit pas par une prĂ©pondĂ©rance sur le terrain, il Ă©tudie les stratĂ©gies des communistes vietnamiens et dĂ©veloppe une pensĂ©e Ă  la fois thĂ©orique et pragmatique sur la guerre menĂ©e par le Việt Minh[2]. En novembre 1952, il prĂ©sente le rĂ©sultat de ses rĂ©flexions dans une confĂ©rence prononcĂ©e devant les officiers de son secteur, Une arme du ViĂȘt-minh : les hiĂ©rarchies parallĂšles. Cette confĂ©rence remporte un grand succĂšs parmi ses subordonnĂ©s, ce qui incite Lacheroy Ă  approfondir son travail[2].

Théoricien de la guerre révolutionnaire

Sur les bases de son expĂ©rience en Indochine, il dĂ©veloppe son analyse de la guerre rĂ©volutionnaire telle qu’elle est menĂ©e par le Việt Minh. DĂ©cidĂ© Ă  rallier le haut-commandement Ă  ses thĂšses[2], il demande Ă  rentrer en France et obtient en 1953 le poste de directeur des Ă©tudes au sein du Centre d’études asiatiques et africaines (CEAA), devenu plus tard Centre militaire d’information et de spĂ©cialisation pour l’outre-mer (CMISOM). Il a alors le grade de lieutenant-colonel.

Le sommet de la hiĂ©rarchie Ă©tant peu permĂ©able, il se concentre sur l'exposĂ© de ses rĂ©flexions aux jeunes lieutenants et capitaines dont il assure la formation au CEAA. Beaucoup de ces jeunes officiers sont fascinĂ©s par les thĂ©ories de leur professeur[2]. Parmi eux, le capitaine Paul-Alain LĂ©ger, qui jouera plus tard un grand rĂŽle dans la bataille d'Alger et dans l'intoxication psychologique du FLN au travers de la Bleuite ; en effet, il effectue un stage au CEAA entre deux affectations en ExtrĂȘme-Orient[5]. Un collĂšgue enseignant au CEAA, AndrĂ© BlanchĂ©, par ailleurs journaliste au Monde, est enthousiasmĂ© Ă  la lecture des notes d'une de ses confĂ©rences, La campagne d’Indochine ou une leçon de guerre rĂ©volutionnaire. Surmontant les objections initiales de Lacheroy, Hubert Beuve-MĂ©ry dĂ©cide d'en publier des extraits consĂ©quents dans l'Ă©dition des 3 et 4 aoĂ»t 1954[2], ce qui permet aux thĂšses du thĂ©oricien d'ĂȘtre connues d'une partie du grand public.

Le 11 mai 1955, le colonel Lacheroy est convoquĂ© aux Invalides par le gĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, chef d'État-Major des armĂ©es. En effet, les fils du gĂ©nĂ©ral Guillaume et du marĂ©chal Juin suivent ses cours et ont fait partager leur enthousiasme Ă  leurs pĂšres respectifs. D'aprĂšs Lacheroy, le gĂ©nĂ©ral Guillaume se serait adressĂ© Ă  lui en ces termes : « Ah ! Alors c'est vous qui dites Ă  nos enfants qu'on est des cons ! »[5]. Lacheroy lui ayant exposĂ© sa thĂ©orie, le gĂ©nĂ©ral Guillaume lui demande de donner une confĂ©rence le 12 mai, devant tout l'Ă©tat-major[2]. Une semaine plus tard, il est nommĂ© Ă  l'État-Major de l'armĂ©e[5], et reçoit de nombreuses demandes de confĂ©rences[5] de la part de l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, de l'Institut des hautes Ă©tudes de DĂ©fense nationale, de l'École d'Ă©tat-major, de l'École supĂ©rieure de guerre, etc.

En mĂȘme temps que sa rĂ©putation se rĂ©pand, ses rĂ©flexions sur « l’action psychologique » (tournĂ©e vers les indiffĂ©rents ou les amis) et sur la « guerre psychologique » (tournĂ©e contre l’ennemi) s'affinent. DĂ©passant les seuls enseignements tirĂ©s de la Guerre d'Indochine, il propose dĂ©sormais une vision globale de la guerre rĂ©volutionnaire que fomente le communisme international contre les pays occidentaux. Pour lui, l’Union SoviĂ©tique, aprĂšs s'ĂȘtre ingĂ©rĂ©e en Asie, encercle psychologiquement et politiquement le continent europĂ©en en contournant ses dĂ©fenses par le Moyen-Orient et l’Afrique[2]. Les indĂ©pendantistes locaux, faux-nez des communistes internationaux, appliquent un plan de « conquĂȘte des esprits » en cinq Ă©tapes successives. Ce scĂ©nario de la guerre rĂ©volutionnaire, prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois Ă  la fin de 1955 dans sa confĂ©rence ScĂ©nario-type de guerre rĂ©volutionnaire, commence par un calme apparent, auquel succĂšde une phase de terrorisme aveugle pour frapper les populations de terreur, puis une autre qui vise Ă  transformer la passivitĂ© de la masse en guĂ©rilla active, une quatriĂšme qui met en place d’une organisation militaire adossĂ©e Ă  une organisation politico-administrative clandestine, et pour finir l'insurrection gĂ©nĂ©rale, appuyĂ©e par des troupes rĂ©guliĂšres[6]. Alors qu'Ă©clatent les Ă©vĂ©nements d'AlgĂ©rie, Lacheroy a donc dĂ©jĂ  perfectionnĂ© son corpus thĂ©orique.

Le 2 juillet 1957, il expose sa doctrine de la guerre rĂ©volutionnaire et contre-rĂ©volutionnaire dans une confĂ©rence Ă  la Sorbonne. Tenue devant 2 000 officiers d'active et des rĂ©servistes, parmi lesquels le gĂ©nĂ©ral Maurice Challe[2] mais aussi les jeunes ValĂ©ry Giscard d'Estaing et Michel Poniatowski[7], elle s'intitule Guerre rĂ©volutionnaire et Arme psychologique et a un grand retentissement[6], portant le rayonnement de Lacheroy Ă  son apogĂ©e[2]. À la suite de la confĂ©rence, de multiples comptes-rendus en sont publiĂ©s dans le presse, et un Ă©ditorialiste du Figaro Ă©crit mĂȘme : « Maintenant, je sais qui, un jour, sera le grand chef de l’armĂ©e française
 »[2].

Le colonel Lacheroy est le premier Ă  enseigner une thĂ©orie sur la responsabilitĂ© des armĂ©es modernes dans la conceptualisation et l'aggravation de la guerre rĂ©volutionnaire[2], et ouvre donc une vĂ©ritable « École stratĂ©gique française de la guerre rĂ©volutionnaire »[8].

Conseiller du ministre de la DĂ©fense

En 1956, il est appelĂ© auprĂšs du ministre de la DĂ©fense Maurice BourgĂšs-Maunoury pour devenir son conseiller. Disposant de toute la confiance du ministre, qui adhĂšre Ă  ses thĂ©ories, il est chargĂ© du contrĂŽle de la presse pour lutter contre ce qu'ils appellent tous les deux une « entreprise de dĂ©moralisation malfaisante de l’armĂ©e ». Avec son Ă©quipe, il procĂšde donc Ă  des saisies, chez des journaux Ă  grands tirages comme France Observateur, L'Express et TĂ©moignage chrĂ©tien comme auprĂšs de publications plus modestes, qui ne parviennent parfois pas Ă  se relever du fait du manque Ă  gagner gĂ©nĂ©rĂ© par la saisie[2].

Avec l'aval du ministre de la Défense, Lacheroy réforme une partie de la doctrine militaire[9] - [10] et fait adopter une nouvelle organisation des états-majors en adjoignant un 5e bureau aux quatre déjà existants[2]. Ce CinquiÚme Bureau, chargé de l'action psychologique, est l'application de sa théorie du troisiÚme homme, selon laquelle les chefs militaires doivent non seulement prendre en compte le contexte opérationnel, la logistique, mais également l'aspect humain[6].

Le colonel Lacheroy est maintenu dans ses fonctions de conseiller par AndrĂ© Morice, le successeur de BourgĂšs-Maunoury — ce dernier ayant pris la prĂ©sidence du Conseil en juin 1957.

En février 1958, Jacques Chaban-Delmas, successeur d'André Morice, décide de limoger le colonel Lacheroy. Il semblerait que cette rupture soit dû au mécontentement dont a fait preuve le ministre par rapport aux activités de liaison avec la presse dont était chargé Lacheroy[2].

Guerre d'Algérie

En fĂ©vrier 1958, il est mutĂ© dans le nord du Constantinois en tant qu'adjoint au commandant de la 7e division mĂ©canique rapide, le gĂ©nĂ©ral Huet. Cette mutation peut ĂȘtre perçue comme un dĂ©saveu, Ă©tant donnĂ© qu'elle le fait intĂ©grer une unitĂ© dont la conception stratĂ©gique est opposĂ©e Ă  ses thĂ©ories[2].

Le marque le début du Putsch d'Alger. De retour à Alger, il est immédiatement nommé par le général Salan directeur des services de l'information et de l'action psychologique de la Délégation générale à Alger. Le 16 mai 1958, le général Salan le choisit pour porte-parole auprÚs du Comité de salut public. Grùce aux services du 5e bureau, il incite les musulmans d'Alger à se rendre au Forum le 16 mai pour y manifester leur soutien au Comité et à la politique d'intégration de l'Algérie à la France. Cette manifestation est un grand succÚs et démontre l'efficacité des structures d'action psychologique qu'il a contribué à mettre en place[2].

Lors des élections législatives françaises de 1958, le Président Charles de Gaulle affirme qu'il souhaite que la liberté de vote en Algérie soit totale. Toutefois, Jacques Soustelle, le ministre de l'Information de de Gaulle, donne des ordres pour que le scrutin algérien soit influencé[11]. Les militaires présents en Algérie, sous la direction des services de Lacheroy, s'y appliquent avec zÚle et s'efforcent d'obtenir l'élection de candidats favorables à l'Algérie française[2]. Une intense propagande et des entraves répétées à la liberté d'expression des candidats « libéraux » ont lieu. Finalement, les 43 musulmans et 21 Européens élus sont tous favorables à l'intégration de l'Algérie à la France, aucun candidat « libéral » n'ayant pu se présenter[11].

Au cours de cette pĂ©riode, le colonel Lacheroy tient une confĂ©rence de presse quotidienne, moment privilĂ©giĂ© oĂč il donne ses consignes Ă  la presse Ă©crite et aux organes de radio, et prĂ©sente la position de la DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale aux journalistes français et Ă©trangers[2]. Comme Ă  l'Ă©poque oĂč il officiait auprĂšs de Maurice BourgĂšs-Maunoury, il procĂšde Ă  des saisies de journaux en AlgĂ©rie, avec un point culminant en 1958, annĂ©e pendant laquelle 78 saisies sont effectuĂ©es[2]. Il n'hĂ©site pas non plus Ă  censurer les dĂ©clarations des ministres quand ces derniĂšres s'Ă©loignent de la ligne de l'AlgĂ©rie française. En juillet 1958, il est ainsi amenĂ© Ă  corriger les propos dans lesquels AndrĂ© Malraux reconnaĂźt implicitement l'usage de la torture en AlgĂ©rie. De Gaulle — qui a dĂ©jĂ  amorcĂ© sa volte-face sur l'AlgĂ©rie et commence Ă  se mĂ©fier des officiers pro-AlgĂ©rie française — cherche Ă  le faire limoger Ă  cette occasion, mais il n'y parvient pas[11].

En dĂ©cembre 1958, il est rappelĂ© Ă  Paris en mĂȘme temps que le gĂ©nĂ©ral Raoul Salan et est nommĂ© confĂ©rencier Ă  l'École supĂ©rieure de guerre pour la chaire d'action psychologique en juin 1959. De Gaulle ayant fait annuler cette nomination[2], il se voit affectĂ© Ă  la direction de l'École supĂ©rieure des officiers de rĂ©serve spĂ©cialistes d'Ă©tat-major (ESORSEM).

AprĂšs son dĂ©part d'Alger, le colonel Jean Gardes — Ă  la tĂȘte du 5e bureau de l'Ă©tat-major d'Alger — poursuivra l’Ɠuvre de Charles Lacheroy, en employant l'action psychologique pour favoriser auprĂšs des populations la politique d'intĂ©gration Ă  la France, mĂȘme aprĂšs que le gouvernement gaulliste ait tournĂ© casaque[12] - [13]. Lacheroy sera d'ailleurs appelĂ© Ă  tĂ©moigner au « procĂšs des barricades » oĂč le colonel Gardes est mis en cause pour son action au 5e bureau pendant la semaine des barricades.

C'est pendant l'annĂ©e 1958 que Lacheroy se rapproche des cercles catholiques nationalistes de la CitĂ© catholique et de l’activiste Georges Sauge[2].

Putsch des généraux

En dĂ©saccord total avec la politique d'autodĂ©termination voulue par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en AlgĂ©rie, il mĂšne des actions clandestines depuis son bureau de l'École militaire Ă  Paris[14]. Les conjurĂ©s, notamment les gĂ©nĂ©raux AndrĂ© Zeller, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et Paul Gardy ainsi que les colonels Yves Godard, Jean Gardes, Antoine Argoud et Joseph Broizat, profitent de ce lieu dans un bĂątiment peu animĂ© pour se rĂ©unir et prĂ©parer le putsch des gĂ©nĂ©raux.

Il revient en Algérie le 16 avril 1961[15], car il est chargé de précéder les généraux putschistes à Alger et d'effectuer les préparatifs nécessaires. Le général Gardy affirme que Lacheroy, dépassé par les évÚnements, prendra du retard, ce qui obligera les putschistes à repousser le début des opérations d'une journée[16].

Pendant le putsch, il est chargé par le général Maurice Challe de l'action psychologique et de l'information[14]. Lui et le colonel Jean Gardes sont en contact avec les civils de l'Organisation de l'armée secrÚte - à laquelle ils n'appartiennent pas encore - et qu'ils les chargent de retrouver Jacques Coup de Fréjac, le directeur de l'information à la Délégation générale d'Alger qui a échappé au coup de filet des rebelles[17]. AprÚs l'échec du mouvement, il disparaßt.

Il est destitué officiellement de ses fonctions d'officier supérieur par décret du 5 mai 1961, et le 11 juillet suivant, le haut tribunal militaire présidé par Maurice Patin le juge par contumace et le condamne à la peine de mort pour sa participation au putsch[14].

AprĂšs le putsch d'Alger, De Gaulle interdit dans les Ă©coles militaires l'enseignement de la doctrine d'action psychologique du colonel Lacheroy[7].

Activités dans l'OAS

Il rejoint ensuite l'Espagne et vient renforcer la branche madrilĂšne de l'OAS[15], oĂč il cĂŽtoie Antoine Argoud, Pierre Lagaillarde et Joseph Ortiz.

AssignĂ© Ă  rĂ©sidence aux Canaries par le gouvernement espagnol en octobre 1961, il est finalement autorisĂ© Ă  s’installer en 1962 Ă  Palma de Majorque oĂč il exerce la profession d’agent immobilier[15]. Cet exil en Espagne se prolonge jusqu'en 1968.

Le 10 juillet 1964, le colonel Lacheroy fait l'objet d'une autre condamnation par dĂ©faut Ă  dix ans de dĂ©tention criminelle par la Cour de sĂ»retĂ© de l'État, pour complot contre l'autoritĂ© de l'État, en raison de ses activitĂ©s postĂ©rieures au putsch[14].

Amnistie et fin de vie

En 1968, l'amnistie proposĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et votĂ©e ensuite par l'AssemblĂ©e nationale et le SĂ©nat en faveur des anciens membres de l'OAS condamnĂ©s notamment par la cour de sĂ»retĂ© de l'État ou par d'autres tribunaux d'exception en 1961 ou les annĂ©es suivantes, lui permet de regagner Paris afin de bĂ©nĂ©ficier notamment de sa pension de retraite en tant qu'officier supĂ©rieur de l'armĂ©e de terre.

Écrits et confĂ©rences

Une arme du ViĂȘt-minh : les hiĂ©rarchies parallĂšles (1952)

Selon Charles Lacheroy, la force du Việt Minh rĂ©side dans son contrĂŽle de l'individu, et ce contrĂŽle s'effectue par le biais de hiĂ©rarchies parallĂšles, qui sont l'outil d'un contrĂŽle Ă  la fois horizontal et vertical[2].

« En Sud ViĂȘt Nam, les habitants [
] sont enfermĂ©s dans un systĂšme de coercition d’une perfection machiavĂ©lique dont il est trĂšs difficile de s’évader et Ă  l’intĂ©rieur duquel il n’y a place que pour le dĂ©vouement ou au moins l’obĂ©issance. Ce systĂšme est celui des hiĂ©rarchies parallĂšles. »

La hiĂ©rarchie territoriale progresse de l'Ă©chelon du village jusqu'Ă  celui de la nation. La hiĂ©rarchie des organisations d'État (mouvements de jeunes hommes, jeunes femmes, syndicats paysans, associations de personnes ĂągĂ©es etc.) sĂ©pare les individus selon leurs caractĂ©ristiques d'Ăąge, de sexe, de religion et de profession et construit une hiĂ©rarchie parallĂšle, soumise depuis le sommet aux directives du parti. Le parti lui-mĂȘme, qui rassemble environ 10% de la population, mais exerce Ă  la fois un contrĂŽle sur les membres et les non-membres. Enfin, la hiĂ©rarchie militaire est Ă©videmment fondamentale en cas de guerre rĂ©volutionnaire.

Cette prise en main des corps permet d'assurer la prise en main des ùmes : « quand on tient bien un verre, voyez-vous, on verse dedans ce que l'on veut, mais si le verre tremble ou est tenu de travers, vous ne verserez pas beaucoup de liquide dedans. »

Pour Lacheroy, face Ă  une organisation si efficace, les mĂ©thodes conventionnelles n'ont que peu d'effets, comme il l'a lui-mĂȘme constatĂ© en Indochine. D'aprĂšs lui :

« il faut savoir ce que l’on veut. [
] Dans le domaine militaire pur, quand un des adversaires prend l’initiative de mettre en Ɠuvre une arme nouvelle plus ou moins dĂ©fendue par la rĂ©glementation internationale, l’autre adversaire ne se contente pas d’épiloguer sur son aspect dĂ©loyal, voire rĂ©voltant pour la conscience humaine
 La lutte, parvenue au degrĂ© d’ñpretĂ© qu’elle a atteint, ne se gagnera pas sans une mobilisation totale et dure des arriĂšres. »

La campagne d’Indochine ou une leçon de guerre rĂ©volutionnaire (1954)

De larges extraits de cette conférence furent publiés dans Le Monde dans l'édition des 3 et 4 août 1954[5].

Action Viet Minh et communiste en Indochine, ou une leçon de guerre révolutionnaire (1955)

Cette conférence a été prononcée par Lacheroy le 25 avril 1955 à l'Institut des hautes études de Défense nationale. Il la réitÚre devant l'état-major des armées le 12 mai 1955, au lendemain de sa rencontre avec le général Augustin Guillaume.

Scénario-type de guerre révolutionnaire (1955)

C'est durant cette conférence que le colonel Lacheroy expose pour la premiÚre fois sa conception des cinq étapes de la guerre révolutionnaire. S'abstrayant de la Guerre d'Indochine qui était le cadre quasi-unique de ses préoccupations dans ses conférences précédentes[9], il dégage les traits généraux du déroulement d'une guerre révolutionnaire, séparée en cinq phases :

  • une pĂ©riode de paix apparente, marquĂ©e par quelques attentats pour provoquer l'intĂ©rĂȘt grandissant des mĂ©dias internationaux ;
  • une phase de terrorisme aveugle visant Ă  terroriser les populations et provoquer leur apathie ;
  • une radicalisation des populations qui sont poussĂ©es de la passivitĂ© vers l'activisme et la guĂ©rilla ;
  • la mise en place d’une organisation politico-administrative clandestine adossĂ©e Ă  une organisation militaire ;
  • l'insurrection gĂ©nĂ©rale, Ă  l'aide des troupes rĂ©guliĂšres formĂ©es pendant la phase prĂ©cĂ©dente.

C'est cette théorie qui sera utilisée par Lacheroy pour analyser la Guerre d'Algérie qui débutera un an plus tard.

Guerre révolutionnaire et Arme psychologique (1957)

Cette confĂ©rence, tenue le 2 juillet 1957 dans le grand amphithĂ©Ăątre de la Sorbonne devant un public de 2 000 officiers d'active et des rĂ©servistes, vise Ă  introduire la doctrine de l'action psychologique[6]. D'aprĂšs lui, « si l'arme psychologique peut et doit ĂȘtre mise en Ɠuvre dans toutes les guerres, c'est dans celle de style rĂ©volutionnaire qu'elle trouve sa place de prĂ©dilection ». À rebours de la vision prĂ©pondĂ©rante depuis la Seconde Guerre mondiale, il combat l'idĂ©e selon laquelle la guerre devient une affaire exclusivement militaire et dans laquelle l'aspect humain est nĂ©gligeable :

« Lorsque la bombe d'Hiroshima paracheva l'Ă©crasement du Japon, lorsque sur le cuirassĂ© Amiral Missouri, dans le Pacifique, s'abaissa le rideau sur une tragĂ©die qui avait commencĂ© six ans plus tĂŽt aux frontiĂšres dĂ© Pologne, on pouvait penser que l'art militaire allait prendre une nouvelle forme tenant beaucoup moins compte que par le passĂ© des valeurs humaines, que nous allions vers la guerre « Ă  presse-boutons ». Or, depuis cette date, c'est-Ă -dire depuis douze ans, il y a eu tous les jours des officiers et des soldats Français qui sont morts sur un coin du globe, pour leur Patrie, et ce n'Ă©tait pas Ă  une guerre « presse-boutons » qu'ils avaient Ă  faire face, mais Ă  des formes variĂ©es de conflits, conflits insurrectionnels, guerres idĂ©ologiques, etc. c'est-Ă -dire en fin de compte Ă  des « guerres rĂ©volutionnaires» et l’on s'apercevait - plus qu'Ă  aucune autre Ă©poque et plus que dans toute autre forme de conflit - que les valeurs humaines s'y rĂ©vĂ©laient prĂ©pondĂ©rantes. [...]

En Indochine, comme en Chine, comme en Corée, comme ailleurs, nous constatons que le plus fort semble battu par le plus faible. Pourquoi ? Parce que les normes qui nous servaient à peser les forces en présence, ces normes traditionnelles, sont mortes. Nous avons à faire face à une forme de guerre nouvelle, nouvelle dans ses conceptions et nouvelle dans ses réalisations. C'est cette forme de guerre qui est celle que nous appelons la « guerre révolutionnaire ». »

Pour tenir compte de ces valeurs prĂ©pondĂ©rantes, le colonel Lacheroy prĂ©conise l'emploi de l'arme psychologique, c'est-Ă -dire « la prise en main des populations qui servent de support Ă  cette guerre et au milieu desquelles elle se passe », sans quoi tout est perdu d'avance. C'est donc que « la guerre rĂ©volutionnaire qui est une guerre avec la masse et oĂč la masse est Ă  prendre ». Mais pour Lacheroy, la prise en main des masses n'est pas une question de mĂ©rites comparĂ©s des deux idĂ©ologies aux prises et des deux systĂšmes de valeurs des belligĂ©rants : c'est avant tout une question de techniques, et ces techniques forment la base de l'action psychologique.

Lacheroy Ă©voque Ă  cette occasion les hiĂ©rarchies parallĂšles du Việt Minh, qui avaient fait dĂ©jĂ  l'objet de sa confĂ©rence de 1952. Pour adapter l'armĂ©e française Ă  ce nouveau type de guerre, il dĂ©fend la prise en compte de l'aspect humain dans les dĂ©cisions militaires :

« Je suis parti de cette idĂ©e qu'Ă  notre Ă©poque et dans des guerres comme celle-lĂ  il n'y a plus de problĂšmes militaires qui se prĂ©sentent aux chefs sans incidence civile ; sans un aspect psychologique, soit de protection de nos amis, soit de dĂ©gradation du moral de l'adversaire ; sans un aspect information - dans une guerre comme celle-lĂ  il faut informer de façon Ă  avoir l'opinion gĂ©nĂ©rale pour soi - ; sans avoir Ă  toucher certains rĂ©flexes sociaux car nous sommes devenus des ĂȘtres sociaux qui rĂ©agissent Ă  tout sous l'angle social. Certaines mesures qui prĂ©sentent un aspect mauvais sous l'angle social sont plus mauvaises pour la conduite de la guerre que certains obus ou certains canons.

Affaires civiles, psychologiques, informations, questions sociales, il y a place lĂ -dedans aux Ă©chelons Ă©levĂ©s du commandement pour ce que j'appelle le troisiĂšme homme. Traditionnellement, il existe aux Ă©chelons Ă©levĂ©s du commandement, pour aider le chef Ă  penser et Ă  dĂ©cider, deux sous-chefs, le sous-chef tactique qui prĂ©sente les problĂšmes opĂ©rationnels et le sous-chef logistique qui soutient ces problĂšmes opĂ©rationnels. C'en est fini, ou il faut que ce soit fini. Il faut qu'apparaisse un troisiĂšme homme au mĂȘme plan que les deux autres qui, lui, prĂ©sentera tous les aspects humains, le support humain de la guerre, non pas lorsque la dĂ©cision est prise, lorsque tout est terminĂ© [...] non ! mais au moment de l'Ă©laboration de la dĂ©cision. Le Chef en tiendra compte, beaucoup, un peu ou pas du tout, en fin de compte c'est lui qui dĂ©cide et une fois qu'il a dĂ©cidĂ© tout le monde a assez de souplesse intellectuelle pour faire que la dĂ©cision qui est prise soit appliquĂ©e aussi bien que si c'Ă©tait la sienne mĂȘme qu'on avait choisie. »

Le colonel rappelle également les cinq phases de la guerre révolutionnaire, exposées dans sa précédente conférence Scénario-type de guerre révolutionnaire.

Ensuite, Charles Lacheroy propose l'Ă©volution de l'emploi des troupes de pacifications. Pour lui, les unitĂ©s destinĂ©es Ă  lutter contre les rĂ©volutionnaires doivent ĂȘtre subordonnĂ©s Ă  des responsable de secteurs, ces derniers Ă©tant pleinement au fait du terrain et des techniques d'action psychologiques. Le systĂšme de valeurs intrinsĂšque Ă  l'armĂ©e doit aussi ĂȘtre renversĂ© :

« C'est vers [des] unitĂ©s aussi petites que possible, d'hommes d'Ă©lite aptes Ă  la guerre rĂ©volutionnaire qu'il faut que nous orientions nos formes d'instructions. [...] II faut sĂ©lectionner les gens Ă  rebours. Nous avons pris l'habitude de sĂ©lectionner les gens Ă  la qualitĂ© du matĂ©riel servi. Le plus intelligent fait marcher le radar, le plus bĂȘte est voltigeur. Que nos ingĂ©nieurs se montrent donc capables de faire des radars qui marchent avec des imbĂ©ciles ! C'est le plus intelligent qui doit ĂȘtre voltigeur dans cette guerre rĂ©volutionnaire vous le sentez comme moi. »

Le colonel conclut enfin en rappelant la défaite française en Indochine :

« Nous sommes de nombreux officiers Ă  penser que nous n'aurons peut-ĂȘtre pas de guerre atomique, que nous n'aurons peut-ĂȘtre pas de guerre conventionnelle, mais des guerres rĂ©volutionnaires, hĂ©las, nous en aurons beaucoup, nous en avons dĂ©jĂ  ; nous ne faisons que cela. Alors, on voudrait bien que ça ne se termine pas toujours Ă  GenĂšve ! »

Livres dont il est l'auteur

  • Charles Lacheroy, De Saint-Cyr Ă  l’action psychologique. MĂ©moires d’un siĂšcle, Panazol (Haute-Vienne), Lavauzelle, 2003, 203 p.

Controverses

La journaliste Marie-Monique Robin soutient dans ses enquĂȘtes que l'usage massif de la torture Ă©tait contenu dĂšs l'origine dans les thĂšses de Charles Lacheroy, et que c'est entre autres sous son influence que la torture sera utilisĂ©e pendant la Guerre d'AlgĂ©rie et dans les dictatures des annĂ©es 1970 en Argentine et au Chili[18]. Mais Paul Villatoux, historien spĂ©cialiste de la guerre rĂ©volutionnaire, affirme[2] que cette affirmation tient plus de l'idĂ©ologie que des faits :

« Une Ă©tude rĂ©cente va mĂȘme jusqu’à attribuer [Ă  Charles Lacheroy] la paternitĂ© des actes de torture en AlgĂ©rie, affirmation gratuite que rien, dans les Ă©crits, dans les propos comme dans la carriĂšre du colonel Lacheroy, ne vient Ă©tayer. Que d’autres aient pu se rĂ©clamer de ses idĂ©es pour perpĂ©tuer de tels actes ne peut, Ă  l’évidence, lui ĂȘtre imputĂ©. »

Hommages

Depuis 2005, une vitrine est dédiée à Charles Lacheroy dans la Maison Maréchal Juin d'Aix-en-Provence. Inaugurée par l'Association pour la Mémoire de l'Empire Français, et en présence de la député-maire Maryse Joissains-Masini, elle présente des objets personnels mis à disposition par sa veuve Chantale Lacheroy et sa fille Françoise Lacheroy[19].

Filmographie

Références

  1. [Archives municipales de Chalon-sur-SaÎne, année 1906, acte de naissance no 418, cote 2E 113 (avec mentions marginales de mariage et de décÚs)]
  2. « Le colonel Lacheroy thĂ©oricien de l’action psychologique», par Paul Villatoux . In: Jauffret, Jean-Charles Des hommes et des femmes en guerre d’AlgĂ©rie. Autrement , 2003 (collection MĂ©moires/Histoire). 574 pp. (ISBN 9782746704213). Ouvrage issu du colloque international d’histoire militaire comparĂ©e, coorganisĂ© par l’UnitĂ© mixte de recherche du CNRS de Montpellier-III (États, SociĂ©tĂ©s, IdĂ©ologies, DĂ©fense) et le Centre d’études d’histoire de la dĂ©fense (chĂąteau de Vincennes); Auditorium du CNRS, 7 et 8 octobre 2002
  3. Marie-Catherine et Paul Villatoux, « Aux origines de la « guerre rĂ©volutionnaire » : le colonel Lacheroy parle », Revue historique des armĂ©es, 268,‎ , p. 45-53 (lire en ligne)
  4. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita, KAMERUN !, La DĂ©couverte,
  5. Marie Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française, La Découverte,
  6. Charles Lacheroy (conférence de), Guerre révolutionnaire et Arme psychologique, MinistÚre de la Défense Nationale, Service d'Action Psychologique et d'Information, 2 juillet 1957.
  7. Julien Le Gros (entretien avec David Servenay), « « La SeptiĂšme Arme » : la BD qui illustre comment la guerre rĂ©volutionnaire a touchĂ© l'Afrique », Le Point,‎
  8. Charles Lacheroy, De Saint-Cyr à l'action psychologique : mémoires d'un siÚcle, Panazol, Lavauzelle, , 203 p. (ISBN 2-7025-0951-7)
  9. Géré, François., La guerre psychologique, Economica, (ISBN 2-7178-3231-9 et 978-2-7178-3231-0, OCLC 467937209, lire en ligne)
  10. TTA 117 : Instruction provisoire sur l’emploi de l’arme psychologique, 29 juillet 1957, SHAAI
  11. Bernstein, Serge., La RĂ©publique gaullienne : 1958-1969, Seuil, (ISBN 2-02-010408-3 et 978-2-02-010408-1, OCLC 611446966, lire en ligne)
  12. « Le parquet demande l'inculpation pour atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l'État du colonel Gardes et du commandant Filippi », Le Monde,‎
  13. J.-M. ThĂ©olleyre, « L'avocat gĂ©nĂ©ral Mongin s'est rĂ©fĂ©rĂ© aux dĂ©positions faites Ă  huis clos pour condamner l'attitude du colonel Gardes », Le Monde,‎
  14. « Le colonel Lacheroy, rentrĂ© en France jeudi a Ă©tĂ© aussitĂŽt mis en libertĂ© provisoire », Le Monde,‎
  15. L'association des amis de Raoul Salan, « Charles Lacheroy »
  16. Paul Gardy, Memento personnel, juin 1961.
  17. J.-M. ThĂ©olleyre, « L'avocat gĂ©nĂ©ral fait Ă©tat de nombreux documents Ă©tablissant la minutieuse prĂ©paration du soulĂšvement », Le Monde,‎
  18. Marie-Monique Robin, « La torture, pilier de la « guerre antisubversive » et de l’ « Ă©cole française » », sur Blog de Marie-Monique Robin,
  19. Robert Saucour, « AMEF : Inauguration d'une vitrine colonel Charles Lacheroy », sur Bab el Oued Story,

Voir aussi

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