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Carte nationale d'identité en France

La carte nationale d'identitĂ© (CNI) est un document officiel d’identification des Français.

Carte nationale d'identité (CNI)
Illustration.
Recto de la carte nationale d'identité biométrique, dite carte d'identité électronique, au , pour les pays membres de l'Union européenne.
Illustration.
Verso de la carte nationale d'identité biométrique.

Type Carte d'identité
Délivré par Drapeau de la France France
Création 1917
DerniĂšre version 2021
Biométrique oui
Durée de validité 10 ans (2021-)
15 ans (2004-2021)

Elle n'est pas obligatoire[1] - [2]. Elle est délivrée gratuitement, généralement en mairie, dans les antennes d'arrondissement de la préfecture de police de Paris ou dans les consulats pour les citoyens français résidant hors de France[3]. Elle est valable dix ans (15 ans pour les anciennes cartes émises entre 2004 et mi-2021).

La version dĂ©livrĂ©e depuis 1995, encore en circulation, laisse place Ă  un nouveau document. Afin d’augmenter la sĂ©curitĂ© de l’identitĂ© numĂ©rique des citoyens Ă  l’heure du tout numĂ©rique, le gouvernement de l’intĂ©rieur a dĂ©ployĂ© progressivement une nouvelle carte nationale d’identitĂ© sur le territoire le lundi 2 aoĂ»t 2021[4]. Cette nouvelle carte au format carte bancaire est Ă©quipĂ© d'une puce sans contact ainsi que d'un code 2D-Doc[5].

Aux yeux de l'administration française, la détention d'une carte d'identité en cours de validité justifie de l'identité d'une personne, ainsi que de la nationalité. Il appartient juridiquement à la personne privée ou publique (fonctionnaire...) qui conteste ce deuxiÚme point de justifier la suspicion.

Validité à l'international

Certains pays autorisent l'entrée sur leur territoire de citoyens français qui détiennent simplement une carte d'identité en cours de validité.

C’est le cas de tous les États et territoires en Europe, sauf la BiĂ©lorussie, le Royaume-Uni (Ă  l'exception de Gibraltar oĂč la carte d'identitĂ© suffit), la Russie et l’Ukraine.

C’est Ă©galement le cas pour les territoires suivants :

  • Drapeau d'Anguilla Anguilla (pour une durĂ©e maximale de 24 heures, ou de 72 heures pour les rĂ©sidents de Saint-Martin) ;
  • Drapeau de la France France d'outre-mer si vous devez transiter par un pays Ă©tranger pendant votre voyage ou Ă  Saint-Martin car l'aĂ©roport international se trouve sur la partie nĂ©erlandaise de l'Ăźle (hors zone Schengen)[6]. En revanche pour entrer en PolynĂ©sie, la carte d’identitĂ© est de facto insuffisante pour les Français voyageant par avion d'Europe, car des escales techniques aux États-Unis peuvent ĂȘtre nĂ©cessaires et ils doivent donc se soumettre aux conditions d'entrĂ©e de ce pays. Or, celles-ci requiĂšrent la prĂ©sentation d'un passeport. Par ailleurs en PolynĂ©sie française, la prĂ©sentation d'un billet de retour peut ĂȘtre exigĂ© pour les ressortissants non-rĂ©sidents d'origine europĂ©enne.
  • Drapeau de la Dominique Dominique (pour max. 14 jours) ;
  • Drapeau de l'Égypte Égypte (une photo d'identitĂ© est requise, sauf si arrivant au SinaĂŻ et y restant) ;
  • Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie ;
  • Drapeau de Montserrat Montserrat[7] ;
  • Drapeau de Sainte-Lucie Sainte-Lucie ;
  • Drapeau de la Tunisie Tunisie (pour les voyages organisĂ©s par un voyagiste) ;
  • Drapeau de la Turquie Turquie.

Suivant l'Ăąge, les pays, et la date d'Ă©mission, la carte d'identitĂ© française peut avoir une durĂ©e de validitĂ© de 10 ans ou de 15 ans. La durĂ©e de 15 ans n'est valable que pour les cartes Ă©mises entre le 2 janvier 2004 et le . La durĂ©e de 15 ans est, le cas Ă©chĂ©ant, lĂ©gale, mais la carte peut ĂȘtre en apparence pĂ©rimĂ©e [8]. Certains pays comme l'Italie, la Suisse ou l'Andorre, et le Luxembourg, reconnaissent la validitĂ© de la carte en apparence pĂ©rimĂ©e. D'autres pays comme la Belgique ne reconnaissent pas la validitĂ© de la carte en apparence pĂ©rimĂ©e, alors certains autres comme l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni ne se sont pas officiellement positionnĂ©s sur cette question[8].

Présentation

Elle est dĂ©livrĂ©e Ă  toute personne de nationalitĂ© française qui en fait la demande, sans condition d'Ăąge. La nouvelle carte d'identitĂ© Ă©mise depuis 2021 est valable dix ans. La prĂ©cĂ©dente carte Ă©mise du 01/01/2004 Ă  2021 est valable 15 ans pour les personnes majeures et 10 ans pour les personnes mineures. MĂȘme pĂ©rimĂ©e, elle permet Ă  son titulaire de justifier de son identitĂ© sur le territoire national, Ă  condition que la photographie soit ressemblante. Elle est gratuite depuis le 1er septembre 1998 (Ă  la suite d'une perte, d'un vol ou de la non-restitution de l'ancienne carte pour la demande d'une nouvelle, un timbre fiscal de 25 â‚Ź est obligatoire).

Depuis le décret no 55-1397 du [9], les Français n'ont plus l'obligation de jure de détenir une carte d'identité, mais en pratique, elle est obligatoire de facto pour les démarches de la vie courante, comme ouvrir un compte bancaire, comme entre autres s'inscrire à PÎle-Emploi, souscrire à une carte prépayée, s'inscrire à une session d'examen Bac, Bts, au permis de conduire...

La carte nationale d’identitĂ© sĂ©curisĂ©e ou plastifiĂ©e, crĂ©Ă©e par le dĂ©cret du [10], remplace la carte d’identitĂ© cartonnĂ©e. Elle est dĂ©livrĂ©e sur l’ensemble du territoire national depuis dĂ©cembre 1995 (mĂ©tropole et DOM). Certains territoires français d’outre-mer comme la PolynĂ©sie française ont conservĂ© l'ancienne carte cartonnĂ©e. Plus petite que la carte cartonnĂ©e, la carte informatisĂ©e est en plastique rigide (10,5 Ă— 7,4 cm, format ID-2). Cette carte informatisĂ©e (par lecture optique) permet de limiter les risques de falsification ou de contrefaçon.

En outre, l'accord europĂ©en sur le rĂ©gime de la circulation des personnes entre les pays membres du Conseil de l'Europe signĂ© le permet aux ressortissants des pays ayant ratifiĂ© cet accord d'entrer sur le territoire des autres pays signataires, dans la mesure oĂč ils dĂ©tiennent une carte d'identitĂ© valable. Les pays qui ont ratifiĂ© cet accord et qui ne sont pas membres de l'Union europĂ©enne sont actuellement le Liechtenstein, la Suisse, la NorvĂšge et l'Islande.

Le gouvernement français dĂ©tient un fichier national des cartes d’identitĂ©, et la CNI n'est dĂ©livrĂ©e qu'aprĂšs consultation du fichier des personnes recherchĂ©es (FPR).

Histoire

Jusqu’au Second Empire, les dĂ©placements individuels hors du canton sont Ă©troitement surveillĂ©s, notamment grĂące au passeport interne et au livret d'ouvrier, qui permettent Ă  la police de suivre les voyageurs et les migrants. Les rĂ©publicains dĂ©noncent cet État policier et cette atteinte aux libertĂ©s individuelles. Une fois au pouvoir, ils suppriment le passeport intĂ©rieur et le livret ouvrier. Dans la foulĂ©e, ils adoptent les progrĂšs de la photographie intĂ©grĂ©s dans le systĂšme d'anthropomĂ©trie judiciaire, dĂ©veloppĂ© par Alphonse Bertillon, dans les annĂ©es 1880-90.

En 1912, la TroisiĂšme RĂ©publique impose aux nomades le port d'un carnet anthropomĂ©trique[11]. Selon l'article 8 du dĂ©cret d'application de 1913[11] :

« Il doit, en outre, recevoir le signalement anthropomĂ©trique qui indique notamment la hauteur de la taille, celle du buste, l’envergure, la longueur et la largeur de la tĂȘte, le diamĂštre bizygomatique, la longueur de l’oreille droite, la longueur des doigts mĂ©dius et auriculaires gauches, celle de la coudĂ©e gauche, celle du pied gauche, la couleur des yeux : des cases sont rĂ©servĂ©es pour les empreintes digitales et pour les deux photographies (profil et face) du porteur du carnet. »

En 1917, un décret instaure une carte d'identité obligatoire pour les étrangers résidents en France. Ce projet avait été défendu avant la guerre par le député de Briey, Albert Lebrun, pour lutter contre la délinquance d'origine étrangÚre et notamment italienne en Meurthe-et-Moselle. Quand la préfecture de police a tenté d'imposer une carte d'identité obligatoire pour tous, elle a dû renoncer devant la résistance des élites intellectuelles et des syndicats.

De provisoire et limitĂ©e aux franges nomades de la population, la carte d'identitĂ© devient permanente et gĂ©nĂ©ralisĂ©e en septembre 1921. Le prĂ©fet de police du dĂ©partement de la Seine, Robert Leullier, institue une « carte d'identitĂ© de Français », qui demeure toutefois facultative. La carte remplace l'ancienne pratique qui exigeait la prĂ©sence de deux tĂ©moins pour de nombreuses dĂ©marches afin de limiter les fraudes et de faciliter les contrĂŽles de police et administratifs.

La carte d'identitĂ© ne devient obligatoire que sous le rĂ©gime de Vichy, avec la loi du 27 octobre 1940[12], publiĂ©e au Journal officiel du 20 novembre 1940[13], qui dispose que « tout Français de l'un ou de l'autre sexe, ĂągĂ© de plus de seize ans, ne peut [dĂ©sormais] justifier de son identitĂ© [
] que par la production d'une carte d'identitĂ©, dite "carte d’identitĂ© de Français" » dans la vague des mesures de contrĂŽle de la population par l’État français. Un nouveau modĂšle de carte d'identitĂ©, portant le numĂ©ro national d'identification est mis en chantier, avec la collaboration du Service de la DĂ©mographie, qui devient en 1941 le Service national des statistiques[14]. Mais ce modĂšle ne commencera Ă  ĂȘtre distribuĂ© qu'en 1943, et c'est sur les anciens modĂšles que dĂšs 1941, la mention « Juif » est apposĂ©e, le cas Ă©chĂ©ant.

Sous l'Occupation allemande, la carte d'identitĂ© devient un enjeu central de la RĂ©sistance. Dans les annĂ©es 1943-1944, les faux papiers deviennent une vĂ©ritable industrie, dont les dĂ©bouchĂ©s dĂ©bordent des besoins des rĂ©sistants pour s’étendre Ă  tous les pourchassĂ©s : rĂ©fractaires au STO, Juifs menacĂ©s de dĂ©portation
 Une des principales organisations clandestines en 1944, le Mouvement de LibĂ©ration nationale, se dote ainsi d'un service « faux papiers » dirigĂ© par l’industriel Pierre Kahn-Farelle[15].

Au contraire d'autres lois de Vichy, la loi de 1940 n'a pas été abrogée aprÚs-guerre, mais seulement amendée. la carte d'identité redevient non obligatoire avec le décret no 55-1397 du [9], qui institue « une carte nationale certifiant l'identité de son titulaire [avec] une durée de validité de dix ans ». Elle comporte une empreinte digitale de l'index gauche, une signature manuscrite de l'intéressé et de l'autorité qui l'a délivrée (préfet ou sous-préfet).

Elle est modifiĂ©e en 1980[16], Ă  la suite d'une rĂ©solution du Conseil de l'Europe visant Ă  harmoniser les cartes nationales d'identitĂ© entre les États membres[17].

Elle est restĂ©e de la mĂȘme forme depuis l'introduction de la carte d'identitĂ© dite « infalsifiable » crĂ©Ă©e par le dĂ©cret du [10]. Ce dĂ©cret dĂ©finit les mentions obligatoires que devra comporter la nouvelle carte : « Le nom patronymique, les prĂ©noms, la date et le lieu de naissance, le sexe, la taille, la nationalitĂ© et le domicile de l'intĂ©ressĂ© et, si celui-ci le demande, sa situation de famille et le nom dont l'usage est autorisĂ© par la loi ». La carte d'identitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e entiĂšrement en mĂ©tropole en 1995. Il est ensuite question d'une nouvelle carte d'identitĂ© Ă©lectronique Ă  puce afin de ne pas laisser l'identitĂ© sur le net ĂȘtre assurĂ©e par les cartes bancaires.

En 2005, il est envisagĂ© de crĂ©er une « IdentitĂ© nationale Ă©lectronique sĂ©curisĂ©e » (INES) qui serait commune Ă  la carte d’identitĂ© et au passeport. Les motivations avancĂ©es sur la fraude Ă  l'identitĂ© et la lutte contre le terrorisme n'ont pas convaincu[18]. À la suite de rĂ©sistances, le projet INES est nĂ©anmoins suspendu.

En 2012, la loi relative Ă  la protection de l'identitĂ© est promulguĂ©e, mais sans la « crĂ©ation d’un traitement de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel facilitant le recueil et la conservation des donnĂ©es requises pour la dĂ©livrance du passeport français et de la carte nationale d’identitĂ© », censurĂ©e par le Conseil constitutionnel[19] - [20].

Au la durĂ©e de validitĂ© de la carte est prolongĂ©e Ă  15 ans[21]. Cela concerne alors toute carte dĂ©livrĂ©e aprĂšs cette date, ainsi que celles des personnes majeures dĂ©livrĂ©es entre le et le . Dans ce dernier cas la date de validitĂ© inscrite sur la carte n'est pas modifiĂ©e, mais elle est administrativement prolongĂ©e de cinq ans[22].

En 2016, un dĂ©cret instaure un « traitement de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identitĂ© »[23], qui se substituera au fichier national de gestion de la carte d’identitĂ©. Il fait partie du plan « prĂ©fectures nouvelle gĂ©nĂ©ration », visant Ă  supprimer des postes de fonctionnaires. Selon le Conseil d'État et la Commission nationale de l'informatique et des libertĂ©s, la voie lĂ©gislative aurait Ă©tĂ© mieux adaptĂ©e[24] - [25] - [26]. D’abord testĂ© dans les Yvelines et en Bretagne, le fichier des titres Ă©lectroniques sĂ©curisĂ©s est gĂ©nĂ©ralisĂ© jusqu’au [27] - [28].

Nouvelle carte d'identité

Le , un rĂšglement europĂ©en est publiĂ© au Journal officiel de l'Union europĂ©enne et prĂ©voit la standardisation au niveau europĂ©en du format des cartes d'identitĂ© des États membres et des informations qu'elles contiennent[4]. Au plus tard le de nouvelles cartes d'identitĂ© devront ĂȘtre dĂ©livrĂ©es : au format carte bancaire ID-1 elles devront notamment comporter une zone de lecture automatique ainsi qu'au moins une photographie et deux empreintes digitales du titulaire de la carte, stockĂ©es en format numĂ©rique, sur une puce sans contact[29] - [30]. Ce n'est qu'Ă  partir de 2031 qu'il ne sera plus possible de voyager dans l'espace europĂ©en avec une ancienne carte.

La mise aux normes europĂ©ennes de la nouvelle carte d'identitĂ© a Ă©tĂ© confiĂ©e dans l'urgence Ă  IN Groupe (nouveau nom de l'Imprimerie nationale), au dĂ©triment, selon ses dĂ©tracteurs, de la sĂ©curitĂ© des Français[31]. À partir du 2 aoĂ»t 2021 entre en vigueur la nouvelle carte d'identitĂ©, qui est bilingue français / anglais.

Dimensions

Ancienne carte cartonnée, avant 1995

La carte nationale d'identité, avant 1995.

L'ancienne carte cartonnĂ©e mesurait 149 mm × 119 mm

Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021

La carte nationale d'identité de 1995 à 2021.

La carte plastifiĂ©e adopte les dimensions 105 Ă— 74 mm[30] du format standard ID-2 dĂ©fini par la norme ISO 7810.

Ceci correspond Ă©galement au format de papier A7 (norme ISO 216), Ă©quivalent d'une feuille A4 pliĂ©e 3 fois en deux (donc 1/8 de feuille A4). Sa surface est de 1⁄128 m2.

Carte actuelle au format européen (depuis le )

Les cartes d'identitĂ©s dĂ©livrĂ©es devront respecter le format ID1 dĂ©fini par la norme ISO 7810, de dimensions 85,60 Ă— 53,98 mm. C'est le format utilisĂ© par les cartes bancaires et requis par le rĂšglement europĂ©en[4].

Langue

Anciennes cartes jusqu'en 2021

La carte est uniquement en langue française.

Cartes Ă  partir de 2021

La carte est en langue française et en langue anglaise.

Concernant la langue, la rĂ©glementation europĂ©enne demande que doit figurer « le titre du document dans la ou les langues officielles de l'État membre concernĂ© et au moins une autre langue officielle des institutions de l'Union »[32].

Avis de l'Académie française

DÚs l'entrée en vigueur de la nouvelle carte d'identité le , par la voix de son secrétaire perpétuel HélÚne CarrÚre d'Encausse et de Frédéric Vitoux, l'Académie française s'est opposée à son caractÚre bilingue excessif, y voyant un « symbole trÚs fùcheux »[33].

L'institution estime en effet qu’en ajoutant par exemple « Surname » Ă  cĂŽtĂ© de « Nom » ou « Given names » Ă  cĂŽtĂ© de « PrĂ©noms », le modĂšle conçu par le gouvernement contrevient Ă  la Constitution, qui dispose que « la langue de la RĂ©publique est le français »[34]. Ayant demandĂ© sans succĂšs au Premier ministre de supprimer les traductions de la nouvelle carte d’identitĂ©, ses avocats comptent saisir le Conseil d’État[35].

Des associations de dĂ©fense de la langue française, l'association Francophonie Avenir (AFRAV) et l'association DĂ©fense de la langue française (DLF) ont saisi le Conseil d'État qui a rejetĂ© leur requĂȘte par une dĂ©cision du [36] - [37].

ÉlĂ©ments de sĂ©curitĂ©

Comme tout document de sécurité, la carte nationale d'identité française est sécurisée par plusieurs éléments, certains publics, d'autres secrets. Pour les cartes modernes, les techniques s'apparentent à celles que l'on trouve sur les billets de banque.

Ancienne carte cartonnée, avant 1995

L'ancienne carte était authentifiée par plusieurs éléments :

  • le filigrane du carton utilisĂ©
  • le gaufrage du timbre de la prĂ©fecture Ă©mettrice
  • la relation entre le numĂ©ro d'ordre de la carte et la prĂ©fecture Ă©mettrice
  • le nom et la signature du prĂ©fet ou du sous-prĂ©fet ayant Ă©mis la carte
  • le rivetage de la photo d'identitĂ©

Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021

La carte d'identité plastifiée actuelle comporte entre autres les éléments suivants[38] :

Carte actuelle au format européen (depuis le 15 mars 2021)

En , les choix techniques spécifiques à la carte française ne sont pas officiellement annoncés. Toutefois, l'article 3 du rÚglement européen[4] prévoit certaines caractéristiques de sécurité :

  • « Ces cartes d'identitĂ© sont Ă©tablies suivant les spĂ©cifications et les normes minimales de sĂ©curitĂ© dĂ©finies dans le document 9303 de l'OACI et respectent les exigences Ă©noncĂ©es aux points c), d), f) et g) de l'annexe du rĂšglement (CE) no 1030/2002 tel qu'amendĂ© par le rĂšglement (UE) 2017/1954 »
  • PrĂ©sence d'« une zone de lecture automatique (ZLA) », Ă  l'instar des cartes de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ;
  • Informations biomĂ©triques (deux empreintes digitales et une image faciale du titulaire) stockĂ©es sur « un support de stockage hautement sĂ©curisĂ© » prĂ©sent sur la carte ;
  • « Le support de stockage a une capacitĂ© suffisante pour garantir l'intĂ©gritĂ©, l'authenticitĂ© et la confidentialitĂ© des donnĂ©es » ;
  • Les donnĂ©es prĂ©sentes sur le support stockage « sont accessibles sans contact et sĂ©curisĂ©es » ;
  • Dispositifs de la Carte nationale d'identitĂ© en 2021
    « Lorsque les États membres stockent des donnĂ©es pour des services Ă©lectroniques tels que des services d'administration en ligne ou de commerce Ă©lectronique dans les cartes d'identitĂ©, ces donnĂ©es nationales doivent ĂȘtre physiquement ou logiquement sĂ©parĂ©es des donnĂ©es biomĂ©triques ».

Sécurité

Recueil des empreintes obligatoire (depuis le 15 mars 2021)

À la suite du dĂ©cret du 9 mars 2021[40], le recueil des empreintes digitales devient obligatoire, Ă  partir de l’ñge de 13 ans. Ce recueil est nĂ©cessaire en vue de rĂ©duire les risques de fraude ainsi que de renforcer l’identification et authentification des personnes. Cette double vĂ©rification est effectuĂ©e au moment de l'instruction et lors de la remise de la carte (comme pour les passeports).

Les deux empreintes digitales seront stockĂ©es dans la carte et dans un fichier informatique de l’Etat pour une durĂ©e de 15 ans. Toutefois, si le titulaire en exprime la demande, les empreintes pourront ne pas ĂȘtre conservĂ©es dans le traitement national (mais il reste obligatoire dans la puce de la carte).

Ces obligations de sĂ©curitĂ© respectent le rĂšglement (UE) 2019/1157 du Parlement et du Conseil du 20 juin 2019[41] exigeant des États membres, la circulation des cartes d’identitĂ© comportant des donnĂ©es biomĂ©triques, empreintes digitales et photographies, dans un composant Ă©lectronique hautement sĂ©curisĂ© (tel est dĂ©jĂ  le cas pour les passeports). Cette rĂ©glementation vise ainsi Ă  ajouter une sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire pour la nouvelle carte d’identitĂ© et son titulaire lĂ©gitime. Comme pour les cartes bancaires, la puce a pour objectif de lutter contre l’usurpation d'identitĂ©.

Lors d’un passage de frontiĂšre, les cabines de contrĂŽles installĂ©es dans les aĂ©roports, certaines gares et certains ports en alternative au passage devant un policier pourront ainsi lire la puce de la carte nationale d'identitĂ©. Les forces de l’ordre pourront Ă©galement lire la puce de la carte nationale d'identitĂ©[42].

Avis de la CNIL

La Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s (Cnil) a dĂ©libĂ©rĂ© le 11 fĂ©vrier 2021 sur la CNIe. À cette occasion, elle a Ă©mis des recommandations sur le stockage et la sĂ©curisation de ces informations personnelles et biomĂ©triques, afin de rehausser leur niveau de protection, mais aussi empĂȘcher certains mĂ©susages et rĂ©duire le degrĂ© de certains risques.

la Cnil relĂšve que la CNIe « a vocation Ă  rĂ©pondre Ă  des usages rĂ©galiens » et note qu’elle peut s’articuler Ă  des services d’identitĂ© numĂ©rique. La Cnil « encourage le dĂ©veloppement de ces identitĂ©s, sĂ©curisĂ©es ». Elle est aussi favorable Ă  « la mise en Ɠuvre d’une identitĂ© numĂ©rique d’État de haut niveau », respectueuse de la loi.

La Cnil voit aussi une opportunitĂ© dans le dĂ©veloppement des identitĂ©s sĂ©curisĂ©es pour « supprimer la circulation de photocopies de piĂšces d’État civil lors de l’accomplissement de certaines dĂ©marches administratives ou commerciales ». La CNIe peut aussi ĂȘtre une piste prometteuse pour « garantir la meilleure protection de la vie privĂ©e possible dans le cadre de son usage comme support d’identitĂ© numĂ©rique. »

La Cnil « encourage le ministĂšre Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  de futures Ă©volutions de la CNIe en ce sens »[42].

Photo pour carte d'identité

Exigences générales

Photo rĂ©cente - La photo pour la carte d'identitĂ© française doit ĂȘtre valide, c'est-Ă -dire prise dans les 6 derniers mois Ă  partir de la date de la demande. Si votre apparence a changĂ© de maniĂšre significative au cours des derniers mois, vous devez Ă©galement fournir une nouvelle photo pour votre carte d'identitĂ© française.

Haute qualitĂ© - La photo ne doit pas ĂȘtre endommagĂ©e ou floue. Vous devez fournir une photo imprimĂ©e sur du papier photo de haute qualitĂ©. La photo ne doit pas ĂȘtre pliĂ©e ou contenir d’inscriptions.

Aspect - La photo ne peut ĂȘtre altĂ©rĂ©e d'aucune maniĂšre et doit reflĂ©ter votre apparence rĂ©elle et effective. Les photos ne doivent pas ĂȘtre modifiĂ©es de quelque maniĂšre que ce soit. Les images fournies dans des couleurs autres que les couleurs rĂ©elles ne sont pas autorisĂ©es.

Photo biomĂ©trique - La photo d'identitĂ© française doit ĂȘtre une photo biomĂ©trique prise conformĂ©ment aux exigences relatives Ă  ces photos.

Codage bande Ă  lecture optique

La partie inférieure avant pour l'ancienne version plastifiée, ou arriÚre pour la nouvelle version au format européen de la carte d'identité française contient une zone de lecture optique.

La bande optique est notamment utilisĂ©e lors des contrĂŽles aux frontiĂšres de l'espace Schengen, quand il s'agit de voyager vers des pays acceptant ce document pour l'admission sur leur territoire. Ce contrĂŽle peut ĂȘtre effectuĂ© au dĂ©part (par exemple en gare de Paris-Nord lors d'un voyage en Eurostar vers le Royaume-Uni), Ă  l'arrivĂ©e (par exemple Ă  l'aĂ©roport de Bucarest lors d'un vol en avion vers la Roumanie), ou lors du dĂ©placement (par exemple dans un train Ă  destination de Zagreb, en Croatie).

Avec la généralisation de la mise à disposition de smartphones et tablettes NeoGend, les gendarmes peuvent désormais lire cette bande à lecture optique[43] pour obtenir trÚs rapidement un grand nombre d'informations sur le propriétaire de la piÚce d'identité : personnes recherchées, informations sur les véhicules détenus, etc. Une expérimentation dans le Nord a montré qu'il ne fallait que quelques minutes pour contrÎler la totalité des passagers d'un bus.

Elle peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e par les entreprises pour Ă©tablir l'authenticitĂ© d'un document Ă  partir d'un programme permettant de valider les clĂ©s de validation de la carte.

Lors de l'ouverture d'un compte bancaire, le conseiller utilise une interface permettant de reprendre les clés de validation contenues dans la bande de lecture optique.

Les informations contenues sur le document sont comparĂ©es localement par un algorithme, puis au sein des bases de donnĂ©es du SystĂšme d'information Schengen et d'Interpol (dans le cas d'un contrĂŽle policier ou frontalier), ou parmi les fichiers interbancaires. Le type d'applications varie selon la personne morale en quĂȘte d'informations pertinentes.

La bande optique de la CNI peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e par les compagnies aĂ©riennes pour l'enregistrement rapide des informations ou dans le but de retrouver rapidement une rĂ©servation sur une borne libre service.

Contrairement au passeport, la bande optique de l'ancienne version plastifiée de la carte d'identité ne comporte pas d'indication relative à l'expiration du document. Par conséquent lors de contrÎles frontaliers, l'agent de police vérifie le verso du document.

Il faut noter que la bande de lecture optique ne constitue pas un moyen de prouver la validité ou l'authenticité du document d'identité : elle permet simplement une lecture informatisée plus rapide. Il est nécessaire de vérifier les caractéristiques de sécurité de la carte pour en vérifier l'authenticité.

Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021

La bande optique est constituĂ©e de deux lignes de trente-six caractĂšres :

Ligne Position Type Signification
1 1–2 Lettres ID.
3–5 Lettres Le code ISO 3166-1 alpha-3 du pays (en l'occurrence FRA).
6–30 Lettres Nom de famille du possesseur de la carte, complĂ©tĂ© Ă  la fin par le caractĂšre <. Les espaces et apostrophes sont remplacĂ©es par le caractĂšre < et le nom est tronquĂ© Ă  25 caractĂšres si besoin, et les Ă©ventuels accents prĂ©sents sur les lettres sont retirĂ©s.
31–36 AlphanumĂ©rique Code interne Ă  l'administration du bureau de dĂ©livrance. En France : 2 chiffres du dĂ©partement â€“ 1 chiffre pour le service (gĂ©nĂ©ralement un service par sous-prĂ©fecture, avec des spĂ©cificitĂ©s pour la prĂ©fecture de police et les services diplomatiques et consulaire) (Depuis ~ fĂ©vrier 2017 ~ le dĂ©partement est codĂ© sur 3 chiffres avec des prĂ©fixes "0" si besoin), puis le numĂ©ro de poste de l'agent.
2 1–4 Chiffres AnnĂ©e (1–2) et mois (3–4) d'Ă©mission de la carte d'identitĂ©.
5–7 AlphanumĂ©rique MĂȘme chose que les caractĂšres 31–33 sur la premiĂšre ligne (tronquĂ© du "0" si dĂ©partement Ă  2 chiffres).
8–12 Chiffres AttribuĂ© par le centre de gestion par ordre chronologique par rapport au lieu de dĂ©livrance et Ă  la date de demande.
13 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle des caractĂšres 1–12.
14–27 Lettres PrĂ©nom du possesseur de la carte, suivi du second prĂ©nom sĂ©parĂ© par deux <. En cas de prĂ©nom composĂ©, le trait d'union est prĂ©sentĂ© par un <.
28–33 Chiffres Date de naissance (AAMMJJ).
34 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle des chiffres 28–33.
35 Lettre Sexe (M ou F).
36 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle de toute la premiĂšre ligne, suivie des 35 premiers caractĂšres de la deuxiĂšme ligne.

Carte actuelle au format européen (depuis le 15 mars 2021)

La bande optique est constituĂ©e de trois lignes de trente caractĂšres :

Ligne Position Type Signification
1 1–2 Lettres ID.
3–5 Lettres Le code ISO 3166-1 alpha-3 du pays (en l'occurrence FRA).
6–14 AlphanumĂ©rique NumĂ©ro unique de la carte
15 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle des caractĂšres 6–14.
16–30 CaractĂšres CaractĂšres < pour complĂ©ter la ligne
2 1–6 Chiffres Date de naissance (AAMMJJ).
7 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle des chiffres 1–6.
8 Lettre Sexe (M ou F).
9–14 Chiffres Date d'expiration de la carte (AAMMJJ).
15 Chiffre ClĂ© de contrĂŽle des chiffres 9–14.
16–18 Lettres Le code ISO 3166-1 alpha-3 de la nationalitĂ© du titulaire (en l'occurrence FRA).
19–29 CaractĂšres CaractĂšres < pour complĂ©ter la ligne
30 Numérique Clé de contrÎle sur la concaténation des caractÚres ligne 1 6-15, ligne 2 1-7, ligne 2 9-15
3 1-30 AlphanumĂ©rique Nom complet du possesseur de la carte, commençant par le nom de famille suivi du prĂ©nom. Le nom de famille et le prĂ©nom sont sĂ©parĂ©s par deux caractĂšres <. En cas de nom de famille composĂ©, de prĂ©nom composĂ© ou de plusieurs prĂ©noms, ils sont sĂ©parĂ©s par le caractĂšre <. Les espaces et apostrophes sont remplacĂ©es par le caractĂšre < et le nom est tronquĂ© Ă  30 caractĂšres si besoin, et les Ă©ventuels accents prĂ©sents sur les lettres sont retirĂ©s. La ligne est ensuite complĂ©tĂ©e par le caractĂšre <.

Clés de contrÎle

Les clĂ©s de contrĂŽle peuvent ĂȘtre calculĂ©es de la façon suivante en pseudo-code[44] :

facteurs = {7, 3, 1}
résultat = 0
pour chaque caractĂšre, position dans lectureOptique:
    si caractĂšre est "<":
        valeur = 0
    ou si caractĂšre est dans "A".."Z":
        valeur = valeurAscii(caractùre) − 55
    ou si caractĂšre est dans "0".."9":
        valeur = entier(caractĂšre)
    rĂ©sultat += valeur × facteur[position mod 3]
cléDeControle = résultat mod 10

Le passage de la chaßne de caractÚres « 020860101347 » devrait par exemple donner « 8 ».

Exemple de fonction en Python 3 :

code = input()
resultat = 0
facteur = (7, 3, 1)
for (position, car) in enumerate(code):
    if car == "<":
        valeur = 0
    elif "0" <= car <= "9":
        valeur = int(car)
    elif "A" <= car <= "Z":
        valeur = ord(car)-55
    else:
        print("CaractĂšre hors bornes")
        break
    resultat += valeur * facteur[position % 3]
print(resultat % 10)

Exemple de méthode en Java :

private int buildKey(String chaine) {
  if (chaine == null || !chaine.matches("[\\d\\p{Upper}<]*")){
   throw new IllegalArgumentException("Chaine invalide");
  }
  
  final int[] facteurs = {7, 3, 1};
  int resultat = 0;
  for (int i = 0; i < chaine.length() - 1; i++) {
    char c = chaine.charAt(i);
    if(c == '<') continue;
    resultat += Character.getNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
  }
  return resultat % 10;
}

Exemple de fonction en Delphi :

Function ClefMRZ(Code : string) : Integer;
var valeur,k, Resultat : Integer;
    car : Char;
const Facteur : array[0..2] of integer = (7,3,1);
begin
  Resultat := 0;
  For k := 1 to length(Code) do
     begin
        Valeur := 0;
        car := Code[k];
        case car of
          '1'..'9' : Valeur := StrToInt(car);
          'A'..'Z' : Valeur := ord(car) -55; // 10 pour A
        end;
        Resultat := Resultat + Valeur * Facteur[(k-1) mod 3];
     end;
  Result := Resultat mod 10;
end;

Exemple de fonction en PHP :

function verifSomme($ligne, $somme = 0) {
	$factors = array(7,3,1);
	$result = 0;
	$offset = 0;
	foreach(str_split($ligne,1) as $char) {
		if($char == '<') {
			$char = 0;
		//ord('A') <= ord($char) <= ord('Z')
		} elseif(ord($char) >= 65 && ord($char) <= 90) {
			$char = ord($char) - 55;
		} elseif($char >= 0 && $char <= 9) {
			$char = intval($char);
		} else {
			die('caractĂšre hors borne');
		}
		$result += $char*$factors[$offset%3];
		$offset++;
	}
	//echo $result % 10;
	return (($result % 10) == $somme);
}
//Test du specimen trouvé sur idcheck.io :
var_dump(verifSomme('IDFRABERTHIER<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<9409923102854CORINNE<<<<<<<6512068F', 4));

Exemple en C# :

var r = 0;
int[] facteurs = { 7, 3, 1 };
int resultat = 0;
for (int i = 0; i < chaine.Length; i++)
{
    char c = chaine[i];
    if (c == '<') continue;
    if (c <= 'Z' && c >= 'A')
        resultat += (c-55) * facteurs[i % 3];
    else
        resultat += (int)Char.GetNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
}
r = resultat % 10;

Limitations

Les personnes rĂ©sidentes ou nĂ©es dans une commune dont le nom comporte plus d’une trentaine de caractĂšres — comme Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly — ne peuvent pas recevoir la carte d'identitĂ© au format europĂ©en car le nom de leur commune est trop long par rapport Ă  ce qu'a prĂ©vu le ministĂšre de l'IntĂ©rieur et des Outre-mers[45] - [46].

Notes et références

  1. DILA, « ContrÎle d'identité », sur Service-public.fr, .
  2. DILA, « Est-on obligé d'avoir une carte d'identité ? », sur Service-public.fr, .
  3. Direction de l'information légale et administrative, « Carte nationale d'identité d'un majeur : premiÚre demande », sur Service-public.fr, .
  4. RÈGLEMENT (UE) 2019/1157 relatif au renforcement de la sécurité des cartes d'identité des citoyens de l'Union et des documents de séjour
  5. « Le cachet électronique visible de la nouvelle carte d'identité - ANTS », sur passeport.ants.gouv.fr (consulté le ).
  6. DILA, « Avec quels documents d'identité un Français peut-il voyager en outre-mer ? », sur Service-public.fr, .
  7. (en) « Countries Not Requiring a Visa », sur Montserrat Online Visa Application :: Government of Montserrat.
  8. « DurĂ©e de validitĂ© de la carte nationale d’identitĂ© et sĂ©jour Ă  l’étranger », sur France Diplomatie.
  9. Décret no 55-1397 du instituant la carte nationale d'identité
  10. Décret no 87-178 du portant création d'un systÚme de fabrication et de gestion informatisée des cartes nationales d'identité
  11. Extraits de Marie-Christine Hubert, docteur en histoire, « Les rĂ©glementations anti-tsiganes en France et en Allemagne, avant et pendant l’occupation », no 167 (sept. - dĂ©c. 1999), « Les tziganes dans l’Europe allemande », de la Revue d'histoire de la Shoah [lire en ligne]
  12. Pierre Piazza, « SociogenÚse du carnet anthropométrique des nomades » [lire en ligne]. Une version légÚrement différente de cet article a été publiée dans Les Cahiers de la sécurité intérieure, no 48, 2e trimestre 2002, pp. 207-227.
  13. L'HĂ©ritage de Vichy, CĂ©cile Desprairies, Armand Colin, 2012, pages 16-18.
  14. Pierre Piazza SystĂšme d’enregistrement d’identitĂ©, numĂ©ro d’identification et “carte d’identitĂ© de Français” durant le RĂ©gime de Vichy (France, 1940-1944)
  15. Bruno Leroux, « Les faux papiers : une activité au service de tous les proscrits », sur Musée de la résistance en ligne.
  16. Décret no 80-609 du portant création d'un systÚme de fabrication des cartes nationales d'identité
  17. Conseil de l'Europe, « Résolution (77) 26 relative à l'établissement et à l'harmonisation des cartes nationales d'identité », (version du 14 novembre 2016 sur Internet Archive)
  18. StĂ©phane Foucart, « Vent de critiques sur le projet de carte d'identitĂ© biomĂ©trique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  19. Loi no 2012-410 du 27 mars 2012 relative à la protection de l'identité
  20. « Décision no 2012-652 DC du 22 mars 2012 »
  21. DILA, « Carte d'identitĂ© de plus de 10 ans : attention tous les pays ne l'acceptent pas », sur Service-public.fr, .
  22. Par exemple, une carte délivrée le est notée comme valide jusqu'au (date inscrite sur la carte), mais le reste aprÚs cette date et jusqu'au .
  23. DĂ©cret no 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la crĂ©ation d’un traitement de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identitĂ©
  24. « CE, section de l’intĂ©rieur, avis relatif Ă  la possibilitĂ© de crĂ©er un fichier regroupant les donnĂ©es relatives aux cartes nationales d’identitĂ© et aux passeports, no 391080 »
  25. Délibération no 2016-292 du 29 septembre 2016 portant avis sur un projet de décret autorisant la création d'un traitement de données à caractÚre personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d'identité (saisine no 1979541)
  26. Jean-Marc Manach, « Comment (et pourquoi) Bernard Cazeneuve a dĂ©cidĂ© de ficher 60 millions de Français », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  27. ArrĂȘtĂ© du 9 fĂ©vrier 2017 portant application du dĂ©cret no 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la crĂ©ation d’un traitement de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identitĂ©
  28. =Amaelle Guiton, « Le «mĂ©gafichier» Ă©tendu au pas de charge », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  29. MinistÚre de l'Intérieur, « La nouvelle carte nationale d'identité », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  30. Sud Ouest.fr, « Carte d’identitĂ© en France : une nouvelle version dĂšs 2021 au format "carte de crĂ©dit" », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  31. Étienne Jacob, « Nouvelle carte d'identitĂ© : manƓuvres secrĂštes au cƓur de l'État français », Le Figaro, 6 dĂ©cembre 2021, lire en ligne, consultĂ© le 6 janvier 2022
  32. RÚglement (UE) 2019/1157 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 relatif au renforcement de la sécurité des cartes d'identité des citoyens de l'Union et des documents de séjour délivrés aux citoyens de l'Union et aux membres de leur famille exerçant leur droit à la libre circulation - article 6, paragraphe a
  33. HĂ©lĂšne CarrĂšre d'Encausse et FrĂ©dĂ©ric Vitoux, Le Figaro, 21 avril 2021, « Nouvelle carte d’identitĂ© bilingue français-anglais : un symbole trĂšs fĂącheux » lire en ligne, consultĂ© le 6 janvier 2022
  34. Pour plus de détails, voir Article 2 de la Constitution de la CinquiÚme République française
  35. « Carte d’identitĂ© : l’AcadĂ©mie française dit non aux mentions en anglais », Le Point, source AFP, 6 janvier 2022, lire en ligne, consultĂ© le 6 janvier 2022
  36. https://www.larsg.fr/la-revue-des-sciences-de-gestion/nouvelle-carte-didentite-la-france-enfin-devenue-province-americaine/
  37. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2022-07-22/455477
  38. « CNI Française sur la base européenne PRADO »
  39. rapport d'information no 439 (2004-2005) de M. Jean-René LECERF, fait au nom de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 29 juin 2005 (rubrique Introduction, section B. 2. b)
  40. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043246707
  41. https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32019R1157
  42. « Délibération n° 2021-022 du 11 février 2021 portant avis sur un projet de décret modifiant le décret n° 55-1397 du 22 octobre 1955 instituant la carte nationale d'identité et le décret n° 2016-1460 du 28 octobre 2016 autorisant la création d'un traitement de données à caractÚre personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d'identité (demande d'avis n° 20015262) », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  43. NéoGend : nouvel outil connecté des gendarmes, Gendarmerie Nationale, janvier 2016
  44. « Documents de voyage lisibles à la machine », pages 65 à 69. Publié par l'OACI.
  45. Le Monde, « Des demandes de carte d’identitĂ© bloquĂ©es dans la Somme en raison d’un nom de commune trop long », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  46. Élie Julien et Victor Alexandre, « Carte d’identitĂ© : ces communes dont le nom Ă  rallonge ne rentre plus sur le nouveau format », Le Parisien,‎ (lire en ligne AccĂšs payant, consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, sous la direction de GĂ©rard Noiriel, L'Identification — GenĂšse d'un travail d'État, Paris, Belin, 2007, coll. « Socio-Histoires » (ISBN 978-2-7011-4687-4).
  • Vincent Denis, Une histoire de l'identitĂ© — France, 1715-1815, SociĂ©tĂ© des Études Robespierristes, Époques, Champ Vallon, 2008 (ISBN 978-2-87673-477-7).
  • Philippe Guez, « Faut-il supprimer la mention du sexe de la personne Ă  l’état civil ? », La Revue des droits de l’homme,‎ (DOI 10.4000/revdh.1660)
  • Christophe Naudin, Histoire de l'identitĂ© individuelle d'hier et de demain (Paris, Ellipses, 2009) (ISBN 978-2-7298-3794-5).
  • Pierre Piazza, Histoire de la carte nationale d’identitĂ© (Paris, Odile Jacob, 2004) (ISBN 978-2-7381-1406-8). Consulter le sommaire de cet ouvrage.
  • Pierra Piazza, Xavier Crettiez, L’Encartement des individus â€” Histoire et sociologie d’une pratique d’État (la Documentation française / INHES, 2005). (ISBN 978-2-7246-0989-9) Consulter le sommaire de cet ouvrage.
  • Pierre Piazza, « Septembre 1921 : la premiĂšre « carte d’identitĂ© de Français » et ses enjeux », GenĂšses, no 54,‎ , p. 76-89 (DOI 10.3917/gen.054.0076)

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Articles connexes

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