Cagny (Somme)
Cagny est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Cagny | |||||
L'église, le monument aux morts et les stèles aux 4e et 7e D.I.C. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | CA Amiens Métropole | ||||
Maire Mandat |
Alain Molliens 2020-2026 |
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Code postal | 80330 | ||||
Code commune | 80160 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cagnisiens | ||||
Population municipale |
1 208 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 228 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 43″ nord, 2° 20′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 23 m Max. 107 m |
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Superficie | 5,29 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Amiens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Amiens-5 | ||||
Législatives | 2e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-cagny.fr/ | ||||
Géographie
Description
Cagny est un bourg périurbain picard de l'Amienois jouxtant par le sud-est Amiens, situé à 52 km au nord d'Amiens, 67 km à l'ouest de Saint-Quentin et à 56 km au sud-ouest d'Arras.
Il est desservi par la rocade d'Amiens (sortie 33) et est traversé par le méridien de Paris.
La commune est desservie par le réseau de transport en commun d'Amiens, Ametis, et notamment sa ligne Nemo4.
Communes limitrophes
Amiens | Longueau | |||
N | Boves | |||
O Cagny E | ||||
S | ||||
Saint-Fuscien |
Hydrographie
La commune est drainée par l'Avre, le principal affluent du fleuve côtier la Somme en rive gauche, qui en constitue sa limite au nord-est. D'importantes zones humides jouxtent le cours d'eau.
Géologie et relief
En bordure du plateau picard, l'altitude moyenne de la commune est de 31 mètres environ. Les vallons - vallée aux Loups et vallée de Boves - incisent le plateau en rejoignant l'Avre et délimitent au nord-ouest et au sud-est la commune.
Au sud-ouest du cimetière communal sur le Haut des Vignes, on aperçoit les vallées de la Somme et de l'Avre et le petit bois de la Garenne qui abrite l'un des hauts-lieux de ia Préhistoire. Il y a près d'un demi-million d'années, l'Avre coule au niveau de la Garenne, l'environnement de la rivière offre aux petits groupes d'hommes paléolithiques saisonniers, un approvisionnement en matière première, le silex et un lieu de chasse. Dans les alluvions de l'Avre recouvertes par des dépôts de lœss et de limons, un outillage de pierre et les restes de la faune chassée puis consommée constituent de très anciennes et rares archives régionales[1].
Les terrasses quaternaires
Les successions de phases glaciaires et interglaciaires quaternaires ont modelé les versants et le fond de la vallée de l'Avre et la confluence. Lors de la glaciation du Mindel, l'eau abondante alimente la rivière Avre creusée dans le substratum crayeux et dépose des alluvions contenant des rognons de silex. La craie gorgée d'eau est facilement éclatée par le gel (gélifraction) et les débris nappent les versants. Lors de l'interglaciaire, la végétation se développe tandis que le débit de la rivière se réduit. Des hommes préhistoriques s'installent et taillent les silex (env. 450 000 ans). La végétation disparaît à la glaciation suivante, Riss. La rivière creuse le lit en se déplaçant vers l'est. Un sédiment éolien facilement déplacé en contexte périglaciaire et steppique (lœss ancien) se dépose. L'ancien lit de la rivière forme une terrasse alluviale. À l'interglaciaire suivant, la végétation se réinstalle. Un sol (plus tard paléosol) se met en place à la surface du lœss ancien. Lors de la dernière glaciation, Weichselien, la rivière gonfle à nouveau et approfondit le lit en se déplaçant vers l'est. Un nouveau dépôt de lœss couvre le plateau et les versants de vallée. Avec l'interglaciaire actuel, Holocène, la végétation forestière est à nouveau installée.
Climat
Le climat picard est tempéré soumis aux flux d'ouest de la façade maritime. Les précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 600 et 800 mm. Les températures estivales présentent une moyenne en juillet de 17 °C environ et les temps pluvieux et frais alternent avec des météorologies chaudes et sèches. Les données météo-France pour Cagny (et l'ensemble de la communauté de communes amiénoise) proviennent de la station automatique de Glisy.
Urbanisme
Typologie
Cagny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 164 433 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].
L'autoroute A29 coupe en deux l'agglomération et la dessert par un échangeur au niveau de l'Avre. Auparavant les deux axes principaux étaient la rue de Cagny et la rue Henri-Barbusse où se concentre l'habitat. L'essentiel de la commune est en openfield. Les parcelles du bourg se présentent avec une maison de briques donnant sur la rue et un long jardin. Il n'y a pas d'immeuble mais un habitat individuel (lotissements) plus quelques bâtiments à fonction artisanale ou agricole.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,9 %), zones urbanisées (11,3 %), forêts (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 501, alors qu'il était de 493 en 2014 et de 479 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 94,2 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 4,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cagny en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,3 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].
Toponymie
Les toponymes laissés dans les archives donnent : Caniet en 1105 ; Caigni en 1146 ; Canniacum en 1146 ; Cagni en 1147 ; Cagneium en 1159 ; Canni en 1176 ; Caisni en 1195 ; Kaigniacum en 1210 ; Kaigni entre 1210 et 1236[12].
Histoire
Le territoire de Cagny était occupé par la tribu gauloise des Ambiani et à l'époque gallo-romaine, les traces d'une villa à cour rectangulaire au Bois de Cagny sont attestées.
Préhistoire
Le département de la Somme possède un riche patrimoine préhistorique, en particulier paléolithique[13] et les fouilles de Cagny en constituent des jalons essentiels. En effet, depuis une quarantaine d'années, les recherches menées dans le bassin de la Somme et plus particulièrement à Cagny, Caours et Étricourt-Manancourt sont une référence pour la préhistoire française et l'étude des premiers peuplements en Europe du Nord-Ouest.
Le bois de La Garenne renferme une coupe archéologique reconnue mondialement, le site de la Garenne 1. Le site de Cagny-La-Garenne 2, occupé à l'Acheuléen, se présente comme un talus riche en craie et en silex, recouvert par un complexe de niveaux fluviatiles (appartenant à la moyenne terrasse de la Somme), correspondant en réalité à une ancienne rive de l'Avre (aujourd'hui plusieurs centaines de mètres plus bas). L'occupation est corrélable au stade isotopique 11 (400 000 - 350 000 BP), il s'agit donc d'une période interglaciaire (température légèrement plus élevée qu'aujourd'hui), avec une faune correspondant à un milieu humide dans un environnement boisé et de clairières.
Le site de Cagny-l'Épinette, correspond aussi à une occupation humaine de bord de rivière (complexe de la moyenne terrasse de la Somme), avec un cortège mammalien riche (aurochs, cervidés, chevaux) et des activités de boucherie (traces de découpes sur les os par des outils de silex), en contexte interglaciaire (OIS 9 c'est-à-dire vers 320 000 ans), avec un environnement boisé mais laissant place à de grandes clairières. En revanche, les niveaux lœssiques de la couverture correspondent à des occupations humaines en contexte beaucoup plus froid (milieu périglaciaire). Le type humain de l'époque doit être (aucun reste retrouvé) Homo heidelbergensis ou pré-Néandertalien.
Dès le début du XXe siècle, la carrière, encore en pleine activité a fait l'objet de toute l'attention de la communauté scientifique. De très nombreux vestiges paléolithiques y ont été étudiés par plusieurs générations de préhistoriens et géologues qui s'y sont succédé comme Victor Commont, premier à signaler les industries préhistoriques de la briqueterie Sanier (puis briqueterie Mouly) et, l'abbé Breuil qui a suivi le site pendant plus de 25 ans. François Bordes et Franck Bourdier ont laissé des publications fondamentales sur le Quaternaire régional. Roger Agache puis Alain Tuffreau et son équipe ont travaillé sur le gisement.
Les silex taillés par des chasseurs il y a près de 450 000 ans, étudiés par les préhistoriens H. Breuil, H. Kelley, F. Bordes, F. Bourdier, etc. ont été dispersés dans plusieurs collections publiques ou privées (musée de Picardie, collection Ponchon de l'école normale d'Amiens, collection Kelley et Vayson de Pradenne au Musée de l'Homme, collection Bordes au laboratoire de géologie du Quaternaire et de préhistoire de Bordeaux, etc.).
Antiquité
Lors des fouilles archéologiques entreprises pour des travaux de construction de la rocade d'Amiens (1996), les vestiges d'une villa gallo-romaine sont mis au jour près de la ferme de l'Épinette. Subsistent uniquement des vestiges de la partie agricole de la villa : cave avec escalier, four en forme de T, fosses d'extraction de matériaux de construction : limon pour le torchis, gravier et craie[14] - [15].
Moyen Âge
Entre les XIe et XIIe siècles, les seigneurs de la région luttent contre les bourgeois d'Amiens et les rois de France (Louis VI et Philippe Auguste). Le village de Cagny dépendait alors de la chatellerie de Boves (Comté d'Amiens) appartenant à Enguerrand de Boves puis de son fils Thomas de Marle. Les seigneurs de Boves avaient droit de garenne ouverte, de chasse et de pêche, sur le territoire de Cagny.
La justice seigneuriale de Cagny s'étendait sur une partie des terres de Saint-Acheul[Note 3]. En 1406, Cagny comprenait les fiefs du Quesnel, de Coisy, d'Hébaricourt et de Vrély (fief Hévis), de Villers-Bocage, des pairies à Boves (chapelains d'Amiens) et une prairie le Quint de Cagny.
Époque moderne
Les guerres de religion ravagèrent la région à plusieurs occasions. Les Espagnols pillèrent Cagny en 1643.
Le château fut construit en 1650, en briques et pierres sur l'emplacement du précédent. Il présentait une tour polygonale à une extrémité du corps de logis.
Époque contemporaine
En 1811, la délimitation du territoire de Cagny n'était pas régularisée et dans l'attente du plan cadastral[16].
En 1835 fut acquis le terrain du cimetière, situé à la périphérie du village. Il fut agrandi vers 1865, avec l'aménagement des enclos des châtelains. Un cimetière privé, appartenant au couvent de la Sainte-famille, jouxtait le cimetière public[17] - [18]
En 1839, le conseil municipal décida d'instaurer des tarifs variables selon les ressources des familles. La gratuité fut accordée aux plus pauvres[16].
En 1852, le Baron de Latapie de Ligonie, alors maire, donna lecture au conseil municipal et à la population convoquée sur la place publique du décret de proclamation du Second Empire[16]. A la fin de la Guerre franco-allemande de 1870, la commune fut occupée 17 jours par des cavaliers prussiens. La contribution de guerre imposée par la Prusse fut de 15 millions de francs pour le département de la Somme soit 25 francs par habitant des communes rurales et 40 francs pour ceux des villes. Une partie de la contribution de Cagny fut réglée par la vente d'arbres du marais communal[16].
En 1882, le communes de Longueau et de Cagny se mirent d'accord sur le financement du pont sur l'Avre qui relia les deux bourgs, avec une participation financière de Monsieur et Madame Latapie de Ligonie et de Messieurs Deneux[16].
En 1899, 509 des 529 ha de la commune avaient une fonction agricole, soit 320 ha de terres de labour, 12 de maraichage, 35 de plantations, 45 de bois et 25 étaient en friche. La rivière et les étangs, autrefois poissonneux, ne l'étaient plus, on essaya alors de développer un élevage de truites. On comptait à l'époque 40 ruches dans la commune[16].
Le château aurait servi d'hôpital militaire lors de la Première Guerre mondiale[16].
En 1923, Cagny est raccordée au réseau électrique par la société électrique du Nord-Ouest[16]. En 1925-26, l'eau courante est installée, grâce au raccordement au réseau public d'Amiens[16].
Seconde Guerre mondiale
Lors de la Bataille de France, une partie du village souffrit de la bataille des 5 et , notamment la rue Mallet[16]. Des membres de la communauté, soldats ou civils, furent tués sur les routes lors de l'exode
Lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale par l'aviation anglo-américaine, qui eurent notamment lieu les et [16], Cagny a moins souffert que Longueau et Amiens. Cependant, aucune maison de la localité n'a été épargnée. Plusieurs raids ont fortement transformé le paysage urbain. En effet, en 1944, des convois d'armes et de munitions des troupes d'occupation allemandes stationnaient au triage de la proche gare de Longueau.
Les habitants privés de logement se réfugièrent dans les communes voisines. En 1945, des baraquements furent construits mais la reconstruction en dur se fit tardivement à l'instar d'autres communes[16].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945, le , avec étoile de vermeil[19].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie de 1801 à 1973 du canton d'Amiens-2, année où elle intègre le canton d'Amiens-5-Sud-Est[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Amiens-5
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Somme.
Intercommunalité
Cagny est membre de la communauté d'agglomération dénommée Amiens Métropole, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
Quelques maires sont restés célèbres dans l'histoire du bourg. Le baron de Latapie de Ligonie a occupé la charge de maire quelque 40 ans au XIXe siècle. Pierre Bonnard a réalisé sept mandats de premier magistrat de la commune depuis mai 1953 jusqu'en juin 1995 (où il met fin à sa mission à l'âge de 80 ans).
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2020, la commune comptait 1 208 habitants[Note 4], en diminution de 0,25 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune dispose de l'école primaire Louis-Balédent-Marcel-Martin[31]. Cantine et garderie complètent le dispositif éducatif[32].
Santé
La Sainte-Famille était une maison de retraite religieuse accueillant uniquement les sœurs. De nos jours, la maison de retraite de la Sainte-Famille est gérée par une société privée et accueille 65 personnes.
Cultes
En 1999, sont créées de nouvelles paroisses catholiques du district apostolique d’Amiens. Les clochers de Blangy-Tronville, Boves, Cagny, Fouencamps, Glisy et Longueau sont regroupés pour former la paroisse Saint-Domice qui est une des sept paroisses (Saint-François d’Assise, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Esprit, Notre-Dame de la Pentecôte, Saints-Apôtres et de la Paix) du district. La paroisse a marqué l'événement le dimanche 2 mai, fête de la Saint-Domice, par une manifestation d’inauguration avec une marche sur les pas du saint, de Saint-Acheul à la chapelle Saint-Domice puis à la chapelle Sainte-Ulphe.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Église Saint-Honoré de Cagny au nord de la place du village, présente un plan allongé à chevet polygonal avec deux accès. Une partie de l'église date de 1614 selon Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (voir le corpus des chapelles castrales comme Saveuse et Bertangles). Le cadastre napoléonien laisse supposer que la reconstruction du début du XVIIe siècle n'a touché que le chœur. La nef est reconstruite en 1868 par l'architecte Louis Henry Antoine (1820-1900).
Le bâtiment hétérogène est en calcaire, appareillé en pierre de taille et en brique et présente une inclinaison différente de la toiture. Le clocher qui s'élève depuis le bas de la nef, en retrait du pignon, est orné d'une rose et s'ouvre sur une porte néogothique datée de 1868. L'église abrite également une grotte artificielle. Les colonnes de fonte à chapiteau ouvragés ont été réalisées par le fondeur amiénois Morvillez[33] - [34] - [35].
- La carrière archéologique de la Garenne dépendant du Service départemental de l'architecture et du patrimoine (Cf. M. Foucambert)[36] - [37].
L'ancienne réserve de chasse, le bois de la Garenne, est exploitée en 1916 par l'armée anglaise comme carrière de graviers pour la reconstruction d'Amiens. De très nombreux bifaces ont été ainsi dispersés dans les collections. Finalement le , le gisement de Cagny est classé au titre des Monuments historiques. La protection est complétée en 1963 par l'acquisition du terrain par l'État de manière à constituer une réserve archéologique. Le site est par la suite aménagé par le ministère de la Culture (sous-direction de l'Archéologie de la DRAC de Picardie) pour rendre les visites possibles par le public. À l'instar des sites d'Abbeville, Saint-Acheul, Montières, la coupe de Cagny continue d'être visitée par les spécialistes et les étudiants. - Oratoire dédié à saint Joseph, dans la cour d'entrée de la maison de retraite[38].
- Le monument aux morts est inauguré en 1922 (espace Jean-Cotrel). L'État a subventionné les dépenses d'érection de monuments commémoratifs aux morts pour la patrie. Y figurent les noms de[16] :
- 1914 Billiet Emile, Jacob Hippolyte, Lagache Charles,
- 1915 Bruyneel Marceau, Bruyneel Marcel, Corradini Pierre, Hume Georges, Mallet Ulysse, Robillard Joseph, Monchaux Henri,
- 1916 Lesieur Henri,
- 1917 Robillard Charles,
- 1918 Bachimont Victor, Godbert Camille, Robillard Etienne, Robillard Henri.
- Le bois de Cagny a une fonction de promenade.
- La réserve naturelle de la vallée Saint-Ladre sur la commune voisine de Boves offre une possibilité de découverte des milieux naturels de zones humides typiques de l'Avre.
Personnalités liées à la commune
Les seigneurs de Cagny sont : Guillaume Chevalier Guillin ou Willin en 1237, son fils Robert Ferry chevalier en 1311, Marie de Bullecourt, dame de Cagny, veuve de Gallehaut d'Occoches en 1379[16]
En 1669, Cagny appartient au sieur de Candalle, succédant à la demoiselle de Thierry, dame de Cagny. Au milieu du XVIIIe siècle, le territoire appartient à la famille Thierry de la Genonville (cf. Moreuil) et la dernière héritière le transmet par mariage en 1790 à Nicolas de Herte seigneur d'Hailles[16] - [39].
Le château a été vendu par Madame de Herte d'Hailles à Ambroise-Léopold Jourdain de l'Eloge. Il passa par succession à Monsieur de La Chaize, colonel de cavalerie[16].
Voir aussi
Bibliographie
- Barbedor I. (texte), Lefébure Th. (photographie), Inventaire général du Patrimoine culturel, 2008 - Églises et chapelles des XIXe et XXe siècles (Amiens métropole). Collection Parcours du Patrimoine 331, Lyon. Lieux-Dits, 72 p. (ISBN 978-2-914528-47-4).
- F. Bourdier, J. Chaline, A.V. Munaut, J.J. Puissegur, « Le complexe Mindelien : II - La moyenne terrasse de l'Avre », Quaternaire - Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire, vol. 11, nos 3-4 « Quaternaire et préhistoire de la Somme et de la Basse Seine », , p. 168-180 (DOI https://doi.org/10.3406/quate.1974.2127, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
- A.V. Munaut, « Les analyses palynologiques de la moyenne terrasse de Cagny-Cimetière (Somme) », Quaternaire - Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire, vol. 11, nos 3-4 « Quaternaire et préhistoire de la Somme et de la Basse Seine », , p. 181-185 (DOI https://doi.org/10.3406/quate.1974.2128, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
- André-V. Munaut, « Analyses palynologiques des fouilles de Cagny-Cimetière (Somme) : Résultats préliminaires », Cahiers archéologiques de Picardie, no 7, , p. 17-18 (DOI https://doi.org/10.3406/pica.1980.2923, lire en ligne, consulté le ).
- A.Tuffreau, « Les fouilles paléolithiques de Cagny-Cimetière (Somme) », Cahiers archéologiques de Picardie, no 7, , p. 5-16 (DOI https://doi.org/10.3406/pica.1980.1305, lire en ligne, consulté le ).
- Alain Tuffreau et al., « Le gisement acheuléen de Cagny-l'Épinette (Somme) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 92, no 2, , p. 169192 (DOI https://doi.org/10.3406/bspf.1995.10004, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Cagny », Régionalisme, sur http://morel.and.co.free.fr (consulté le )
- « Dossier complet : Commune de Cagny (80160) », Recensement général de la population de 2019/2020, INSEE, (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).]
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Il semble s'agir du quartier Saint-Acheul d'Amiens, pas de la commune de Saint-Acheul (Somme).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Site de l'Insee
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Cagny » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Cagny - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Cagny - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Somme » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
- Bréart B. (DRAC Picardie), 1989
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Amiens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 191 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- INRAP, Frise chronologique
- Amiens rocade sud, DRAC, DDE, Avril 1996 p. 8
- Photographie aérienne de Roger Agache, « Ferme indigène constituée d'un enclos quadrangulaire accolé à un enclos curviligne », notice no ARR22_64802356ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- Site Morel.and.co, mentionné en Liens externes.
- Isabelle Barbedor, « Cimetière communal de Cagny : Dossier IA80003017 », Région Hauts-de-France - Inventaire général (consulté le ).
- « Enclos funéraire de la congrégation de la Sainte-Famille », notice no IA80009984, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Communes décorées de la Croix de guierre 1939-1945 », Mémorial des batailles de la Somme - Dormans (51), (consulté le ), p. 43.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Alfred François André Latapie de Ligonie », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Suspension de municipalités communistes », Le Populaire, no 6085, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- « Cagny Le maire Marcel Boinet ne se représente pas aux municipales 2014 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
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