Saint-Fuscien
Saint-Fuscien est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Saint-Fuscien | |||||
L'Ă©glise Saint-Fuscien. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | CA Amiens métropole | ||||
Maire Mandat |
Henri-Paul Fin 2020-2026 |
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Code postal | 80680 | ||||
Code commune | 80702 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | aucun | ||||
Population municipale |
1 355 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 137 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 50âČ 18âł nord, 2° 18âČ 56âł est | ||||
Altitude | Min. 38 m Max. 113 m |
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Superficie | 9,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Amiens-6 | ||||
LĂ©gislatives | 2e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Somme
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-saint-fuscien.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Situation
La Picardie peut ĂȘtre subdivisĂ©e en dix-huit rĂ©gions naturelles ou petits pays. Saint-Fuscien se trouve dans l'AmiĂ©nois. SituĂ©e sur le plateau sud d'Amiens, la commune se situe Ă une distance de 6 km au sud d'Amiens, capitale dĂ©partementale et ancienne capitale rĂ©gionale picarde.
Saint-Fuscien est un bourg résidentiel périurbain de plus de 900 habitants.
Communes limitrophes
Dury | Amiens | Cagny | ||
N | Boves | |||
O Saint-Fuscien E | ||||
S | ||||
Hébécourt | Rumigny | Sains-en-Amiénois |
Nature du sol et du sous-sol
Dâun point de vue gĂ©ologique, la commune est sur le plateau picard formĂ© au crĂ©tacĂ© supĂ©rieur (terrains secondaires ou mĂ©sozoĂŻque) ; c'est un plateau crayeux recouvert de limon. La couche de limon assez mince laisse parfois affleurer la craie.
Climat
La rĂ©gion est largement occupĂ©e au cours de lâannĂ©e par des masses dâair humides et fraĂźches venues de lâAtlantique Nord, rĂ©chauffĂ©es cependant par les eaux plus tiĂšdes de la dĂ©rive nord-atlantique. En hiver, elle est gĂ©nĂ©ralement plus humide que froide et se situe en limite ouest des avancĂ©es dâair polaire continental froid et sec.
GĂ©ographie humaine
Pendant longtemps, la région a été un pays de petites terres qui étaient difficiles à cultiver et ceci obligeait les paysans parcellaires à trouver un second métier durant l'hiver. Jusqu'au XIXe siÚcle, les coupeurs de velours et les culottiÚres ont travaillé à domicile pour le textile amiénois. à présent, les remembrements et la modernisation des fermes permettent une exploitation plus aisée des terres agricoles sous forme de polyculture et d'élevage[1].
Urbanisme
Typologie
Saint-Fuscien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (68 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (68,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), forĂȘts (23,5 %), zones urbanisĂ©es (8,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,2 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Fuscianus en 1131 ; Saint Fuscien en 1291 ; Saint Fussian en 1301 ; Seins Ffucien en 1334 ; Saint Fuscian en 1352 ; Saint Fuscien ou bos en 1326 ; Saint Fucien en 1385 ; Saint Fussien en 1390 ; Saint Fuxian en 1400 ; Saint Fuscien au bois en 1507 ; Saint Fuscien aux bois en 1507 ; Saint Fusien en 1579 ; Saint Fusien en 1673 ; Saint Fussien au bois en 1696 ; Saint Fussien aux bois en 1700 ; Saint Lucien au bois en 1778[9] ; Saint Fucien en 1793 et Saint-Fuscien depuis 1801[10].
Saint-Fuscien est un hagiotoponyme qui fait référence à Fuscien (Fuscianus)[11], un romain venu évangéliser la Gaule du nord, ce qu'il fit en particulier autour de l'actuelle ville de Saint-Omer. L'église de la commune lui est dévouée.
Histoire
L'histoire du village de Saint-Fuscien débute réellement avec la fondation du monastÚre à la fin du VIe siÚcle.
Préhistoire
Les hommes de la civilisation acheuléenne (300 000 à 90 000 av. J.-C.) avaient taillé des silex pour se confectionner des armes et des outils. Ensuite, les Celtes se sont installés dans la région. Ce furent d'abord des tribus hallstattiennes. Les princes de ces tribus vont décliner au Ve siÚcle av. J.-C. et une nouvelle migration celtique se produit alors en provenance du Nord-Est (période de la TÚne). Les Celtes de la TÚne étaient de redoutables guerriers. Enfin ce furent les Celtes-belges qui ont traversé le Rhin pour s'installer dans le Nord-Ouest. La tribu belge qui s'est installée ici était la tribu des Ambiens (ambiani). Ces tribus belges ont été soumises par les légions romaines de César en 57 av. J.-C.[12]. Durant la période gallo-romaine, la voie romaine qui part de Samarobriva (Amiens) vers le sud traverse la région.
Antiquité
Au IIIe siĂšcle, le chrĂ©tien Fuscianus quitte Rome pour aller Ă©vangĂ©liser la tribu gauloise des Morins. Cette tribu Ă©tait situĂ©e au nord des Ambiens. Avec Victoric, Fuscien est de passage en 303 dans le village de Sama (actuellement Sains-en-AmiĂ©nois) oĂč ils ont converti Gentien. Ă cette pĂ©riode, les chrĂ©tiens sont persĂ©cutĂ©s. Le 11 dĂ©cembre 303, les soldats romains dĂ©capitent Gentien Ă Sains, puis emmĂšnent Fuscien et Victoric dans les bois oĂč ils leur tranchent la tĂȘte. La lĂ©gende dit alors que les deux martyrs seraient ensuite revenus Ă Sains en portant leur tĂȘte dans les mains[13].
Moyen Ăge
Au VIe siĂšcle, un prĂȘtre retrouve le tombeau des trois martyrs qui devient alors un lieu de culte. La vĂ©nĂ©ration du culte de saint Fuscien amĂšne Ă la fondation, Ă la fin du VIe siĂšcle, d'un monastĂšre sur le lieu de sa dĂ©capitation. Lors des invasions normandes, le monastĂšre sera dĂ©truit (859), reconstruit (880) puis dĂ©truit Ă nouveau en 925, Il restera alors en ruine pendant environ deux siĂšcles.
Saint-Fuscien a subi les invasions normandes et les Vikings qui ont détruit deux fois le monastÚre (en 859 et en 925). Les villages de la seigneurie de Boves étaient reliés au chùteau (XIe siÚcle) par des galeries creusées dans la craie qui permettaient aux habitants de se "mucher" en cas d'attaque.
En 1105, Enguerrand de Boves, comte d'Amiens, 1042-1116, dote l'abbaye de Saint-Fuscien qui est restaurée et occupée par des bénédictins qui viennent de l'abbaye de Corbie.
Le traité de Troyes en 1420 octroya la région aux Bourguignons. En 1470, Louis XI attaque les Bourguignons de Charles le Téméraire et les combats durent plusieurs années. En 1472, les Bourguignons saccagent et brulent l'abbaye de Saint-Fuscien-aux-Bois. Il faudra attendre le traité de Picquigny entre Louis XI et Edouard IV d'Angleterre (1475) puis la mort de Charles le Téméraire (1477) pour que Saint-Fuscien soit dans le royaume de France.
Temps modernes
L'abbaye est mise en commende en 1533.
En 1648, la réforme de Saint-Maur est introduite dans l'abbaye pour revenir à un régime monastique strict fidÚle à la vie bénédictine. à cette époque, le logis abbatial (dit à présent chùteau de Saint-Fuscien) est reconstruit. L'église de l'abbaye sert pour le culte du village et les moines font l'école et instruisent les enfants gratuitement et charitablement[14].
Au XVIIIe siĂšcle et au XIXe siĂšcle, plusieurs familles du village sont des coupeurs de velours Ă domicile pour l'industrie textile d'Amiens. Des culottiĂšres travaillent aussi dans leurs maisons alors que d'autres habitants allaient travailler tous les jours Ă Amiens Ă pied. D'autres encore partaient avec leurs paniers pour vendre quelques Ćufs, une poule ou un lapin sur les marchĂ©s d'Amiens.
Ăpoque contemporaine
Lors de la RĂ©volution française, la congrĂ©gation bĂ©nĂ©dictine de Saint-Maur est dissoute (1790) et les biens de l'abbaye deviennent propriĂ©tĂ© de la nation. En avril 1791, une pĂ©tition (73 signatures) des habitants demande Ă l'Ă©vĂȘque du dĂ©partement de la Somme d'intervenir auprĂšs du prĂ©fet pour la conservation de l'Ă©glise, du cimetiĂšre, de l'Ă©cole et du logement d'un prĂȘtre car un dĂ©cret de l'AssemblĂ©e Nationale ordonne la vente des biens de l'abbaye comme biens nationaux.
Les bùtiments conventuels sont vendus à un particulier. De grandes modifications sont effectuées et une partie des bùtiments est démolie pour récupérer des matériaux de construction.
Le septidi 17 thermidor an XII (dimanche 5 août 1804), le conseil municipal demande la restauration de l'église pour y accueillir les paroissiens car il y a plus de 500 habitants dans la commune composée de 125 maisons pour 135 ménages et il n'y a plus d'église dans le village.
En 1820, une chapelle est aménagée dans une ancienne grange et la construction d'une nouvelle église est décidée en 1865.
En 1825, le révérend pÚre Lardeur (1776-1863) achÚte ce qui reste de l'abbaye pour y installer une école de la congrégation des FrÚres de Saint-Joseph. Les écoles de cette congrégation ont eu une grande renommée sous le second empire. Cette congrégation est interdite en 1888 dans le cadre plus général de l'Expulsion des congrégations[15]. Les bùtiments conventuels sont alors à nouveau vendus à un particulier. à présent, il ne subsiste que l'hÎtel abbatial (dit chùteau) et un petit pavillon de l'ancienne abbaye de Saint-Fuscien-au-Bois. En 1847, des vaches hollandaises sont acclimatées à Saint-Fuscien[16]. Au début du XXe siÚcle, il existait une culture d'orchidée sous une trÚs belle serre chauffée, créée par monsieur Graire, maire de Saint-Fuscien de 1904 à 1919.
La guerre de 1870 Ă Saint-Fuscien
En septembre 1870, Ă la fin de la guerre franco-allemande de 1870 et Ă la suite de la dĂ©faite de Sedan, NapolĂ©on III est fait prisonnier du roi de Prusse Guillaume I. Le 4 septembre, le gouvernement de la DĂ©fense nationale proclame la dĂ©chĂ©ance de lâempire. Une armĂ©e du Nord est alors constituĂ©e[17].
Les Prussiens viennent par le sud pour attaquer Amiens qui est protégée par une ligne fortifiée longue d'environ 9 km. Cette ligne est constituée par douze ouvrages de défense reliés par des tranchées et passe par Saint-Fuscien (cÎte 102).
Fin novembre 1870, de violents combats ont lieu. Le village de Saint-Fuscien est alors occupé par les Prussiens et Amiens tombe le 28 novembre.
L'armée française (armée du Nord encore en formation avec seulement trois brigades) sous les ordres du général Farre affronte les Prussiens commandés par Edwin von Manteuffel qui réussit à réunir environ 40 000 hommes de sa Ire Armée.
Le 26 novembre au soir, Farre acheva la concentration de ses troupes le long d'une ligne d'Amiens Ă Villers-Bretonneux, sur la rive gauche de la Somme.
Le 27 novembre, la 2e brigade du général Derroja est installée au sud de Saint-Fuscien.
Le gĂ©nĂ©ral von der Goeben qui commande le VIIIe corps dâarmĂ©e prussien donne lâordre de lâattaque sur le flanc gauche : la 15e division allemande doit sâĂ©tablir Ă Fouencamps et Ă Sains puis lancer des Ă©lĂ©ments avancĂ©s jusquâĂ Saint-Fuscien et Dury.
à 13 h, les Allemands sont à Saint-Fuscien. Un violent combat se déroule à la ferme Cambos (située entre Saint-Fuscien et Boves) avec les Français de la brigade Derroja. Les Allemands ont 36 piÚces d'artillerie qui sont en position sur le chemin qui va de Saint-Fuscien à Dury et qui pilonnent les batteries françaises sur Dury. Les artilleurs de marine venus d'Arras s'occupent des batteries.
Lorsque Dury et Saint-Fuscien furent occupĂ©es par les Prussiens, l'armĂ©e allemande tourna la position française de Boves. Pour se dĂ©gager, le colonel PittiĂ© mena une contre-attaque sur l'Avre et Saint Fuscien, mais fut repoussĂ© sur Boves oĂč il rĂ©sista aux assauts avant de se replier sur Longueau ; une derniĂšre charge menĂ©e par le commandement ZĂ©lĂ© arrĂȘta dĂ©finitivement l'offensive allemande.
à 16 h 30, le général Farre décida de la retraite. à la tombée de la nuit, les Prussiens établissent leurs cantonnements à Boves, Fouencamps et Sains.
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1870, les Français se replient et quittent Amiens. Les Prussiens entrent alors dans la ville oĂč reste seulement une garnison dans la citadelle qui doit se rendre au dĂ©but du mois de dĂ©cembre[18] - [19] - [20] - [21].
La guerre 1914-1918
Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, le les Allemands entrent en Belgique. La VIe armĂ©e de Joffre ne peut pas empĂȘcher que la ville d'Amiens tombe le 31 aoĂ»t aux mains des Allemands. Le front est venu jusqu'Ă Saint-Fuscien. Des piĂšces d'artillerie françaises sont installĂ©es dans le bas du village et le Montjoie (cĂŽte 102) est le lieu de combats.
Des habitations de Saint-Fuscien seront détruites. La VIe armée doit se replier sur Montdidier. Une contre-attaque de l'armée française permet de repousser les Allemands le 10 septembre 1914 et Amiens est libérée le 12[17].
La guerre 1939-1945
Pendant la bataille de France, des destructions ont eu lieu en 1940 lors de l'attaque de l'armée allemande. Le 5 juin 1940, une violente offensive allemande se produit et des combats se font au sud d'Amiens de Dury à Boves. Des habitants de Saint-Fuscien qui avaient vu leur maison détruite en 1914 vont trouver à nouveau leur maison endommagée lors de leur retour d'exode.
Le 15e rĂ©giment d'infanterie alpine (RIA) a participĂ© Ă la bataille au sud d'Amiens du 20 mai au 8 juin 1940. Il Ă©tait composĂ© de 1 200 hommes. Ils se battirent contre la 9e et 10e Panzerdivision (constituĂ© de 418 Panzer III et IV) dont la division d'infanterie Grossdeutschland. Les survivants se rendirent aux troupes allemandes le 6 juin. Les prisonniers français reçurent l'ordre de creuser des trous et furent abattus devant les villageois de Saint-Fuscien. Le nombre de prisonniers Ă©tait d'environ 300. Cette rĂ©fĂ©rence se trouve dans la page 15e rĂ©giment d'infanterie (France) qui cite le Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (GĂ©nĂ©ral Serge Andolenko â Eurimprim, Paris, 1949) mais ce fait ne m'a jamais Ă©tĂ© rapportĂ© par les anciens du village qui ont vĂ©cu cette pĂ©riode.
Fin août-début septembre 1944, le village est libéré par les troupes alliées[17].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Boves [10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements Ă©lectoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Amiens-6
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxiÚme circonscription de la Somme.
Intercommunalité
Le village faisait partie du district du Grand Amiens, devenu par la suite la communauté d'agglomération Amiens Métropole, dont est toujours membre la commune.
Liste des maires
Jumelages
Avec Dury et Sains-en-Amiénois, Saint-Fuscien est jumelée à la ville de Bessenbach en Allemagne.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[26].
En 2020, la commune comptait 1 355 habitants[Note 3], en augmentation de 32,71 % par rapport Ă 2014 (Somme : â0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école primaire, maternelle et élémentaire, de Saint-Fuscien compte 59 élÚves pour l'année scolaire 2016-2017. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ăglise Saint-Fuscien. elle remplace la chapelle amĂ©nagĂ©e dans une grange dĂ©saffectĂ©e en 1820.
La construction d'une nouvelle Ă©glise est dĂ©cidĂ©e en 1865. La construction autorisĂ©e par l'Ă©vĂȘque et le prĂ©fet fut interrompue par la guerre de 1870-1871.
Les plans Ă©laborĂ©s par l'architecte Pierre ViĂ©not sont repris du projet de Florent Corroyer. L'architecte dĂ©partemental Ămile Ricquier acheva la construction en 1890. L'Ă©difice est composĂ© d'une nef avec deux bas-cĂŽtĂ©s.
- Lors de la Bataille de France; le , l'église est touchée par l'artillerie allemande et ne rouvre ses portes qu'en 1950.
En février 2005, l'édifice a été ravagé par un incendie d'origine criminelle.
AprÚs restauration, par l'architecte Ezio Basili[29], la consécration du sanctuaire a lieu le 11 décembre 2008.
Jean Alluard (sculpteur statuaire) a réalisé le chemin de croix ainsi que la statue céphalophore de saint Fuscien et le dÎme du tabernacle. Alain Mongrenier et Claude Barre ont réalisé les vitraux. Mme Carre a restauré l'autel du XVIIIe siÚcle.
- Oratoire Ă la Vierge
Sur la route de Sains, bùti en 1868, il porte l'inscription « Monstra te esse Matrem » (Montre que tu es mÚre)[30]. - Le chùteau
C'est en fait le logis abbatial du XVIIIe siĂšcle qui abrite dans son parc des vestiges de l'ancienne abbaye.
Blason populaire
Les blasons populaires ou noms jetés des villageois sont des surnoms ou des sobriquets (en picard surpitchets) donnés aux habitants des villes et des villages picards.
Ces surpitchets viennent de l'histoire de la ville, d'un jeu de mots, mais ce sont souvent des moqueries des villages voisins.
Le sobriquet des habitants de Saint-Fuscien est[31] - [32] :
Ce qui s'explique facilement par la présence d'une abbaye puis d'une école des frÚres dans le village.
HĂ©raldique
Blason | D'azur à deux chevronnels jumelés d'or accompagnés de trois besants d'argent[33]. |
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Détails | Inspiré des armes de l'abbaye de Saint-Fuscien (voir alias). Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | Alias du blason de Saint-Fuscien Armes de l'ancienne abbaye locale. |
Annexes
Bibliographie
- Inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine culturel. Ăglises et chapelles des XIXe et XXe siĂšcles (Amiens mĂ©tropole). Textes : Isabelle Barbedor. Photographies : Thierry LefĂ©bure (collection Parcours du Patrimoine no 331). Lyon : Lieux-Dits, 2008, 72 pages. (ISBN 978-2-914528-47-4).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site municipal officiel
- Saint-Fuscien sur le site de l'Institut géographique national
- abaĂŻe d'Saint Fuschien (en picard)
- Dossier de l'Inventaire du patrimoine culturel sur l'Ă©glise de Saint-Fuscien
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Picardie, Bonneton Ed, (1980)
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 262 (lire en ligne sur DicoTopo).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, GenÚve, Droz, , p. 1542.
- Histoire des Gaules, C. Delaplace et J. France, A Colin Ed (1995)
- -a- Actes inédits des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien, Charles Salmon in Mémoires de la Société d'Archéologie du Département de la Somme. Tome XVIII - imprimerie Lemer-Amiens, (1861) . -b- Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Abbé L. Jaud, Tours, Mame, (1950)
- Charles Salmon, Notice historique sur l'ancienne abbaye et le village de Saint-Fuscien-au-Bois, prÚs Amiens, Lenoël-Hérouart Imprimeur - Amiens (1857)
- Revue d'histoire de l'Ăglise de France, E. Baratay, 1998, vol 85, no 213, p. 299.
- Charles Salmon, âDe la race bovine hollandaise, ou notice sur les animaux de cette race, acclimatĂ©e Ă Saint-Fuscien depuis 1847â E. Yvert Ed, Amiens (1855) in Catalogue de la bibliothĂšque communale d'Amiens, page 449
- G Bacquet, Les batailles de la Somme, Le courrier-picard-CA-Somme Ed, (1980)
- Terre Picarde no 26 (1989), p. 4, La guerre de 1870 aux environs dâAmiens par le colonel Pierson.
- Colonel Rousset, Histoire générale de la Guerre franco-allemande, tome 2, édition Jules Tallandier, Paris, 1911
- Général Faidherbe, Campagne de l'Armée du Nord en 1870-1871, édition E. Dantu, Paris, 1871
- A. Lecluselle, La guerre dans le Nord (1870-1871), Ă©dition Corlet, Colombelles, 1996
- Thierry Griois, « Un quart de siĂšcle comme maire de Saint-Fuscien sâachĂšve : Lors de ses vĆux, mercredi 15 janvier au soir, Dominique De Witasse-ThĂ©zy, a confirmĂ© quâil mettait fin, cette annĂ©e, à « 25 ans de services de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dont 12 ans comme maire », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « La salle polyvalente de la commune Ă©tait bien remplie mercredi soir pour entendre Dominique De Witasse-ThĂ©zy prononcer ses derniers vĆux en tant que maire puisque, comme il lâavait dĂ©jĂ annoncĂ©, il ne sollicitera pas de nouveau mandat lors des prochaines Ă©lections municipales en mars ».
- David Vandevoorde, « Paisible comme Saint-Fuscien : Ă moins de quatre mois des Ă©lections municipales, nous vous proposons une sĂ©rie dâarticles dressant le bilan de plusieurs maires de la mĂ©tropole amiĂ©noise. PassĂ©e de 850 habitants Ă 1 300 en 12 ans, la commune de Saint-Fuscien, attractive, gĂšre la pression des promoteurs », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- CĂ©cilia Leriche, « Henri-Paul Fin, des Jeux olympiques Ă la mairie de Saint-Fuscien : Henri-Paul Fin, ancien adjoint au maire au cours du mandat de Dominique de ThĂ©zy, a investi depuis le 23 mai la mairie de Saint-Fuscien », Le Courrier picard,â « RĂ©sidant Ă Saint-Fuscien depuis 36 ans, lâhomme de 70 printemps, originaire du Nord, a ĆuvrĂ© dans la municipalitĂ© en gĂ©rant le comitĂ© des fĂȘtes du village, avant de devenir adjoint au maire chargĂ© de la vie associative et des animations. TrĂšs proche du maire sortant, il a Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt pressenti pour succĂ©der Ă ce dernier. « On me disait trĂšs souvent : câest toi le prochain maire ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Lire en ligne, sur le site de l'Ă©ducation nationale.
- Azertix, « Commune de Saint-Fuscien - Somme (80), Picardie - Notre Eglise », sur www.mairie-saint-fuscien.fr (consulté le ).
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