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Saint-Fuscien

Saint-Fuscien est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Saint-Fuscien
Saint-Fuscien
L'Ă©glise Saint-Fuscien.
Blason de Saint-Fuscien
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CA Amiens métropole
Maire
Mandat
Henri-Paul Fin
2020-2026
Code postal 80680
Code commune 80702
DĂ©mographie
Gentilé aucun
Population
municipale
1 355 hab. (2020 en augmentation de 32,71 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 137 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 50â€Č 18″ nord, 2° 18â€Č 56″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 113 m
Superficie 9,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Amiens-6
LĂ©gislatives 2e circonscription de la Somme
Localisation
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Saint-Fuscien
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Saint-Fuscien
Liens
Site web http://www.mairie-saint-fuscien.fr/

    GĂ©ographie

    Situation

    La Picardie peut ĂȘtre subdivisĂ©e en dix-huit rĂ©gions naturelles ou petits pays. Saint-Fuscien se trouve dans l'AmiĂ©nois. SituĂ©e sur le plateau sud d'Amiens, la commune se situe Ă  une distance de km au sud d'Amiens, capitale dĂ©partementale et ancienne capitale rĂ©gionale picarde.

    Saint-Fuscien est un bourg résidentiel périurbain de plus de 900 habitants.

    Communes limitrophes

    Nature du sol et du sous-sol

    D’un point de vue gĂ©ologique, la commune est sur le plateau picard formĂ© au crĂ©tacĂ© supĂ©rieur (terrains secondaires ou mĂ©sozoĂŻque) ; c'est un plateau crayeux recouvert de limon. La couche de limon assez mince laisse parfois affleurer la craie.

    Climat

    La rĂ©gion est largement occupĂ©e au cours de l’annĂ©e par des masses d’air humides et fraĂźches venues de l’Atlantique Nord, rĂ©chauffĂ©es cependant par les eaux plus tiĂšdes de la dĂ©rive nord-atlantique. En hiver, elle est gĂ©nĂ©ralement plus humide que froide et se situe en limite ouest des avancĂ©es d’air polaire continental froid et sec.

    GĂ©ographie humaine

    Pendant longtemps, la rĂ©gion a Ă©tĂ© un pays de petites terres qui Ă©taient difficiles Ă  cultiver et ceci obligeait les paysans parcellaires Ă  trouver un second mĂ©tier durant l'hiver. Jusqu'au XIXe siĂšcle, les coupeurs de velours et les culottiĂšres ont travaillĂ© Ă  domicile pour le textile amiĂ©nois. À prĂ©sent, les remembrements et la modernisation des fermes permettent une exploitation plus aisĂ©e des terres agricoles sous forme de polyculture et d'Ă©levage[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Fuscien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (68 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (68,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), forĂȘts (23,5 %), zones urbanisĂ©es (8,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,2 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Fuscianus en 1131 ; Saint Fuscien en 1291 ; Saint Fussian en 1301 ; Seins Ffucien en 1334 ; Saint Fuscian en 1352 ; Saint Fuscien ou bos en 1326 ; Saint Fucien en 1385 ; Saint Fussien en 1390 ; Saint Fuxian en 1400 ; Saint Fuscien au bois en 1507 ; Saint Fuscien aux bois en 1507 ; Saint Fusien en 1579 ; Saint Fusien en 1673 ; Saint Fussien au bois en 1696 ; Saint Fussien aux bois en 1700 ; Saint Lucien au bois en 1778[9] ; Saint Fucien en 1793 et Saint-Fuscien depuis 1801[10].

    Saint-Fuscien est un hagiotoponyme qui fait référence à Fuscien (Fuscianus)[11], un romain venu évangéliser la Gaule du nord, ce qu'il fit en particulier autour de l'actuelle ville de Saint-Omer. L'église de la commune lui est dévouée.

    Histoire

    L'histoire du village de Saint-Fuscien débute réellement avec la fondation du monastÚre à la fin du VIe siÚcle.

    Préhistoire

    Les hommes de la civilisation acheulĂ©enne (300 000 Ă  90 000 av. J.-C.) avaient taillĂ© des silex pour se confectionner des armes et des outils. Ensuite, les Celtes se sont installĂ©s dans la rĂ©gion. Ce furent d'abord des tribus hallstattiennes. Les princes de ces tribus vont dĂ©cliner au Ve siĂšcle av. J.-C. et une nouvelle migration celtique se produit alors en provenance du Nord-Est (pĂ©riode de la TĂšne). Les Celtes de la TĂšne Ă©taient de redoutables guerriers. Enfin ce furent les Celtes-belges qui ont traversĂ© le Rhin pour s'installer dans le Nord-Ouest. La tribu belge qui s'est installĂ©e ici Ă©tait la tribu des Ambiens (ambiani). Ces tribus belges ont Ă©tĂ© soumises par les lĂ©gions romaines de CĂ©sar en 57 av. J.-C.[12]. Durant la pĂ©riode gallo-romaine, la voie romaine qui part de Samarobriva (Amiens) vers le sud traverse la rĂ©gion.

    Antiquité

    Au IIIe siĂšcle, le chrĂ©tien Fuscianus quitte Rome pour aller Ă©vangĂ©liser la tribu gauloise des Morins. Cette tribu Ă©tait situĂ©e au nord des Ambiens. Avec Victoric, Fuscien est de passage en 303 dans le village de Sama (actuellement Sains-en-AmiĂ©nois) oĂč ils ont converti Gentien. À cette pĂ©riode, les chrĂ©tiens sont persĂ©cutĂ©s. Le 11 dĂ©cembre 303, les soldats romains dĂ©capitent Gentien Ă  Sains, puis emmĂšnent Fuscien et Victoric dans les bois oĂč ils leur tranchent la tĂȘte. La lĂ©gende dit alors que les deux martyrs seraient ensuite revenus Ă  Sains en portant leur tĂȘte dans les mains[13].

    Moyen Âge

    Au VIe siĂšcle, un prĂȘtre retrouve le tombeau des trois martyrs qui devient alors un lieu de culte. La vĂ©nĂ©ration du culte de saint Fuscien amĂšne Ă  la fondation, Ă  la fin du VIe siĂšcle, d'un monastĂšre sur le lieu de sa dĂ©capitation. Lors des invasions normandes, le monastĂšre sera dĂ©truit (859), reconstruit (880) puis dĂ©truit Ă  nouveau en 925, Il restera alors en ruine pendant environ deux siĂšcles.

    Saint-Fuscien a subi les invasions normandes et les Vikings qui ont détruit deux fois le monastÚre (en 859 et en 925). Les villages de la seigneurie de Boves étaient reliés au chùteau (XIe siÚcle) par des galeries creusées dans la craie qui permettaient aux habitants de se "mucher" en cas d'attaque.

    En 1105, Enguerrand de Boves, comte d'Amiens, 1042-1116, dote l'abbaye de Saint-Fuscien qui est restaurée et occupée par des bénédictins qui viennent de l'abbaye de Corbie.

    Le traité de Troyes en 1420 octroya la région aux Bourguignons. En 1470, Louis XI attaque les Bourguignons de Charles le Téméraire et les combats durent plusieurs années. En 1472, les Bourguignons saccagent et brulent l'abbaye de Saint-Fuscien-aux-Bois. Il faudra attendre le traité de Picquigny entre Louis XI et Edouard IV d'Angleterre (1475) puis la mort de Charles le Téméraire (1477) pour que Saint-Fuscien soit dans le royaume de France.

    Temps modernes

    Abbaye de Saint-Fuscien.

    L'abbaye est mise en commende en 1533.

    En 1648, la rĂ©forme de Saint-Maur est introduite dans l'abbaye pour revenir Ă  un rĂ©gime monastique strict fidĂšle Ă  la vie bĂ©nĂ©dictine. À cette Ă©poque, le logis abbatial (dit Ă  prĂ©sent chĂąteau de Saint-Fuscien) est reconstruit. L'Ă©glise de l'abbaye sert pour le culte du village et les moines font l'Ă©cole et instruisent les enfants gratuitement et charitablement[14].

    Au XVIIIe siĂšcle et au XIXe siĂšcle, plusieurs familles du village sont des coupeurs de velours Ă  domicile pour l'industrie textile d'Amiens. Des culottiĂšres travaillent aussi dans leurs maisons alors que d'autres habitants allaient travailler tous les jours Ă  Amiens Ă  pied. D'autres encore partaient avec leurs paniers pour vendre quelques Ɠufs, une poule ou un lapin sur les marchĂ©s d'Amiens.

    Époque contemporaine

    Lors de la RĂ©volution française, la congrĂ©gation bĂ©nĂ©dictine de Saint-Maur est dissoute (1790) et les biens de l'abbaye deviennent propriĂ©tĂ© de la nation. En avril 1791, une pĂ©tition (73 signatures) des habitants demande Ă  l'Ă©vĂȘque du dĂ©partement de la Somme d'intervenir auprĂšs du prĂ©fet pour la conservation de l'Ă©glise, du cimetiĂšre, de l'Ă©cole et du logement d'un prĂȘtre car un dĂ©cret de l'AssemblĂ©e Nationale ordonne la vente des biens de l'abbaye comme biens nationaux.

    Les bùtiments conventuels sont vendus à un particulier. De grandes modifications sont effectuées et une partie des bùtiments est démolie pour récupérer des matériaux de construction.

    Le septidi 17 thermidor an XII (dimanche 5 août 1804), le conseil municipal demande la restauration de l'église pour y accueillir les paroissiens car il y a plus de 500 habitants dans la commune composée de 125 maisons pour 135 ménages et il n'y a plus d'église dans le village.

    En 1820, une chapelle est aménagée dans une ancienne grange et la construction d'une nouvelle église est décidée en 1865.

    En 1825, le rĂ©vĂ©rend pĂšre Lardeur (1776-1863) achĂšte ce qui reste de l'abbaye pour y installer une Ă©cole de la congrĂ©gation des FrĂšres de Saint-Joseph. Les Ă©coles de cette congrĂ©gation ont eu une grande renommĂ©e sous le second empire. Cette congrĂ©gation est interdite en 1888 dans le cadre plus gĂ©nĂ©ral de l'Expulsion des congrĂ©gations[15]. Les bĂątiments conventuels sont alors Ă  nouveau vendus Ă  un particulier. À prĂ©sent, il ne subsiste que l'hĂŽtel abbatial (dit chĂąteau) et un petit pavillon de l'ancienne abbaye de Saint-Fuscien-au-Bois. En 1847, des vaches hollandaises sont acclimatĂ©es Ă  Saint-Fuscien[16]. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, il existait une culture d'orchidĂ©e sous une trĂšs belle serre chauffĂ©e, crĂ©Ă©e par monsieur Graire, maire de Saint-Fuscien de 1904 Ă  1919.

    La guerre de 1870 Ă  Saint-Fuscien

    En septembre 1870, Ă  la fin de la guerre franco-allemande de 1870 et Ă  la suite de la dĂ©faite de Sedan, NapolĂ©on III est fait prisonnier du roi de Prusse Guillaume I. Le 4 septembre, le gouvernement de la DĂ©fense nationale proclame la dĂ©chĂ©ance de l’empire. Une armĂ©e du Nord est alors constituĂ©e[17].

    Les Prussiens viennent par le sud pour attaquer Amiens qui est protégée par une ligne fortifiée longue d'environ km. Cette ligne est constituée par douze ouvrages de défense reliés par des tranchées et passe par Saint-Fuscien (cÎte 102).

    Fin novembre 1870, de violents combats ont lieu. Le village de Saint-Fuscien est alors occupé par les Prussiens et Amiens tombe le 28 novembre.

    L'armĂ©e française (armĂ©e du Nord encore en formation avec seulement trois brigades) sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Farre affronte les Prussiens commandĂ©s par Edwin von Manteuffel qui rĂ©ussit Ă  rĂ©unir environ 40 000 hommes de sa Ire ArmĂ©e.

    Le 26 novembre au soir, Farre acheva la concentration de ses troupes le long d'une ligne d'Amiens Ă  Villers-Bretonneux, sur la rive gauche de la Somme.

    Le 27 novembre, la 2e brigade du général Derroja est installée au sud de Saint-Fuscien.

    Le gĂ©nĂ©ral von der Goeben qui commande le VIIIe corps d’armĂ©e prussien donne l’ordre de l’attaque sur le flanc gauche : la 15e division allemande doit s’établir Ă  Fouencamps et Ă  Sains puis lancer des Ă©lĂ©ments avancĂ©s jusqu’à Saint-Fuscien et Dury.

    Carte des environs d'Amiens

    À 13 h, les Allemands sont Ă  Saint-Fuscien. Un violent combat se dĂ©roule Ă  la ferme Cambos (situĂ©e entre Saint-Fuscien et Boves) avec les Français de la brigade Derroja. Les Allemands ont 36 piĂšces d'artillerie qui sont en position sur le chemin qui va de Saint-Fuscien Ă  Dury et qui pilonnent les batteries françaises sur Dury. Les artilleurs de marine venus d'Arras s'occupent des batteries.

    Lorsque Dury et Saint-Fuscien furent occupĂ©es par les Prussiens, l'armĂ©e allemande tourna la position française de Boves. Pour se dĂ©gager, le colonel PittiĂ© mena une contre-attaque sur l'Avre et Saint Fuscien, mais fut repoussĂ© sur Boves oĂč il rĂ©sista aux assauts avant de se replier sur Longueau ; une derniĂšre charge menĂ©e par le commandement ZĂ©lĂ© arrĂȘta dĂ©finitivement l'offensive allemande.

    À 16 h 30, le gĂ©nĂ©ral Farre dĂ©cida de la retraite. À la tombĂ©e de la nuit, les Prussiens Ă©tablissent leurs cantonnements Ă  Boves, Fouencamps et Sains.

    Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1870, les Français se replient et quittent Amiens. Les Prussiens entrent alors dans la ville oĂč reste seulement une garnison dans la citadelle qui doit se rendre au dĂ©but du mois de dĂ©cembre[18] - [19] - [20] - [21].

    La guerre 1914-1918

    Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, le les Allemands entrent en Belgique. La VIe armĂ©e de Joffre ne peut pas empĂȘcher que la ville d'Amiens tombe le 31 aoĂ»t aux mains des Allemands. Le front est venu jusqu'Ă  Saint-Fuscien. Des piĂšces d'artillerie françaises sont installĂ©es dans le bas du village et le Montjoie (cĂŽte 102) est le lieu de combats.

    Des habitations de Saint-Fuscien seront détruites. La VIe armée doit se replier sur Montdidier. Une contre-attaque de l'armée française permet de repousser les Allemands le 10 septembre 1914 et Amiens est libérée le 12[17].

    La guerre 1939-1945

    Pendant la bataille de France, des destructions ont eu lieu en 1940 lors de l'attaque de l'armée allemande. Le 5 juin 1940, une violente offensive allemande se produit et des combats se font au sud d'Amiens de Dury à Boves. Des habitants de Saint-Fuscien qui avaient vu leur maison détruite en 1914 vont trouver à nouveau leur maison endommagée lors de leur retour d'exode.

    Le 15e rĂ©giment d'infanterie alpine (RIA) a participĂ© Ă  la bataille au sud d'Amiens du 20 mai au 8 juin 1940. Il Ă©tait composĂ© de 1 200 hommes. Ils se battirent contre la 9e et 10e Panzerdivision (constituĂ© de 418 Panzer III et IV) dont la division d'infanterie Grossdeutschland. Les survivants se rendirent aux troupes allemandes le 6 juin. Les prisonniers français reçurent l'ordre de creuser des trous et furent abattus devant les villageois de Saint-Fuscien. Le nombre de prisonniers Ă©tait d'environ 300. Cette rĂ©fĂ©rence se trouve dans la page 15e rĂ©giment d'infanterie (France) qui cite le Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (GĂ©nĂ©ral Serge Andolenko – Eurimprim, Paris, 1949) mais ce fait ne m'a jamais Ă©tĂ© rapportĂ© par les anciens du village qui ont vĂ©cu cette pĂ©riode.

    Fin août-début septembre 1944, le village est libéré par les troupes alliées[17].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Boves [10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements Ă©lectoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Amiens-6

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxiÚme circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    Le village faisait partie du district du Grand Amiens, devenu par la suite la communauté d'agglomération Amiens Métropole, dont est toujours membre la commune.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1904 1919 M. Graire
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 Élie Ducrocq
    mars 2001 2008 Richard Magnaud '
    mars 2008 mai 2020[22] M. Dominique de Witasse Thézy[23] SE
    puis NC
    mai 2020[24] En cours Henri-Paul Fin Ancien cycliste professionnel
    A participé aux Jeux olympiques de Munich en 1972 et au Tour de France 1976
    Directeur commercial d'une compagnie d'assurance

    Jumelages

    Avec Dury et Sains-en-Amiénois, Saint-Fuscien est jumelée à la ville de Bessenbach en Allemagne.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[26].

    En 2020, la commune comptait 1 355 habitants[Note 3], en augmentation de 32,71 % par rapport Ă  2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    501320538520560592660593550
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    540583563569492481467430426
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    367318283295323322286257286
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3634316871 0261 031966903874940
    2014 2019 2020 - - - - - -
    1 0211 3091 355------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire, maternelle et élémentaire, de Saint-Fuscien compte 59 élÚves pour l'année scolaire 2016-2017. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[28].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Les vitraux d'Alain Mongrenier.
    Le chĂąteau, ancien logis abbatial.
    • L'Église Saint-Fuscien. elle remplace la chapelle amĂ©nagĂ©e dans une grange dĂ©saffectĂ©e en 1820.
      La construction d'une nouvelle Ă©glise est dĂ©cidĂ©e en 1865. La construction autorisĂ©e par l'Ă©vĂȘque et le prĂ©fet fut interrompue par la guerre de 1870-1871.
      Les plans Ă©laborĂ©s par l'architecte Pierre ViĂ©not sont repris du projet de Florent Corroyer. L'architecte dĂ©partemental Émile Ricquier acheva la construction en 1890. L'Ă©difice est composĂ© d'une nef avec deux bas-cĂŽtĂ©s.
    Lors de la Bataille de France; le , l'église est touchée par l'artillerie allemande et ne rouvre ses portes qu'en 1950.
    En février 2005, l'édifice a été ravagé par un incendie d'origine criminelle.
    AprÚs restauration, par l'architecte Ezio Basili[29], la consécration du sanctuaire a lieu le 11 décembre 2008.

    Jean Alluard (sculpteur statuaire) a réalisé le chemin de croix ainsi que la statue céphalophore de saint Fuscien et le dÎme du tabernacle. Alain Mongrenier et Claude Barre ont réalisé les vitraux. Mme Carre a restauré l'autel du XVIIIe siÚcle.

    • Oratoire Ă  la Vierge
      Sur la route de Sains, bĂąti en 1868, il porte l'inscription « Monstra te esse Matrem Â» (Montre que tu es mĂšre)[30].
    • Le chĂąteau
      C'est en fait le logis abbatial du XVIIIe siĂšcle qui abrite dans son parc des vestiges de l'ancienne abbaye.

    Blason populaire

    Les blasons populaires ou noms jetés des villageois sont des surnoms ou des sobriquets (en picard surpitchets) donnés aux habitants des villes et des villages picards.

    Ces surpitchets viennent de l'histoire de la ville, d'un jeu de mots, mais ce sont souvent des moqueries des villages voisins.

    Le sobriquet des habitants de Saint-Fuscien est[31] - [32] :

    Chés fius d'mouÚnes (les enfants de moines).

    Ce qui s'explique facilement par la présence d'une abbaye puis d'une école des frÚres dans le village.

    HĂ©raldique

    Blason de Saint-Fuscien Blason
    D'azur à deux chevronnels jumelés d'or accompagnés de trois besants d'argent[33].
    DĂ©tails
    Inspiré des armes de l'abbaye de Saint-Fuscien (voir alias).
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Saint-Fuscien
    Alias du blason de Saint-Fuscien
    D'azur aux trois chevrons d'argent accompagnés de trois étoiles d'or.
    Armes de l'ancienne abbaye locale.

    Annexes

    Bibliographie

    • Inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine culturel. Églises et chapelles des XIXe et XXe siĂšcles (Amiens mĂ©tropole). Textes : Isabelle Barbedor. Photographies : Thierry LefĂ©bure (collection Parcours du Patrimoine no 331). Lyon : Lieux-Dits, 2008, 72 pages. (ISBN 978-2-914528-47-4).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Picardie, Bonneton Ed, (1980)
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    9. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 262 (lire en ligne sur DicoTopo).
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    11. Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, GenÚve, Droz, , p. 1542.
    12. Histoire des Gaules, C. Delaplace et J. France, A Colin Ed (1995)
    13. -a- Actes inédits des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien, Charles Salmon in Mémoires de la Société d'Archéologie du Département de la Somme. Tome XVIII - imprimerie Lemer-Amiens, (1861) . -b- Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Abbé L. Jaud, Tours, Mame, (1950)
    14. Charles Salmon, Notice historique sur l'ancienne abbaye et le village de Saint-Fuscien-au-Bois, prÚs Amiens, Lenoël-Hérouart Imprimeur - Amiens (1857)
    15. Revue d'histoire de l'Église de France, E. Baratay, 1998, vol 85, no 213, p. 299.
    16. Charles Salmon, “De la race bovine hollandaise, ou notice sur les animaux de cette race, acclimatĂ©e Ă  Saint-Fuscien depuis 1847” E. Yvert Ed, Amiens (1855) in Catalogue de la bibliothĂšque communale d'Amiens, page 449
    17. G Bacquet, Les batailles de la Somme, Le courrier-picard-CA-Somme Ed, (1980)
    18. Terre Picarde no 26 (1989), p. 4, La guerre de 1870 aux environs d’Amiens par le colonel Pierson.
    19. Colonel Rousset, Histoire générale de la Guerre franco-allemande, tome 2, édition Jules Tallandier, Paris, 1911
    20. Général Faidherbe, Campagne de l'Armée du Nord en 1870-1871, édition E. Dantu, Paris, 1871
    21. A. Lecluselle, La guerre dans le Nord (1870-1871), Ă©dition Corlet, Colombelles, 1996
    22. Thierry Griois, « Un quart de siĂšcle comme maire de Saint-Fuscien s’achĂšve : Lors de ses vƓux, mercredi 15 janvier au soir, Dominique De Witasse-ThĂ©zy, a confirmĂ© qu’il mettait fin, cette annĂ©e, Ă  « 25 ans de services de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dont 12 ans comme maire », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « La salle polyvalente de la commune Ă©tait bien remplie mercredi soir pour entendre Dominique De Witasse-ThĂ©zy prononcer ses derniers vƓux en tant que maire puisque, comme il l’avait dĂ©jĂ  annoncĂ©, il ne sollicitera pas de nouveau mandat lors des prochaines Ă©lections municipales en mars ».
    23. David Vandevoorde, « Paisible comme Saint-Fuscien : À moins de quatre mois des Ă©lections municipales, nous vous proposons une sĂ©rie d’articles dressant le bilan de plusieurs maires de la mĂ©tropole amiĂ©noise. PassĂ©e de 850 habitants Ă  1 300 en 12 ans, la commune de Saint-Fuscien, attractive, gĂšre la pression des promoteurs », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    24. CĂ©cilia Leriche, « Henri-Paul Fin, des Jeux olympiques Ă  la mairie de Saint-Fuscien : Henri-Paul Fin, ancien adjoint au maire au cours du mandat de Dominique de ThĂ©zy, a investi depuis le 23 mai la mairie de Saint-Fuscien », Le Courrier picard,‎ « RĂ©sidant Ă  Saint-Fuscien depuis 36 ans, l’homme de 70 printemps, originaire du Nord, a ƓuvrĂ© dans la municipalitĂ© en gĂ©rant le comitĂ© des fĂȘtes du village, avant de devenir adjoint au maire chargĂ© de la vie associative et des animations. TrĂšs proche du maire sortant, il a Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt pressenti pour succĂ©der Ă  ce dernier. « On me disait trĂšs souvent : c’est toi le prochain maire ».
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    28. Lire en ligne, sur le site de l'Ă©ducation nationale.
    29. Azertix, « Commune de Saint-Fuscien - Somme (80), Picardie - Notre Eglise », sur www.mairie-saint-fuscien.fr (consulté le ).
    30. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 198 (ASIN B000WR15W8).
    31. RenĂ© Debrie, Lexique picard des parlers sud-amiĂ©nois, Éklitra, (XL), imp Sinet, Grandvilliers, (1979)
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    33. « 80702 Sain-Fuscien (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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