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Café Tortoni de Paris

Le Café Tortoni de Paris est un café parisien qui a connu un très grand succès au XIXe siècle. Ses propriétaires successifs, d'origine italienne et glaciers de profession ont fait de cette maison un « établissement de luxe ouvert à tous[1] ».

Café Tortoni, boulevard des Italiens, Paris. (Source BnF, Gallica).

LĂ  se retrouvent des hommes politiques, des intellectuels, boursiers, dandys, femmes du monde et parfois des cocottes, ou demi-mondaines.

À cette époque, il est souvent fréquenté et cité par les romanciers et les voyageurs étrangers[2]. La célébrité de ses habitués et, accessoirement, ses desserts glacés, lui ont valu une renommée internationale qui perdure.

Localisation

Situé à l’angle du boulevard des Italiens et de la rue Taitbout (respectivement aux no 22 et no 2), le Café Tortoni[Note 1] était au centre des lieux d'animation de la vie parisienne. Il se situait à quatre rues de l'Opéra et à trois cents mètres à vol d'oiseau de l'ancienne Bourse. À l'époque, sur le boulevard, existaient de nombreux cafés ; de part et d'autre de Tortoni, au no 20, on trouvait le Café Hardy, qui allait devenir le restaurant de la Maison Dorée, et, au no 24, le Café de Paris.

Autour du 22, boulevard des Italiens, Paris.

Histoire

L'Ă©tablissement, fondĂ© par Velloni sous le Directoire, deviendra la propriĂ©tĂ© des Tortoni, probablement[Note 2], jusqu'Ă  sa disparition Ă  la fin du XIXe siècle.

Velloni

GaĂ«tan Baldisserd Velloni[3] (1750-1827) est nĂ© Ă  Venise[Note 3]. Glacier de profession, il vient Ă  Paris tenter fortune. Vers 1798, âgĂ© de 48 ans, il ouvre son premier cafĂ©-glacier au coin de la rue Taitbout. Il en ouvrira d'autres dans divers quartiers de Paris et, pour l'Ă©pauler, il fait appel Ă  un dĂ©nommĂ© Tortoni qui rĂ©gentera sa première maison. « Mais Velloni ne fit jamais que de mauvaises affaires. » En 1804[4], « il fut forcĂ© de placer l'Ă©tablissement de la rue Taitbout sous le nom de Tortoni[5] ». C'est depuis ce temps, et sous ce nom, qu'il a fait fortune.

Les Tortoni

Trois générations de Tortoni se succèdent comme propriétaires du café de la rue Taitbout.

François-Xavier Tortoni

Familles Tortoni-GĂ©rard

François-Xavier-Laurent (1767-1818) est né à Rome, fils de Gervais Tortoni et de Victoire Romaine, son épouse. Victoire, sa mère, a eu deux autres filles d'un père différent[6], Claire et Marguerite Mattéi :

  • Claire Ă©pouse Jean-Simon GĂ©rard, alors intendant de l'ambassade de France Ă  Rome. Ils sont les parents du grand peintre : le baron François GĂ©rard ;
  • Marguerite devient l'Ă©pouse du baron quelque vingt-cinq ans plus tard.

Dans sa jeunesse romaine, F.-X. Tortoni est, comme Jean-Simon Gérard, attaché à l'ambassade — certainement dans le personnel d'intendance. En 1790, il rend visite à sa sœur Claire[Note 4], à Paris, où les Gérard résident depuis 1780. De retour à Rome et séduit certainement par la capitale française, il n'aspire plus, alors, qu'à remonter à Paris, ce qu'il fera quelques années plus tard.

On le retrouve Ă  Paris, Ă  travers les textes officiels :

  • En 1797 : « L'habitant Tortoni (François, Laurent, Xavier), romain, beau-frère du peintre GĂ©rard [est] autorisĂ© Ă  rĂ©sider Ă  Paris : 19 prairial an V [7 juin 1797][7]. »
  • En 1797[8], et 1798, on le dĂ©couvre glacier : « Tortoni glacier. — Le Bureau central a enjoint au citoyen Tortoni, glacier au pavillon de Hanovre, [33, boulevard des Italiens], de se pourvoir chaque jour, et Ă  ses frais, de six ou huit hommes de force armĂ©e pour assurer le maintien du bon ordre au devant de sa maison… [20 mai 1798][9]. »
  • En 1799, Ă  l'âge de trente-deux ans, il se marie. Ont signĂ© l'acte de mariage comme tĂ©moins : « GaĂ«tan Vellony, rentier, rue Taitbout, no 30 ; François Simon GĂ©rard[Note 5] artiste au musĂ©um [le Louvre…]. »

Il est possible que la célébrité grandissante de F. Gérard ait favorisé l'irrésistible ascension du Café Tortoni.

En 1804, F.-X. Tortoni devient le seul maître du café, qui désormais porte son nom. Il y habitera jusqu'à sa mort.

Sous l'Empire : « Tortoni avait déjà une réputation très grande. Toutes les opinions politiques s'y convoquaient sans se heurter ; l'habilité de Tortoni comme cuisinier avait fait de son établissement un centre où anciens terroristes, royalistes, jacobins, bonapartistes accouraient pour apprécier les sauces du célèbre restaurateur[10] ». Les sauces, mais aussi, en plus de « café, thé, chocolat, punch, toutes sortes de liqueurs froides [absinthe] et de liqueurs fines des îles, un assortiment complet de glaces et sorbets et de bières hollandaises[11] ».

Dans ces années-là, François-Xavier transforme le 2, rue Taitbout. Au rez-de-chaussée, il ajoute de petits salons particuliers et, au premier étage, un grand salon de billard, dont un certain Spolar fait la réputation, avant 1809[12]. Sur le boulevard, en terrasse, il installe six tables et des chaises en paille où élégantes en calèche et hommes du monde s'arrêtent, discutent, tout en savourant des glaces. Célèbre, le perron de Tortoni fera même le titre d'un livre[13].

Tombe de François Xavier et de sa femme au Père-Lachaise.

Plus tard, sous Louis XVIII, en pleine notoriété, François-Xavier perd sa femme[16]. L'année suivante, mystérieusement — vraisemblablement déprimé et surmené —, « comme Vatel, Tortoni se tua ; cet homme gai et railleur se brûla la cervelle[17] ». C’était le 30 décembre 1818[18]. François-Xavier est enterré au Père-Lachaise, auprès de son épouse[19].

Ils laissent alors un orphelin de dix-huit ans. Fils unique et héritier, il reprendra l'établissement de la rue Taitbout et en fera « un monument, une institution[20] ! ».

François Aldégonde Tortoni

Eugene von Guérard, Café Tortoni, 1856.
M. Tortoni, portrait attribuĂ© Ă  F. GĂ©rard, vers 1825.
Signature.

François AldĂ©gonde Xavier (1800-1876) est nĂ© au 30, rue Taitbout, lĂ  oĂą habita Velloni. Il passe sa jeunesse chez ses parents, au 2, rue Taitbout. Quatre ans après la mort de son père, en 1822, il Ă©pouse une provinciale, Adèle Charbonnier. Elle lui apporte en dot un vaste domaine issu de l'ancienne seigneurie de Rosoy-en-Multien, village situĂ© Ă  55 km au nord-est de Paris. Bon gestionnaire, il aimera partager son temps entre son Ă©tablissement parisien et ses nouvelles propriĂ©tĂ©s…


Pour en revenir au café :

Sous la Restauration, Louis-Philippe et NapolĂ©on III, le CafĂ© Tortoni, « ou plutĂ´t Tortoni, comme on dit d'ordinaire[21] », devient l'endroit le plus en vogue de Paris. Il sera Ă  son apogĂ©e dans les annĂ©es 1830-1848. Ă€ cette Ă©poque, « sa rĂ©putation est europĂ©enne. […] Il n'est pas d'Ă©tranger qui, le soir, dans l'Ă©tĂ©, n'ait Ă©tĂ© se reposer Ă  l'ombre Ă©clatante et Ă©clairĂ©e de […] Tortoni. C'est le rendez-vous gĂ©nĂ©ral du beau monde, c'est une halte obligĂ©e au sortir de l'OpĂ©ra. […] La glace prend tous les noms et toutes les formes [Il s'en avale plus de mille dans une soirĂ©e d'Ă©tĂ©[22]]. Les plus riches Ă©quipages entourent ce vivant glacier d'une triple ceinture de livrĂ©es et de chevaux admirables. VoilĂ  pour le Tortoni du soir.

Mais le Tortoni du matin prĂ©sente un tout autre aspect. […] Ce n'est rien moins que le pĂ©ristyle de la Bourse, [oĂą agents de change, banquiers, spĂ©culateurs viennent dĂ©jeuner et commenter les derniers potins de la Haute sociĂ©tĂ© et bien sĂ»r le grand jeu de la Bourse.] Tout d'un coup, sonne lugubrement une certaine heure. Chacun remonte dans sa voiture, les chevaux s'envolent au galop, et bientĂ´t tout disparait[23]. »

Sur le coup de midi, arrivent [aussi] « les dandies [sic] : ils entrent Ă  Tortoni par la porte de derrière [rue Taitbout], attendu que le perron est envahi par […] les gens de la Bourse. Le monde dandy, rasĂ© et coiffĂ©, dĂ©jeune jusqu'Ă  deux heures, Ă  grand bruit, puis s'envole[24]… »

  • ÉlĂ©gantes Ă  la terrasse de Tortoni (1847).
    Élégantes à la terrasse de Tortoni (1847).
  • E. Morin, Boulevard des Italiens (1860).
    E. Morin, Boulevard des Italiens (1860).

Dès la fin des annĂ©es 1820, Ă  la tĂŞte d'une belle fortune, François[25] investit Ă  Rosoy, dans son nouveau domaine qu'il transforme partiellement en rĂ©sidence d'agrĂ©ment. En 1830, il devient le premier magistrat du village. Il le restera pendant quarante-quatre ans.

Plus tard, dans les annĂ©es 1850 probablement, après le mariage de sa fille Élisa, il participe financièrement Ă  la construction d'une grande rĂ©sidence bourgeoise, « le Fond des ForĂŞts[26] », Ă  l'entrĂ©e ouest du village.

  • Rosoy : première rĂ©sidence, le Vieux Château.
    Rosoy : première résidence, le Vieux Château.
  • Deuxième rĂ©sidence d'agrĂ©ment.
    Deuxième résidence d'agrément.
  • Le Fond des ForĂŞts.
    Le Fond des ForĂŞts.

Après la mort de sa femme Adèle, en 1868, après la fin de l'Empire et la guerre de 1870, il semble s'ĂŞtre retirĂ© des affaires. Il abandonnera sa charge de maire en 1874 et mourra Ă  Paris en 1876, mais « il a voulu ĂŞtre inhumĂ© près de sa chère femme qu’il Ă©pousa pendant 46 annĂ©es de sa vie[Note 6] » dans le nouveau cimetière de Rosoy qu'il avait crĂ©Ă©, en tant que maire, dès avant 1866.

Élisa Tortoni-Gervais

Louise Élisa (1824-1900) est nĂ©e au 2, rue Taitbout. Fille unique, elle Ă©pouse Ferdinand Louis Gervais en 1842. Après la guerre de 1870, le couple Tortoni-Gervais est peut-ĂŞtre propriĂ©taire, mais n'est plus gĂ©rant du Tortoni, qui avait « su se maintenir », « sinon dans sa splendeur passĂ©e, du moins comme possĂ©dant encore une clientèle choisie. C'Ă©tait le rendez-vous du turf et du sport[27] ».

Dans les annĂ©es 1875-1890, Adèle, hĂ©ritière (en 1876) et veuve (en 1877), suit peut-ĂŞtre les activitĂ©s de la maison qui essaient de se diversifier. Cette pĂ©riode est obscure.

Des affiches vantent les mérites d'une Eau suprême Maison Tortoni[28] pour arrêter la chute des cheveux[29] ; un fils[30], Paul se lance dans des aventures industrielles onéreuses (automobile et aviation) et sans lendemain ; il transforme le vieux château de Rosoy en distillerie en 1887. Elle fait rapidement faillite… Bref, étant donné qu'il est à court d'argent, le café doit être mis en vente le 30 juin 1892[31]. Le dernier gérant est M. Percheron[32].

Paul Renouard, À la terrasse de Tortoni (1889).

En 1893, lorsqu’il ferme ses portes, l’International Herald Tribune annonce : « Tortoni a disparu de Paris aujourd’hui. Le cafĂ© du coin du boulevard des Italiens et de la rue Taitbout, renommĂ© pendant plus d’un siècle comme le haut lieu des grands noms de la littĂ©rature, des arts, et de l’aristocratie, sera remplacĂ© par le cafĂ© BrĂ©bant[Note 7]. »

Élisa, « la dernière des Tortoni », disparait peu après. C'était la dernière année du XIXe siècle . Elle sera inhumée auprès des siens, dans leur cimetière de Rosoy.

SĂ©pultures des Tortoni, Ă  Rosoy-en-Multien.

Le Tortoni, annexe de la Bourse de Paris

En 1818, lorsque le nouveau ministre des Finances, Joseph-Dominique Louis, annonce que ses prĂ©dĂ©cesseurs ont laissĂ© un dĂ©ficit de 112 millions de francs, la Bourse baisse et les coulissiers sont accusĂ©s de spĂ©culer contre l'État. Une ordonnance du prĂ©fet de Paris leur interdit le passage des Panoramas et ils dĂ©cident d'Ă©migrer de manière informelle vers les tables du CafĂ© Tortoni[33]. Ă€ la suite d'une nouvelle crise financière en 1823, la coulisse doit louer une salle spĂ©ciale dans ce mĂŞme cafĂ©[34].

Le Café Tortoni dans la littérature

« L'Art et surtout la Littérature s'y sont installées [sic] et les “Écoles” s'y succèdent tour à tour[35]… »

Citons des auteurs, dans l'ordre chronologique des parutions ; liste non exhaustive :

Célèbres habitués du café Tortoni

Nul doute que les romanciers cités précédemment aient fréquenté les lieux. Proust, lui, n'avait que vingt-deux ans à la fermeture de l'établissement.

On peut citer aussi :

Notoriété

La célébrité de Tortoni est telle que son nom est évoqué, repris, exploité, bien sûr à Paris, mais aussi ailleurs en France, en Europe et dans le monde entier.

  • RenommĂ©e parisienne : Le poète Ulric Guttinguer peut se permettre de transformer le nom du boulevard des Italiens en boulevard Tortoni, dans un de ses romans[41] ; une chanson de quarante vers, Tortoni, est Ă©ditĂ©e dans les annĂ©es fastes[42]. A-t-elle Ă©tĂ© Ă  la mode elle aussi ? Un CafĂ© Tortoni existe sur les Champs-ÉlysĂ©es en 1928[43].
  • Depuis 2009, un prix littĂ©raire porte le nom de prix Tortoni.
  • RenommĂ©e française : en 1838, au Havre, rue de Paris, s'ouvre l’HĂ´tel Tortoni. Était-ce un investissement Tortoni ?… Cet Ă©tablissement, fort de son succès au pied de l'embarcadère transatlantique, sera agrandi en 1858. Plus tard, il deviendra la plus grande brasserie du Havre. « Maints notables y tenaient table ouverte et c'Ă©tait le rendez-vous des États-Majors de la Marine, en particulier de la Compagnie GĂ©nĂ©rale Transatlantique[44]. » L'HĂ´tel sera dĂ©truit en 1944.
  • On trouvait et on trouve encore des cafĂ©s Ă  l'enseigne Tortoni Ă  Bordeaux en 1862, NĂ®mes en 1875, Marseille en 1879 ; et aujourd'hui Ă  Toulouse, Villeneuve-sur-Lot ; une galerie marchande Ă  Bergerac (Ă  l'emplacement de l'ancien CafĂ© Tortoni)…
  • RenommĂ©e mondiale : de grands voyageurs s'arrĂŞtent chez Tortoni et en parlent[45]. En Italie, la ville de Florence affiche l'enseigne Tortoni et, sur le modèle du cafĂ© de Paris, un autre CafĂ© Tortoni, situĂ© au 825 de l’avenida de Mayo, Ă  Buenos Aires, en Argentine, est crĂ©Ă© en 1858 par Jean Touan, un immigrant français, originaire de Barcus (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques). Ce cafĂ© qui existe toujours est devenu une institution.

On ne peut conclure sans évoquer les innombrables variantes du Tortoni, un dessert glacé ; aujourd'hui encore, il est proposé aux terrasses de nombreux glaciers, un peu partout, de par le monde.

Bibliographie

  • Luc Bihl-Willette, Des tavernes aux bistrots. Une histoire des cafĂ©s, L’Âge d’Homme, Paris, 1997, 321 p.  (ISBN 978-2-82510-773-7).
  • Alfred Colling, La Prodigieuse Histoire de la Bourse, Paris, SociĂ©tĂ© d'Ă©ditions Ă©conomiques et financières, , 419 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Delvau, Histoire anecdotique des cafĂ©s et cabarets de Paris, 1862.
  • Jules Janin, Un hiver Ă  Paris, Paris, Mme Vve Louis Janet, 1846.
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 15, 1876.
  • Auguste Lepage, Les CafĂ©s artistiques et littĂ©raires de Paris, Paris, M. Boursin, 1882.
  • Louis VĂ©ron, MĂ©moires d'un bourgeois de Paris. Comprenant la fin de l'Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la RĂ©publique jusqu'au rĂ©tablissement de l'Empire, 1856.

Notes et références

Notes

  1. Localisation gĂ©ographique : 48° 52′ 18″ N, 2° 20′ 13″ E.
  2. Le café sera mis en gérance (vente du fonds) en 1847, 1859, à M. Girardin, puis aux frères Percheron d'après l’Annuaire du commerce Didot-Boutin de 1847, le journal Le Monde illustré du 28 novembre 1863 et La Justice du 30 juin 1893 ; d'après les archives de succession Tortoni, il est toujours la propriété de François Aldégonde Tortoni, à sa mort, en 1876.
  3. Toute la bibliographie indique que Velloni est napolitain, mais sans aucune référence.
  4. La paternité de Claire Mattei est douteuse par l'absence d'état civil à Rome à la fin du XVIIIe siècle. Il serait possible que, fruit de la liaison de sa mère avec G. Tortoni, elle n'ait pas été reconnue par ce dernier.
  5. En 1790, François Gérard fait réaliser un dessin de Tortoni par son ami Girodet, alors à Rome. Ce portrait livré à F. Gérard existe peut-être encore. Réf. : Lettres adressées au baron François Gérard, op. cit. En 1796, F. Gérard réalise le portrait non publié de Velloni. Réf. : Lettres adressées au baron François Gérard, op. cit., t. II, p. 419.
  6. Épitaphe partielle de leur pierre tombale.
  7. Parution du 30 juin 1893.

Références

  1. Luc Bihl-Willette, p. 101, op. cit.
  2. Guillaume de Bertier de Sauvigny, La France et les Français vus par les voyageurs américains (1814-1848), Flammarion, Paris, 1985.
  3. Les renseignements d'état civil concernant Velloni et Tortoni-Gérard sont tirés des Archives de Paris, état civil, sauf exceptions dûment précisées.
  4. Luc Bihi-Willette, op. cit., p. 95 ; date donnĂ©e sans rĂ©fĂ©rence.
  5. Extraits de Louis VĂ©ron, p. 15, op. cit.
  6. Lettres adressées au baron François Gérard…, Henry Gérard, Paris, 1886, t. I.
  7. Archives nationales, Index du tome II des Procès-verbaux du Directoire (N-Z) p. 58, 102, 114.
  8. Il « assume l'entreprise du jardin et du pavillon de Hanovre », John Dean Paul, Journal d'un voyage à Paris au mois d'août 1802, traduction de Paul Lacombe, Picard, Paris, 1913, p. 88.
  9. Alphonse Aulard, Paris pendant la réaction thermidorienne et sous le Directoire, Paris, 1900, t. 4, p. 677.
  10. Auguste Lepage, p. 215, op. cit.
  11. Luc Bihl-Willette, op. cit., p. 95 pour plus de détails.
  12. Léon Séché, Études d'histoire romantique. La jeunesse dorée sous Louis-Philippe…, Mercure de France, Paris, 1910, p. 135.
  13. Jules-François Lecomte, Le Perron de Tortoni, indiscrétions biographiques, E. Dantu, Paris, 1863.
  14. Rodolphe Darzens, Nuits Ă  Paris, E. Dantu, Paris, 1889, p. 177.
  15. Louis VĂ©ron, p. 16, op. cit.
  16. Sur l'acte de décès de sa femme, en date du 27 novembre 1817, François X. L. est déclaré : « marchand limonadier glacier ».
  17. Auguste Lepage, p. 216, op. cit.
  18. La date exacte de la mort de F. X. Tortoni n'est pas donnée avec certitude. L'année 1818 est citée dans un ouvrage allemand de Heinrich Heine, Prosa 1836-1840, éd. Fritz Mende, Éd. du CNRS, 1979-1994. La date du 30 décembre est une information obtenue auprès de Ph. Landru, professeur agrégé d'histoire, passionné de cimetières. Les archives nationales possèdent un inventaire après décès (Recherche Tortoni 1819 non consulté à ce jour : 27/09/2015) en date du 9 janvier 1819, allant dans le sens de l'information de Ph. Landru.
  19. Guide dans les cimetières de Paris, A. Faure, Paris, 1865, p. 136 ; cit. : « Tortoni et sa femme. Chéris des gourmets du boulevard des Italiens. »
  20. (en) Théodore Child, “Charasteristic Parisian Cafés”, Harper's New Monthly Magazine, avril 1889, p. 687.
  21. Pierre Larousse, article « Tortoni », op. cit.
  22. René Héron de Villefosse, Histoire et géographie gourmande de Paris, les Éditions de Paris, 1956, p. 86.
  23. Jules Janin, op. cit., p. 57-59, pour plus de détails.
  24. René Héron de Villefosse, Histoire et géographie gourmande de Paris, op. cit, p. 86.
  25. Voir son portrait attribuĂ© Ă  François GĂ©rard. D'après Marcel Gervais, arrière-petit-fils de François Tortoni, F. GĂ©rard aurait rĂ©alisĂ© le portrait d'Adèle Tortoni et celui de leur fille Élisa. Ces deux tableaux sont certainement aujourd'hui dans des collections privĂ©es. Sources : catalogue d'exposition, David Piper, European portraits 1600-1900 in the Art Institute of Chicago, Susan Wise, 1978 ; et lettres de 1977 envoyĂ©es par la galerie Heim-Gairac de Paris au mĂŞme Art Institute of Chicago.
  26. Nom du domaine, encore en usage aujourd'hui. Sa date de construction n'est pas connue précisément ; il n'existait pas sur le cadastre napoléonien de 1837 (réf. : archives départementales de l'Oise), mais au recensement de la population de 1856 (archives de la mairie de Rosoy-en-Multien) y était domiciliée la famille Gervais-Tortoni.
  27. Pierre Larousse, article Â« Tortoni Â», op. cit.
  28. Eau suprĂŞme Maison Tortoni
  29. Voir aussi une publicité gratuite : gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456229k.r=eau+supr%C3%AAme+Tortoni.langFR
  30. Voir le lien familial sur l'illustration Â« Famille Tortoni-GĂ©rard », ci-avant.
  31. En l'Ă©tude de Me Leroy Ă  Paris, mise Ă  prix 80 000 f ; Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 29 mai 1892.
  32. Le Monde illustrĂ©, 20 janvier 1894 ; Pierre Larousse, article « Tortoni Â», op. cit. Voir aussi le § suivant.
  33. Colling 1949, p. 196.
  34. Colling 1949, p. 199.
  35. Rodolphe Darzens, Nuits Ă  Paris, p. 182, Paris, E. Dentu, 1889, op. cit.
  36. Luc Bihl-Willette, p. 95-96, op. cit.
  37. Hortense Dufour, George Sand la somnambule, Ă©d. du Rocher, Paris, 2004 481 p. (ISBN 978-2268041582).
  38. G. Sand, Histoire de ma vie, t. II, p. 25.
  39. Ernest Gaubert, Les Poètes au Café, médiathèque, Lisieux, 1910. Voir la page de référence.
  40. Adolphe Perreau, Tout-Paris au café, Maxime Rude, éd. Maurice Dreyfous, Paris, 1877, p. 201 à 210 (réf. pour Talleyrand… jusqu'au comte de Paris).
  41. Ulric Guttinguer, Mademoiselle de Champ-RosĂ©, L'Union des arts, mensuel, Paris, juin 1846.
  42. Alexis Bartevelle, Chansons, chez les marchands de nouveautés, Paris, 1835, p. 81.
  43. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 1928.
  44. Sur le Café Tortoni du Havre, voir l'Express.
  45. Guillaume de Bertier de Sauvigny, La France et les Français vus par les voyageurs amĂ©ricains, (1814-1848), op. cit. ; Theodore Child, “Characteristic Parisian CafĂ©s”, dans Harper's New Monthly Magazine, avril 1889, p. 687.
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