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Maxime de Trailles

Le comte Maxime de Trailles est un personnage de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac.

Maxime de Trailles
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Alias Comte Maxime de Trailles
Sexe Masculin
Caractéristique Dandy-escroc, homme politique
Ennemi de FĂ©lix de Vandenesse

Créé par Honoré de Balzac
Romans Histoire des Treize, Splendeurs et misères des courtisanes

Personnage

NĂ© en 1791, issu d'une famille au blason très ancien, il est page de l'Empereur Ă  l'âge de douze ans et devient un Ă©lĂ©gant voyou utilisĂ© par les hommes politiques (Eugène de Rastignac, Henri de Marsay). Il accumule les maĂ®tresses tout au long de La ComĂ©die humaine et il les ruine en faisant des dettes (des vraies et des fausses). Ă€ son tableau de chasse, on compte des femmes du monde, Diane de Maufrigneuse, Anastasie de Restaud ou Delphine de Nucingen, et des prostituĂ©es, comme Sarah van Gobseck dite « la Belle Hollandaise Â», mère de « la Torpille ».

RedoutĂ© Ă  juste titre, il fait partie du clan des Treize, il est de tous les mauvais coups, appuyant sa rĂ©putation sur un pouvoir de nuisance dĂ©mesurĂ©, il se rend indispensable en politique (Le DĂ©putĂ© d'Arcis). Mais il lui arrive de se faire rouler dans la farine au mĂŞme titre que Paul de Manerville dans Le Contrat de mariage. Il fait partie des « rouĂ©s Â» comme Rastignac, qui brillent dans les salons et mènent le monde par le bout du nez. Sa carrière politique et son brillant mariage n'entameront ni son cynisme, ni le respect que lui tĂ©moignent les meilleures maisons nobles. Assez fanfaron lorsqu'il s'agit de conquĂŞtes fĂ©minines, il peut ĂŞtre habile et secret lorsqu'il est question de « coups Â» financiers et de stratĂ©gie politicienne. Il n'hĂ©site pas Ă  assassiner. Amateur de bons mots, il surnomme FĂ©licitĂ© des Touches « l'aubergiste de la littĂ©rature Â» (BĂ©atrix).

Sa vie se poursuit dans La Comédie humaine jusqu'en 1846 dans La Femme auteur où il est devenu ambassadeur après avoir obtenu le poste de ministre.

Chronologie de Maxime de Trailles dans La Comédie humaine

  • 1814-1815 : dans CĂ©sar Birotteau (Ă©crit en 1837) et Splendeurs et misères des courtisanes (paru entre 1838 et 1844). Son exploit — avoir ruinĂ© la Belle Hollandaise, richissime et avare — lui vaut l'admiration de tous. C'est un fait qu'il ne manque jamais de rappeler dans les innombrables soirĂ©es de dĂ©bauches auxquelles il participe avec des courtisanes, mais aussi devant les dames « comme il faut Â» pour donner des frissons.
  • 1820 : dans Gobseck (paru en 1835). Il essaie d'attendrir Gobseck, l'usurier chez lequel il a cent mille francs de lettres de change Ă  payer.
  • 1820 : dans Le Père Goriot (paru en 1834). Il fait Ă  sa maĂ®tresse, la comtesse Anastasie de Restaud, un chantage au suicide. Il est menacĂ© d'ĂŞtre emprisonnĂ© pour dettes Ă  Sainte-PĂ©lagie. Anastasie règle une partie de ses dettes, mais elle ne peut payer les douze mille francs qui restent. Et comme le comte de Restaud a dĂ©couvert la liaison de sa femme et les dettes de son amant, il enferme la comtesse. Du coup, Maxime, qui a d'autres maĂ®tresses, l'abandonne.
  • 1822 : dans Le Cabinet des Antiques (paru en 1839). :Il fait partie des « rouĂ©s Â» qui entraĂ®nent Victurnien d'Esgrignon dans des dĂ©penses exorbitantes, et le poussent Ă  faire des dettes de jeu.
  • 1828 : dans L'Interdiction (Ă©crit entre 1836 et 1839). Il frĂ©quente assidĂ»ment le salon de la marquise d'Espard en compagnie de Rastignac et d'Henri de Marsay, qui sont de vĂ©ritables modèles de la mode (vĂŞtements, art de vivre, fredaines). Coralie souhaite que son amant, Lucien de RubemprĂ©, les dĂ©passe en Ă©lĂ©gance dans Illusions perdues.
  • 1834 : dans Un homme d'affaires (paru en 1844). ConsidĂ©rĂ© comme un « coupe-jarret politique Â», il est l'homme de main et l'espion d'Henri de Marsay. Il est Ă  la fois craint et mĂ©prisĂ©.
  • 1839 : dans Le DĂ©putĂ© d'Arcis (commencĂ© en 1839, repris par l’auteur en 1843, puis en 1847, publiĂ© après la mort de l’auteur, en 1854, grâce au concours dĂ©vouĂ© de Charles Rabou). Son arrivĂ©e secrète Ă  Arcis-sur-Aube fait jaser. On surveille ses allĂ©es et venues, tout en admirant son allure Ă©lĂ©gante et celle de son « tigre Â». Le sous-prĂ©fet fait prendre sur lui des renseignements. On apprend qu'il est de vieille noblesse d'après les armoiries de son carrosse ; il est invitĂ© au château de Cinq-Cygne. Mais, tout rouĂ© qu'il est, il a surestimĂ© son importance. MalgrĂ© son chantage auprès de certains ministres monarchie de Juillet refuse de satisfaire Ă  ses exigences. La menace d'ĂŞtre enfermĂ© Ă  la prison de Clichy lui vaut une pĂ©riode de rĂ©flexion oĂą il envisage de se ranger.
  • 1841 : dans Pierrette (paru en 1840). Il Ă©pouse CĂ©cile Beauvisage qui meurt de chagrin deux ans plus tard, victime de son mari dans Le Lys dans la vallĂ©e.
  • 1842 : dans BĂ©atrix (paru en 1839). Il mène avec succès la « double nĂ©gociation Â» pour rendre Calyste Ă  sa femme Sabine.
  • 1845 : dans Les ComĂ©diens sans le savoir (paru en 1846). Il est devenu dĂ©putĂ© ministĂ©riel et sera fait ambassadeur dans La Femme auteur.

Il apparaît aussi dans :

Articles connexes

Références

  • Pierre Abraham, CrĂ©atures chez Balzac, Paris, Gallimard, Paris, 1931.
  • Arthur-Graves Canfield, « Les personnages reparaissants de La ComĂ©die humaine », Revue d’histoire littĂ©raire de la France, janvier-mars et avril- ; rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre The Reappearing characters in Balzac’s ComĂ©die humaine, Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1961 ; rĂ©impression Greenwood Press, 1977.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Paul Bourget, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1893.
  • Charles Lecour, Les Personnages de la ComĂ©die humaine, Paris, Vrin, 1967.
  • FĂ©lix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Paris, Larousse, 1969.
  • Fernand Lotte, Dictionnaire biographique des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », avant-propos de Marcel Bouteron, Paris, JosĂ© Corti, 1952.
  • FĂ©licien Marceau, Les Personnages de la ComĂ©die humaine, Paris, Gallimard, 1977, 375 p.
  • FĂ©licien Marceau, Balzac et son monde, Paris, Gallimard, coll. « Tel Â», 1970 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, 1986, 684 p. (ISBN 2070706974).
  • Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », Paris, Bibliothèque de la PlĂ©iade, 1981, t. XII, p. 1559-1561 (ISBN 2070108775).
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Boris Lyon-Caen, Éditions Classiques Garnier, 2008 (ISBN 9782351840160).
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