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Bondage et discipline, domination et soumission, sado-masochisme

Le sigle BDSM, pour « Bondage, Domination, Soumission, Sado-Masochisme », désigne un ensemble de pratiques sexuelles et contractuelles utilisant la douleur, la contrainte, l'humiliation érotique ou la mise en scÚne de divers fantasmes sexuels. Les pratiques sadomasochistes sont fondées sur un contrat entre deux parties (pÎle dominant et pÎle dominé). Le BDSM fait l'objet de pratiques trÚs variées.

Flagellation. Gravure de John Willie.
DĂ©monstration d'une suspension partielle de bondage.

Étymologie

Le terme sadomasochisme est dĂ©rivĂ© des mots sadisme et masochisme. Ces termes sont dĂ©rivĂ©s des noms du marquis de Sade et de Leopold von Sacher-Masoch. Bien que les noms de Sade et Sacher-Masoch soient associĂ©s respectivement aux termes sadisme et masochisme, les scĂšnes dĂ©crites dans les Ɠuvres de Sade ne reprĂ©sentent pas les pratiques contemporaines du BDSM, notamment en ce qui concerne le consentement.

Le psychiatre Richard von Krafft-Ebing et le sexologue Havelock Ellis ont utilisé et popularisé dans la communauté médicale les termes masochisme et sadisme[1].

En 1905, Sigmund Freud dĂ©crit le « sadisme » et le « masochisme » dans son Ɠuvre Trois essais sur la thĂ©orie sexuelle. Cela a conduit Ă  la premiĂšre utilisation du terme composĂ© sado-masochisme par le psychanalyste viennois Isidor Sadger dans leur travail, Über den sado-masochistischen Komplex (« Concernant le complexe sadomasochiste ») en 1913.

Histoire

Si Richard von Krafft-Ebing a donnĂ© les noms de sadisme et de masochisme Ă  ces pratiques sexuelles, l’histoire du plaisir dans la douleur physique ou morale, donnĂ©e ou reçue est loin de commencer avec Sade et Masoch.

Timour-Leng encore appelé Timour le Boiteux, Timour le Grand, devenu émir de Transoxiane[2], « Trouvait de la volupté à se faire fouetter par ses femmes »[3].

Xanthippe vide le pot de chambre sur la tĂȘte de Socrate. À l'arriĂšre-plan, un homme rudoie un couple ĂągĂ© dans un bateau Ă  voile.

Selon le psychanalyste Sacha Nacht, Salomon, Ă  un Ăąge avancĂ©, se faisait piquer par des femmes pour exciter une virilitĂ© dĂ©faillante. Josephus Flavius racontait que le frĂšre d'HĂ©rode, PhĂ©rosas, se faisait, lui, enchaĂźner et frapper par ses femmes esclaves dans le mĂȘme but. Toujours selon Sacha Nacht, Socrate, dans ses relations avec son Ă©pouse Xanthippe, offre un exemple de masochisme plus complet. « Le fait que parmi les ex-voto offerts par les courtisanes de l'antiquitĂ© Ă  VĂ©nus se trouvait des fouets, des brides et des Ă©perons dĂ©nonçant clairement l'usage Ă©rotique qu'elles pouvaient faire de cet appareil ». PĂ©trone dans le Satyricon, fait frapper Encolpe avec des orties qui stimulent la virilitĂ©. Dans le film de Federico Fellini, Satyricon, Encolpe est fouettĂ© avec des baguettes qui ressemblent Ă  des cannes anglaises.

Selon RaphaĂ«l Ledos de Beaufort, Sacher-Masoch est loin d’ĂȘtre l’initiateur de la thĂ©orie dont il s’est fait le dĂ©fenseur. « Et qui proclame que rien n’est si enviable que d’ĂȘtre frappĂ© par l’ĂȘtre aimĂ© : cette thĂ©orie de la jouissance dans la douleur a de tout temps existĂ©, de tout temps a eu des adeptes et des dĂ©fenseurs. » « L’histoire ancienne et les mythologies abondent en exemples semblables : Bacchus et les MĂ©nades, Hercule et Omphale, CircĂ© et les compagnons d’Ulysse, Attis et CybĂšle, SĂ©miramis fouettant les princes captifs devenus ses amants[4].

Composantes du BDSM

Sadisme, masochisme, domination et soumission

Trois composantes distinctes du jeu du pouvoir sont incluses dans la pratique du BDSM[5] : le bondage/discipline (BD), la domination/soumission (Ds) et le sadomasochisme (SM).

Plusieurs rÎles sont rattachés à ces trois pratiques[6] :

  • les rĂŽles qui prennent le contrĂŽle dans la relation : Dominant, Maitre,  ;
  • les rĂŽles qui donnent le contrĂŽle au dominant : soumis, esclave[7], masochiste ;
  • les rĂŽles qui Ă©prouvent un sentiment de domination et de soumission : switch, sadomasochiste ;
  • les rĂŽles qui ne sont pas reliĂ©s au rapport de pouvoir : kinkster, fĂ©tichiste, incertain, non applicable.

Sadomasochisme

Le BDSM Ă©tait antĂ©rieurement nommĂ© « SM », le sigle « BDSM » est aujourd’hui employĂ© pour mieux reprĂ©senter la diversitĂ© des pratiques[5] Le terme « sadomasochisme » fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’érotisation de la douleur[8] et est dĂ©rivĂ© des mots « sadisme » et « masochisme ». L’inventeur scientifique du mot « masochisme », Krafft-Ebing Ă©tablit en 1886 un lien entre le sadisme et le masochisme en termes de taux de comorbiditĂ©. Wilhelm Stekel appuie cette corrĂ©lation et ajoute que l’intĂ©rĂȘt portĂ© envers une sexualitĂ© non normative prend racine dans le sadomasochisme[9]. L’union entre ces deux termes renforce une fonction commune de traiter la dimension traumatique propre Ă  la nature de la pulsion. Cette union a suscitĂ© des critiques notamment de Gilles Deleuze.

Le sadisme et le masochisme appartiennent Ă  la langue courante, Ă  la langue scientifique de l’érotologie et la langue de la mĂ©tapsychologie de la psychanalyse. En matiĂšre de phĂ©nomĂ©nologique ils caractĂ©risent « des modalitĂ©s d’investissements relationnels et des voies de satisfaction propres Ă  la sexualitĂ© humaine au sein de laquelle ils forment un couple d’opposĂ©s complĂ©mentaires »[9].

S/M image of lookalike Superman and Lois Lane drawn by the original creator during dispute with employer

Le sadisme dĂ©crit un plaisir sexuel dans lequel une personne prend plaisir Ă  infliger une douleur, Ă  dĂ©grader ou Ă  humilier une autre personne. De l’autre cĂŽtĂ©, le masochiste apprĂ©cie subir toutes sortes de souffrances physiques ou morales dans un scĂ©nario consensuel. Le sadisme associe haine et sexualitĂ© tandis que le masochisme emploie la douleur pour satisfaire ses dĂ©sirs sexuels[10].

Il existerait à travers les relations sadomasochistes des relations dites hard ou soft. Les relations hard seraient des relations masochistes avec douleur physique. Les relations soft seraient des relations impliquant une souffrance psychologique telle que l’humiliation ou les relations de service sans douleur corporelle.

Domination / soumission

La domination et la soumission (ou D/s) est un jeu de comportements et de dĂ©sirs dans lequel une personne souhaite ĂȘtre dominĂ©e par une ou plusieurs autres personnes dans un but Ă©rotique et sexuel. Le contact physique n'est pas nĂ©cessaire et ce type de jeu peut s'effectuer Ă  distance, anonymement ou non, par tĂ©lĂ©phone ou par tout systĂšme de messagerie Ă©lectronique. Dans d'autres cas, il peut ĂȘtre intensĂ©ment physique, allant parfois au sadomasochisme. Les individus qui choisissent le rĂŽle supĂ©rieur sont appelĂ©s dominants (pour les garçons) ou dominatrices (voire maĂźtresses, pour les filles), et les individus qui choisissent le rĂŽle subordonnĂ© sont appelĂ©s soumis(e) (garçons et filles). Les individus peuvent Ă©galement changer de rĂŽle durant le jeu. Le jeu D/s est un Ă©change consensuel entre les partenaires, basĂ© sur la confiance et la communication et sur un respect mutuel dans lequel les partenaires peuvent s'explorer Ă©motionnellement. Une relation D/s peut ĂȘtre sexuelle ou non, Ă  long ou Ă  court terme, et intime ou anonyme.

Les variantes de D/s peuvent prendre un bon nombre de formes. Ils incluent la servitude domestique qui peut devenir sexuelle, la chastetĂ© forcĂ©e, l'humiliation Ă©rotique ou verbale, la soumission fĂ©tichiste (pieds, chaussures, bottes, uniformes, cigarettes, latex, cuir
), la dĂ©shumanisation oĂč le dominĂ© est considĂ©rĂ© comme un animal et traitĂ© comme tel voire Ă  l'objectification oĂč il est considĂ©rĂ© comme un objet inanimĂ©, et enfin au travestissement (ou cross-dressing). Ces variantes peuvent ĂȘtre combinĂ©es avec d'autres formes de BDSM. Certaines relations D/s sont sexuelles, et d'autres totalement chastes. Les partenaires peuvent jouer des rĂŽles classiques comme ceux de dominant/soumis, ou encore ceux de quelques figures autoritaires telles que professeur/Ă©tudiant, policier/suspect ou parent/enfant.

Bondage Ă  l'aide de cordes et d'une barre d'Ă©cartement causant l'immobilisation et la douleur.
Les menottes, l'un des accessoires les plus utilisés dans le domaine du BDSM

Bondage

Le bondage est une pratique qui consiste à rendre un corps captif[11] par tout accessoire de contrainte et quel qu'en soit le procédé. Le bondage est souvent, mais pas toujours, une pratique sexuelle[12]. Bien que le bondage soit une variation trÚs populaire dans le domaine BDSM, il est néanmoins souvent différencié du reste de ce domaine[13]. Strictement parlant, le bondage signifie immobiliser le partenaire dominé à l'aide d'accessoires tels que les menottes et les chaines. Le bondage inclut également la croix de saint André ou les barre d'écartements[14].

Le terme "discipline" dĂ©crit une restriction psychologique dans laquelle les rĂšgles et la punition sont utilisĂ©es pour contrĂŽler tous types de mouvements ou comportements du dominĂ©[15]. La punition (punishment) est Ă  distinguer du "funishment", ce dernier ayant pour trait de procurer du plaisir dans une mise en scĂšne de punition ce qui diffĂšre profondĂ©ment du punishment qui dispose d'un caractĂšre Ă©ducatif, funishlent comme punishment peuvent ĂȘtre donnĂ©es physiquement (telle que les claques), psychologiquement (par humiliation, telle que la flagellation publique) ou par une perte de libertĂ© physique (attachĂ© ou menottĂ© Ă  un lit ou des barreaux ou encore enveloppĂ© dans un matĂ©riau extensible tel que du film plastique)[16].

Psychanalyse

Freud et Reik

Freud Ă©crit dans les Trois essais sur la thĂ©orie sexuelle (1905): « Celui qui, dans les rapports sexuels prend plaisir Ă  infliger une douleur est capable aussi de jouir de la douleur qu’il peut ressentir. Un sadique est toujours en mĂȘme temps un masochiste, ce qui n’empĂȘche pas que le cĂŽtĂ© actif ou le cĂŽtĂ© passif de la perversion puisse prĂ©dominer et caractĂ©riser l’activitĂ© sexuelle qui prĂ©vaut »[17]. Et dans Les pulsions et leurs destins (1915), il considĂšre que le sadique ne pourrait prendre du plaisir Ă  la douleur d’autrui s’il n’avait d’abord Ă©prouvĂ© « masochistement » le lien de sa douleur et de son plaisir[18].

Si Freud a confirmĂ© le terme « sadomasochisme » citĂ© par Krafft-Ebing, il se retrouverait, vers la fin de sa vie, devant une Ă©nigme par rapport au concept qu'il Ă©labore plus tard dans le cadre de sa deuxiĂšme thĂ©orie des pulsions: en 1924 en effet dans Le ProblĂšme Ă©conomique du masochisme, il constate qu'« il est d'ailleurs rare que les tortures masochistes produisent la mĂȘme impression de sĂ©rieux que les cruautĂ©s — fantasmĂ©es ou mises en scĂšne — du sadisme »[19].

  • Theodor Reik sur le masochisme : « le masochisme est une tendance instinctive commune en tant que possibilitĂ© et rĂ©alisation Ă  tous les ĂȘtres humains, et ne devient pathologique qu'en dĂ©passant certaines limites et en adoptant une nature qui exclut presque toutes les autres directions de l'instinct »[20].

Critique deleuzienne du « sado-masochisme » chez Freud

Gilles Deleuze trouve curieux le rapport fait par Freud entre sadisme et masochisme en 1915. Selon lui, Freud l’énonce dans la perspective de sa premiĂšre thĂšse, oĂč le sadisme prĂ©cĂšde le masochisme. Mais il distingue deux sortes de sadisme : l’un de pure agressivitĂ©, qui cherche seulement le triomphe ; l’autre hĂ©doniste qui cherche la douleur d’autrui[21].

Transformisme, « monstre sémiologique »

Deleuze voit dans le « retournement en son contraire » et le « retournement contre soi » un « transformisme » dans lequel les pulsions sexuelles sont susceptibles de passer les unes dans les autres. Il s’en Ă©tonne car Freud, dit-il, « a vis-Ă -vis du transformisme en gĂ©nĂ©ral une attitude extrĂȘmement rĂ©servĂ©e »[22].

Sigmund Freud reprĂ©senterait toutefois une premiĂšre pierre pour la pensĂ©e de Gilles Deleuze[23]. Mais, aux yeux du philosophe, l'association par Freud des deux termes, sadique et masochiste, provoque un « monstre sĂ©miologique » dans le sens oĂč le sadique, celui qui fait souffrir dans l’Ɠuvre de Sade, n'est pas une personne qui pourrait faire partie de l'univers mental du masochiste chez Leopold von Sacher-Masoch. En effet, le sadique (chez Sade) se complaĂźt dans la souffrance de l'autre Ă  condition qu'elle ne soit pas contractuelle « et en jouit d'autant plus que la victime n'est pas consentante »[23], alors que le masochiste (de Leopold von Sacher-Masoch) aime Ă  rĂ©gler, dans des contrats, les modalitĂ©s diverses de sa « soumission ». De ce fait, pour Deleuze, sadisme et masochisme sont deux univers diffĂ©rents et ne peuvent ĂȘtre de parfaits contraires, ni avoir une parfaite complĂ©mentaritĂ©. Le sadisme est un univers de crimes, de ce fait hors consentement ; le masochisme, l'univers du contrat oĂč tout est acceptĂ© par le sujet qui Ă©duque son bourreau. LĂ  oĂč le sadique cherche une « possession instituĂ©e », le masochiste veut Ă©tablir une « alliance contractĂ©e ». Il prĂ©cise qu'en cas de rencontre « chacun fuit ou pĂ©rit »[23].

Pour Deleuze, « À la base de la croyance en l’unitĂ© sado-masochiste, n’y a-t-il pas d’abord des Ă©quivoques et des facilitĂ©s dĂ©plorables ? » Gilles Deleuze considĂšre qu’il y a deux couples :

  • un masochiste et son bourreau ; le masochiste pĂ©dagogue et son bourreau font, tous deux, partie intĂ©grante du masochisme : « Si la femme bourreau dans le masochisme ne peut pas ĂȘtre sadique, c’est prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle est dans le masochisme, parce qu’elle est partie intĂ©grante de la situation masochiste, Ă©lĂ©ment rĂ©alisĂ© du phantasme masochiste en se faisant masochisante dans cette situation » ;
  • le sadique et sa victime ; une victime qui « appartient entiĂšrement au sadisme. Elle est partie intĂ©grante du sadisme »[24].

Commentaires et débats

Emma Watson est fascinée par le BDSM : « je suis légÚrement devenue fascinée par la culture kinky, car les personnes qui la pratiquent sont celles qui communiquent le mieux. Elles savent tout sur le consentement. Elles gÚrent totalement cette notion car elles sont obligées de l'avoir. Nous pourrions tous nous en servir comme modÚles, ce sont des modÚles qui aident vraiment »[25].

Jacques Lacan juge comme suit l'analyse de Deleuze dans la prĂ©sentation de Leopold von Sacher-Masoch : « Incontestablement, le meilleur texte qui ait jamais Ă©tĂ© Ă©crit. J'entends, le meilleur texte comparĂ© Ă  tout ce qui a Ă©tĂ© Ă©crit sur ce thĂšme dans la psychanalyse
 »[26]. Pour Jacques Lacan, ce que vise le masochiste c'est provoquer l'angoisse de l'Autre. Le masochiste ne se projette nullement dans le sadique dont il cherche au contraire la capitulation en touchant son point d'angoisse[27].

Selon Julie Mazaleigue-Labaste, il est impossible « de maintenir l'affirmation freudienne selon laquelle il existerait une réciprocité entre sadisme et masochisme »[28].

Jean-Paul Sartre Ă©voque aussi le sadisme et le masochisme sĂ©parĂ©ment. Il Ă©crit que le masochiste, pour satisfaire sa pulsion, fait appel Ă  une femme qu’il paye. Ou alors, il exploite l’amour des femmes, comme le faisait Leopold von Sacher-Masoch. Dans les deux cas la femme « s’éprouve » comme un objet sexuel. Ainsi Jean-Paul Sartre dĂ©montre que le masochiste ne s'adresse pas au sadique, mais qu'il Ă©duque un bras armĂ© pour tenir le rĂŽle de dominant dans le monde masochiste.

« En particulier le masochiste qui paye une femme pour qu'elle le fouette, la traite en instrument et, de ce fait, se pose en transcendance par rapport Ă  elle. Ainsi le masochiste finit par traiter l'autre en objet et par le transcender vers sa propre objectivitĂ©. On rappelle, par exemple, les tribulations de Leopold von Sacher-Masoch qui, pour se faire mĂ©priser, insulter, rĂ©duire Ă  une position humiliante, Ă©tait contraint d'utiliser le grand amour que les femmes lui portaient, c'est-Ă -dire d'agir sur elles en tant qu'elles s'Ă©prouvaient comme un objet pour lui
 »[29].

Pour Michel de M'Uzan, le masochiste pousse le tiers dans ses retranchements au point qu'il « se dĂ©gonfle ». Il confirme la transfiguration « classiquement invoquĂ©e » de l'esclave en maĂźtre[30]. Leopold von Sacher-Masoch lui-mĂȘme se posait la question : « Qui est le marteau, qui est l'enclume ? »

Selon Julie Mazaleigue-Labaste, de M'Uzan a décelé et souligné l'essentielle relation au tiers, bourreau ou dépositaire de témoignage masochiste, voué au mépris et à une instrumentalisation qui transparaissaient déjà chez Leopold von Sacher-Masoch[28].

Dans sa préface de La Vénus à la fourrure, Daniel Leuwers nous dit que dans la relation masochiste « il s'agit de donner au dominant ou à la dominante, l'illusion d'un pouvoir alors qu'il se trouve sous l'emprise souterraine du dominé qui le force à le battre trÚs précisément selon ses attentes et ses désirs »[31].

RĂ©gis Michel confirme plus rĂ©cemment « Exit le sadomasochisme, crĂ©ature monstrueuse d’un Frankenstein sĂ©miologue, qu’on n’a mis en cage que pour l’exhiber Ă  des fins hygiĂ©nistes dans les foires Ă  concept de la morale bourgeoise
 »[32]. Et il prĂ©cise : « Bataille est deleuzien avant l'heure, il sait bien que les deux ne font pas la paire, fĂ»t-elle freudienne
 »[32].

Selon Bernard Michel, « Je préfÚre renvoyer au livre de Gilles Deleuze qui a montré que sadisme et masochisme ne sont pas complémentaires mais totalement séparés ». Et il cite : « En fait le génie de Sade et le génie de Masoch sont tout à fait différents, leur monde incommunicant ; leur technique romanesque sans rapport ». Il conclut à « la différence radicale entre l'apathie sadique et le froid masochiste »[33].

Quand Virginie Despentes parle de ses fantasmes de viol, elle est dans l’univers du fantasme masochiste, mais face au vrai viol qu’elle a subi, elle dit qu’elle est face Ă  la mort, victime non consentante dans l'univers du sadisme : plus de fantasme, mais la peur de la mort[34]. Si dans le fantasme masochiste, la rĂȘverie, comme le dit Krafft-Ebing, le sadique a sa place, il ne l’a pas dans le passage Ă  l’acte avec le masochiste. Le masochiste cherche celui qui fait semblant et donc un bourreau sous contrat faisant intĂ©gralement partie de l’univers masochiste.

Leopold von Sacher-Masoch rĂȘve d’ĂȘtre cocu. Cocu Ă  sa maniĂšre en dirigeant, choisissant l’amant de Wanda. Mais quand il est hors course, hors contrat, il devient furieux. Sa misogynie devient explicite. « J'ai Ă©tĂ© un Ăąne et j'ai fait de moi l'esclave d'une femme comprends-tu ? D'oĂč la morale de l'histoire : qui se laisse fouetter mĂ©rite d'ĂȘtre fouetté  Mais, comme tu vois j'ai bien supportĂ© les coups, le brouillard rose suprasensuel de mon imagination s'est dissipĂ© et personne ne pourra plus me faire prendre les guenons sacrĂ©es de BĂ©nares[35] ou le coq de Platon[36] pour l'image de Dieu »[37].

Selon Michel Foucault, « on peut dire que le S/M est l'Ă©rotisation du pouvoir, l'Ă©rotisation de rapports stratĂ©giques » pour une source de plaisir physique, plutĂŽt que la sexualisation de la souffrance et de la violence. Pour le philosophe « ce n'est pas la premiĂšre fois que des gens utilisent les rapports stratĂ©giques comme source de plaisir. Il y avait, au Moyen Âge, par exemple, la tradition de l'amour courtois, avec le troubadour, la maniĂšre dont s'instauraient les rapports amoureux entre la dame et son amant, etc. »[38] - [39]. L'Ă©rotisation du pouvoir dont parle Foucault correspond Ă  ce qu'exprime Theodor Reik en disant que le masochiste caricature la violence de la sociĂ©tĂ©[40]. Selon Larousse, « les sexologues ne voient qu'un intĂ©rĂȘt relatif Ă  vouloir guĂ©rir, au nom de la « normalitĂ© », un Ă©tat de fait oĂč le couple trouve son Ă©quilibre », et l'encyclopĂ©die prĂ©cise : « Il n'en va pas de mĂȘme du sadisme pathologique (agression, viol, etc.), qui relĂšve d'un dĂ©sordre grave de la personnalitĂ© »[41]. « La croyance Ă  une unitĂ© sado-masochiste repose, non pas sur une argumentation proprement psychanalytique, mais sur une tradition prĂ©freudienne, faites d’assimilations hĂątives et de mauvaises interprĂ©tations gĂ©nĂ©tistes, que la psychanalyse, il est vrai, s’est contentĂ©e de rendre plus convaincantes au lieu de les mettre en question »[42]. Pour Gilles Deleuze, la lecture de Leopold von Sacher-Masoch permet de le comprendre.

Pour Élisabeth Lemirre et Jacques Cotin, « On a cru longtemps que le masochisme n'Ă©tait qu'un sadisme qui, se retournant contre soi, s'attaquait Ă  son propre moi. Il n'est plus possible de le prĂ©tendre depuis l'analyse de Gilles Deleuze
 »[43].

Sacher-Masoch, Ă©crivain autrichien propose des contrats dans le but d'ĂȘtre humiliĂ© ou de subir des sĂ©vices plus durs. Il met en scĂšne son programme masochiste dans son roman La VĂ©nus Ă  la fourrure. Par la suite il ne cessera de manipuler ses compagnes et, plus prĂ©cisĂ©ment, Wanda son Ă©pouse, pour qu'elles incarnent le rĂŽle de la VĂ©nus Ă  la fourrure[23]. La douleur psychologique (humiliations) ou physique peut devenir souffrance. Mais la douleur devient plaisir lorsque la charge d'endorphine couvre le choc de la douleur, ce qui peut stimuler le dĂ©sir ou amplifier les sensations.

Contrat

Les relations BDSM se vivent entre adultes consentants. Elles dĂ©pendent d’un accord mutuel que l’on nomme contrat. Le contrat dans l'univers masochiste dominant/dominĂ© officialise les relations comme Ă©tant agrĂ©Ă©es par les parties.

Le contrat comme prélude à toute relation BDSM est confirmé par Gilles Deleuze :

« il n'y a pas de masochisme sans contrat ou sans quasi-contrat »

confirmé par Damien LagauzÚre[44]. Ce n'est pas le cas avec le sadisme qui, lui, n'est pas consenti et de ce fait ne peut dépendre d'un contrat.

Les contrats de Leopold von Sacher-Masoch incluent :

  • le contrat entre Sacher-Masoch lui-mĂȘme et sa femme Wanda[45] ;
  • le contrat entre Mme Fanny de Pistor et LĂ©opold de Sacher-Masoch[46].

Dans le rĂ©cit d'un contrat de Sacher-Masoch, il apparaĂźt clairement que la victime dresse sa bourrelle. Il lui dicte ce qu'elle doit faire et, Ă  la fin, il exige qu'elle porte des fourrures pour le chĂątier[47]. « Le hĂ©ros de La VĂ©nus Ă  la fourrure raconte comment, aux termes d'un contrat conclu avec sa maĂźtresse, il s'est engagĂ© Ă  ĂȘtre son esclave, contraint de subir toutes les humiliations qu'elle jugerait bon de lui infliger : le bonheur alterne sans fin avec la douleur, comme si l'un ne pouvait venir que de l'autre[48]. »

Pratiquants

Divers pratiquants peuvent ĂȘtre distinguĂ©s :

  • les couples, s'exerçant seuls ou en relations avec d'autres couples autour de soirĂ©es organisĂ©es ;
  • les individus seuls, qu'ils soient homme ou femme, en recherche d'un ou plusieurs partenaires ;
  • Le sadomasochisme est pratiquĂ© dans le milieu gay, avec quelques professionnels gay ;
  • les dominatrices amatrices ;
  • les dominatrices professionnelles.

Il existe Ă©galement de par le monde des « maisons de domination » : autorisĂ©es en Allemagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis, elles sont interdites en France et sont passibles de condamnations pour proxĂ©nĂ©tisme[49]. Le film de fiction MaĂźtresse, avec GĂ©rard Depardieu et Bulle Ogier, met en scĂšne une dominatrice professionnelle[50].

En religion

Dessin médiéval d'autoflagellation

La mortification est entreprise par les chrétiens afin de se repentir des péchés et de partager la Passion de Jésus[51]. La douleur est une sorte de pénitence pour la crucifixion de Jésus. En plus, il y a le fléau avec lequel on peut se chùtier dans le dos.

Communautés

Tomba della Fustigazione (Tombe de la flagellation), VIe siĂšcle av. J.-C.

Au cours des annĂ©es 1970, Gini Graham Scott (en), docteur en sociologie et anthropologue, s'est infiltrĂ©e dans les communautĂ©s sadomasochistes de San Francisco. Elle se serait mĂȘme fait aider pour dominer et se soumettre elle-mĂȘme, afin de mieux cerner son enquĂȘte. Dans son livre La Domination fĂ©minine, elle parle des premiers dominants et masochistes qu'elle a rencontrĂ©s[52]. Gini Graham Scott relate ce qu'elle apprend de ces communautĂ©s sans y ajouter de rĂ©flexions personnelles. Les participants employaient les termes domi-soumission, bondage et discipline, sadomasochisme. De nombreuses polĂ©miques naquirent notamment pour dĂ©terminer quelle pratique Ă©tait plus ou moins anormale, taboue l'une par rapport Ă  l'autre. Les termes Top et bottom/sub furent employĂ©s. D'un commun accord, les communautĂ©s dĂ©cidĂšrent qu'il s'agissait de pratiques sƓurs. Elles adoptĂšrent dĂ©finitivement le terme BDSM. Lorsque Gini Graham Scott a fait cette enquĂȘte, le sigle BDSM n'existait pas encore. Elle emploie dans la version originale (anglophone) les termes D&S pour l'expression dominance and submission, et D&Sers pour dĂ©signer ceux qui s'y adonnent[52]. Scott distingue diffĂ©rents groupes actifs[52] :

  • la SociĂ©tĂ© de Janus (en), organisation de conseil ;
  • l'Église S.M., consacrĂ©e Ă  la domination fĂ©minine ;
  • Samois, rassemblant des femmes bisexuelles ou lesbiennes ;
  • la Gemini Society : rassemblant hommes dominants et femmes soumises ;
  • le club 15 : rassemblant des hommes gays.

Santé et sécurité

Certaines de ces pratiques peuvent, lorsqu'elles se font sans la connaissance des limites des participants, ĂȘtre hasardeuses. C'est lĂ  que le contrat intervient. Lorsque les partenaires ne se connaissent pas encore, il est indispensable de dĂ©finir les limites avant le dĂ©but du jeu. L'Ă©coute, la progression et une attention particuliĂšre restant indispensables pendant le jeu. Afin de limiter tout risque de contamination, il est recommandĂ© de ne jouer aux jeux d'aiguilles qu'avec son partenaire rĂ©gulier, de façon Ă  ne pas ĂȘtre piquĂ© avec une aiguille avec laquelle le dominant se serait accidentellement piquĂ© lui-mĂȘme. De mĂȘme, les objets de pĂ©nĂ©tration doivent ĂȘtre nettoyĂ©s aprĂšs usage et protĂ©gĂ©s par un prĂ©servatif pendant l'usage. La cire chaude doit ĂȘtre versĂ©e d'une distance suffisante pour ne pas provoquer de vraies brĂ»lures (une plus grande distance refroidit la cire).

Les professionnel(le)s - et tout dominant pratiquant avec un sujet soumis qu'il ne connaßt que peu ou pas - devront vérifier, avant toute pratique un peu dure suggérée par leur sujet, que celui-ci ne présente pas de contre-indication médicale : problÚme cardiaque, insuffisance respiratoire de type asthme ou sinusite, etc. Le dominant devra dans ces cas précis refuser certaines pratiques telles que suspensions par les pieds, contrÎle de la respiration, bùillon dur, masques, cagoules de contrainte, etc. Concernant le ligotage, il est indispensable de vérifier qu'a aucun endroit du corps la corde fait un effet garrot. Il convient de proposer un signe dÚs que le sujet ressent un quelconque malaise et, dans ce cas, de le libérer immédiatement. Il ne faut jamais laisser un sujet immobilisé sans surveillance.

Code de sécurité

Le « code de sĂ©curitĂ© », « mot d'alerte » ou « safeword » sonne la suspension immĂ©diate de la sĂ©ance, au cas oĂč le dominant dĂ©passerait les possibilitĂ©s du dominĂ©. Il est utilisĂ© par le sujet dominĂ©. Les codes de sĂ©curitĂ© non verbaux, rendus nĂ©cessaires par l’usage des bĂąillons, peuvent consister en un signe de la tĂȘte, ou encore le fait de lĂącher ou faire tinter un trousseau de clefs placĂ© dans la main du sujet dominĂ©.

Dans son livre La domination FĂ©minine, Gini Graham Scott met en garde la pratique des relations avec une dominatrice dĂ©butante ou peu attentive. Quand Travis commença Ă  rĂ©aliser les fantasmes qu'il avait depuis longtemps, il dit Ă  une dominatrice professionnelle « qu'il pouvait tout supporter, y compris une douleur intense. Elle le fouette donc sĂ©vĂšrement et bien qu'il la suppliĂąt d'arrĂȘter, elle ignora ses plaintes comme s'il s'agissait de rĂ©plique d'une comĂ©die, ce qui effectivement, est souvent le cas. Mais alors qu'une femme dominante expĂ©rimentĂ©e observe le langage corporel de l'homme pour diffĂ©rencier les plaintes authentiques, cette femme ne fit pas attention et continua Ă  frapper. Pour Travis, la sĂ©ance fut une expĂ©rience affreuse et il garda durant deux semaines de larges marques rouges. » Travis reviendra sur son expĂ©rience : « Elle ne s'est pas souciĂ©e de ce que je dĂ©sirais vraiment, elle m'a simplement mis en bouillie »[53].

L'aprÚs-séance

L'aprĂšs-sĂ©ance ou « aftercare » en anglais, signifie une pĂ©riode de rĂ©pit suivant une sĂ©ance BDSM qui inclut une relation sexuelle ou non. Cette pĂ©riode se passe entre soit le dominant et le dominĂ© ou le maĂźtre et l'esclave pour permettre au soumis de reprendre ses sens ou pour faire un retour sur la sĂ©ance[54]. Le processus de l'aprĂšs-sĂ©ance est de consacrer un certain temps de tendresse en prenant soin des Ă©motions et des sensations physiques des deux participants[55]. Ceci inclus de l'attention physique, de la communication verbale ou tout autre forme de soin nĂ©cessaire au bien-ĂȘtre des personnes[56].

Le concept de l'aprĂšs-sĂ©ance est souvent reliĂ© avec le thĂšme du consentement qui est primordial dans une relation BDSM. Puisque l'aprĂšs-sĂ©ance est une pĂ©riode oĂč les participants font un retour verbal afin de connaitre ce qui a Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ© ou ce qui a Ă©tĂ© plus problĂ©matique lors de la scĂšne, une part du consentement est intĂ©grĂ© et est mis en Ă©vidence lors des interactions entre les participants[55]. La pĂ©riode d'aprĂšs-sĂ©ance pouvant durer soit des heures, des jours ou des semaines suivant la scĂšne BDSM, c'est lors de cette pĂ©riode que la personne ayant Ă©tĂ© soumise prend du recul et pense Ă  la sĂ©ance[57]. Ce moment permet aussi de faire une conclusion de la scĂšne afin de connaitre si le consentement est prĂ©sent durant la sĂ©ance entiĂšre puisqu'il est possible que la perception de la soumise ou du soumis change en cours de route[57].

LĂ©gislations

Les lĂ©gislations des principaux pays occidentaux n'interdisent plus les pratiques sexuelles BDSM. Toutefois, le Royaume-Uni dĂ©finit un seuil de pratiques au-delĂ  desquelles le BDSM tombe sous le coup de la loi. L'affaire Spanner (annĂ©e 1991) qui a consistĂ© en la criminalisation d'hommes consentants, alors qu'aucune plainte de quiconque n'avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e, a jugĂ© coupables des « dominants » sur la seule base des marques laissĂ©es sur les « soumis ». Une fessĂ©e trop appuyĂ©e, un bondage trop serrĂ© sont donc illĂ©gaux (ce jugement a Ă©tĂ© validĂ© par la Cour europĂ©enne des droits de l'homme (CEDH) en [58]). Il faut s'en tenir au jugement. Les participants Ă  ce que l'on a nommĂ© l'affaire Spanner furent condamnĂ©s sur la possession d'images hard entre majeurs consentants. Ce qui est Ă  noter c'est qu'Ă  l'Ă©poque, la loi anglaise punissait ceux qui se faisaient violence Ă  eux-mĂȘmes, d'oĂč l'interdiction de se suicider. Un rescapĂ© du suicide en Angleterre Ă©tait passible de prison pour tentative de meurtre envers lui-mĂȘme. C'est ce qui amena la Chambre des Lords Ă  infliger des peines de prison aux « dominĂ©s ». Des peines infĂ©rieures d'environ 50 % par rapport aux dominants.

La CEDH a aussi statuĂ© dans l'affaire K.A. et A.D. c/Belgique (jeux sexuels entre plusieurs hommes et une femme) le contre une pratique du sadomasochisme si la personne « esclave » demandait de façon expresse mais aussi tacite l'arrĂȘt de ces pratiques. En l'occurrence, la justice juge le manquement au consentement, mais pas la pratique en elle-mĂȘme, ce qui Ă©tait le cas dans l'affaire Spanner. Depuis 2002, la Suisse possĂšde l'une des lĂ©gislations les plus rĂ©pressives concernant la pornographie dite dure[59].

Associations

Il existe dans chaque pays (ou région selon le besoin) des associations qui ont pour but (non lucratif) d'accueillir les curieux, les débutants, et les adeptes du BDSM. Ces associations offrent un milieu sain et stable pour découvrir ce monde en toute sécurité :

  • l'association qui milite pour l'annulation du jugement de l'affaire Spanner : ce groupe souhaite « dĂ©fendre les droits de sadomasochistes de toutes orientations sexuelles et en particulier annuler le jugement [
] qui rend certaines activitĂ©s SM illĂ©gales mĂȘme en cas de consentement de toutes les parties »[60] ;
  • plusieurs associations dont l'objet est de permettre Ă  la communautĂ© Fetish BDSM de s’exprimer, de crĂ©er des liens, de recueillir et diffuser des informations relatives aux pratiques sĂ»res, saines et contractuelles, sont prĂ©sentes en rĂ©gion parisienne[61].

MĂ©dias

Photographes et artistes

Jeux de cordes.

Musiques

Notes et références

Notes

    Références

    1. Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia sexualis, p. 35 et 236, (ISBN 2-907563-26-2).
    2. Transoxiane, le pays au-delĂ  du fleuve Oxus, en arabe Mawaranahr de balād mā warāʟ an-nahr, ŰšÙ„Ű§ŰŻ Ù…Ű§ ÙˆŰ±Ű§ŰĄ Ű§Ù„Ù†Ù‡Ű±, « pays au-delĂ  du fleuve ». L'Oxus / áœźÎŸÎżÏ‚ des grecs (actuel Amou-Daria) Ă©tait appelĂ© Jihoun (arabe : jÄ«áž„Ć«n, ŰŹÙŠŰ­ÙˆÙ†, turc : Ceyhun) dans la gĂ©ographie du Moyen Âge arabo-musulman.
    3. LĂ©opold Stern Sacher-Masoch ou l'amour de la souffrance -Édition Bernard Grasset 1933, p. 16
    4. RaphaĂ«l Ledos de Beaufort, Histoire de la flagellation Ă  travers les Ăąges, Notice sur la Vie et l’ƒuvre de Sacher Masoch Éd. Charles Carrington, Paris(1902), article en ligne : Histoire de la flagellation Ă  travers les Ăąges - RaphaĂ«l Ledos de Beaufort
    5. Williams, D. J. 2006. « Different (Painfulj) Strokes for Different Folks: A General Overview ofSexual Sadomasochism (SM) and its Diversity ». Sexual Addiction & Compulsivity, vol. 13, no 4, p. 333-346.
    6. Caruso, Jessica (2012). « La communautĂ© BDSM (bondage/discipline, domination/soumission, sadomasochisme) de MontrĂ©al : enquĂȘte sur la culture BDSM et les codes et scĂ©narios sexuels qui la constituent » MĂ©moire. MontrĂ©al (QuĂ©bec, Canada), UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al, MaĂźtrise en sexologie.
    7. Être qui apprĂ©cie la soumission profonde.
    8. Brame, G., W. Brame. et J. Jacobs. 1993. Different loving : The world ofsexual dominance and submission. New York : Villard.
    9. Chervet, B. (2016). Sadomasochisme et prĂ©cession du masochisme. À propos de l’asymĂ©trie en psychanalyse. Revue française de psychanalyse, vol. 80(3), 722-732. https://doi.org/10.3917/rfp.803.0722
    10. Diatkine, G. (2016). L’énigme du sadisme. Revue française de psychanalyse, vol. 80(3), 733-740. https://doi.org/10.3917/rfp.803.0733
    11. Howard S.Becker, Outsider, traduit par J.P. Briand, p. 54, Éditions MĂ©taillĂ©, note en bas de page.
    12. Matthias T. J. Grimme: Das Bondage-Handbuch. Anleitung zum erotischen Fesseln. Charon-Verlag, Hamburg 1999 (ISBN 3-931406-16-4). (German)
    13. Lee Harrington: Shibari You Can Use: Japanese Rope Bondage and Erotic Macramé, Mystic Productions 2007 (ISBN 0-615-14490-X).
    14. Jay Wiseman's Erotic Bondage Handbook. 2000 (ISBN 1890159131)
    15. Zakfar, A Professional Dominatrix, 2010, Lulu.com (ISBN 978-0-557-64184-0).
    16. Bill Henkin, Sybil Holiday: Consensual Sadomasochism: How to Talk About It and How to Do It Safely, Page 71. Daedalus Publishing Company, 1996 (ISBN 1-881943-12-7).
    17. Sigmund Freud, Les trois Essais, « Idées p. 46, NRF
    18. Sigmund Freud, Les pulsions et leurs destins, (1915) tr.fr., MĂ©tapsychologie, p. 46, NRF
    19. Sigmund Freud, Névrose, psychose et perversion, Paris, Presses universitaires de France, (réimpr. 1999) (ISBN 2-13-045208-6)
      voir Le ProblĂšme Ă©conomique du masochisme
    20. Theodor Reik (trad. de l'anglais par Matila Costiescu Ghyka), Le masochisme [« Masochism in modern man »], Paris, éditions Payot, coll. « BibliothÚque scientifique Payot », (réimpr. 1971) (1re éd. 1953), 419 p. (ISBN 2-228-89359-5 et 9782228893596, OCLC 45861258, BNF 37195403, SUDOC 053551001)
    21. Gilles Deleuze Le froid et le cruel présentation de Sacher Masoch, op. cit. p. 38.
    22. Gilles Deleuze Le froid et le cruel présentation de Sacher Masoch, op. cit. p. 39.
    23. Gilles Deleuze, PrĂ©sentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel avec le texte intĂ©gral de La VĂ©nus Ă  la fourrure, Éditions de Minuit, collection « Arguments », 1967 (ISBN 2-707-30332-1).
    24. Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel, op. cit. p. 38
    25. https://hitek.fr/42/emma-watson-interet-bdsm_8715
    26. Jacques Lacan, La logique du fantasme séance du 19 avril 1967, transcription Afi(juillet 2004), p. 320,
    27. Jacques Lacan, le SĂ©minaire, Livre X. L'angoisse (1962-1963), Paris, Seuil, 2004
    28. Julie Mazaleugue-Labaste, « Du Masochisme », préface du Masochisme « Un enfant est battu » Sigmund Freud, Petite bibliothÚque Payot (ISBN 9782228906753)
    29. Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant Tel, Gallimard p. 419, (ISBN 2-07-029388-2).
    30. Michel de M'Uzan « Un cas de masochisme pervers. Esquisse d'une théorie »(1972), in De l'art à la mort, Paris, Gallimard, 1977, p. 125-150.
    31. Daniel Leuwers Préface de la Vénus à la fourrure suivi de l'ouvrage de Leopold von Sacher-Masoch, éd. poche Pocket.
    32. RĂ©gis Michel, « L'extase et l'agonie ou
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    33. Bernard Michel Sacher Masoch Coll. Les hommes libres de l'histoire Éditions Robert Laffont
    34. Virginie Despentes, King Kong Théorie, éd. Grasset (ISBN 978-2-246-68611-8)
    35. C'est ainsi que Schopenhauer nommait les femmes
    36. DiogÚne jeta un coq plumé dans l'école de Platon et s'écria : « Voilà l'homme de Platon »
    37. Sacher Masoch, La VĂ©nus Ă  la fourrure.
    38. Michel Foucault, « Michel Foucault, une interview : sexe, pouvoir et la politique de l'identité » ; entretien avec B. Gallagher et A. Wilson, Toronto, juin 1982 ; trad. F. Durand-Bogaert, repris dans Dits et écrits, vol. II 1976-1988, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2001, p. 1561-1562.
    39. Entretien destiné à la revue canadienne Body Politic -en ligne
    40. Theodor Reik (trad. de l'anglais), Le masochisme, Paris, Payot, (réimpr. 2000), 419 p. (ISBN 2-228-89359-5)
      un essai de psychanalyse sur la psychologie et le psychisme masochiste
    41. Voir sur larousse.fr.
    42. Deleuze Le froid et le cruel présentation de Sacher Masoch, op. cit., p. 113
    43. Élisabeth Lemirre et Jacques Cotin, Don Juan de Kolomea, Éditions Philippe Piquier.
    44. Damien LagauzÚre, Du masochisme au sacré, éditions L'Harmattan, coll. « Logiques sociales » (ISBN 978-2-296-13203-0).
    45. Le contrat entre Leopold von Sacher-Masoch et Wanda sur wikisource.
    46. Le contrat entre Mme Fanny de Pistor et LĂ©opold de Sacher Masoch.
    47. [vidéo] Récit d'un contrat de Sacher-Masoch.
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    49. Article 225_10
    50. Tzara, « Critique de Maßtresse », sur senscritique.com (consulté le ).
    51. Scott Nethersole, Art et violence au début de la Renaissance à Florence, Yale University , (ISBN 978-0-300-23351-3), p. 107 :
      « Comme l'a souligné Fra Antonio, les confratelli cherchaient par la douleur qu'ils s'infligeaient à obtenir la rémission de leurs péchés, en partageant la souffrance du Christ, in imitatione Christi. »
    52. Gini Graham Scott (trad. de l'anglais par Robert Mérodack), La domination féminine : organisation et culture d'une minorité sexuelle [« Dominant women, submissive men »], t. 2 : Le pouvoir érotique, Paris, éd. Robert Mérodack, (réimpr. 1987), 2e éd. (1re éd. 1986), 220 p. (ISBN 2-906557-27-7, BNF 35826506), p. 8
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    58. (en) Site officiel the Spanner Trust
    59. (fr) Article 197 du Code pénal suisse
    60. Association qui milite pour l'annulation du jugement de l'affaire Spanner, sur le site spannertrust.org
    61. PariS-M, sur le site PariS-M.org
    62. (en) Becky Bain, « Rihanna Loves The Smell Of Sex On Her Naughty Dance Track “S&M” », (consultĂ© le ).

    Voir aussi

    Sacher-Masoch

    • (en) Margot Weiss, Techniques of Pleasure: BDSM and the Circuits of Sexuality, Duke University Press, , 315 p. (ISBN 0822351595 et 0822351595, prĂ©sentation en ligne)
    • (en) David M. Ortmann, et Richard A. Sprott, Ph.D., executive director of CARAS (Community-Academic Consortium for Research on Alternative Sexualities); co-author, Sexual Outsiders: Understanding BDSM Sexualities and Communities, Sexual Outsiders : Understanding BDSM Sexualities and Communities, Rowman & Littlefield Publishers, , 192 p. (ISBN 1442217375 et 9781442217379, prĂ©sentation en ligne)
    • Sacher-Masoch (prĂ©f. CĂ©cile Guilbert), Oeuvres maĂźtresses : "La VĂ©nus Ă  la fourrure" ; "Le cabinet noir de Lemberg" ; "L'ilau" ; "La pĂȘcheuse d'Ăąmes" ; "Les batteuses d'hommes" ; "La pantoufle de Sapho et autres contes", Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 833 p. (ISBN 978-2-221-13989-9, EAN 9782221139899, BNF 43718617)

    En , les Éditions Robert Laffont ont rĂ©Ă©ditĂ© une partie de l'Ɠuvre de Leopold von Sacher-Masoch, dans un ouvrage intitulĂ© ƒuvres MaĂźtresses, dont CĂ©cile Guilbert signe la prĂ©face. Elle confirme : « Gilles Deleuze publie sa dĂ©cisive prĂ©sentation de Sacher Masoch [
] qui brise enfin l'entitĂ© aussi floue que conceptuellement paresseuse de sadomasochisme, ce monstre sĂ©miologique ».

    Études

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    • Sam Bourcier, Queer Zones, Politique des identitĂ©s sexuelles, des reprĂ©sentations et des savoirs, Paris, Balland, coll. « Modernes », 2001.
    • (en) Pat Califia et Robin Sweeney, The Second Coming : A Leatherdyke Reader, Los Angeles, Alyson, 1996.
    • Philippe Cousin, L’EncyclopĂ©die du sadomasochisme, Paris, La Musardine, 2000.
    • Gilles Deleuze, PrĂ©sentation de Sacher Masoch. Le froid et le cruel, suivi de La VĂ©nus Ă  la fourrure, Paris, Ă©ditions de Minuit, coll. « Reprise », 1967.
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    • Hans-JĂŒrgen Döpp, Le Sadomasochisme, Parkstone, 2002.
    • Pasteur Joseph DoucĂ©, Le sadomasochisme en question, LumiĂšre & Justice, 1989.
    • Emmanuel Juste Duits, L'Autre dĂ©sir : Du sadomasochisme Ă  l'amour courtois, Paris, La Musardine, 2000.
    • Michel Foucault, « Michel Foucault, une interview : sexe, pouvoir et la politique de l'identité», entretien avec B. Gallagher et A. Wilson, Toronto, ; trad. F. Durand-Bogaert, dans Dits et Ă©crits, vol. II 1976-1988, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2001, p. 1554-1565.
    • Gini Graham Scott (trad. de l'anglais par Robert MĂ©rodack), La domination fĂ©minine : organisation et culture d'une minoritĂ© sexuelle [« Dominant women, submissive men »], t. 2 : Le pouvoir Ă©rotique, Paris, Ă©d. Robert MĂ©rodack, (rĂ©impr. 1987), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1986), 220 p. (ISBN 2-906557-27-7, BNF 35826506), p. 8.
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    • Lynda Hart, La performance sadomasochiste, entre chair et corps, (trad. de Between the Body and the Flesh, Performing Sadomasochism, New York, Columbia University Press, 1997), Ed. EPEL, Paris, 2003.
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    • Geoff Mains, Urban Aboriginals, San Francisco, Gay Sunshine, 1984.
    • Éric Marty, Pourquoi le XXe siĂšcle a-t-il pris Sade au sĂ©rieux, Paris, Seuil, 2011.
    • VĂ©ronique Poutrain, Sexe et pouvoir, enquĂȘte sur le sadomasochisme, Paris, Éd. Belin, coll. « Nouveaux mondes », 2003.
    • Gabrielle Rubin, Le Sadomasochisme ordinaire, Paris, L'Harmattan, 1999.
    • Gayle Rubin, Surveiller et Jouir, anthropologie politique du sexe, Paris, EPEL, 2011.
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    • Jean-Manuel Traimond, Dissection du sadomasochisme organisĂ© : approches anarchistes, Lyon, Ed. A.C.L., 2005.
    • (en) Andrea Nicolini, Masochism. A Challenge for Ethics, Milan, Mimesis International, 2022.

    Dictionnaire

    • Gala Fur, Dictionnaire du BDSM, La Musardine, 2016

    Guides

    • Wendy Delorme, Pervers & Safe : petit guide de prĂ©vention pour le sexe BDSM, Ă©ditions Tabou, 2006.
    • Dossie Easton et Janet Hardy, L'art de dominer, trad. Eric Bertrand, Ă©d. Tabou, 2005.
    • Dossie Easton et Janet Hardy, L'art de se soumettre, trad. Eric Bertrand, Tabou, 2007.
    • Gala Fur, Osez
 tout savoir sur le SM, La Musardine, 2004.
    • Gala Fur, Osez
 les jeux de soumission et domination, La Musardine, 2009.
    • Axterdam, Osez
 le bondage, La Musardine, 2005.
    • Italo Baccardi, Osez
 la fessĂ©e, La Musardine, 2005.
    • Chanta Rose, Bondage For Sex, BDSM Press, 2006.

    Magazines

    • (de) : Heavy Rubber, Marquis
    • (uk) : Skin Two
    • (fr)(BE) : Secret
    • (fr)(FR) : BDSM, la revue des femmes soumises, Dressage sĂ©vĂšre, Passion SM, Perversions françaises, Prestige SM, Soumissions SM

    Fictions et témoignages

    • Leopold von Sacher-Masoch, La VĂ©nus Ă  la fourrure, trad. par RaphaĂ«l Ledos de Beaufort, Paris, Charles Carrington, 1902.
    • Leopold von Sacher-Masoch, Fouets et fourrures, Ă©dition Ă©tablie et prĂ©sentĂ©e par Emmanuel Dazin, BĂšgles, Le Castor astral, 1995.
    • Pierre Dumarchey, connu sous le nom de Pierre Mac Orlan, La Comtesse au fouet, belle et terrible (l'homme-chien), roman d'une hĂ©roĂŻne de Sacher-Masoch, Paris, Jean Fort, 1908 ; rĂ©Ă©d. Toulouse, HĂ©liot presse, 1990.
    • Pierre du Bourdel (pseudonyme de Pierre Dumarchey, connu sous le nom de Pierre Mac Orlan), Les Aventures amoureuses de Mademoiselle de Sommerange ou Les Aventures libertines d'une Demoiselle de QualitĂ© sous la Terreur, « QuĂ©bec, Sweetgra's » (en rĂ©alitĂ© : Paris, Jean Fort) 1910 ; rĂ©Ă©d. Paris, La Musardine, 2000.
    • Pierre du Bourdel (pseudonyme de Pierre Dumarchey, connu sous le nom de Pierre Mac Orlan), Mademoiselle de Mustelle et ses amies. Roman pervers d'une fillette Ă©lĂ©gante et vicieuse, « QuĂ©bec, Sweetgra's » (en rĂ©alitĂ© : Paris, Jean Fort), 1913 ; rĂ©Ă©d. Paris, La Musardine, 1999.
    • Sadie Blackeyes (pseudonyme de Pierre Dumarchey, connu sous le nom de Pierre Mac Orlan), Petite dactylo, suivi de Les Belles clientes de M. Brozen et de Le MaĂźtre d'Ă©cole, avec un choix de lettres concernant les faits curieux touchant la flagellation des misses et des femmes, Paris, Jean Fort, coll. « Les Orties blanches », avec 32 illustrations de G. Smit, 1914 ; rĂ©Ă©d. Paris, La Musardine, 2005.
    • Pauline RĂ©age, Histoire d'O, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1954.
    • Jean De Berg, L'Image, Paris, Les Éditions de Minuit, 1956.
    • Henri Raynal, Aux pieds d'Omphale, Paris, Pauvert, 1957 ; rĂ©Ă©d. Saint-ClĂ©ment-de-RiviĂšre, Fata Morgana, 2004.
    • John Norman, Chroniques de Gor (1966-).
    • XaviĂšre, La Punition, Paris, Christian Bourgois, 1971.
    • Marc Cholodenko, Le Roi des fĂ©es, Paris, Christian Bourgois, 1974.
    • Marguerite Duras, L'Homme assis dans le couloir, Paris, Les Éditions de Minuit, 1980.
    • HervĂ© Guibert, Les Chiens, Paris, Éditions de Minuit, 1982.
    • Jeanne De Berg, CĂ©rĂ©monies de Femmes, Paris, Grasset et Fasquelle, 1985.
    • Marc Cholodenko, Histoire de Vivant Lanon, Paris, P.O.L., 1985.
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    • Eva Delambre, Devenir Sienne, 2013, Tabou Edition
    • Eva Delambre, L'Esclave, 2014, Tabou Edition
    • Eva Delambre, L'Eveil de l'Ange, 2015, Tabou Edition
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    Poésie

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    • Alain Marc, « Sexe et pouvoir », la Souffrance du monde, FaugĂšres, Éditions du Zaporogue, 2011.
    • Jean Philippe Beaudin, Les anges noirs, MontrĂ©al (QuĂ©bec), Éditions de l'Ă©toile de mer, 2013.

    Bandes dessinées

    Articles connexes

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