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Havelock Ellis

Henry Havelock Ellis, né le , mort le , est un médecin et écrivain britannique. Il est l'un des fondateurs de la sexologie anglophone. Ayant lui-même souffert de la morale victorienne, il avait décidé à 16 ans de dédier sa vie à l'étude de la sexualité.

Havelock Ellis
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Hintlesham
SĂ©pulture
Nom de naissance
Henry Havelock Ellis
Nationalité
Formation
St Thomas's Hospital Medical School (en)
King's College de Londres
Activités
Conjoint
Autres informations
Archives conservées par
Département des manuscrits et des archives de la bibliothèque de l'Université Yale (d)
Harry Ransom Center (en) (MS-1306)[1]
signature de Havelock Ellis
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Ellis, fils d'Edward Peppen Ellis et de Susannah Mary Wheatley, est né à Croydon, une petite ville au sud de Londres. Il a quatre sœurs, aucune d'entre elles ne se mariera. Son père était un navigateur et sa mère, elle-même fille d'un capitaine, possède de nombreuses relations dans le milieu maritime. A sept ans, son père l'emmène avec lui lors d'un périple durant lequel ils visiteront Sydney, Callao et Anvers. À son retour, Ellis suit des cours dans un collège franco-allemand près de Wimbledon puis à Mitcham.

En , Ellis suit à nouveau son père jusqu'en Australie. Peu après son arrivée à Sydney, il obtient une place de professeur dans une école privée. Il se découvre des lacunes en matière de pédagogie et choisit de devenir précepteur pour le compte d'une famille qui vit à quelques kilomètres de Carcoar. Il passe un an là-bas, lit énormément, puis obtient finalement un poste d'enseignant dans une école à Grafton. Le directeur meurt subitement et laisse Ellis à la tête de l'établissement, mais celui-ci est trop jeune et bien trop inexpérimenté pour mener à bien sa mission. À la fin de l'année, il choisit alors de retourner en Australie et, après trois mois où il tente de se perfectionner, Ellis enseigne à mi-temps dans deux écoles : l'une à Sparkes Creek, et l'autre à Junction Creek. Il habite l'école de Sparkes Creeks durant un an, et considère cette expérience comme la plus vivifiante qu'il ait connue.

À l'instar de Sigmund Freud qu'il cite abondamment, Ellis affirme l'importance du rôle de la sexualité dans l'hystérie[2]. Il a entretenu une correspondance amicale avec Freud, qui lui a d'ailleurs emprunté le terme d'auto-érotisme.

En 1891, à l'âge de 32 ans, et toujours vierge, Ellis se marie à une écrivaine anglaise qui milite pour les droits des femmes, Edith Lees. Dès le début, leur mariage tranche avec les normes puisque Edith se proclame ouvertement lesbienne. À la fin de leur lune de miel, celle-ci retourne chez elle à Paddington. Ce « mariage libre » sera le thème central de l'autobiographie d'Ellis, Ma vie. Dans ce livre, Ellis écrit que ses amis se moquaient souvent de sa foi absolue dans sa capacité à donner du plaisir à une femme. Certains racontaient pourtant qu'il était resté impuissant jusqu'à l'âge de soixante ans.
[réf. souhaitée]

Il se serait ensuite découvert être capable d'avoir une érection en regardant une femme uriner. Ellis appellera cela ondinisme ; aujourd'hui, ce phénomène est surtout connu sous le nom d'urophilie[3].

Havelock Ellis a été nommé vice-président de la Société eugéniste. « Havelock Ellis a mené combat pour l’eugénisme, pour la sélection en matière de procréation, non pas dans un sens étroit et réglementé, mais comme une conséquence de l’éducation personnelle.

Il a enfin opposé avec véhémence la nature à l’artificiel ou plutôt au compliqué de la civilisation, c’est-à-dire qu’il a proclamé la supériorité de l’état de nature sur l’état de civilisation en tant qu’hostile à la nature. »[4].

Il a été membre de la Fellowship of the New Life.

Publications

  • Il est l'auteur d'un ouvrage monumental en huit volumes : Études de psychologie sexuelle qui a provoquĂ© de grands dĂ©bats très vifs dans toute l'Europe et aux États-Unis. La première Ă©dition est parue aux États-Unis Ă  cause des tracasseries infligĂ©es par les lois anglaises. MĂŞme aux États-Unis, l'ouvrage est censĂ© n'ĂŞtre vendu qu'aux seuls mĂ©decins, règle que nombre de lecteurs se sont empressĂ©s de contourner. Ses Ă©crits ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme obscènes en Grande-Bretagne mais, outre-Atlantique, ils sont arrivĂ©s Ă  point nommĂ© pour lutter contre le puritanisme ambiant qui Ă©tait de plus en plus remis en question, notamment par des mĂ©decins, des psychologues, des intellectuels et des fĂ©ministes.
  • La SĂ©lection sexuelle chez l'Homme : Toucher, odorat, ouĂŻe, vision, Ă©dition française revue et augmentĂ© par l'auteur & traduite par A. Van Gennep, Paris : Mercure de France, 1912, 413 p.
    • Il s'agit du volume 4 des Études de psychologie sexuelle.
  • L'Hygiène sociale : La femme dans la sociĂ©tĂ©, Ă©dition française revue et augmentĂ© par l'auteur & traduite par Lucie Schwob, Paris : Mercure de France, 1929
  • Philosophie de la danse, traduit de l'anglais par Paul DermĂ©e, extrait du Mercure de France, , p.449-466
  • Il a rĂ©digĂ© un livre sur l'inconscient et le subconscient intitulĂ© Le Monde des RĂŞves, Ă©ditĂ© dans les annĂ©es 1920 par le Mercure de France.

Notes et références

  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=01048 » (consulté le )
  2. Nathan Hale : Freud et les Américains : L'implantation de la psychanalyse aux États-Unis, Éd.: Les Empêcheurs de penser en rond, 2002, (ISBN 2-84671-023-6)
  3. Andrew Brink, « Havelock Ellis: eros and explanation (review of Phyllis Grosskurth, Havelock Ellis: a Biography) », Russell: The Journal of Bertrand Russell Studies, vol. 100, no 1,‎ (lire en ligne)
  4. E. Armand, Les soixante-dix ans de Havelock Ellis, La Revue anarchiste n°1 (décembre 1929)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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