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E. Armand

E. Armand (et non Émile)[1], nĂ© le dans le 11e arrondissement de Paris et mort le Ă  Rouen[2], est le pseudonyme de Lucien-Ernest Juin, un militant libertaire individualiste[3], antimilitariste et dĂ©fenseur acharnĂ© de la libertĂ© sexuelle[4].

E. Armand
Image illustrative de l’article E. Armand

Nom de naissance Lucien-Ernest Juin
Naissance
Paris (France)
DĂ©cĂšs
Rouen (Seine-Maritime, France)
PremiĂšre incarcĂ©ration 6 aoĂ»t 1907, pour complicitĂ© d’émission de fausse monnaie
Origine français
Type de militance Ă©crivain
journaliste
Ă©diteur
Cause défendue libertaire
anarchisme individualiste
anarchisme chrétien

Animateur des revues L’En-dehors (1922-1939) et L'Unique (1945-1956), Armand est issu d’un milieu anticlĂ©rical, son pĂšre avait participĂ© Ă  la Commune de Paris. AprĂšs avoir militĂ© Ă  l’ArmĂ©e du salut, il entre en contact vers 1896 avec le milieu communiste libertaire. Il collabore alors avec divers journaux anarchistes, dont Le Libertaire de SĂ©bastien Faure. DĂšs 1900, il s’oriente de plus en plus vers l’individualisme, il frĂ©quente entre autres les « causeries libertaires » de Libertad et Paraf-Javal. Il lance de nombreux journaux individualistes et il publie Ă©galement de nombreux ouvrages, tant littĂ©raires que thĂ©oriques. Il est certainement l’un des principaux thĂ©oriciens de l’anarchisme individualiste.

Biographie

Fils d'un ancien communard[5], Ernest-Lucien n'ira jamais Ă  l'Ă©cole, son pĂšre et son frĂšre se chargeront de son Ă©ducation, ainsi que les livres de la bibliothĂšque paternelle. Son autoformation l'amĂšnera Ă  particuliĂšrement dĂ©velopper les langues. À la fin de sa vie, il maĂźtrisait l’anglais, l’allemand, le flamand, le hollandais, l’espagnol, le portugais, l’italien mais aussi l’esperanto, l’ido, l’interlingua et bien d’autres.

En 1889, le jeune Lucien commence Ă  frĂ©quenter les rĂ©unions de l'ArmĂ©e du salut. C’est lors de l’une de ces rĂ©unions un aprĂšs-midi du 13 octobre 1889, dans les locaux du 3 rue Auber, du neuviĂšme arrondissement, qu’il « naĂźt de nouveau ». Il commence Ă  militer dans les rangs salutistes Ă  partir de dĂ©cembre 1889, et ce jusqu’à sa dĂ©mission en dĂ©cembre 1897, Ă  25 ans.

Son humanisme chrétien se transforme progressivement en anarchisme chrétien à la suite de lectures telles que Les Temps nouveaux de Jean Grave. Vers fin 1897, il écrit quelques articles pour Le Libertaire de Sébastien Faure sous les pseudonymes de Frank, de Junius ou des deux réunis.

E. Armand devient le compagnon de Marie Kugel aprÚs avoir quitté sa femme[6].

Au printemps 1901, il fonde la SolidaritĂ© populaire de Plaisance Ă  Paris dont il occupe la direction. C’est en parallĂšle qu’il lance avec Marie Kugel[7] le pĂ©riodique L’Ère nouvelle. Autour de lui, l’entourent des camarades protestants ou baptistes, originaires de « milieu populaire ou de la couche infĂ©rieure de la classe moyenne. Le premier numĂ©ro sort en avril 1901. À l'Ă©poque, Marie Kugel est sa compagne (morte en 1906[7]).

Il s'inspire en grande partie de TolstoĂŻ et de Tucker et aussi de Walt Whitman et Emerson. Il a dĂ©jĂ  des idĂ©es divergentes sur les sujets de la violence et de l'illĂ©galitĂ©. Enfin, ces idĂ©es ont aussi Ă©tĂ© modulĂ©es par les Ă©crits de Nietzsche et Max Stirner. Sa mentalitĂ© se basait sur le fait que les milieux anarchistes pouvaient voler, contrefaire ou ĂȘtre proxĂ©nĂštes et que cela se justifiait. Sans pour autant accĂ©der Ă  ces milieux, il considĂ©rait ces actes comme non-condamnables.

À partir d’octobre 1902, alors en profonde Ă©volution personnelle, intellectuelle et religieuse, Armand rejoint les Causeries populaires fondĂ©es en octobre de cette mĂȘme annĂ©e dans un local rue du Chevalier-de-La-Barre Ă  Montmartre, par Paraf-Javal et Joseph Albert, plus connu sous le pseudonyme de Libertad, militant virulent de l’anarchisme individualiste. La mĂȘme annĂ©e, il participe Ă  la fondation de la Ligue antimilitariste. Ayant d'abord Ă©voluĂ© vers un communisme libertaire, il s'engage rapidement et dĂ©finitivement dans l'anarchisme individualiste et il devient athĂ©e. ArrĂȘtĂ© le 6 aoĂ»t 1907, il est condamnĂ© Ă  cinq ans de prison Ă  OrlĂ©ans, le 9 mai 1908, pour complicitĂ© d’émission de fausse monnaie. En 1911, il signe le Petit Manuel anarchiste individualiste et il Ă©pouse civilement Denise Rougeault, insititutrice de la rĂ©gion OrlĂ©anaise qui l'aide financiĂšrement[8]. A sa sortie de prison, il prend les rĂȘnes de l'anarchie Ă  la suite de l'arrestation de Rirette MaĂŻtrejean, continuant de faire vivre l'oeuvre de Libertad[9].

En 1912, il fonde la revue Les RĂ©fractaires, dans laquelle il diffuse les textes de Stirner, TolstoĂŻ ou Thoreau[10].

Vers 1912, il s'est mis à décourager la violence dans ses écrits. Ses publications se veulent révolutionnaires en encourageant les anarchistes à vivre dans le présent et à ne pas attendre pour obtenir ce que le futur leur réserve.

À partir de 1922, il reprend L’En-dehors qu'il fera paraütre pendant dix-sept ans.

Toute sa vie, il publie de nombreux articles, brochures et journaux. Ses livres les plus connus sont L'Initiation individualiste anarchiste qu'il publie en 1923, et La Révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse publié en 1934. Il collabore à l'Encyclopédie anarchiste initiée par Sébastien Faure, pour dix-huit articles.

Bon orateur, il donne Ă©galement un trĂšs grand nombre de confĂ©rences, dans toute la France, sur le christianisme libertaire, les colonies libertaires, l’idĂ©al communiste libertaire, l'antimilitarisme, la libertĂ© sexuelle, etc.

Arrestations

L’action militante d’E. Armand durant quelque soixante-dix ans entraüne pour son auteur d’assez nombreuses condamnations[11] :

  • arrĂȘtĂ© le 6 aoĂ»t 1907, il est condamnĂ© une premiĂšre fois Ă  cinq ans de prison, le 9 mai 1908, pour complicitĂ© d’émission de fausse monnaie ;
  • arrĂȘtĂ© le 16 octobre 1917 — une rĂ©forme temporaire avait Ă©tĂ© transformĂ©e en rĂ©forme dĂ©finitive en 1915 —, il est condamnĂ© le 5 janvier 1918, Ă  cinq ans de prison pour complicitĂ© de dĂ©sertion (mis en libertĂ© provisoire en avril 1922) ;
  • arrĂȘtĂ© le 27 janvier 1940, il est condamnĂ© le 16 avril suivant Ă  trois mois de prison ;
  • enfin, il est internĂ© dans diffĂ©rents camps d'indĂ©sirables durant seize mois au total : du 16 mai 1940 au 3 septembre 1941[12].

L'amour libre

L'Unique, n°1, juin 1945.

E. Armand défend le naturisme et le polyamour et invente la notion de « camaraderie amoureuse »[13] - [14].

Il Ă©crit de nombreux articles sur le sujet, comme De la libertĂ© sexuelle en 1907, oĂč il dĂ©fend non seulement l'idĂ©e d'amour libre, mais aussi celle de partenaires multiples, qu'il appelle « amour plural »[13] : « Par libertĂ© de l’amour, amour libre, amour en libertĂ©, libertĂ© sexuelle, j’entends l’entiĂšre possibilitĂ© pour une ou un camarade, d’en aimer un, une, plusieurs autres simultanĂ©ment (synchroniquement), selon que l’y pousse ou l’y incite son dĂ©terminisme particulier »[14]. Ces propos ne sont pas alors trĂšs Ă©loignĂ©s de ceux des partisans de l'amour libre. Ce n’est qu’aprĂšs avoir fondĂ© L’En-dehors en 1922 qu’il va progressivement dĂ©velopper une conception de la sexualitĂ© libertaire de plus en plus originale, le « sexualisme rĂ©volutionnaire »[13].

Pour lui, il n'y a rien de rĂ©prĂ©hensible Ă  faire l'amour, mĂȘme si l'un des partenaires n'a pas de sentiments trĂšs marquĂ©s pour l'autre : « [La] thĂšse de la camaraderie amoureuse, comporte un libre contrat d'association (rĂ©siliable selon prĂ©avis ou non, aprĂšs entente prĂ©alable) conclu entre des individualistes anarchistes de sexe diffĂ©rent, possĂ©dant les notions d'hygiĂšne sexuelle nĂ©cessaires, dont le but est d'assurer les co-contractants contre certains alĂ©as de l'expĂ©rience amoureuse, entre autres: le refus, la rupture, la jalousie, l'exclusivisme, le propriĂ©tarisme, l'unicitĂ©, la coquetterie, le caprice, l'indiffĂ©rence, le flirt, le tant pis pour toi, le recours Ă  la prostitution »[15].

Armand publie Le Combat contre la jalousie et le sexualisme révolutionnaire (1926), suivi de Ce que nous entendons par liberté de l'amour (1928), La Camaraderie amoureuse ou « chiennerie sexuelle » (1930), et finalement, La Révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse (1934), un livre de presque 350 pages reprenant la plupart de ses écrits sur la sexualité[13].

Dans un texte de 1937, il mentionne clairement parmi les objectifs des individualistes libertaires, la constitution d'associations volontaires aux fins purement sexuelles pouvant regrouper selon les tempĂ©raments des hĂ©tĂ©rosexuels, des homosexuels, des bi-sexuels ou des « unions mixtes ». Il prend Ă©galement position en faveur du droit des individus Ă  changer de sexe, et proclame hautement sa volontĂ© de rĂ©habiliter les plaisirs dĂ©fendus, les caresses non conformistes (lui-mĂȘme aurait eu des prĂ©fĂ©rences pour le voyeurisme) ainsi que la sodomie. Cela le conduit Ă  accorder de plus en plus de place Ă  ce qu'il appelle les « non conformistes sexuels », en excluant toutefois la violence physique. Pour Armand, la « recherche voluptueuse » dans le domaine des relations sexuelles ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme lĂ©gitime qu'Ă  condition que les rĂ©sultats de ces pratiques ne privent pas celui qui les prodigue – comme celui qui les reçoit - de son « auto-contrĂŽle » ou n'entament « sa personnalitĂ© »[13].

Son militantisme implique aussi de traduire des textes d'auteurs comme Alexandra Kollontai et Wilhelm Reich, comme de s'investir dans des associations en faveur de l'amour libre qui mettent en pratique la « camaraderie amoureuse » grùce à des expériences sexuelles réelles.

Armand finit par acquĂ©rir dans les cercles libertaires une telle renommĂ©e sur ce sujet que la jeune militante argentine AmĂ©rica ScarfĂł lui envoie une lettre pour lui demander conseil sur sa relation avec Severino Di Giovanni (qui est dĂ©jĂ  mariĂ© au dĂ©but de leur relation)[16]. La lettre est publiĂ©e dans L’En-dehors du 20 janvier 1929 sous le titre Une expĂ©rience, avec la rĂ©ponse d'Armand : « Camarade, mon opinion n'a que peu d'importance dans cette question que vous m'envoyez sur ce que vous faites. Êtes-vous ou n'ĂȘtes-vous pas intimement en accord avec votre conception personnelle d'une vie d'anarchiste ? Si oui, alors ne faites pas attention aux commentaires et insultes des autres et poursuivez sur votre propre voie. Personne n'a le droit de juger votre conduite, mĂȘme s'il s'avĂ©rait que la femme de votre ami ne voie pas ces relations d'un bon Ɠil. Toute femme unie Ă  un anarchiste (ou vice versa), sait trĂšs bien qu'elle ne doit pas exercer sur lui, ni attendre de lui, une quelconque domination »[16].

Communautés libertaires

Une affiche de L’En-dehors, pĂ©riode Émile Armand.

Pour Armand, l’ĂȘtre humain est l’origine, le fondement de l’humanitĂ©, et la sociĂ©tĂ© n’est que « le produit d’additions individuelles ». Aussi « l’unitĂ© humaine » ne doit-elle « jamais obligatoirement et Ă  son insu se trouver dĂ©possĂ©dĂ©e et sacrifiĂ©e au profit de l’ensemble social ». L’individu vivra isolĂ©, en marge, ou s’associera, mais l’association sera volontaire. Dans ses Ă©crits, Armand s’efforce de prĂ©ciser ses conceptions Ă  ce sujet et il porte grand intĂ©rĂȘt aux milieux libres qui doivent permettre l’association sans aucune contrainte.

Dans L’En-dehors (335 numĂ©ros de 1922 Ă  1939), il se fait l’écho de toutes les tentatives de colonies libertaires et permet aux colons dispersĂ©s sur plusieurs continents de correspondre entre eux.

À propos de la violence

Armand n’a jamais fait de la violence ou de la non-violence la pierre angulaire de son action. NĂ©anmoins, Ă  travers toute son Ɠuvre Ă©crite et sa longue vie militante, il a rejetĂ© la violence comme impropre Ă  l’évolution et l’émancipation de l’homme : « Je le demande encore, quelle fatalitĂ© a donc dĂ©crĂ©tĂ© que la violence, la haine ou la vengeance fussent l’unique tactique Ă  employer pour amener l’avĂšnement d’une sociĂ©tĂ© libertaire oĂč les hommes pensant par eux-mĂȘmes, l’expĂ©rimentation sociale, morale, philosophique serait rendue possible ; une sociĂ©tĂ©, en un mot, oĂč l’on ne connaĂźtrait ni exploitation de l’homme par l’homme, ni autoritĂ© de l’homme sur l’homme ? La violence organisĂ©e a fait jusqu’ici que les hommes subissent l’autoritĂ© d’autrui. Le nombre grandissant de mentalitĂ©s libertaires, l’éducation des individus, la rĂ©volte consciente et non-violente (c’est-Ă -dire sans haine, brutalitĂ© ou effusion de sang inutiles) contre tout ce qui tend Ă  perpĂ©tuer ce rĂ©gime autoritaire et exploiteur, la propagande par l’exemple, les actes d’initiatives collectifs en matiĂšre Ă©conomique finiront par dĂ©truire l’édifice social Ă©rigĂ© par l’autoritĂ© et la violence. »[17]

« Nous sommes contre l'emploi de la violence, l'usage de la brutalité, la suppression physique de l'individu, contre les représailles et la peine de mort. Nous sommes contre toutes les guerres - extérieures ou civiles - comme nous sommes contre l'emploi de toutes les armes. Nous regardons comme procédés abominables terrorisme et contre-terrorisme. »

— E. Armand, Les Entretiens avec monsieur ZĂšbre, 1956, citĂ© par Anarchisme et non-violence, n° 8, avril 1967, p. 32

Commentaire

Selon le politologue Serge Audier, pour ce fils de communard, l’anarchisme individualiste se dĂ©finit comme « La nĂ©gation, le rejet, la haine de la domination et de l’exploitation ; l’absence de l’obligation, de la sanction et de l’empiĂ©tement dans tous les domaines ; l’abolition de la contrainte grĂ©gaire sur l’initiative et l’impulsion individuelles ». Anticapitaliste, Armand est non moins anticommuniste et hostile au socialisme : pour lui, l’oppression de l’individu perdurerait si un État ou une communautĂ© socialiste dĂ©tenait les instruments de production et le capital. Ses autres combats sont l’athĂ©isme et « l’amour libre » qui valorise le libre choix : « À la "dĂ©pendance sexuelle", c’est-Ă -dire Ă  la conception dominante qui veut que la femme soit le plus souvent une chair Ă  plaisir, l’individualiste oppose la “libertĂ© sexuelle”, autrement dit la facultĂ©, pour les individus de l’un et l’autre sexe, de disposer Ă  leur grĂ© de leur vie sexuelle ». Du respect des libertĂ©s naĂźtra une nouvelle humanitĂ© « polydynamique, polymorphique, multilatĂ©rale », individualiste et pluraliste[18].

ƒuvres

Couverture de Les RĂ©fractaires, DeuxiĂšme sĂ©rie, nÂș 1, janvier 1914
  • Émile Zola, Le Triomphe de la vĂ©ritĂ© : justifications des allĂ©gations contenues dans "J'accuse" par le dĂ©bats de la Cour de Cassation, 1899 (seul Ɠuvre signĂ©e sans pseudonyme)
  • L’IdĂ©al libertaire et sa rĂ©alisation, 1904.
  • Notes et rĂ©flexions pour servir Ă  la rĂ©daction d'une autobiographie, aux bureaux de L'Ère nouvelle, 1904
  • Le Refus de service militaire et sa vĂ©ritable signification, rapport prĂ©sentĂ© au congrĂšs antimilitariste international d'Amsterdam, 1904.
  • Les Tentatives de communisme pratique [« La crise sociale. Le communisme libertaire. Les tentatives de communisme pratique, 1904.
  • Le ProblĂšme humain et la solution libertaire, 1905.
  • La Propagande vraie, 1905.
  • De la libertĂ© sexuelle, 1907.
  • Mon athĂ©isme, 1908.
  • Qu'est-ce qu'un anarchiste ?, Paris, Éditions du groupe de propagande par la Brochure, 1924, 22 p [lire en ligne].
  • Le Malthusianisme, le nĂ©o-malthusianisme et le point de vue individualiste, 1910.
  • La ProcrĂ©ation volontaire au point de vue individualiste, 1910.
  • Est-ce cela que vous appelez « vivre ? », 1910.
  • Les Ouvriers, les syndicats et les anarchistes, 1910.
  • Mon point de vue de « l’anarchisme individualiste », 1911.
  • Petit Manuel Anarchiste individualiste, 1911 [lire en ligne].
  • La Vie comme expĂ©rience, 1916 [lire en ligne].
  • À vous les humbles, 1917.
  • Les Besoins factices, les stimulants et les individualistes, 1917.
  • Le Plus Grand Danger de l’aprĂšs-guerre, 1917.
  • Lettre ouverte aux travailleurs des champs, 1919.
  • OĂč il est question de l’illĂ©galisme anarchiste
, 1922.
  • Sous les verrous (poĂšmes), 1922.
  • La Valeur et les consĂ©quences de son abolition, 1922
  • L’IllĂ©galisme anarchiste. Le mĂ©canisme judiciaire et le point de vue individualiste, 1923.
  • L’IllĂ©galiste anarchiste est-il notre camarade ?, 1923 [lire en ligne].
  • L’Initiation individualiste anarchiste, 1923, Éditions La Lenteur, Le Ravin bleu, 2015, 352 p[18].
  • Entretien sur la libertĂ© de l’amour, 1924.
  • À l'encontre du bon sens. ThĂšse en un acte, 1924.
  • L’ABC de « nos » revendications individualistes anarchistes, 1924 [lire en ligne].
  • Ainsi chantait un « en dehors », 1925.
  • LibertĂ© sexuelle, 1925.
  • Amour libre et libertĂ© sexuelle, 1925.
  • Fleurs de solitude et points de repĂšre. IdĂ©alisme et rĂ©alisme mĂȘlĂ©s, 1926.
  • Entretien sur la libertĂ© de l’amour ; L’Amour protĂ©iforme, 1927.
  • PoĂšmes charnels et poĂ©sies sentimentales, 1927.
  • Subversismes sexuels, 1927.
  • La LibertĂ© de l’amour, 1928.
  • Les Loups dans la ville, piĂšce en 4 actes, 1929.
  • La Camaraderie amoureuse, 1930.
  • L’Éternel problĂšme ; Entretien Ă  trois personnages ; Les Imposteurs, 1930.
  • La Jalousie, 1930.
  • La Limitation raisonnĂ©e des naissances et le point de vue individualiste, 1930.
  • Milieux de vie en commun et colonies, 1931, Éditions de l'En-Dehors, [lire en ligne].
  • Monoandrie, monogamie, le couple, 1931.
  • Libertinage et prostitution. L'influence du fait sexuel sur la vie politique et sociale de l'homme, 1931.
  • Le Naturisme individualiste, 1931
  • Peut-on encore croire en Dieu ? Peut-on encore croire en quelque chose ?, 1931.
  • Profils de prĂ©curseurs et figures de rĂȘve, 1931.
  • Ce que veulent les individualistes, 1932.
  • Les PrĂ©curseurs de l’anarchisme, 1933.
  • La Prostitution et ses multiples aspects, 1933.
  • La RĂ©ciprocitĂ©, 1933.
  • La RĂ©volution sexuelle et la camaraderie amoureuse, 1934, Éditions Zones, 2009, 189 p.
  • Le Stirnerisme, 1934.
  • Ce que nous entendons par « libertĂ© de l’amour », 1934
  • L’Émancipation sexuelle, l’amour en camaraderie et les mouvements d’avant-garde, 1934.
  • Les tueries passionnelles et le tartufisme sexuel, Paris, Éditions de l'action libre, 1934 [lire en ligne].
  • Mes amis ? Nouvelle Lettre aux membres de nos associations, 1934
  • Les Individualistes et le fait Ă©conomique : la propriĂ©tĂ©, le travail, la valeur, les consĂ©quences de son abolition, 1935
  • En marge du vice et de la vertu, 1937.
  • Notre individualisme, ses revendications et ses thĂšses par demandes et par rĂ©ponse, 1937.
  • ExosthĂšne en exil, 1942
  • Alors que la BĂȘte rĂ©gnait, 1946
  • Au grĂ© des jours, 1947
  • Un utopiste du temps de Cromwell : Winstanley le piocheur, 1956.
  • À l'Ă©cart des impostures sociales, 1958
  • Guerre Ă  la guerre, 1958.
  • ActualitĂ© de TolstoĂŻ, 1961.

Journaux

Contributions

  • En Avant ! (ArmĂ©e du Salut)
  • Cri de Guerre, Kriegsruf
  • Jeune Soldat, Junger Soldat
  • Le Libertaire, de SĂ©bastien Faure
  • L’anarchie
  • L'Universel
  • La MisĂšre
  • Le Cri de RĂ©volte
  • Et bien d’autres encore, selon le Catalogue gĂ©nĂ©ral des Ă©ditions et collections anarchistes francophones, le CgĂ©caf, Armand a contribuĂ© Ă  au moins 69 revues anarchistes francophones.

Encyclopédie anarchiste

Nombreux articles dans l'Encyclopédie anarchiste, fondée par Sébastien Faure, 1925-1934 dont :

Préface

Citations

  • « Ce qui importe, c'est de dĂ©fendre l'individu contre “l'Homme”, l'indĂ©crottable suiveur, l'incurable superficiel, l'Ă©ternel grĂ©gaire. » (L'Unique, no 34, novembre 1948)
  • « Chaque homme ou femme disposant de sa vie sexuelle, et ce sans restrictions ni rĂ©serves, il ne peut y exister thĂ©oriquement de jalousie. Pratiquement, cependant, l'absence de jalousie ne se rĂ©alise qu'Ă  condition que l'atmosphĂšre Ă©thique qui baigne ce milieu soit rĂ©volutionnaire, quant Ă  la conception de la libertĂ© de l'amour. » (La rĂ©volution sexuelle et la camaraderie amoureuse, 1934)
  • « La camaraderie qui n'inclut pas les manifestations amoureuses est une camaraderie tronquĂ©e. L'hospitalitĂ© d'oĂč est absente le sexualisme est mutilĂ©e. » (Lettre Ă  A. Colomer, 1925)
  • « La vĂ©ritĂ©, c’est que mon ĂȘtre tout entier se rĂ©volte contre tout ce qui tend Ă  enserrer l’esprit ou le cƓur dans une formule collective : formule philosophique, morale ou Ă©conomique ; c’est que j’ai horreur des solutions tout indiquĂ©es d’avance » (source en cours)

Bibliographie

Notices

Archives

Notes et références

  1. Émile ne fut jamais son prĂ©nom, contrairement Ă  une erreur rĂ©pandue, comme le dĂ©montre Gaetano Manfredonia dans la prĂ©face Ă  la rĂ©Ă©dition des Ă©crits d'Armand (Zones, 2007). Voici ce qu'Armand Ă©crit Ă  Hem Day dans une lettre du 15 juillet 1958 : « C'est Ernest et non Émile Armand, mais j'estime que c'est de mince importance. » (E. L. Armand, ses prisons par Hem Day, DĂ©fense de l'homme no 177-178 juillet-aoĂ»t 1963).
  2. Archives de Paris 11e, acte de naissance no 1307, année 1872
  3. Michel Ragon, Dictionnaire de l'Anarchie, Albin Michel, 2008, lire en ligne.
  4. Marc Escola, E. Armand, La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse, Fabula, 1er mars 2015, lire en ligne
  5. Le Maitron en ligne
  6. Christianisme et Monde Ouvrier, Editions de l'Atelier, (lire en ligne), p. 179
  7. Marianne Enckell, « Kugel Marie [Dienier Marie dite] », sur Le Maitron, (consulté le ).
  8. Anne Steiner, Préface au Petit Manuel anarchiste individualiste, Nada, , p. 15
  9. Anne Steiner, Les en-dehors : anarchistes individualistes et illégalistes à la "belle époque", L'échappée, , p. 166
  10. Michel Ragon, Dictionnaire de l'Anarchie, Albin Michel, 2008, lire en ligne.
  11. Le Maitron
  12. Anne steiner, Les en-dehors : anarchistes individualistes et illégalités à la "belle époque", L'échappée, , p. 198
  13. Gaetano Manfredonia, Francis Ronsin, Émile Armand et « la camaraderie amoureuse » - Le sexualisme rĂ©volutionnaire et le combat contre la jalousie, communication prĂ©sentĂ©e Ă  l’atelier Amour libre et mouvement ouvrier, Socialisme et sexualitĂ©, Institut international d'histoire sociale, Amsterdam, 6 octobre 2000, texte intĂ©gral.
  14. Émile Armand, Amour, Amour en libertĂ©, camaraderie amoureuse, EncyclopĂ©die anarchiste, initiĂ©e par SĂ©bastien Faure, 1925-1934, texte intĂ©gral.
  15. L’En-dehors, no 136, mi-juin 1928.
  16. Letter of AmĂ©rica ScarfĂł to Émile Armand
  17. E. Armand, E. Armand : sa vie, sa pensĂ©e, son Ɠuvre, avec de larges extraits de ses Ă©crits, des essais et commentaires de divers auteurs, de nombreux documents, des photographies hors texte, et une vaste bibliographie, La Ruche ouvriĂšre, 1964, pp. 19-20.
  18. Serge Audier, Anarchie vaincra (sur le papier), Le Monde, 3 juin 2015, lire en ligne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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