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Marie Kugel

Marie Kugel née Diener le dans le 15e arrondissement de Paris et morte le à Hyères, est une anarchiste individualiste. Elle représente aussi le courant anarchiste chrétien en France[1].

Marie Kugel
Biographie
Naissance
Décès
(à 34 ans)
Hyères
Nom de naissance
Marie Diener
Nationalité
Activités
Fratrie
Esther Diener (d)
Parentèle
Charles Hotz (d) (beau-frère)
Autres informations
Idéologie

Biographie

Les parents de Marie Kugel sont Auguste Diener, cordonnier et Marie Honorine Chauvin, piqueuse de bottines[2]. Elle est employée des téléphones à la mort de ses parents[2]. Sa sœur Esther se marie à l'anarchiste marseillais Charles Hotz[3].

Ernest Armand devient le compagnon de Marie Kugel après avoir quitté sa femme[4]. Ensemble, ils lancent le périodique L’Ère nouvelle[5], initialement de tendance chrétienne anarchiste[6]. Ils sont proches de camarades protestants ou baptistes, originaires de « milieu populaire ou de la couche inférieure de la classe moyenne. Le premier numéro sort en avril 1901[7]. Marie Kugel y expose, en 1902, son point de vue sur le mariage et le salariat, qui sont pour elle « les assises de la propriété » et renforcent l'inégalité homme-femme[1] - [8]. Il faut, selon elle, se concentrer sur la qualité de la rencontre plus que sur sa durée[1].

En , elle est de ceux qui, avec Georges Butaud et Sophie Zaïkowska, Henri Zisly, Émile Armand, Henri Beylie, Henri Prost, Georges Deherme et Paraf-Javal, sont à l'origine de la création d'un milieu libre en France[9]. Le projet se réalise en 1903 et aboutit à la naissance du Milieu libre de Vaux (ou La Clairière de Vaux), un hameau de la commune d'Essômes-sur-Marne[10]. Marie Kugel relate dans L’Ère Nouvelle cette aventure du milieu libre de Vaux[11]. Elle explique également que l’imprimerie permet à cette communauté de subsister[11].

D'ailleurs, ses échanges épistolaires en 1903 avec Lucien Descaves montrent un intérêt pour ces colonies libertaires et milieux libres[2].

Atteinte de tuberculose, elle meurt en mars 1906, provoquant une pause dans la parution de L’Ère Nouvelle[2].

Å’uvre

  • E. Armand et Marie Kugel, La fin du Christ légendaire, [12]

Références

  1. Alain Pessin et Patrice Terrone, Littérature et anarchie, Presses Univ. du Mirail, (ISBN 978-2-85816-308-3, lire en ligne), p. 143
  2. Marianne Enckell, « KUGEL Marie [DIENER Marie dite] », dans Dictionnaire des anarchistes, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. Marianne Enckell, « DIENER Esther, épouse Hotz », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Christianisme et Monde Ouvrier, Editions de l'Atelier, (lire en ligne), p. 179
  5. Jean Maxe, Les cahiers de l'anti-France: Les Anarchistes et la psychologie du defaitisme, Éditions Bossard, (lire en ligne)
  6. « L'Ère nouvelle (1901-1911) - [La Presse Anarchiste] », sur www.la-presse-anarchiste.net (consulté le )
  7. Michel Ragon, Dictionnaire de l'anarchie, ALBIN MICHEL, (ISBN 978-2-226-19948-5, lire en ligne)
  8. François Bédarida et Jean Maitron, Christianisme et monde ouvrier: études, Éditions ouvrières, (lire en ligne)
  9. Tony Legendre, Expériences de vie communautaire anarchiste en France: le milieu libre de Vaux, Aisne, 1902-1907, et la colonie naturiste et végétalienne de Bascon, Aisne, 1911-1951, Editions libertaires, (ISBN 978-2-914980-33-3, lire en ligne)
  10. Jean Paul Koch, Le Collectivisme devant l'expérience, F. Rouge, 1946, page 194.
  11. Corinne Chambers, L’édition de textes de femmes anarchistes du début du 20e siècle : Pratiques et principes, Université de Toulouse 2 – Jean Jaurès, 85 p. (lire en ligne), p. 25
  12. Emile Armand, Profils de précurseurs et figures de rêve, Éditions de L'en dehors, (lire en ligne)

Annexes

Liens externes

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