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Blanc-Misseron

Blanc-Misseron est le « nom constructeur » donné jadis au matériel roulant ferroviaire et notamment aux locomotives à vapeur construites autrefois par la société anonyme des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) dans l'usine située à Blanc-Misseron, à proximité de la frontière Belge, sur les communes de Quiévrechain et Crespin dans le département du Nord. Cette société était une filiale créée, en 1882, de la société anonyme belge La Métallurgique de Tubize dans le Hainaut[2].

Blanc-Misseron
Création
Activité Industrie métallurgique (d)[1]
Société mère Ateliers métallurgiques
Société suivante Ateliers de Construction du Nord de la France (d)
Plaque de constructeur N°213 de la locomotive bicabine 030T N°60 des Tramways de la Sarthe
Plan d'une locomotive Ă  vapeur du chemin de fer Paris - Arpajon

ANF Blanc-Misseron constructeur de matériel roulant ferroviaire

Historique

Locomotive 13 des chemins de fer de la banlieue de Reims
  • En 1882, l'usine des ANF est crĂ©Ă©e par la sociĂ©tĂ© belge « La MĂ©tallurgique » pour contourner la rĂ©glementation sur les importations de matĂ©riels ferroviaires mise en place en France, elle produit des voitures et wagons pour les chemins de fer et les tramways.
  • Ă€ partir de 1885, ANF Blanc-Misseron produit des locomotives Ă  vapeur pour les chemins de fer dĂ©partementaux, pour voie Ă©troite Decauville de 600 mm, de type 030 « tramway », pour voie mĂ©trique de 1000 mm, mais aussi pour voie normale standard (1435 mm).
  • En 1909, la production se termine faute de nouvelles commandes, soit 376 ou bien 366 locomotives construites, Ă  cause des numĂ©ros de construction 50 Ă  59 n'ayant pas Ă©tĂ© attribuĂ©s.
  • En 1911, ANF crĂ©e une filiale, la SociĂ©tĂ© Blanc-Misseron pour la construction de locomotives Ă  vapeur, afin de rĂ©pondre Ă  des nouvelles commandes de sĂ©ries, Ă  voie normale Ă©cartement standard (1435 mm) UCI, pour les grands rĂ©seaux.
  • En 1914, il y a 2 000 ouvriers, employĂ©s, techniciens, qui produisent notamment 80 locomotives et 2000 wagons par an[3].
  • En avril 1944, le site des ANF de Blanc-Misseron est bombardĂ©, les dĂ©gâts sont très importants ; il sera reconstruit après la guerre.
  • En 1946, la production s'arrĂŞte dans la partie prĂ©servĂ©e des bombardements, elle s'Ă©lève Ă  environ 400 locomotives. La reconstruction de l'usine commence… La production reprend au fur et Ă  mesure de l'avancĂ©e des travaux.
  • En 1970, la raison sociale de la sociĂ©tĂ© change et devient " ANF Industries ".
  • De 1969 Ă  1972, nouvelles commandes importantes avec la production de 14 rames ETG commandĂ©s par la SNCF, en collaboration avec Turbomeca pour la propulsion, Voith, pour la transmission et boite de vitesse, et MTE, pour les Ă©quipements Ă©lectromĂ©caniques et Ă©lectriques.
  • De 1972 Ă  1976, nouvelles commandes après le succès commercial des ETG, production de 44 rames de Turbotrain, RTG pour la SNCF et des variantes pour l'Iran, l'Égypte et les États-Unis, en collaboration avec Turbomeca, Voith et MTE.
  • 1987, l'association avec le groupement MTE - Francorail prend fin par le transfert des activitĂ©s du groupe Schneider vers Alstom. ANF Industries est isolĂ© du marchĂ©. Son carnet de commandes ne permet plus la rentabilitĂ© de l'entreprise.
  • En 1989 « ANF industries » qui est le deuxième constructeur ferroviaire français, avec un carnet de commandes presque vide est en très grandes difficultĂ©s financières rĂ©currentes, avec risques de dĂ©pĂ´t de bilan, des grèves illimitĂ©es sont organisĂ©es par les syndicats dans l'usine, avec des dĂ©filĂ©s dans les communes voisines, dĂ©lĂ©gations reçues Ă  la prĂ©fecture de rĂ©gion, mais.... , la sociĂ©tĂ© sera sauvĂ©e en Ă©tant rachetĂ©e par le groupe canadien Bombardier Transport, qui est très intĂ©ressĂ©e par ce site emblĂ©matique et veut dĂ©velopper ses marchĂ©s en Europe. L'usine et les ateliers sont agrandis, modernisĂ©s ou reconstruits par phases dans les annĂ©es qui suivent cette reprise.

L'usine Bombardier du site de Crespin a également construit des voitures pour le "Transmanche" Navette d'Eurotunnel, des remorques pour les grandes séries de TGV, des autorails SNCF en grandes séries, des rames complète pour trains régionaux, Transilien, et Transport express régional[4].

ANF - Constructeur d'autorails

De nombreuses séries ont été construites par cette société (liste non exhaustive) :

  • X 3800 - 1950/1951 - 120 unitĂ©s (Picasso)
  • X 4300 - 1963/1970 - 151 unitĂ©s (Caravelle 1er sĂ©rie)
  • X 4500 - 1963/1970 - 126 unitĂ©s (Caravelle 2ème sĂ©rie)
  • x 4630 - 1971/1977 - 115 unitĂ©s (Caravelle 3ème sĂ©rie)
  • X 4750 - 1977/1978 - 36 unitĂ©s / 1981 - 7 unitĂ©s (Caravelle 4ème sĂ©rie)
  • X 4900 - 1975/1977 - 13 unitĂ©s (Caravelle 5ème sĂ©rie)
  • X 2100 - 1980/1983 - 53 unitĂ©s
  • X 2200 - 1985/1988 - 60 unitĂ©s
  • X 94750 - 1990/1994 - 8 unitĂ©s (La Poste)
  • X 76500 - 2004/2010 - 163 unitĂ©s - AGC Diesel - (plus grande sĂ©rie avant les Regio 2N)
  • Z 50000 - Transilien - 277 unitĂ©s en cours de livraison depuis 2009
  • Regio 2N - de 2014 Ă  2020 - 238 unitĂ©s
soit un total de 253 rames Ă  construire.

L'usine avant 1911

Avant 1911, la production de l'entreprise était spécialisée dans les locomotives à vapeur des chemins de fer secondaires et des tramways

Clients pour locomotives Ă  vapeur

Locomotive 28(61/1892) sur le tramway Paris - Saint-Germain
Locomotive n°30 du tramway Paris - Saint-Germain
Locomotive N°60 des Tramways de la Sarthe en gare de Rotangy.
Locomotive (N°213/1898) type 030T bicabine N°60 des Tramways de la Sarthe, restaurée par le MTVS.
AMTP, locomotive 030T Blanc-Misseron Ă  voie de 600 mm (282/1902)
Locomotive Mallet 101 du PO-Corrèze (N°337/1906).

Les locomotives à vapeur ont notamment été livrées pour :

L'usine après 1911

Après 1911, l'usine se spécialisera dans la construction de locomotives pour les grands réseaux. Elle ne construira que quelques machines à voie étroite.
Les clients sont principalement:

Locomotives ANF Blanc-Misseron préservées

Production avant 1911

Production après 1911

Notes et références

  1. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
  2. Odette Hardy-Hemery, « Les Ateliers de Construction du Nord de la France, entreprise de matériel de chemin de fer à Crespin (Nord), ont été fondés en 1882 par la société belge La Métallurgique ».
  3. Odette Hardy-Hemery, « Elle occupe, en 1914, 2 000 ouvriers et fournit annuellement 80 locomotives, 2 000 wagons, etc ».
  4. Bombardier, « reprise des Ateliers du Nord de la France (ANF Industries) en 1989 par Bombardier. À cette époque, ANF industries est le 2e constructeur ferroviaire français, mais éprouve de grandes difficultés. Elle est la propriété d’un pool bancaire, porteur des dettes contractées par l’entreprise. À cette époque, l’entreprise compte un peu plus de 1000 salariés dont l’emploi est gravement menacé ».
  5. Musée des tramways à vapeur et des chemins de fer secondaires français, Fiche des locomotives Sarthe préservées
  6. Musée des transports urbains, interurbains et ruraux, Fiche de la locomotive
  7. Il a été utilisé principalement les essieux, suspensions, embiellage, tampons et attelages. Echorail N°85 de 1999 - étude des archives du Brissonneau LT1 - édité par le MTVS
  8. « Locomotive Blanc et Misseron N° 101 », sur http://www.asso-vfv.net/ (consulté le )

Bibliographie

  • Odette Hardy-Hemery, Le pouvoir dans l’entreprise: actionnaires et dirigeants dans les sociĂ©tĂ©s du Nord, 1880-1960, Revue d'histoire moderne et contemporaine n°48-4, octobre-dĂ©cembre 2001.
  • Bombardier, Le site de Crespin : la rĂ©ussite d’un intĂ©grateur ferroviaire, Dossier de presse, Salon des transports publics, Paris, 10-12 juin 2008.
  • Claude Wagner, « Les locomotives-tramway de la sociĂ©tĂ© mĂ©tallurgique de Tubize et de leur filiale de Blanc Misseron », Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains, FACS-UNECTO, vol. 4, no 268,‎ , p. 4-27 (ISSN 1141-7447)
  • Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matĂ©riel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron Ă©tablie par Jens Merte

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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