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Bart De Wever

Bart De Wever (/ˈbɑrt də ˈʋeːvər/[1]), Ă©galement dĂ©signĂ© par ses initiales BDW, est un homme politique belge nĂ© le Ă  Mortsel, dans la province d'Anvers.

Bart De Wever
Illustration.
Bart De Wever en 2015.
Fonctions
Député au Parlement flamand
En fonction depuis le
(4 ans et 12 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription Province d'Anvers
LĂ©gislature 10e
–
Élection 07 juin 2009
LĂ©gislature 8e
–
Élection 13 juin 2004
LĂ©gislature 7e
Successeur Dirk de Kort
Député fédéral à la Chambre des représentants
–
Élection 25 mai 2014
Circonscription Province d'Anvers
LĂ©gislature 54e
–
Élection 28 juin 2007
LĂ©gislature 52e
Bourgmestre d'Anvers
En fonction depuis le
(10 ans, 5 mois et 29 jours)
Élection 14 octobre 2012
RĂ©Ă©lection 14 octobre 2018
Coalition NV-A-sp.a-Open Vld
Prédécesseur Patrick Janssens
Sénateur de communauté de Belgique
–
(2 ans, 6 mois et 3 jours)
Élection 13 juin 2010
Circonscription CollÚge électoral néerlandais
LĂ©gislature 53e
Président de la N-VA
En fonction depuis
(19 ans)
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Geert Bourgeois
Biographie
Nom de naissance Bart Albert Liliane De Wever
Date de naissance
Lieu de naissance Mortsel (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique VU (jusqu'en 2001)
N-VA (depuis 2001)
Conjoint Veerle Hegge
DiplÎmé de KU Leuven
Profession Historien

Depuis 2004, il est Ă  la tĂȘte de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), parti politique belge prĂŽnant l'indĂ©pendance de la rĂ©gion flamande de Belgique au sein de l'Union europĂ©enne. Membre du Parlement flamand puis de la Chambre des reprĂ©sentants, il joue un rĂŽle de premier plan dans la formation du gouvernement belge en 2007 et mĂšne son parti Ă  la victoire aux Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2010.

De Wever est bourgmestre de la ville d'Anvers depuis 2013.

Biographie

Jeunesse et formation

Bart De Wever naĂźt le Ă  Mortsel, une ville nĂ©erlandophone de Belgique situĂ©e en RĂ©gion flamande, dans la banlieue d'Anvers[2]. Son pĂšre est cheminot, sa mĂšre commerçante. Politiquement proche de la Volksunie, un parti soutenant le nationalisme flamand[3] - [4] - [5], il grandit dans un milieu qui dĂ©fend fortement les revendications flamandes. Son grand-pĂšre avait Ă©tĂ© secrĂ©taire de la Ligue nationale flamande, un parti flamand d'extrĂȘme droite de l'entre-deux-guerres[6], reconnu parti unique par l'occupant nazi[7], et son pĂšre Ă©tait un militant de la Volksunie. Toutefois, lors d'une interview, Bart De Wever tempĂ©ra le passĂ© de son grand-pĂšre en affirmant qu'il n'avait pas rĂ©alisĂ© d'actes de collaboration[5] - [Note 1]. Alors qu'il a Ă  peine trois ans, sa famille l'emmĂšne Ă  une manifestation en faveur de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde[8]. Son frĂšre, Bruno De Wever, deviendra comme lui, un historien s'intĂ©ressant de prĂšs au nationalisme flamand[9]. Durant son enfance, Bart De Wever habitait dans un appartement situĂ© au-dessus des locaux du Vlaams Nationaal Jeugdverbond (mouvement de jeunesse indĂ©pendantiste flamand) dont ses parents Ă©taient concierges[10], Bart De Wever en sera membre durant sa jeunesse[11].

Bart De Wever est titulaire d'une licence d'histoire et d'une agrégation pour l'enseignement secondaire supérieur à la Katholieke Universiteit Leuven. Durant ses années d'études, il est membre du Liberaal Vlaams Studentenverbond (Fédération des étudiants libéraux flamand), et des sections d'Anvers et de Louvain du Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond (KVHV, Union des étudiants catholiques flamands, 1991-1994)[12] - [Note 2].

En 1996, il est Ă©lu membre du conseil du district de Berchem[2] - [12]. Il est Ă©galement assistant en histoire Ă  la KUL[4]. Il y participe, en tant que collaborateur scientifique, Ă  l’élaboration de la Nouvelle EncyclopĂ©die du Mouvement flamand[12].

Il prépare un doctorat dont le sujet de thÚse est « Le Mouvement nationaliste flamand de l'aprÚs-guerre »[2] - [12]. Il abandonne finalement cette thÚse de doctorat pour se consacrer entiÚrement à la politique[3] - [12].

Fondation de la N-VA et premiers succĂšs

En 2001, Bart De Wever fonde, avec Geert Bourgeois, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA). Ce parti naĂźt de l'Ă©clatement de la Volksunie, parti nationaliste flamand qui a fait plusieurs fois partie du gouvernement belge. Comme la Volksunie, la N-VA dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de la Flandre et souhaite son indĂ©pendance[3] - [4].

Son parti a alors relativement peu de poids dans le paysage politique belge[2]. Lors des Ă©lections lĂ©gislatives fĂ©dĂ©rales belges de 2003, Bart De Wever se prĂ©sente en tant que tĂȘte de liste Ă  Anvers[4]. Il n'est pas Ă©lu et la N-VA n'obtient qu'un seul siĂšge sur 150 Ă  la chambre des reprĂ©sentants[13]. Celui-ci revient Ă  Geert Bourgeois, le prĂ©sident du parti. Le Vlaams Blok, parti nationaliste flamand d'extrĂȘme droite, gagne de son cĂŽtĂ© 18 siĂšges de dĂ©putĂ©s.

En 2004, la N-VA fait alliance avec le CD&V, une des formations politiques les plus importantes du pays. Les deux partis forment un cartel et prĂ©sentent une liste commune aux Ă©lections rĂ©gionales de 2004. Le cartel CD&V-N-VA remporte ces Ă©lections et devient la formation dominante du gouvernement de la rĂ©gion flamande[3]. Yves Leterme, du CD&V, en est le prĂ©sident. La N-VA obtient, avec Geert Bourgeois, le ministĂšre flamand des Affaires administratives, de la Politique extĂ©rieure, des MĂ©dias et du Tourisme. Bart de Wever est lui Ă©lu dĂ©putĂ© au parlement flamand. Cette mĂȘme annĂ©e, il devient prĂ©sident de la Nieuw-Vlaamse Alliantie[2].

Le 6 janvier 2005, il attire l'attention du grand public en menant un convoi de 12 camionnettes dans le sud du pays. C'est le nombre de vĂ©hicules qui serait, selon son parti, nĂ©cessaire pour transporter, en coupures de 50 euros, l'argent versĂ© chaque annĂ©e par la rĂ©gion flamande aux rĂ©gions wallonne et bruxelloise. Il fait symboliquement verser ce faux chargement au pied de l'ascenseur Ă  bateaux de StrĂ©py-Thieu, situĂ© en rĂ©gion wallonne[14] - [2] - [3] - [15]. Bart de Wever veut dĂ©noncer par lĂ  les transferts financiers, qu'il estime trop Ă©levĂ©s, de la Flandre vers la Wallonie[4]. Il s'en expliquera plus tard : « C'Ă©tait une action trĂšs extrĂȘme et, allez, pas trĂšs fine, admet Bart De Wever. Je voulais signifier que la Flandre est prĂȘte Ă  une solidaritĂ© efficace, mais pas Ă  des transferts sans fin et sans conditions. »[4].

Aux élections communales de décembre 2006, il est élu au conseil communal de la ville d'Anvers, pour un mandat allant de 2007 à 2012[16].

NĂ©gociations aprĂšs les Ă©lections de 2007

Bart De Wever en 2008.

Aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2007, Bart De Wever figure en deuxiĂšme position sur la liste du cartel CD&V-NVA menĂ©e par Inge Vervotte dans l'arrondissement d'Anvers. Il est Ă©lu dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral avec 41 962 voix[17]. Le cartel CD&V-N-VA devient le groupe le plus important Ă  la Chambre des reprĂ©sentants de Belgique, avec 30 dĂ©putĂ©s, dont 5 de la N-VA[4]. Bart De Wever participe dĂšs lors, aux cĂŽtĂ©s d'Yves Leterme, chef de file du Cd&V, aux discussions avec les autres partis pour former un nouveau gouvernement. C'est une pĂ©riode de crise politique, les responsables des partis peinant Ă  s'entendre sur un projet de gouvernement et surtout une rĂ©forme de l'État fĂ©dĂ©ral. En aoĂ»t 2007, alors qu'il se rend Ă  la table des nĂ©gociations, Bart De Wever, dĂ©clare franchement que le piĂ©tinement des dĂ©bats sert la cause de son parti[18]. En dĂ©cembre 2007, au bout de 192 jours de tergiversations, un gouvernement de transition (Verhofstadt III) est constituĂ© pendant que les dĂ©bats de fond continuent entre les chefs des partis[19].

Les nĂ©gociations aboutissent finalement en mars 2008, Ă  la formation du Gouvernement Leterme I, composĂ© de cinq partis[20]. La N-VA refuse de participer Ă  ce gouvernement mais vote cependant la confiance[21]. Tout en restant l'alliĂ© du Cd&V, Bart de Wever regrette le peu d'engagements concrets des partis en vue d'une rĂ©forme de l'État : « Nous avons promis Ă  nos Ă©lecteurs que nous n'entrerons pas dans un gouvernement sans avoir la certitude qu'il y aurait une importante rĂ©forme de l'État. On sait bien qu'on ne rĂ©alisera pas tout notre programme. Mais il faut des avancĂ©es sur la rĂ©gionalisation des leviers socio-Ă©conomiques : le marchĂ© du travail, fiscalitĂ©, etc. Ce sera aussi bĂ©nĂ©fique pour la Wallonie. »[15]. Durant toute cette pĂ©riode, la fermetĂ© de Bart De Wever sur la question de la rĂ©forme de l'État et sa dĂ©fense des intĂ©rĂȘts communautaires sĂ©duisent de nombreux Flamands et augmentent le potentiel Ă©lectoral de son parti[22] - [3].

Pour faire avancer la rĂ©forme de l'État, le premier ministre Yves Leterme propose de dialoguer de communautĂ© Ă  communautĂ©[23]. À la mi-aoĂ»t, Bart De Wever juge que le rĂ©sultat des discussions sur la restructuration de l'État sont trĂšs insatisfaisants[24]. À la mĂȘme pĂ©riode, plusieurs journaux annoncent que Bart De Wever est sous la protection de la police car il aurait reçu un flux croissant de menaces de mort Ă©manant de francophones[25] - [26].

Le 21 septembre 2008, rĂ©unie en congrĂšs Ă  Gand, la N-VA dĂ©cide de la scission du cartel qu'elle formait avec le CD&V et rejoint l'opposition[24] - [27] - [28]. Bart De Wever reproche au Cd&V de ne pas tenir ses promesses Ă©lectorales concernant la rĂ©forme de l'État et de faire trop de concessions aux francophones[24].

Popularité croissante en Flandre

Lors des élections régionales du 7 juin 2009, Bart De Wever est élu député du parlement flamand avec 123.155 voix, soit le 2e meilleur score en Flandre[29]. La N-VA obtient 16 députés sur 124 et est le 5e parti de Flandre[30]. Le parti forme une tripartite, avec les sociaux chrétiens du CD&V et les socialistes du Sp.a (Sp.a), pour diriger la Région flamande. Deux membres de la N-VA, Philippe Muyters et Geert Bourgeois sont nommés ministres dans ce gouvernement.

En 2009, Bart De Wever est candidat Ă  un jeu tĂ©lĂ©visĂ©, « Slimste mens ter wereld » (« l’homme le plus intelligent du monde ») sur la chaĂźne flamande VRT. Ce jeu remporte depuis des annĂ©es un succĂšs d'audience important en Flandre et a Ă©tĂ© Ă©lu plusieurs fois meilleure Ă©mission de dĂ©tente. De Wever participe Ă  une sĂ©rie d'Ă©missions, allant jusqu'en finale. Ses prestations contribuent Ă  sa popularitĂ©, les tĂ©lĂ©spectateurs Ă©tant sĂ©duit par sa franchise, son esprit et son sens de la rĂ©partie[31] - [32] - [33]. Cette mĂȘme annĂ©e, il est Ă©lu homme de l’annĂ©e au palmarĂšs de la VRT[3].

SuccĂšs de la N-VA aux Ă©lections de 2010

Le 13 juin 2010, aux Ă©lections lĂ©gislatives fĂ©dĂ©rales belges, Bart De Wever est Ă©lu sĂ©nateur avec 785.776 voix de prĂ©fĂ©rence, soit le meilleur rĂ©sultat des hommes politiques flamands[34]. La Nieuw-Vlaamse Alliantie, dont il est le prĂ©sident, devient le premier parti de Belgique avec 17,40 % des suffrages et 27 siĂšges sur 150 Ă  la chambre des reprĂ©sentants[35]. Son parti est ainsi un acteur central en vue de la formation d'une majoritĂ© parlementaire et d'un gouvernement de coalition[36] - [Note 3]. Le 17 juin 2010, Bart De Wever est donc nommĂ© informateur par le Roi Albert II, c'est-Ă -dire chargĂ© d'une mission d'information afin de voir comment et avec quels partis une coalition gouvernementale peut ĂȘtre nĂ©gociĂ©e. Il doit notamment arriver Ă  s'entendre avec le parti socialiste francophone (PS), qui a recueilli le plus de suffrages au sud du pays[37], alors qu'il prĂ©fĂšrerait traiter avec les libĂ©raux (MR et Open VLD)[38] - [39] - [40]. Bart De Wever et son parti bĂ©nĂ©ficient surtout du soutien du parti centriste flamand, le CD&V[38] - [39].

Le 8 juillet, Bart de Wever rend son rapport au roi. Il voit des points de « convergences » entre les partis en présence, dont la N-VA et le PS, mais les trouve trop limités pour commencer à former un gouvernement.

Crise politique et rupture des négociations

Bart De Wever en septembre 2010.

Fin aoĂ»t, des tensions entre socialistes francophones et la N-VA se font jour sur la question de la rĂ©gionalisation de l’impĂŽt des personnes physiques et sur le statut de Bruxelles. Le 23 aoĂ»t la menace du sĂ©paratisme est clairement exprimĂ©e lors d'une altercation entre Bart De Wever et Laurette Onkelinx (PS)[41] - [Note 4].

Le 4 octobre, Bart De Wever rompt les nĂ©gociations et dĂ©clare qu'elles ont Ă©chouĂ©. Il invite « tous les partis » Ă  « remettre les compteurs Ă  zĂ©ro », avec confiance, dans les dĂ©bats sur la rĂ©forme de l’État et la formation d’un gouvernement[42] - [43]. Il dĂ©clare que les concessions faites par les francophones lors des discussions sont « des pas de nains de jardin » aux yeux des Flamands[44]. Des observateurs lisent aussi dans cette rupture la volontĂ© du prĂ©sident de la N-VA de faire venir les partis libĂ©raux Ă  la table des nĂ©gociations[45].

Le 8 octobre 2010, soit 117 jours aprĂšs les derniĂšres Ă©lections en Belgique, le Roi Albert II confie une mission de clarification de 10 jours Ă  Bart De Wever sur les points difficiles, comme le statut de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les transferts financiers vers les rĂ©gions et l'attribution de nouvelles compĂ©tences aux entitĂ©s fĂ©dĂ©rĂ©es[46] - [Note 5]. Le 17 octobre, ce dernier rend une note qui Ă©tablit les concessions maximales que la N-VA est prĂȘte Ă  faire. Ce rapport est jugĂ© inacceptable, car trop peu consensuel, par les partis francophones[38].

Lassitude et incertitudes

En cette période de crise politique, la popularité de Bart De Wever et celle de son parti restent trÚs importantes en Flandre. D'aprÚs un sondage réalisé entre le 26 novembre et le 10 décembre 2010, Bart De Wever est de loin l'homme politique le plus apprécié et la N-VA obtiendrait trois pour cent de voix en plus en Région flamande en cas de nouvelles élections[47].

Le 12 décembre 2010, dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel, Bart De Wever déplore que les Wallons s'opposent aux importantes réformes institutionnelles qu'il souhaite. Il déclare qu'« il est chaque jour plus difficile de former un gouvernement fédéral. Si nous rentrons dans un tel gouvernement, nous courons le risque de perdre les prochaines élections. Nous avons été élus parce que nous prÎnons des réformes radicales et parce que les électeurs nous font confiance pour ne pas capituler aprÚs 6 mois de négociations. »[48]. Le 22 décembre, Bart De Wever se dit épuisé physiquement et mentalement par les discussions et déclare son incertitude[49].

Le 25 décembre 2010, cette crise devient la plus longue de l'histoire politique belge avec 195 jours sans gouvernement[39] - [38].

Fin décembre, Bart De Wever est élu homme de l'année par les quotidiens du Groupe Sud Presse et par un jury du journal Le Soir[50].

Interrogé pendant cette longue crise sur ces « remarques fondamentales » que son parti voudrait faire, Bart De Wever déclare « Je pense que nos remarques sont inacceptables pour les francophones et que les remarques des francophones sont inacceptables pour nous. Et si aprÚs six mois on en est à ce point, il est temps de faire des conclusions. »[51].

Nouvelles tentatives d'accord institutionnel

En fĂ©vrier 2011, Albert II confie au libĂ©ral francophone Didier Reynders (MR) une mission d'information sur les possibilitĂ©s d’arriver Ă  un accord institutionnel. À la suite de leurs dĂ©faites aux Ă©lections, les libĂ©raux Ă©taient jusque-lĂ  absents des discussions[52]. Bart de Wever estime alors que des points d'entente sont envisageables avec le MR, notamment dans le domaine socio-Ă©conomique et sur le projet d'un État plus confĂ©dĂ©ral. Mais il est aussi sceptique sur l'issue favorable de nĂ©gociations sur Bruxelles-Hal-Vilvorde avec les libĂ©raux francophones[53].

Le 18 mars 2011, Bart De Wever est reçu officiellement à Londres par le 1er ministre David Cameron, marque de reconnaissance qui surprend les observateurs[54] et avive les tensions avec le Cd&V[55]. Le lendemain, il est réélu à la présidence de la N-Va[56]. Selon les sondages, sa popularité, déjà trÚs élevée, augmente encore en Flandre[57].

Fin 2011 et début 2012, Bart de Wever entame un régime drastique, qui lui fait perdre 60 kilos et modifie son apparence physique en conséquence[58].

Élections communales et provinciales du 14 octobre 2012

Lors des Ă©lections communales et provinciales d'octobre 2012, la N-VA obtient 28 % sur l'ensemble de la Flandre et un succĂšs dans plusieurs grandes villes flamandes : 22,7 % Ă  Ostende, 19,79 % Ă  Bruges, 17 % Ă  Gand, 16,3 % Ă  Courtrai...)[59].

À Anvers, Bart De Wever remporte largement les Ă©lections communales avec 37,68 % des voix contre 28,62 % pour la liste de cartel sp.a-CD&V emmenĂ©e par le bourgmestre socialiste Patrick Janssens[59].

AprÚs la victoire de son parti à Anvers et dans de nombreuses communes de la Région flamande, Bart De Wever appelle le premier ministre Elio Di Rupo et les partis politiques francophones à préparer une réforme ouvrant la voie à une Belgique confédérale : « C'est un dimanche jaune et noir! » s'est-il exclamé, « un point de non-retour dans l'histoire, la plus grande victoire électorale depuis la seconde guerre mondiale ». « Les Flamands ont fait le choix du changement », a-t-il ajouté, lançant un appel au premier ministre Di Rupo et aux partis francophones: « Préparez avec nous la réforme confédérale. Prenez vos responsabilités! »[60].

Le 9 décembre, aprÚs de deux mois de négociations, Bart De Wever annonce enfin avoir formé une majorité à Anvers avec le CD&V et l'OpenVLD, renvoyant les socialistes dans l'opposition communale aprÚs plusieurs décennies de pouvoir.

Critiques de ses adversaires politiques

Dans une interview accordĂ©e Ă  une radio publique des Pays-Bas, le bourgmestre socialiste de Gand, DaniĂ«l Termont (qui, avec les 45 % de sa liste de cartel sp.a-Groen, rĂ©alise un score supĂ©rieur Ă  celui de De Wever Ă  Anvers et de trĂšs loin supĂ©rieur aux 17 % de la N-VA Ă  Gand) estime que le style et le langage de Bart De Wever prĂ©sentent « beaucoup de similitudes avec l'extrĂȘme droite »[61]. Rappelant que De Wever a attirĂ© beaucoup d’électeurs du parti d'extrĂȘme droite Vlaams Belang, Termont voit dans son discours du 14 octobre « un langage digne des annĂ©es trente »[61] - [62].

Le 31 octobre, Paul Magnette condamne sur son blog ce qu'il juge ĂȘtre « un discours nationaliste et conservateur teintĂ© d'une agressivitĂ© qu'on ne lui avait pas connue jusqu'alors »[63].

Dirigeant du premier parti de Belgique et réélection à Anvers

À la suite de la victoire lors des Ă©lections de mai 2014 (la N-VA obtient environ 20,3 % des voix Ă  l'Ă©chelle fĂ©dĂ©rale, mais 32,4 % des voix en Flandre), Bart De Wever est nommĂ© informateur par le roi Philippe afin de constituer une majoritĂ© au niveau fĂ©dĂ©ral. Cependant, Ă  la suite du refus du Centre dĂ©mocrate humaniste (cdH) de s'associer Ă  la N-VA, liĂ© Ă  un dĂ©saccord sur la position sĂ©paratiste du parti indĂ©pendantiste, sa mission d'information se solde par un Ă©chec. Il est dĂ©chargĂ© de cette mission le 25 juin 2014[64]. Finalement, le 7 octobre 2014, un accord est signĂ© entre son parti, la NVA, avec le MR, le CD & V et le Open VLD : il concerne la formation d'un gouvernement de coalition de centre-droit dit « suĂ©doise » ou « kamikaze[65] » par ses dĂ©tracteurs qui doit ĂȘtre dirigĂ© par Charles Michel, dĂ©signĂ© Premier ministre, bien que la NVA en dĂ©tienne la plupart des ministĂšres-clĂ©s[66]. De Wever choisit, pour sa part, de rester bourgmestre d'Anvers.

Il fait de la N-VA le plus libéral des grands partis belges. La défense de l'entreprenariat constitue l'un des points clés de son programme, et il s'engage contre toute hausse d'impÎt et pour la réduction des dépenses publiques, en particulier dans le domaine social. Il souhaite également limiter les allocations de chÎmage dans le temps, supprimer les prépensions, reculer l'ùge de la retraite et diminuer le nombre de fonctionnaires. Il propose par ailleurs de transférer aux régions certaines compétences en matiÚre de fiscalité et de sécurité sociale[67].

Le 18 novembre 2017, unique candidat Ă  sa succession, Bart De Wever est rĂ©Ă©lu Ă  la tĂȘte de la N-VA pour son cinquiĂšme mandat[68], scellant ainsi son statut de vĂ©ritable reprĂ©sentant du parti et de la mouvance nationaliste flamande. Il est aussi largement rĂ©Ă©lu au mayorat d'Anvers lors des Ă©lections communales et provinciales belges de 2018, avec 35% des voix[69].

En dĂ©cembre 2018, refusant d'ĂȘtre associĂ© Ă  un gouvernement fĂ©dĂ©ral qui valide le Pacte mondial sur les migrations (Ă©galement appelĂ© « Pacte de Marrakech »), Bart De Wever et la NVA dĂ©cident de quitter la coalition gouvernementale. Certains voient dans cette dĂ©cision un dĂ©but de campagne Ă©lectorale, prĂ©parant les Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2019[70].

Il menace en juillet 2020 de bloquer toute participation de la NVA Ă  un gouvernement comprenant des partis qui voteraient en faveur de l’allongement de 12 Ă  18 semaines du dĂ©lai pour procĂ©der Ă  un avortement[71].

Le 20 juillet 2020, Paul Magnette et lui-mĂȘme sont chargĂ©s par le roi Philippe de prendre toutes les initiatives permettant d’installer un gouvernement fĂ©dĂ©ral avec une large majoritĂ© parlementaire. Deux prioritĂ©s liĂ©es au Covid-19 sont pointĂ©es du doigt : l’absence de plan d’urgence pour rĂ©pondre Ă  un retour possible de la pandĂ©mie ainsi que la nĂ©cessitĂ© d’un plan de relance pour faire face aux milliers d’emplois qui risquent d’ĂȘtre perdus. Une nouvelle rĂ©forme de l’État est envisagĂ©e, avec le souhait affichĂ© de rendre le systĂšme institutionnel belge plus efficace. Le 17 aoĂ»t, il rend le mandat[72].

Position sur le séparatisme

Bart de Wever en 2010.

La Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), le parti de Bart De Wever, souhaite l'indĂ©pendance de la Flandre, nĂ©gociĂ©e dans le cadre europĂ©en[24]. Mais c'est aussi un parti qui pourrait peut-ĂȘtre participer Ă  une coalition gouvernementale Ă  la tĂȘte de l'État belge[35] - [73].

Si l'indĂ©pendance de la Flandre est le point no 1 du programme de la N-VA, Bart De Wever esquive souvent ce point car il risquerait de perdre des Ă©lecteurs plus modĂ©rĂ©s. Pour le politologue anversois Dave Sinardet : « Bart De Wever ne tient plus un discours nationaliste traditionnel, qui demande l’autonomie au nom de l’existence d’une nation flamande. Lui ne parle presque jamais d’identitĂ© flamande ; son argument est plutĂŽt que la Belgique ne fonctionne plus, qu’il y a des points de vue diffĂ©rents.» (...) « Il donne l’impression de livrer une analyse objective, comme un politologue »[74].

Bart De Wever a plusieurs fois tenu cette position, prĂ©sentant la disparition du pays comme une issue logique qui va se rĂ©aliser progressivement : « (...) on ne peut que constater le dĂ©doublement de la nation belge. Les partis politiques sont scindĂ©s, le rĂ©seau belge s'Ă©vapore. (...) C'est une Ă©volution Ă  long terme. Et je ne vois pas pourquoi cela s'arrĂȘterait. Ce n'est pas une circonscription fĂ©dĂ©rale qui pourrait changer le cours de l'histoire. Mais il y a beaucoup de problĂšmes comme le statut de Bruxelles. Je suis un conservateur. Pas un rĂ©volutionnaire. Et cela dĂ©pend aussi beaucoup de l'Ă©volution de l'Europe. Pour moi d'ailleurs, la Belgique est dĂ©jĂ  un niveau supranational. Un niveau national demande une dĂ©mocratie avec une certaine homogĂ©nĂ©itĂ©. La Belgique n'est qu'une confĂ©rence diplomatique permanente entre deux pays.(...) Je pense que l'Ă©volution va provoquer une Ă©vaporation de la Belgique. On n'est pas au Kosovo ni au XIXe siĂšcle. On est membre de l'Union europĂ©enne qui, aujourd'hui, dĂ©cide de 60 pc de nos lois.» (mars 2008)[15].

En juin 2010, en pleine campagne Ă©lectorale, il prĂ©cise sa stratĂ©gie : «Mon objectif est que la Belgique disparaisse sans que personne s'en aperçoive. Avec la Flandre et la Wallonie, nous avons dĂ©jĂ  deux États qui fonctionnent avec chacun son Parlement et son gouvernement. À Bruxelles, le Premier ministre ne prĂ©side plus qu'une vaine confĂ©rence diplomatique. Il faut laisser le processus aller jusqu'Ă  son terme.» (juin 2010)[75].

Alors que la N-VA devient lors des élections belges du 13 juin 2010, le premier parti de Belgique avec 17,40 % des voix, Bart De Wever se veut toutefois rassurant en ne revendiquant pas, dans l'immédiat, l'indépendance de la Flandre. Cependant, il n'exclut pas que la Belgique disparaisse un jour et que le pouvoir revienne à ses régions et à l'Union européenne[35].

Le 30 novembre 2010, dans une conférence au cercle de Wallonie, il se présente à nouveau comme un conservateur et dit ne pas vraiment souhaiter la fin de la Belgique : « On veut conserver l'armée et la monnaie et il y a beaucoup de prospérité à défendre en Belgique ». Il rappelle que son parti n'est pas pour une révolution mais « pour une évolution en douceur des pouvoirs de la Belgique fédérale vers les régions et l'Europe. »[76] - [77].

Le 12 dĂ©cembre 2010, dans une interview au journal allemand Der Spiegel, il affirme que la Belgique va disparaĂźtre et que « l'État belge n'a pas d'avenir » tout en avançant qu'il ne travaille pas lui-mĂȘme Ă  la fin immĂ©diate de la Belgique. Pour l'heure, il revendique, au nom des flamands, plus de compĂ©tences rĂ©gionales. La justice, les impĂŽts et la politique sociale en rĂ©gion flamande devraient ĂȘtre gĂ©rĂ©es directement par les flamands eux-mĂȘmes. Quant Ă  la politique Ă©trangĂšre belge, elle devrait se fondre dans celle de l'Union EuropĂ©enne[48] - [Note 6]. Bart De Wever lie ces rĂ©formes et leur impact Ă©conomique avec la viabilitĂ© de l'État belge. Le fait qu'elles n'aboutissent pas, en raison, d'aprĂšs lui, du blocage des nĂ©gociations par les partis du sud du pays, le pousse Ă  dire « que la Belgique ne fonctionne plus ! », qu'elle est « une nation qui a Ă©chouĂ©. » ou encore qu'elle est devenue « le malade de l’Europe »[48] - [36].

Il rĂ©affirme en 2023 ses positions en faveur d'une confĂ©dĂ©ration : « Je ne pense pas que quoi que ce soit puisse encore fonctionner dans un contexte belge. [...) Dans mon esprit, c’est une certitude Ă©vangĂ©lique, la Belgique, c’est fini », ajoutant que le statut signifie selon lui « la perte » de l’argent flamand. Il estime que les rĂ©formes institutionnelles ne fonctionnent pas et qu'il faut agir « en dehors de la loi ». Cette position suscite une controverse. Dirk Verhofstadt, professeur Ă  l’universitĂ© de Gand, souligne que la dĂ©marche du dirigeant nationaliste « n’est pas extralĂ©gale, mais inconstitutionnelle, et donc illĂ©gale », et que « les partis dĂ©mocratiques devraient le signaler »[78].

Controverses

Drapeau nationaliste flamand.

Proximité avec des partis nationalistes ou avec le Vlaams Blok

Inquiet de la progression du parti de Bart De Wever, le parti d'extrĂȘme droite Vlaams Belang a essayĂ© de le mettre en difficultĂ© en publiant sur le site web de Filip Dewinter une photo datant de 1996 et le reprĂ©sentant aux cĂŽtĂ©s de Jean-Marie Le Pen du parti d'extrĂȘme droite français Front national, prise Ă  l’occasion d’une confĂ©rence organisĂ©e par le Vlaams-Nationale Debatclub Ă  Anvers, un club qui avait comme objectif l’unitĂ© des forces d’extrĂȘme droite en Europe[79]. De Wever s’est dĂ©fendu d’avoir un quelconque lien avec l’extrĂȘme droite.

Le 27 fĂ©vrier 2011 De Wever assiste Ă  la 74e Ă©dition de la FĂȘte Nationale du Chant Flamand (Vlaams Nationaal Zangfeest) Ă  Anvers en compagnie de cinq mille nationalistes flamands dont des Ă©lus de la N-VA et des membres du parti d’extrĂȘme droite Vlaams Belang. Ils y fĂȘtaient cette annĂ©e les 50 ans d'existence des jeunesses flamandes du Vlaams Nationaal Jeugdverbond (Alliance de la jeunesse nationale flamande), qui regroupe les jeunesses flamandes d’extrĂȘme droite.

PolĂ©mique autour de l’arrestation de juifs anversois

Fin octobre 2007, De Wever a qualifiĂ© de gratuites les excuses prĂ©sentĂ©es par Patrick Janssens aprĂšs plus de soixante ans Ă  la communautĂ© juive. À la suite de recherches historiques rĂ©centes, il Ă©tait apparu que l’administration de la ville d’Anvers et le corps de police communale avaient Ă©tĂ© responsables, au cours de la Seconde Guerre mondiale, de nĂ©gligence coupable et de collaboration avec l’occupant allemand dans la recherche et l’arrestation de juifs anversois. La position de De Wever[80] - [Note 7] suscita beaucoup de critiques et crĂ©a des polĂ©miques dans le monde politique des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre linguistisque, Ă  la suite desquelles il prĂ©senta ses excuses aux reprĂ©sentants de la communautĂ© juive, ce qui n'empĂȘcha pas Francis Martens, un psychanalyste belge, de considĂ©rer qu'il frĂŽlait le nĂ©gationnisme[81]. Dans une lettre ouverte, il s’exprima sur son erreur d’apprĂ©ciation : « La communication politique ne supporte pas la nuance, la communication scientifique se nourrit de nuances »[82] - [83].

Polémique de la wallonisation de l'économie belge

Le président de la N-VA ayant évoqué la « wallonisation » de l'économie belge le dimanche 28 octobre 2012 sur la VRT, il s'attire les foudres d'un ancien syndicaliste flamand à la SNCB, Jos Digneffe, qui voit dans son propos un caractÚre raciste[84].

Estimant que « cela avait assez durĂ© », le syndicaliste flamand Ă  la pension s'interroge : selon « qui d'autre que Bart De Wever la Wallonie est-elle responsable de la fermeture de Ford? ». « Notre Ă©conomie se wallonise » selon « cette espĂšce de semeur de haine », rapporte-t-il avant de conclure qu'« un grand leader mĂ» par des principes racistes (anti-Wallons) s'est levĂ©. Les Wallons d'aujourd'hui semblent ĂȘtre les Juifs d'hier ».

Polémique des T-shirts arc-en-ciel aux guichets de la ville d'Anvers

Le 3 février 2013, Bart De Wever provoque une polémique en interdisant aux fonctionnaires de la commune d'Anvers d'arborer au guichet un T-shirt affichant leur homosexualité, indiquant : « Je ne veux pas qu'une personne portant un T-shirt arc-en-ciel soit assise à un guichet. Parce qu'un homosexuel indique clairement, par cette symbolique, à quelle obédience il appartient »[85].

Sa dĂ©claration suscite de nombreuses rĂ©actions nĂ©gatives dans le monde politique, Ă  commencer par celle du secrĂ©taire d'État Ă  la RĂ©gion Bruxelloise Bruno De Lille et du prĂ©sident du CD&V (Parti social-chrĂ©tien flamand) Wouter Beke[86].

Cette déclaration suscite également la désapprobation de Bruno Tobback, président du Parti socialiste flamand sp.a, d'Alexander De Croo, ministre fédéral et ancien président du parti libéral flamand Open VLD.

Air Francken

Le 21 mai 2019, les journaux belges rĂ©vĂšlent que lors d’une rĂ©union interne Ă  Hoboken (Anvers) en 2016 Bart De Wever dĂ©voilait des arrestations de masse (De Wever parle de « rafles policiĂšres ») Ă  Anvers visant certaines nationalitĂ©s en fonction du nombre de places disponibles en centre fermĂ© et de la destination des vols de rapatriement. Bart de Wever surnomme ces arrestations ciblĂ©es «Air Francken». Selon les propos de De Wever, enregistrĂ©s Ă  son insu par un journaliste infiltrĂ©, les arrestations rĂ©sultaient d'une collaboration entre les services de police et l’Office des Ă©trangers dirigĂ© par ThĂ©o Francken, secrĂ©taire d'État Ă  l'Asile et aux Migrations[87] - [88].

Pastiche « Bart chez les Flamands »

Un pastiche de Bart De Wever apparaßt en 2012 dans le roman de politique-fiction Bart chez les Flamands de Frank Andriat, roman dont l'action se déroule en 2030, quatorze ans aprÚs la scission de la Belgique, et implique le dirigeant nationaliste wallon imaginaire Bart Lecoq, chef du parti nationaliste wallon NWA (Nouvelle Wallonie)[89].

Mandat politique

  • PrĂ©sident de la N-VA depuis 2004.
  • Bourgmestre d'Anvers depuis le 1er janvier 2013.
  • DĂ©putĂ© flamand : 2004 - 2007 / 2009 - 2014 / depuis 2019
  • DĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral : 2007 - 2009 / 2014-2019
  • SĂ©nateur : 2010 - 2012.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Parlement flamand

AnnĂ©e Circonscription Voix Élu
2004[90] Anvers 17 665 Oui
2009[91] Anvers 123 155 Oui
2019[92] Anvers 242 386 Oui

Chambre des représentants

AnnĂ©e Circonscription Voix Élu
2003[93] Anvers 12 125 Non
2007[94] Anvers 41 962 Oui
2014[95] Anvers 314 650 Oui


SĂ©nat

AnnĂ©e Circonscription Voix Élu
2010[96] CollĂšge Ă©lectoral nĂ©erlandophone 785 776 Oui

Élections communales

AnnĂ©e Commune Voix Élu
2006[97] Anvers 4 095 Oui
2012[98] Anvers 77 732 Oui
2018[99] Anvers 76 702 Oui

Bibliographie

Ouvrages publiés par Bart De Wever

  • (nl) De schaduw van de leider - Joris Van Severen en het na-oorlogs Vlaams-nationalisme (1945-1970)[100] dans Revue belge d'Histoire contemporaine, XXXI, 2001, 1-2, p. 177-252 [lire en ligne]
  • (nl) Het kostbare weefsel. Vijf jaar maatschappijkritiek, Uitg. Pelckmans, Kapellen, 216 p, (ISBN 978-9-028-93910-3).
  • Het Regime van Bart De Wever, Davidsfonds, 2012 (ouvrage publiĂ© Ă  la suite d'un rĂ©gime alimentaire d'amincissement)

Ouvrages sur Bart De Wever

  • Marcel Sel, Les secrets de Bart De Wever, Éditions de l'Arbre, 2011, 439 pages. Essai critique sur le nationalisme de Bart de Wever[101].
  • Karel Cambien, Bart de Wever: ik ben (niet) staatsgevaarlijk, livre numĂ©rique, 300 pages, (ISBN 9789461312877). PrĂ©sentation de « 1001 phrases assassines » de Bart De Wever[102].
  • Falzar & Marco Paulo, Bad Bartje - Tome 1, Éditions Kennes, 49 pages, (ISBN 9782875800237)[103].

Notes et références

Notes

  1. Bart de Wever, Ă  propos de son grand-pĂšre condamnĂ© pour collaboration : « Il n'a pas collaborĂ© dans le sens strict. Il n'a pas travaillĂ© pour les Allemands. Il n'a pas portĂ© l'uniforme de l'ennemi. Il n'a pas fait des actes de collaboration mais il Ă©tait membre du parti de la collaboration, qui Ă©tait le VNV, et aprĂšs la guerre, on l'a mis en prison » (Portrait de Bart De Wever, Émission Question Ă  la une, RTBF, 13 janvier 2010, cf. 6 min 30 s Ă  9 min)
  2. Dans son premier rapport annuel, en 2008, la SuretĂ© de l'État, sous la rubrique "ExtrĂ©misme et terrorisme", identifie la KVHV comme une organisation estudiantine ultranationaliste qui soutient le Voorpost (SuretĂ© de l’État, Rapport annuel 2008, p. 28). Cet ultranationalisme Ă©tait aussi connu dans les annĂ©es 1970, la KVHV travaillait alors de concert avec Were Di, un autre mouvement nationaliste qui participait principalement Ă  de nombreuses manifestations contre les immigrĂ©s oĂč elle cĂŽtoyait alors le VMO et le Voorpost (Hugo Gijsels, Le Vlaams Block, Éditions Luc Pire 1992, p. 184-185).
  3. Une chronologie des événements de cette crise est donnée par l'agence Belga sur le site Rtbf.be Le fil de 206 jours de crise politique aprÚs les élections du 13 juin
  4. (Source : De Wever: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 23/08/2010)
  5. Communiqué du Palais royal, 8 octobre 2010)
  6. « Je ne suis pas un rĂ©volutionnaire. Je ne travaille pas Ă  la fin immĂ©diate de la Belgique. Je n’ai d’ailleurs pas Ă  le faire, car la Belgique va quelque part disparaĂźtre d’elle-mĂȘme. Ce que les Flamands veulent maintenant, c’est avoir la compĂ©tence de la justice, des impĂŽts et de la politique sociale. Pour nous, la politique Ă©trangĂšre devrait revenir Ă  l’Union europĂ©enne. Sur la durĂ©e, l’État belge n’a pas d’avenir : il est trop petit pour avoir de grandes ambitions politiques, et trop hĂ©tĂ©rogĂšne pour gĂ©rer des compĂ©tences comme les impĂŽts ou la politique sociale. » (Interview de Bart de Wever Ă  Der Spiegel, 12 dĂ©cembre 2010)
  7. Lors d'un congrĂšs des victimes de la Shoah, le Bourgmestre d'Anvers Patrick Janssens s'est excusĂ© auprĂšs de la communautĂ© juive d'Anvers pour la collaboration des autoritĂ©s locales et les dĂ©portations des juifs. C'est Ă  cette occasion que De Wever dĂ©clara : « Ce n'est pas la ville d'Anvers qui a organisĂ© les dĂ©portations mais elle fut elle-mĂȘme victime de l'occupation. Ceux qui la dirigeait Ă  l'Ă©poque ont dĂ» prendre des dĂ©cisions dĂ©licates dans des circonstances difficiles. Je ne trouve pas courageux de les stigmatiser maintenant. »

Références

  1. Prononciation en néerlandais standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Bart De Wever, le champion flamand qui fait peur aux francophones, Olivier Berger, sur lavoixdunord.fr, 22/10/2010
  3. Bart De Wever, le flamingant le plus intelligent du monde ? JFH, sur le site rtbf.be, 17 juin 2010
  4. Bart De Wever Le boutefeu de la Belgique, Marion Van Renterghem, Le Monde, 28 novembre 2007
  5. Portrait de Bart De Wever, Émission Question à la une, RTBF, 13 janvier 2010, cf. 6 min 30 s à 9 min
  6. Metdepenningen Marc, Lamensch Michelle et Gutierrez Ricardo, Bart De wever est-il encore fréquentable ?, DÚs le biberon, nationalisme et collaboration, Le Soir, 31 octobre 2007, page une
  7. Questions à la une - Bart De Wever, émission diffusée le 13 janvier 2011 à la RTBF (télévision belge francophone)
  8. Bart de Wever: "la scission maintenant ou jamais" Ag. BELGA, Site La Libre Belgique, 02/09/2007
  9. Mouton Olivier, Bruno De Wever, l’antithùse, Le Soir 27 novembre 2010, page 31
  10. Karin Tshidimba, Dans les pas de Bart De Wever, La Libre Belgique, Ă©dition du 01/09/2010
  11. Questions Ă  la une- RTBF VidĂ©o, Émission Question Ă  la une : La Belgique va-t-elle Ă©clater ?, RTBF, 1er septembre 2010, cf. 25 min 02 s Ă  26 min 36 s
  12. Le CV de Bart De Wever, Elodie Fontaine, references.be, 13-12-2010
  13. Élections nationales (Chambre des reprĂ©sentants) 2003 sur cevipol.site.ulb
  14. Les poids lourds de la N-VA à Strépy,P.G. Site La Libre Belgique, 07/01/2005
  15. Bart De Wever : "Ce pays n'existe plus", Entretien de Bart de Wever avec Martin Buxant, Vincent Rocour et Francis Van de Woestyne, Site La Libre Belgique, 15/03/2008
  16. Samenstelling gemeenteraad legislatuur 2007-2012 Site de la ville d'Anvers
  17. « Résultats des élections législatives fédérales belges de 2007 - Votes nominatifs dans l'arrondissement d'Anvers », sur elections2007.belgium.be, (consulté le )
  18. "RĂ©pondez @ la question !", Bart de Wever, Article sur le Site Rtbf.be, 01/10/2008
  19. L'Ă©quipe Verhofstadt-Reynders, V.d.W. et M. Bu., Site La Libre Belgique, 20/12/2007)
  20. Yves Leterme prend la tĂȘte du gouvernement belge, Pierre Avril, le Figaro.fr, 20/03/2008
  21. Chronologie du dossier communautaire depuis le 10 juin 2007, ag. Belga, Site La Libre Belgique, 22/04/2010
  22. On n'Ă©chappe pas au cartel, Martin buxant, Site La Libre Belgique, 16/07/2008
  23. Le Roi cherche Ă  sortir de la crise, V.d.W. Site La Libre Belgique, 16/07/2008
  24. De Wever: Leterme a perdu toute crédibilité, Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 27/09/2008
  25. De Wever met dood bedreigd, De Morgen, 2008-08-13
  26. Franstaligen spuwen 'Von Wever' uit, Het Nieuwsblad, 2008-08-14
  27. La Chambre vote la confiance au gouvernement Leterme I, Ag. Belga, Site Libre Belgique, 17/10/2008
  28. La N-VA ne soutient plus le gouvernement Leterme, A. Lechien avec B. Remy et Belga, Site Rtbf.be 22/09/2008
  29. Parlement flamand : Hit parade des candidats, sur elections2009.belgium.be
  30. Zetelverdeling na 7 juni 2009, sur vlaamsparlement.be
  31. Pourquoi le nationaliste flamand Bart de Wever est si populaire, Jean-Michel Demetz, sur l'Express.fr, 13/06/2010
  32. La participation de De Wever à un jeu télé, critiquée au sein de son parti, Rédaction en ligne, Le Soir, 23 novembre 2010
  33. De Wever, le plus intelligent ? Olivier Mouton, site Le Soir, 6 décembre 2010
  34. http://www.verkiezingen2010.belgium.be/nl/sen/preferred/preferred_SEL12025_41.html
  35. Belgique : large victoire des séparatistes en Flandre Le Figaro et Afp, 14/06/2010
  36. Bart De Wever condamne une Belgique «sans avenir», Claire Gallen, Le Figaro, 13 décembre 2010
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  38. 2011 en fanfare ! Philippe Walkowiak, Site RTBF.be, 23/12/2010
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  41. De Wever: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", Martin Buxant, Site La Libre Belgique, 23/08/2010
  42. Belgique : les séparatistes flamands annoncent l'échec des négociations, Lemonde.fr avec Reuters, 04.10.10
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  52. Reynders reçoit carte blanche M. Co., V.d.W. et M. Bu. lalibre.be, 3 février 2011
  53. Pour De Wever, il ne sera pas facile de négocier avec le MR, Site Le Soir, rédaction en ligne et Belga, jeudi 03 février 2011
  54. Cameron déroule le tapis rouge pour la N-VA, Martin Buxant, La Libre.be, 18/03/2011
  55. "BDW n'a encore rien fait de sa victoire Ă©lectorale", Martin Buxant et Francis Van de Woestyne, Lalibre.be, 25/03/2011
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  79. La photo qui énerve Bart De Wever, Pierre Gillisen, La Libre Belgique du 31 août 2007
  80. Marie-France Renard, Pierre Mertens ou la corruption de l'enfance, approches plurielles de l’Ɠuvre, Éditions DeBoek SupĂ©rieur 2010, p. 168
  81. Bart De Wever : le négationnisme tempéré, Francis Martens, la Libre Belgique du 14-11-2007
  82. Uitspraken Bart De Wever, De Standaard, 2007-10-30
  83. Was ik fout? Ongetwijfeld, De Standaard, 2007-10-31
  84. « De Wever: "Il faut des réformes à l'allemande pour éviter la "wallonisation" de l'économie" », RTL,
  85. Bart De Wever ne veut pas de T-shirt "homo" derriĂšre les guichets anversois, sur le site de la RTBF
  86. La provoc anti-gay de De Wever, DH.be du 04-02-2013
  87. Bart De Wever et Air Francken
  88. Des "razzias" organisées à Anvers pour "Air Francken", Aubry Touriel, sur levif.be, 21/05/19
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  102. « Phrases assassines : les 1001 citations de Bart De Wever », sur RTBF Info, (consulté le ).
  103. Présentation de l'ouvrage sur le site de l'éditeur

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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