Aubertin
Aubertin (en béarnais Aubertin ou Aubertß) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Aubertin | |||||
Mairie d'Aubertin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Martine Rodriguez 2020-2026 |
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Code postal | 64290 | ||||
Code commune | 64072 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Aubertinois | ||||
Population municipale |
649 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 16âČ 29âł nord, 0° 28âČ 57âł ouest | ||||
Altitude | Min. 150 m Max. 347 m |
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Superficie | 17,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton de BillÚre et Coteaux de Jurançon | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | aubertin.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation
La commune d'Aubertin se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 17 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 15 km de BillÚre[3], bureau centralisateur du canton de BillÚre et Coteaux de Jurançon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Lacommande (2,1 km), Saint-Faust (2,6 km), Laroin (4,8 km), Artiguelouve (4,9 km), Lasseube (5,9 km), Arbus (6,9 km), Cuqueron (7,4 km), Lons (7,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Aubertin fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un Ătat et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă laquelle sâoppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[5].
Hydrographie
La commune est drainée par la Baïse de Lasseube, la Juscle, le Jusclet, le Jusclet, le ruisseau de Cambet, le ruisseau de Houchou, le ruisseau de Lahourcade, le ruisseau de RouÚde, le ruisseau Haget, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[7] - [Carte 1].
La Baïse de Lasseube, d'une longueur totale de 40,6 km, prend sa source dans la commune de Gan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Abidos, aprÚs avoir traversé 14 communes[8].
La Juscle, d'une longueur totale de 22,3 km, prend sa source dans la commune de Saint-Faust et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Bésingrand, aprÚs avoir traversé 7 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[13] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[14] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Monein », sur la commune de Monein, mise en service en 1971[15] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[16] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 183,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[17]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et Ă 15 km[18], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă 13,4 °C pour 1981-2010[20], puis Ă 13,8 °C pour 1991-2020[21].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[23], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste rĂ©seau hydrographique avec un systĂšme de saligues[Note 7] encore vivace[24] - [Carte 2].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 8] est recensée sur la commune[25] - [Carte 3] : les « coteaux et vallées "bocagÚres" du Jurançonnais » (20 986,16 ha), couvrant 23 communes du département[26].
Urbanisme
Typologie
Aubertin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [27] - [28] - [29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30] - [31].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (56,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (52,7 %), forĂȘts (43,6 %), terres arables (2,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,7 %)[32].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
Quartiers dâAubertin dans le cadastre napolĂ©onien de 1833 :
Alicq, Arradet, Arrebot, Barbé, Baudorre, Bergerou, Béteille, Burret, CasalÚre, Castet, Catalaa, Causit, Cazenave, Chùteau, Couy, Dourrou, Escoumes, Estrade, Gras, Haget, Hourcade, Hourquet, Jagou, Labarthe, Labegorre, Lacoste, Lacoude, Lahots, Lalaué, LamasouÚre, Lasahites, LÚbe, Lespees, Lous, Mourthé, Pelat, Poeydevant, Rebolle, Reyau, Saliou, Sartou, Soldat, Talabot, Vignau.
Quartiers dâAubertin dans le cadastre actuel :
Arizet, Arrebot, Baherle, Barbé, Barthe (la), Bayle, BenguÚres, Bergerou, Bois de Haut-Est, Bourgneuf, Catalaa, Caussit, Chùteau (le), Couy, Dophiné, Gouadelabat, Gras, Haget, Hosses (las), Hourcade, Jagou, Juscle (la), Labarthe, Labassette, Labegorre, Labory, Lacoste, Lahitole, LamasouÚre, Lanot, Lasahites, LÚbe, Lous, Loustau, Mayaire, Penen, PeyrenÚre, Plaa (lou), Poeydevant, Poumade, Prudette, Reyau, RouÚde, Sedze, Soldat, Vignau.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 146, 346 et 534.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aubertin est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[33]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[34].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par une crue torrentielle ou Ă montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment la Juscle et la BaĂŻse de Lasseube. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 2008, 2009, 2018 et 2021[35] - [33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[36]. 97,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [37].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2014 et 2019[33].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Aubertin est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[38].
Toponymie
Parmi les hypothĂšses Ă©mises sur lâorigine du toponyme Aubertin, Michel Grosclaude privilĂ©gie celle dâun nom dâhomme gascon (diminutif dâAubert) ou latin (Albertinus) plutĂŽt que germain (Adalbehrt)[39].
Histoire
Lorsque le toponyme Aubertin apparaĂźt, dans des textes du dĂ©but du XIIe siĂšcle[42], il est bien difficile de lui associer un territoire prĂ©cis. Ce que lâon sait, câest quâil existait une hĂȘtraie dâAubertin (Faget dâAubertii), au milieu de laquelle Gaston IV de BĂ©arn, dit le CroisĂ©, entreprend la construction dâun hĂŽpital dans les annĂ©es 1115-1118[43]. Cette fondation est contestĂ©e par le seigneur de Bedosse et ses descendants qui revendiquent la propriĂ©tĂ© du sol. La charte Albertine signĂ©e en 1128 rĂ©sout le litige et permet le dĂ©veloppement de lâhĂŽpital, auquel viennent sâajouter peu aprĂšs une Ă©glise, un cloĂźtre et un cimetiĂšre. Les terres cultivables sâĂ©tendent de la rive gauche de la Bayse jusquâau sommet du coteau vers lâouest, sur le territoire de lâactuel village de Lacommande[44]. Au dĂ©but du XIIIe siĂšcle, ce lieu devient commanderie dâAubertin, antenne principale du prieurĂ© de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des PyrĂ©nĂ©es[45]. Par contre, lâorigine de la famille de Bedosse et lâextension de son domaine restent inconnus. Pendant des siĂšcles, câest Monein qui ne cessera de revendiquer la propriĂ©tĂ© de cette enclave de la commanderie dâAubertin[46].
Des textes du milieu du XIIe siĂšcle font aussi Ă©tat dâune seigneurie dâArtiguelouve qui sâĂ©tend, entre gave de Pau et Bayse, sur les actuelles communes dâArtiguelouve et dâAubertin. Ainsi, en lâan 1160, Guillaume dâArtiguelouve et un dĂ©nommĂ© Loup Bergunh donnent et vendent au prieurĂ© de Sainte-Christine-du-Somport et Ă lâhĂŽpital dâAubertin des terres et des bois situĂ©s sur la rive droite de la Bayse pour le pacage de leurs troupeaux[47].
Si le territoire de lâactuel village dâAubertin est restĂ© longtemps dans lâorbite de la seigneurie dâArtiguelouve[48], la plupart des habitants semblent avoir frĂ©quentĂ© depuis les origines lâĂ©glise de la commanderie. Le dĂ©nombrement de Gaston Febus, en 1385, fait Ă©tat dâune paroisse dâAubertii distincte de celle dâArtiguelobe[49]. Elle comporte un total de 46 feux, parmi lesquels trois sont explicitement de lâhĂŽpital dâAubertin.
En 1402, le seigneur dâArtiguelouve fait cause commune avec la commanderie dâAubertin dans un procĂšs les opposant Ă la communautĂ© de Monein[50], mais, en 1538, le commandeur dâAubertin Jean de Borau signale quâArnaud Guilhem dâArtiguelouve a usurpĂ© des droits sur la commanderie[51]. Les relations entre les deux communautĂ©s sont donc Ă©troites mais fluctuantes.
Lorsque Arnaud Guilhem dâArtiguelouve se marie avec Anne dâAlbret, le 9 fĂ©vrier 1534[52], il est dit seigneur dâArtiguelouve, dâAubertin et de Montardon et paraĂźt ĂȘtre au faĂźte de sa gloire. Cependant, la situation va progressivement se dĂ©grader au fil des gĂ©nĂ©rations suivantes[53]. Vers 1555, son fils Arnaud vend la moitiĂ© de la dĂźme d'Artiguelouve et la dĂźme d'Aubertin Ă Peyrot de PĂ©delaborde de Lagor[54]. BientĂŽt, il nâest plus dĂ©signĂ© que comme seigneur dâArtiguelouve et dâAubertin, ce qui implique la vente dĂ©finitive de la seigneurie de Montardon[55]. Dâautre part, les habitants dâAubertin disposent dâune certaine autonomie dans la gestion de leurs affaires puisquâils sont reprĂ©sentĂ©s, dĂšs 1570, par un syndic et cinq jurats lors dâun Ă©pisode de la RĂ©forme protestante[56].Vers 1583, Arnaud dâArtiguelouve leur affiĂšve des bois dâAubertin et les prend comme caution solidaire pour un emprunt[57]. Bernard, qui succĂšde Ă Arnaud, reste seigneur dâArtiguelouve et dâAubertin, mais les dettes sâaccumulent. Câest son fils Jean qui est contraint de vendre le chĂąteau et les terres dâAubertin Ă François de Navailles le 30 juin 1640[58]. Pour finir, Jean vend la seigneurie dâArtiguelouve elle-mĂȘme Ă Pierre de Fouron, le 11 avril 1642[59].
Le 30 juin 1640 est donc une date cruciale dans lâhistoire dâAubertin. Elle affirme lâidentitĂ© du village et marque lâapparition dâun nouveau centre de pouvoir entre une seigneurie dâArtiguelouve qui se dĂ©lite et une commanderie qui vient de passer, aprĂšs la RĂ©forme, sous le contrĂŽle des Barnabites de Lescar. Cinq gĂ©nĂ©rations de Navailles-Mirepeix vont se succĂ©der Ă Aubertin. Le dernier en date, Louis-François, dĂ©nombre son domaine dâAubertin Ă lâintention du Parlement de Navarre, le 8 juillet 1776[60]. Ce document donne une image assez prĂ©cise de la seigneurie dâAubertin avant la RĂ©volution française[61].
Quelques annĂ©es auparavant, en 1773, il avait initiĂ© un projet de construction dâune Ă©glise prĂšs de son chĂąteau, avec lâappui de lâĂ©vĂȘque dâOloron. Cependant, ce projet nâaboutit pas car Louis-François de Navailles Ă©migre en Espagne Ă la RĂ©volution. Les Aubertinois continuent de devoir frĂ©quenter, et financer en grande partie, lâĂ©glise Saint-Blaise de Lacommande, le cimetiĂšre adjacent et le presbytĂšre, alors que deux communes distinctes ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es en 1790. Elles vont nĂ©anmoins continuer Ă ne former quâune seule paroisse jusqu'en 1867, date de lâinauguration dâune Ă©glise Ă Aubertin et nouveau tournant historique : un centre de village va enfin pouvoir se dĂ©velopper autour de son clocher, auquel vont venir sâajouter un cimetiĂšre, un presbytĂšre, une mairie et une Ă©cole[62].
Politique et administration
Situation administrative
Aubertin a fait partie de l'arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie jusqu'au . à cette date, elle appartient désormais à celui de Pau[63].
Liste des maires
Intercommunalité
La commune fait partie de cinq structures intercommunales[64] :
- la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées ;
- le SIVOM du canton de Lasseube ;
- le SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des Baïses ;
- le syndicat d'aménagement du bassin versant de la Juscle et de ses affluents ;
- le syndicat intercommunal dâeau et dâassainissement Gave et BaĂŻse.
Population et société
DĂ©mographie
Le nom des habitants est Aubertinois[65].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[67].
En 2020, la commune comptait 649 habitants[Note 12], en diminution de 0,46 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Aubertin fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Ăconomie
- La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn. Son activité est essentiellement agricole. Aubertin fait également partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
- En 1966, la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA) découvre du gaz à Aubertin. Deux puits de gaz sont encore en activité.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©cole.
- L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste.
Patrimoine civil
- TrĂšs ancien pont sur la Bayse au lieu-dit Goua-de-Labat
- ChĂąteau de Navailles
Patrimoine religieux
L'église Saint-Augustin a été inaugurée en août 1867[70]. Un porche a été ajouté devant le clocher au XXe siÚcle.
Une chapelle avait Ă©tĂ© construite juste avant la RĂ©volution sur un autre emplacement, tout prĂšs du chĂąteau de Navailles, mais elle fut dĂ©truite avant d'ĂȘtre utilisĂ©e.
Personnalités liées à la commune
- Jean-ChĂ©ri Reyau, nĂ© Ă Pau en 1797 et mort Ă Aubertin en 1884, maire dâAubertin de 1831 Ă 1842, fut garde du corps de Louis XVIII. Il Ă©tait le frĂšre du gĂ©nĂ©ral Jean-Henry Reyau et le beau-frĂšre du dĂ©putĂ© Nicolas Lavielle[71].
- Albert Peyroutet, né à Aubertin en 1931 et mort en 2009, est un écrivain béarnais de langue d'oc, également agrégé d'anglais et professeur d'occitan.
- RenĂ© Camy, instituteur, maire et conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Lasseube (1965-1976), chevalier de la LĂ©gion dâhonneur et titulaire des palmes acadĂ©miques.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Page de la commune sur le site de la communauté de communes du Miey de Béarn
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[22].
- La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Carte hydrographique d'Aubertin » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
- « Sites Natura 2000 de types sites d'intĂ©rĂȘt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune d'Aubertin », sur www.geoportail.gouv.fr.
- « ZNIEFF de type II sur la commune d'Aubertin », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Métadonnées de la commune d'Aubertin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Aubertin et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Aubertin et BillÚre », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches d'Aubertin », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- « Fiche communale d'Aubertin », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
- Sandre, « la Baïse de Lasseube ».
- Sandre, « la Juscle ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Monein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Aubertin et Monein », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Monein - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Aubertin et Uzein », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
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