Arthez-de-BĂ©arn
Arthez-de-Béarn (en béarnais Artés) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Arthez-de-BĂ©arn | |||||
La mairie d'Arthez-de-BĂ©arn. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Lacq-Orthez | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Escouteloup 2020-2026 |
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Code postal | 64370 | ||||
Code commune | 64057 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Arthéziens | ||||
Population municipale |
1 829 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 66 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 27âČ 56âł nord, 0° 36âČ 52âł ouest | ||||
Altitude | Min. 92 m Max. 231 m |
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Superficie | 27,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Artix et Pays de Soubestre | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | arthez-de-bearn.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation
La commune d'Arthez-de-Béarn se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 40 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 13 km d'Artix[3], bureau centralisateur du canton d'Artix et Pays de Soubestre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Artix[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Castillon (3,2 km), UrdĂšs (3,2 km), Mont (4,5 km), MesplĂšde (4,8 km), Doazon (5,3 km), Argagnon (5,5 km), Lacq (5,8 km), Hagetaubin (6,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Arthez-de-BĂ©arn fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un Ătat et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă laquelle sâoppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[5].
Hydrographie
La commune est drainĂ©e par la GeĂŒle, l'Aubin, le Lech, le ruisseau de ClamondĂ©, un bras de l'Aubin, un bras du Ruisseau l'Aubin, et par divers petits cours d'eau, constituant un rĂ©seau hydrographique de 20 km de longueur totale[7] - [8].
La GeĂŒle, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune de Denguin et s'Ă©coule d'est en ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau Ă Mont, aprĂšs avoir traversĂ© 9 communes[9].
L'Aubin, d'une longueur totale de 22,5 km, prend sa source dans la commune de Cescau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy du Béarn à Lacadée, aprÚs avoir traversé 9 communes[10].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[11]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pomps », sur la commune de Pomps, mise en service en 1974[16] et qui se trouve Ă 7 km Ă vol d'oiseau[17] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 034,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et Ă 16 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis Ă 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Le val de Leyre et du ClamondĂ© est un site naturel remarquable gĂ©rĂ© par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[23] depuis 2004. SituĂ© en bordure du ruisseau du mĂȘme nom, au cĆur d'un paysage bocager, ce vallon regroupe des milieux humides de grande qualitĂ© abritant des espĂšces rares et protĂ©gĂ©es. ClassĂ© site prioritaire au niveau rĂ©gional ce site renferme de vĂ©ritables trĂ©sors Ă©cologiques.
Urbanisme
Typologie
Arthez-de-Béarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [24] - [25] - [26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[27] - [28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (69,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (43,4 %), forĂȘts (25,1 %), prairies (16,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9,7 %), zones urbanisĂ©es (3,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,1 %)[29].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales D 31, D 275 et D 946.
Lieux-dits et hameaux
- Aman[6]
- Andreou[6] - [30]
- Arnaut[6]
- Arnautas[6]
- Arrac[30] - [6]
- Arrioutet[6]
- Arrouzette[6]
- Aulet[6] - [30]
- Baleich[6]
- Bareillat[6]
- Bareille[6]
- Bascou[6]
- Bénédit[6]
- BĂ©nicet[6]
- Bergoué[30] - [6]
- Blaise[6]
- Bourdalat[6]
- Bourdet[6] - [30]
- Cagnez[30] - [6]
- Canarde[30] - [6]
- Cantegrit[6]
- Caoussio[6]
- CarrĂšre (deux lieux-dits)[6]
- Cassouret[6]
- Castetbieilh[30]
- Castillon (la CĂŽte de - 213 mĂštres)[6]
- Caubin[30] - [6]
- Chardy[6]
- Le Chin[6]
- au Chour[6]
- La Cité[6]
- Conget[6] - [30]
- Conte[6]
- Coude[6]
- Cournet[6]
- Dadé (le bois de)[6]
- David[6]
- Denis[6]
- Dizevange[6]
- Domenyou[6]
- Esmérat[6] - [30]
- Falot[6]
- le Fourc[6]
- Gabarou[6]
- Gabriel[6]
- Guichot[6]
- Heuga[6]
- Hourcade[6]
- Juren[6] - [30]
- Labat[6]
- Labie[6]
- Labourdette[6]
- Lacabanne[6]
- Lalanne (deux lieux-dits)[6]
- Lamaysouette[6]
- Lannot[6]
- Laroumé[6]
- Larquier[6]
- Lassalle[6]
- Lauqué[6]
- Lavigne[6]
- Lescaille[6]
- Lesquiré[6]
- Lestanguet[6]
- Lestellou[6]
- Leyre (le bois de)[6] - [30]
- Loustau[6]
- Machefer[6]
- Manescau[6]
- Manibart (ruines)[6]
- Maussale[6]
- MĂ©nautou[6]
- Mercier[6]
- Michel[6]
- Mondi[6]
- Moulias[6]
- Mouret[6]
- Naury[6]
- Ăglise de Nhaux[6]
- Nhaux[30] - [6]
- La Pascaline[6]
- Patique[6]
- Paubian[6]
- Payot[6]
- PĂ©rĂšs[6]
- Perrin[6]
- La Peyre[6]
- Peyret[30] - [6]
- Piquebert[6]
- Planté[6]
- Portecény[6]
- Pouricq[6]
- Pourquet[6] - [30]
- Puyet[6]
- Saubagnou[6]
- Talabot[6] - [30]
- Tirou[6]
- Tisnérou[6]
- Tounet[6]
- La Triture[6]
- Turenne[6]
La grande majorité de ces toponymes est issue de l'idiome local : l'occitan dans sa forme béarnaise.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Arthez-de-BĂ©arn est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse) et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[31]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[32].
Risques naturels
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[33]. 80,4 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [34].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992 et 2009[31].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arthez-de-BĂ©arn est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[35].
Toponymie
Le toponyme Arthez apparaĂźt sous les formes Artes (1220[30], titres de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem[36]), Artesium (1305[30], titres de BĂ©arn[37]), Arthes (1345[38], notaires de Pardies[39]), Arthees (1385[30], censier de BĂ©arn[40]), Ercies, Erciel, Hereciel et Harciel (XIVe[30] pour ces quatre formes, Jean Froissart, livre IV) et 'Arthes sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siĂšcle[38]).
Son nom bĂ©arnais est ArtĂ©s. Michel Grosclaude[38] indique que le toponyme Arthez pourrait ĂȘtre formĂ© du radical mĂ©diterranĂ©en arte (« chĂȘne vert » puis « broussailles »), et du suffixe collectif basque -etz. Il propose donc le sens « vĂ©gĂ©tation de broussaille ».
Andreou dĂ©signe une ferme que le dictionnaire de Paul Raymond signale en 1863[30] sous le terme de Turon dâAndreu. Le mĂȘme dictionnaire mentionne le hameau Ariteigt.
Le toponyme Arrac est mentionné en 1376[30] (montre militaire de Béarn[41]) ainsi que sous la forme Arracq en 1863[30].
Aulet est une ferme déjà citée en 1385[30] (censier de Béarn[40]) sous le nom d'Aulher.
Le Bédat et Bergoué sont des hameaux signalés en 1863 par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[30].
Bourdet dĂ©signe un Ă©cart dâArthez, qui apparait sous la graphie le Turon de BourdĂ© dans le dictionnaire de 1863[30].
Cacareigt (voir plus bas la houn de Cacareigt dans la section Patrimoine environnemental) Ă©tait, en 1863[30], un hameau dâArthez, tout comme Canarde[30].
Le toponyme Cagnez apparaßt sous les formes Aucagnes (1683[30], réformation de Béarn[42]) et Le CagnÚs (1777[30], terrier d'Arthez[43]).
Le toponyme Castetbieilh apparaĂźt sous les formes Catetebiel et Castegbielh (respectivement[30] 1220 et 1372, titres de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem[36]) et Lo loc de Castet-bielh (1385[30], censier de BĂ©arn[40]).
Le toponyme Caubin apparaĂźt sous les formes L'Espital de Calvi, Calvinus, Hospital de Caubii et Hospital de Calbino (respectivement[30] XIIe siĂšcle pour les deux premiĂšres formes, vers 1220 et 1344, titres de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem[36]) et Sente-Marie de Caubii (1376, montre militaire de BĂ©arn[30], montre militaire de BĂ©arn[41]).
Causa et Conget sont des fermes dâArthes dĂ©jĂ mentionnĂ©es en 1863[30] par le dictionnaire topographique BĂ©an-Pays basque, tout comme la ferme Douances.
Le mĂȘme dictionnaire[30] indique les hameaux de Curjerou, dâEslous et dâEsmĂ©rat, ainsi que le bois de FormalaguĂ©.
La ferme Domec est mentionnée en 1385[30] par le censier de Béarn[40].
Selon Paul Raymond (1863[30]), le nom chemin des Frays provient dâun ancien couvent dâAugustins.
Le GrangĂ© Ă©tait en 1863[30], une ferme dâArthez et GuiĂšre, un hameau de la commune.
Juren est un hydronyme et un toponyme. Le censier de BĂ©arn[40] mentionne en 1385[30] lâostau de Juren.
Le bois de Leyre fait lâobjet dâune rĂ©fĂ©rence dans le dictionnaire de 1863[30], tout comme les hameaux Leitoure, LibĂ©rex, le Massou et les Mouraneus[30].
Man est une ferme citée par Paul Raymond en 1863[30], tout comme le hameau le Mesquit.
Le hameau la Marquitte est mentionné en 1780 dans le terrier de Castetbieilh[43]
Le toponyme Nhaux apparaĂźt sous les formes Anhaus et Ynhaus (1376[30], montre militaire de BĂ©arn[30], montre militaire de BĂ©arn[41]).
Le toponyme Peyret est mentionné en 1536[30] (réformation de Béarn[42]).
Pourquet Ă©tait un hameau dâArthez, citĂ© sous la graphie les Pourquets dans le dictionnaire de 1863[30]. Le mĂȘme dictionnaire mentionne la ferme le Sabi.
Saint-Cricq était une ferme de la commune, indiquée par le dictionnaire de 1863[30], tout comme le hameau Saramia.
Talabot est une ferme qui apparaĂźt dans le mĂȘme dictionnaire[30].
Le Turon des Maures Ă©tait une redoute quâen 1777[30], le terrier dâArthez[43] signalait sous la graphie le Touron des Moures.
Histoire
La ville se dĂ©veloppa autour du couvent des Augustins. Arthez de BĂ©arn Ă©tait une place forte au Moyen Ăge (on peut encore voir les traces des remparts, surplombĂ©s par la place de l'Ă©glise). Le village faisait partie du rĂ©seau de fortifications du BĂ©arn (voir Gaston FĂ©bus).
Les Guerres de Religion firent disparaĂźtre les Ă©glises de Notre-Dame et de la TrinitĂ©, le temple protestant lui-mĂȘme n'est qu'un souvenir.
En 1385, Arthez dépendait du bailliage de Pau et la seigneurie appartenait à la maison de Gramont[30]. La commune était le chef-lieu d'une notairie comprenant Arracq, Cagnez, Castetbieilh (qui dépendait de la commanderie hospitaliÚre de Caubin et Morlà as), Caubin, Marcerin, MesplÚde, N'haux et UrdÚs[30].
La derniÚre héritiÚre de cette baronnie sera Diane d'Andoins dite "Corisande", maßtresse et inspiratrice dans sa marche vers le trÎne d'Henri de Navarre, bientÎt Henri IV.
En 1790, le canton d'Arthez-de-BĂ©arn comprenait les mĂȘmes communes qu'actuellement Ă l'exception d'Argagnon, Labeyrie, Lacq et LacadĂ©e.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Arthez-de-BĂ©arn appartient Ă trois structures intercommunales[44] :
- la communauté de communes de Lacq-Orthez ;
- le syndicat eau et assainissement des Trois Cantons ;
- le syndicat intercommunal d'Arthez-de-BĂ©arn.
La commune est le siĂšge du syndicat intercommunal d'Arthez-de-BĂ©arn[45].
Population et société
DĂ©mographie
Le nom des habitants est Arthéziens[48].
En 1385, Arthez comptait 255 feux[30].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[50].
En 2020, la commune comptait 1 829 habitants[Note 9], en diminution de 0,71 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Arthez recense 28 exploitations agricoles[55].
Culture locale et patrimoine
Fontaines et puits
Si on considĂšre la position topographique d'Arthez-de-BĂ©arn, c'est certainement grĂące Ă la prĂ©sence de nombreuses sources sur ses hauteurs que le village a pu se dĂ©velopper dĂšs le Moyen Ăge. Jusque dans les annĂ©es 1950 l'eau n'arrivait pas encore au robinet dans les maisons. Aujourd'hui ensablĂ©es, perdues sous les ronces et oubliĂ©es, qu'elles soient des fontaines amĂ©nagĂ©es par les anciens ou seulement des bonnes sources naturelles connues et utilisĂ©es, elles portent le mĂȘme nom en bĂ©arnais (forme locale de l'occitan) la houn. Certaines sont assorties de lavoirs et/ou d'abreuvoirs ; elles pouvaient ĂȘtre abritĂ©es par des auvents en bois.
Il y a huit anciennes fontaines publiques aménagées (classées d'est en ouest) :
- la houn de Caubin
- SituĂ© Ă cĂŽtĂ© de la chapelle de Caubin, tout le site est recouvert par les ronces, comprenant plusieurs bassins, lavoirs et abreuvoir. La citerne de captage de la source est un ouvrage qui fut rĂ©parĂ© avec une petite voĂ»te en bĂ©ton armĂ©, en partie brisĂ©e. Le rĂ©servoir est rempli de vase mais on peut apercevoir Ă l'intĂ©rieur un soubassement assez ancien fait avec la mĂȘme pierre jaune que l'on retrouve sur le haut de murs de la chapelle, utilisĂ©e lors de sa premiĂšre restauration aprĂšs les guerres de Religion ;
- la houn dou Hau (quartier Bergoué versant nord)
- Avec un abreuvoir et un lavoir circulaire. La partie du lavoir est couverte par une dalle en bĂ©ton de construction rĂ©cente, circulaire avec des planches Ă laver en pierres de taille. La citerne de captage, voĂ»te plein cintre, est un ouvrage de construction assez ancienne et traditionnelle soignĂ©e, de mĂȘme type que la plupart des autres fontaines Ă©numĂ©rĂ©es ici, câest-Ă -dire, un soubassement, en vielles pierres taillĂ©es, faisant office de rĂ©servoir, coiffĂ© d'une voĂ»te maçonnĂ©e en tuilons assemblĂ©s au mortier de chaux. L'ouvrage est, la plupart du temps, encastrĂ© dans le talus d'une part, et d'autre part terminĂ© par un pignon de façade en pierres avec le robinet public, au-dessus duquel se trouve une petite porte de visite du rĂ©servoir ;
- la houn de Cacareigt (quartier Bergoué versant sud)
- Elle se caractĂ©rise par plusieurs bassins en escalier et une grande citerne refaite en bĂ©ton au XXe siĂšcle. Elle est toujours accessible, et situĂ©e Ă proximitĂ© de la porte de Donis, sur le bord du chemin un peu en contrebas du presbytĂšre. Ă l'origine, il n'y avait pas de lavoir, seulement des abreuvoirs. Leur usage fut autrefois un sujet de discorde puisque l'ouvrage est encastrĂ© dans le talus d'un terrain privĂ©, d'oĂč provient la source ;
- la houn GrĂŽsse
- Elle possĂšde des lavoirs, mais pas d'abreuvoir. Elle est situĂ©e derriĂšre la mairie, sur le chemin de ronde historique, totalement ensablĂ©e, de construction ancienne et traditionnelle soignĂ©e, avec une voĂ»te en ogive surbaissĂ©e, seule la partie haute de la citerne Ă©mergeant encore du sol. Il en est de mĂȘme pour les lavoirs situĂ©s de l'autre cĂŽtĂ© du chemin ;
- la houn d'Arget
- Elle ne présente ni lavoir ni abreuvoir. Elle est située derriÚre l'ancien temple (antérieurement couvent des Augustins), en contrebas du chemin de ronde, complÚtement perdue sous les ronces et envasée à hauteur du robinet. De construction fort ancienne et traditionnelle soignée, la voûte interne du réservoir est trÚs particuliÚre, en forme d'ogive lancéolée fortement accentuée, bombée en fer à cheval à la base et inversée au sommet. Les premiers vers d'un poÚme malicieux composé autrefois par une Arthézienne lors d'une "espérouquÚre" de quartier rappellent que :
- « Cette fontaine s'appelle Arget, Elle est bordée de deux petits prés, Ils sont un peu ombrageux... » ;
- la houn de Cantina
- Elle ne possÚde pas de réservoir. La fontaine est publique, mais les lavoirs, que tout le monde utilisait librement, étaient situés de l'autre cÎté de la route, en contrebas, sur un terrain privé. La fontaine est toujours visible, située sur le bord de la départementale, dans la cÎte de Cantina, à l'entrée sud du village. Jusqu'au début des années 1970, en cas de coupure d'eau persistante, les Arthéziens venaient s'y approvisionner ;
- la houn de Pau
- Elle est située au quartier le Bourdalat, un peu à l'écart, entre le croisement de la route de MesplÚde et le chemin du Canaillou. Elle possÚde un lavoir autrefois couvert par un auvent sommaire, mais pas d'abreuvoir. La citerne est de construction ancienne et traditionnelle soignée, avec une voûte en pyramide ;
- la houn dous Cagots
- Elle est située au quartier le Bourdalat derriÚre la gendarmerie. Elle est la plus ancienne de toutes les fontaines, répertoriée pour sa valeur historique. Le livre terrier de 1777 mentionne la hon deus cagots et curieusement le cadastre Napoléon de 1814 la fontaine du Cagot comme s'il n'en restait alors plus qu'un seul. Tout le site est ensablé, le sol étant aujourd'hui à raz le bord du double bassin primitif. Divisée aux deux tiers, un tiers, seul le plus grand, celui de gauche, subsiste. En face, la citerne de captage de la source a totalement été enfouie, seul le linteau de l'ouvrage est à peine visible. à cÎté, les bassins du lavoir, plus récents et autrefois couverts par un bel ouvrage de charpente traditionnelle, sont également enfouis, seule la planche à laver émergeant encore du sol. Cette fontaine est mentionnée en 1863[30], dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque, sous la graphie la fontaine du Cagot. Le terriez d'Arthez[43] indique, quant à lui, en 1777[30], la hon deus Cagots.
Quelques sources naturelles d'usage populaire :
- la houn de Coudole ;
- la houn de Counte (quartier N'haux) ;
- la houn de Guichot (Ă Canarde) ;
- la houn de Lagourgue (Ă Baleix) ;
- la houn dou Mount (haut de Puyet - abreuvoirs) ;
- la houn dou PalouquĂš ;
- la houn de PérÚs (se jette dans un ruisseau nommé "Hasa dou Bascou") ;
- la houn de Pénégre (principale source du Bourdet, affluent de l'Aubin dans la plaine de N'haux) ;
- la houn de Peyroulet (fontaine naturelle) ;
- la houn dous arrousĂšs ;
- la houn dou Roy.
Cette derniĂšre doit son nom Ă une lĂ©gende. Ce serait l'endroit oĂč la garde du roi faisait s'abreuver les chevaux lors des parties de chasse. Un peu Ă l'Ă©cart du Cami-SaliĂ© originel (chemin du sel protohistorique), elle se situe Ă l'extrĂȘme sud d'Arthez-de-BĂ©arn, sur une parcelle aujourd'hui du site du bassin d'Ă©crĂȘtage des crues de la GeĂŒle. Ă noter que la source fut captĂ©e (ainsi que celle du PalouquĂš) dans les annĂ©es 1950 pour la construction du premier rĂ©seau d'adduction d'eau courante Ă Arthez-de-BĂ©arn. Depuis lors, l'eau arrive au robinet dans les habitations. Un ouvrier qui participa Ă la construction de l'ouvrage aujourd'hui dĂ©moli, affirmait que l'exsurgence y Ă©tait si large et si abondante, que seule une petite partie fut rĂ©ellement captĂ©e. En effet, le savoir populaire enseigne que la GeĂŒle toute proche oĂč se jette la source du roy, n'a jamais connu de sĂšcheresse complĂšte en aval de cet endroit. Une autre particularitĂ© vient de la dialectique locale ancestrale qui rapporte avec prĂ©cision la houn dou roy et non pas rey ce qui devrait ĂȘtre, pourtant, la traduction exacte du mot roi.
Il existe également quatre anciens puits publics, tous condamnés, sur l'axe de la carrÚre :
- le vieux puits du centre, sur la place de la Mairie, qui n'a jamais été vu en service ;
- le puits du Bourdalat, à proximité de la porte des Augustins ;
- le puits du Palais, au coin de la place des Ormeaux, fonctionnel jusque dans les années 1980.
- le puits du Bergoué, en face la maison Lamigou sur le bord de la route (recouvert par le bitume).
Patrimoine religieux
L'Ă©glise Saint-Ătienne date de 1887, elle a empruntĂ© au chĂąteau disparu un clocher-tour du XIIe siĂšcle[56].
Cagnés ou N'Haux, hameaux nichés dans les vallons, possÚdent des chapelles romanes.
La chapelle de Caubin, issue de la commanderie de Caubin, arbore un chevet semi-circulaire, avec mur-fronton en vigie et un toit plat comme une passerelle. La chapelle est classée au titre des monuments historiques[57]. Elle recÚle un monument funéraire[58] présumé de Guilhem Arnaud (baron d'Andoins mort en 1301), classé à titre d'objet et datant du début du XIVe siÚcle.
Face à la chapelle de Caubin, on peut voir un oratoire, construit selon la méthode traditionnelle en galets du gave reliés par du mortier.
La commune est située sur la via Podiensis du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Personnalités liées à la commune
- Gédéon de Catalogne (1663-1729), officier des troupes de marine, arpenteur et cartographe en Nouvelle-France, fut baptisé à Arthez ;
- Roger Vandenberghe (1927-1952), sous-officier ayant servi notamment pendant la guerre d'Indochine ; il est confiĂ© Ă 8 ans Ă deux familles de paysans d'Arthez-en-BĂ©arn, oĂč il grandit jusqu'Ă son engagement dans la rĂ©sistance;
HĂ©raldique
Les armes d'Arthez-de-BĂ©arn se blasonnent ainsi[59] : D'or au lion rampant de sinople, qui est d'Andoins ; au chef cousu du mĂȘme Ă trois pals de gueules, qui est de Foix. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Page de la commune sur le site de la communauté de communes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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- « Communes les plus proches d'Arthez-de-Béarn », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le ).
- « Fiche communale d'Arthez-de-Béarn », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
- « Carte hydrographique d'Arthez-de-Béarn » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
- Sandre, « la GeĂŒle ».
- Sandre, « l'Aubin ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site du collĂšge Corisande d'Andoins
- Site de la communauté de communes d'Arthez-de-Béarn
- « Arthez-de-Béarn », sur Communauté de communes d'Arthez-de-Béarn (consulté le ).
- « L'Ă©glise Saint-Ătienne », notice no IA64000510, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- « La chapelle de Caubin », notice no PA00084319, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Le monument funéraire de la chapelle de Caubin », notice no PM64000038, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Raymond Ritter (bulletin de l'association des amis de Caubin, n° 28, mars 1974)