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Olite

Olite en espagnol ou Erriberri en basque[1] est une municipalité de la communauté forale de Navarre, dans le Nord de l'Espagne.

Olite - Erriberri
Vue du palais.
Noms officiels
(eu) Erriberri (depuis )
(es) Olite
Nom local
(eu) Erriberri
GĂ©ographie
Pays
Comarque
Zona Media-Erdialdea (d)
Merindades
Communauté forale
Partie de
Intermunicipalité de Mairaga-Zona Media/Erdialdea (d), Intermunicipalité des services sociaux de base de la zone d'Olite (d), Zone mixte de Navarre
Capitale de
Superficie
83,2 km2
Altitude
388 m
Coordonnées
42° 26′ 45″ N, 1° 40′ 47″ O
DĂ©mographie
Population
3 980 hab. ()
Densité
47,8 hab./km2 ()
Gentilé
Olitense, olitejo, erriberritar
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Francisco Javier Legaz Egea (d)
Identifiants
Code postal
31390
INE
31191
Immatriculation
NA
Site web
Carte

Elle est située dans la zone linguistique mixte de la province. Elle est chef-lieu de la mérindade d'Olite et appartient à la circonscription judiciaire de Tafalla.

GĂ©ographie

Olite vue du château.

Olite se trouve dans la zone centrale de la Navarre, sur le Zidacos, Ă  42 km au sud de Pampelune et 50 km au nord de Tudela.

Villes limitrophes

DĂ©mographie

Évolution démographique
19961998199920002001200220032004200520062007
3 1063 1093 1013 1303 1833 2443 2653 3563 4353 4943 509
Sources: Olite et instituto de estadĂ­stica de navarra

Histoire

Grâce aux vestiges archéologiques, l'on sait qu'à l'époque impériale romaine (Ier siècle), une robuste muraille défendait un petit bourg sur lequel allait être fondé plus tard la ville d'Olite. Par ailleurs, ont été trouvées autour du noyau urbain actuel, des restes de villas romaines.

Saint Isidore de Séville, dans Historia de regibus gothorum donne la première référence écrite sur Olite : selon ledit évêque de Séville, le roi wisigoth Swinthila fonda la cité en 621 et entreprit de la refortifier afin de faire face aux Vascons. Par un privilège donné à Estella en 1147, García IV Ramírez (es) le Restaurateur, roi de Navarre, octroie à Olite son premier fort, le Fuero de los francos de Estella (le fort des Francs d'Estella), et donne par là-même à la cité des terres de culture. La promulgation du fort entraîne une rapide expansion d'Olite : il fournit à la ville une personnalité juridique propre permettant sa libre administration, et de notables avantages fiscaux. Le , à Saint-Denis, Thibaud II de Navarre concède à Olite quinze jours de foire annuelle, comme à Estella, foire qui se tient à partir du 1er mai. À compter de cette même année 1266, des Cortes (Parlement où étaient représentés la noblesse, le clergé et les villes) se tiennent à Olite. En , le roi de Navarre Philippe II et sa femme Jeanne, accédant aux demandes de la cité, déplacent la foire annuelle, qui commence désormais le .

Les chaînes de Navarre seraient une concession accordées par le roi de Navarre aux habitants de Beire qui, avec ceux d'Olite et de Tafalla, furent les premiers à briser les chaînes entourant la tente du roi maure, lors de la bataille de Las Navas de Tolosa, en 1212[2].

Après des temps obscurs, la ville connaît une période de splendeur durant le Bas Moyen Âge, lorsqu'elle se trouve être un des lieux de résidence favoris des rois de Navarre. À partir du XVe siècle, le roi Charles III de Navarre, dit « le Noble », et son épouse, Eléonore de Trastamare, commencent la construction du splendide palais royal de Navarre, reflet d'une époque brillante.

Olite est le siège de la mérindade du même nom, créée par Charles III le Noble en 1407. Philippe IV, roi d'Espagne, lui octroie le statut de ville en 1630. Entre son époque de splendeur au XVe et le XIXe siècle, Olite traverse une période de déclin politique et démographique. Au début du XIXe siècle, la ville connaît de graves problèmes communaux et adhère au mouvement corporatiste agricole (la première coopérative de Navarre - troisième d'Espagne - fut alors fondée à Olite).

Patrimoine

Patrimoine civil

Palais des rois de Navarre Ă  Olite.
  • Le palais vieux (Palacio Viejo), dit des Thibault, Sur les fondations d'une construction romaine, l'on bâtit un premier château dĂ©fensif Ă  l'Ă©poque du roi Sanche VII le Fort, château qui sera consolidĂ© par ses successeurs Thibaud Ier et Thibaud II (Theobaldo en espagnol, d'oĂą le nom du château). La forteresse abrite actuellement un Parador.
  • Le palais neuf des rois de Navarre est un des châteaux de la couronne du royaume de Navarre. Sa construction a commencĂ© Ă  partir du XVe siècle sous le règne de Charles III d'Évreux-Navarre, restaurĂ©. On peut voir une tour octogonale Ă  triple couronnement[3].

Patrimoine religieux

  • Église de San Pedro : Ă©glise romane (avec agrandissements gothiques et baroques), notable pour son cloĂ®tre et sa tour gothique.
  • Église de Santa MarĂ­a La Real : Ă©glise gothique du XVe siècle, cĂ©lèbre pour son portail.
  • Santa MarĂ­a la Real d'Olite.
    Santa MarĂ­a la Real d'Olite.
  • San Pedro.
    San Pedro.
  • Portail de San Pedro.
    Portail de San Pedro.
  • Galerie de la Reine.
    Galerie de la Reine.
  • Glacière du palais.
    Glacière du palais.

Personnalités

  • Johan Periz de Maillata : notaire et secrĂ©taire du roi Charles III le Noble et de sa fille doña Blanca. Il accompagna cette dernière pour la sĂ©paration d'avec MartĂ­n, roi de Sicile. De plus il rĂ©digea les Nuevas Ordenanzas de Olite (nouvelles ordonnances d'Olite) de 1412. Fut maire d'Olite.
  • Miguel de Oronsuspe : thĂ©ologien qui assista au concile de Trente et prĂŞcha dans celui-ci.
  • Manuel Antonio Gurrea : contemporain du gĂ©nĂ©ral Juan Antonio de Zaratiegui, bien que d'idĂ©es opposĂ©es. Jeune, il se lance au champ pour lutter contre les troupes françaises pendant la guerre d'IndĂ©pendance espagnole. Dans la première guerre carliste il lutta aux cĂ´tĂ©s des bandes libĂ©rales, face aux carliste. Il meurt Ă  Andoain le dans une valeureuse action militaire et est enterrĂ© sur le mont Urgull de Saint-SĂ©bastien (Donosti en basque).
  • JesĂşs GarcĂ­a Leoz (Olite, - Madrid, ): compositeur. Étudia au conservatoire de Madrid avec JoaquĂ­n Turina (musicien) et Conrado del Campo. Fut un lecteur insatiable qui durant toute sa vie cultiva une fertile sensibilitĂ©. Parmi sa production prolifique on remarquera de nombreuses collaborations avec de grands artistes et littĂ©raires. Il composera les bandes son des films comme Bienvenido Mister Marshall, Las Inquietudes de Shanti AndĂ­a, Balarrasa...
  • Juan Antonio de Zaratiegui (es) : naquit dans une famille aisĂ©e d'Olite et depuis très jeune participera dans des actions militaires. Il deviendra très vite le bras droit du gĂ©nĂ©ral Zumalacárregui. Il arrivera Ă  occuper les charges de marĂ©chal de champ dans la bande carliste et, celle-ci terminĂ©e, il devra s'exiler Ă  l'Ă©tranger oĂą il Ă©crira une Ĺ“uvre intĂ©ressante de caractère militaire Vida y Hechos del General Zumalacárregui.
  • Victoriano Flamarique Biurrun (Beire, 1872 - Tarazona, 1946): curĂ© et sociologue de Beire, fut un des principaux impulseurs au dĂ©but du XXe siècle, d'initiatives sociales en faveur des classes ouvrières et paysannes. Il Ă©tudie la sociologie avec le jĂ©suite Antonio Vicent Ă  Valence et Ă  son retour se charge d'appliquer les connaissances de la doctrine sociale de l'Ă©glise dans la Ribera de Navarre. En 1900 il fonde la Caja Rural, pour contenir la fuite de l'argent des champs vers la ville. Il tentera toute sa vie durant d'amĂ©liorer la situation sociale et Ă©conomique des petits travailleurs du milieu rural, raison pour laquelle il est aujourd'hui très reconnu.
  • Mariano Cañardo Lacasta (es) (Olite, - Eibar, ) : cycliste professionnel entre 1926 et 1943, pĂ©riode durant laquelle il totalisera plus de 100 victoires. Il avait de bonnes qualitĂ© pour le contre la montre et la montagne. Il participe Ă  la première Ă©dition du Tour d'Espagne, disputĂ©e en 1935, terminant second. Il participera Ă©galement au Tour d'Italie et au Tour de France.
  • Rafael Marañón (1948) : joueur de football international qui sa carrière principalement au Real Club Deportivo Español et au Real Madrid.

Jumelage

Drapeau de la France Sauveterre-de-Guyenne (France) depuis 1988[4].

FĂŞtes

  • FĂŞtes patronales, du 13 au .
  • MarchĂ© mĂ©diĂ©val, organisĂ© chaque annĂ©e durant un week-end du mois d'aoĂ»t
  • Santa BrĂ­gida, pèlerinage Ă  l'ermitage de Sainte-Brigitte, sur le mont Encianar, cĂ©lĂ©brĂ© chaque annĂ©e le samedi le plus proche du .
  • Virgen del CĂłlera. .

Notes et références

  1. (eu) Toponymes officiels du Pays basque de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi l'équivalent en français ou espagnol. Autres sources: Euskal Herriko udalerrien izendegia [PDF] ou directement sur le site d'Euskaltzaindia (EODA).
  2. Heraldica municipal in Navarra. Tierras de cultura popular, Mérindade de Pampelune, mérindade de Sangüesa, mérindade d'Estella, mérindade de Tudela et mérindade d'Olite. Diputacion foral de Navarra, Jesus Lorenzo Otazu Ripa, (1982-1984).
  3. Christian Corvisier, « Le renouveau esthétique du château lors de la guerre de Cent Ans », Dossiers d'archéologie, no 404,‎ , p. 48 (ISSN 1141-7137).
  4. Annuaire des villes jumelées

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Olite » (voir la liste des auteurs).
  • Alejandro DĂ­ez, Olite, historia de un reino, Gráficas Lizarra, 1984.

Liens externes

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