Albizia julibrissin
Albizia julibrissin, communément appelé Albizia, Arbre à soie, Acacia de Constantinople ou Mimosa de Constantinople, est une espÚce d'arbres à feuillage caduc de la famille des fabacées.
- Acacia julibrissin Willd.
- Acacia nemu Willd.
- Albizia nemu (Willd.) Benth.
- Feuilleea julibrissin (Durazz.) Kuntze
- Mimosa julibrissin (Durazz.) Scop.
- Mimosa speciosa Thunb.
- Sericandra julibrissin (Durazz.) Raf.
Originaire d'Asie de l'Est et du Sud, l'Albizia a été répandu par l'homme sur presque tous les continents. Apprécié pour ses qualités ornementales, cet albizia possÚde une floraison trÚs décorative sous forme de pompons roses et son feuillage découpé ainsi que son port étalé lui permettent de fournir un ombrage léger.
Sa capacitĂ© Ă se naturaliser facilement, doublĂ©e d'une reproduction intensive Ă la fois sur un mode sexuĂ© et asexuĂ©, ont toutefois rendu cette plante invasive dans plusieurs rĂ©gions du monde, notamment aux Ătats-Unis.
Description morphologique
Appareil végétatif
C'est un arbre qui peut atteindre 3 Ă 15 m de haut[1] avec un houppier en couronne Ă©talĂ©e. Le plus grand spĂ©cimen mesurĂ© en 2006 atteignait 20 m de hauteur et sa couronne s'Ă©talait sur 24,5 m d'envergure[1]. La circonfĂ©rence du tronc Ă 1 m de hauteur est de 1,95 m. Cette moyenne, mesurĂ©e sur les individus de la forĂȘt tropicale situĂ©e dans le piĂ©mont himalayen au niveau de la division de Garhwal, peut ĂȘtre dĂ©passĂ©e, notamment par le tronc de l'individu record susnommĂ© qui atteignait 2,62 m de circonfĂ©rence Ă 1 m[1].
L'écorce de cet arbre est fine, de couleur gris-vert puis grise, presque lisse, avec des lenticelles blanchùtres. Elle a tendance à former des stries longitudinales en vieillissant. Les racines forment des nodosités capables de fixer le diazote de l'atmosphÚre en symbiose avec des bactéries appartenant notamment aux genres Bradyrhizobium, Mesorhizobium et Rhizobium[2].
Ses feuilles, caduques, sont de disposition alternes. TrĂšs grandes, elles sont composĂ©es bipennĂ©es, c'est-Ă -dire qu'elles sont dĂ©coupĂ©es en grandes folioles elles-mĂȘmes dĂ©coupĂ©es en petites foliolules, qui sont souvent prises pour des feuilles. La feuille entiĂšre est longue de 15 Ă 40 cm[1], voire 50 cm[3] et large de 12 Ă 25 cm. Elles sont paripennĂ©es, ce qui signifie que folioles et foliolules se prĂ©sentent en nombre pair. Le nombre de folioles varie de 4 Ă 12 paires, mais peut atteindre 20 paires chez certains cultivars[4]. Le rachis des feuilles et des folioles prĂ©sente parfois une glande localisĂ©e Ă 1 ou 2 cm de sa base[4] - [5].
Chaque foliole est découpée en 10 à 30 paires de foliolules qui ont une dizaine de millimÚtres de longueur (de 6 à 18 mm), quelques millimÚtres de largeur (de 2 à 7) et présentent une nervure principale excentrée vers la marge située du cÎté terminal de la foliole[1] - [4] - [5] - [6]. Ces foliolules ont une forme oblongue tronquée à la base et sont souvent courbées dans la longueur. Elles sont glabres, sauf au niveau des marges qui portent parfois des cils. Le rachis portant folioles et foliolules présente des stipules caduques, de forme allongée, plus petites qu'une foliole (en général 7 ou 8 mm de longueur)[4] - [5].
Appareil reproducteur
Les inflorescences sont de couleur blanc rosé, rose pùle ou rose-rouge. Elles sont isolées ou en grappe de deux ou trois et situées à l'extrémité des rameaux. Ce sont des panicules denses portés par un pédoncule de 3,5 à 7 cm de longueur[5]. Un panicule comprend de 15 à 25 fleurs[1] réunies en forme de pompon.
Chaque fleur est portée par un pédicelle de 1 à 2 mm de longueur[5], précédé par une bractée de forme linéaire longue de 3 à 6 mm[5]. La longueur d'une fleur isolée varie de 2,5 à 6 cm[1]. La fleur débute par un calice composé de sépales soudés en tube, non colorés, mesurant de 3 à 4 mm de longueur et s'achevant par cinq dents trÚs courtes, triangulaires[5]. La corolle est réduite : elle est formée de pétales soudés en tube, non colorés, mesurant environ 8 mm de longueur, et dont les 1,5 à 3 derniers millimÚtres sont libres et forment cinq lobes triangulaires[5] - [4].
Ces fleurs sont hermaphrodites. Les organes reproducteurs mùles sont constitués d'un grand nombre d'étamines de 2 à 3 cm de long[4] - [5]. Leurs longs filets sont filiformes, blancs à la base, et leur extrémité d'un rose plus ou moins soutenu soutient une anthÚre trÚs petite. Les filets des étamines sont soudés entre eux à leur base, formant un tube staminal, plus long dans les fleurs centrales que dans les fleurs périphériques. La partie femelle est composée d'un pistil à un seul carpelle, constituant un ovaire uniloculaire, de forme un peu aplatie, contenant plusieurs ovules. Le style, filiforme et non coloré, soutient un stigmate trÚs petit.
Le fruit est une gousse plate, linéaire, de 8 à 20 cm de long et d'1,5 à 3 cm de large[1]. D'abord de couleur verte, cette gousse brunit en mûrissant puis, aprÚs dispersion des graines, sa couleur tourne au marron léger et sa consistance devient papyracée. Chaque gousse contient de 5 à 16 graines[1], le plus souvent de 8 à 12[5]. Ces graines de forme ovale deviennent marron en murissant. Elles mesurent de 6 à 12 mm de longueur pour 3 à 6 mm de largeur[1].
Caractéristiques biologiques
Reproduction
La reproduction se fait généralement par voie sexuée par le biais des fleurs, des fruits, et des graines, mais si les parties aériennes sont coupées ou blessées, il peut y avoir une reproduction asexuée par formation de rejets à partir des racines[1]. Chez cette espÚce, la formule chromosomique est 2n = 26[4].
La floraison a lieu à la fin du printemps et en été, entre mai et juillet dans l'hémisphÚre nord[4] - [1]. La pollinisation est entomogame ; une autofécondation est impossible[1]. La fécondité de cette espÚce est importante, car la production de graines peut atteindre 8 000 graines par individu et par an[1].
La fructification se déroule entre août et octobre, parfois novembre[4] - [1].
Croissance
La durĂ©e de vie de l'albizia est variable. Aux Ătats-Unis, elle dĂ©passe rarement 25 ans du fait d'une infection des racines par un champignon du genre Fusarium (voir le paragraphe "RĂŽle Ă©cologique") et s'Ă©tale le plus souvent dans une fourchette allant de 10 Ă 20 ans. Par contre, dans son aire de rĂ©partition d'origine, notamment en CorĂ©e, sa durĂ©e de vie varie gĂ©nĂ©ralement entre 30 et 45 ans[1].
Nasties
Les paires de foliolules se referment la nuit (nyctinastie), mais aussi sous l'effet d'un contact (thigmonastie)[1], caractéristiques que l'albizia partage avec d'autres membres de la sous-famille des mimosoidées. Une étude de 1970 a montré que ce phénomÚne est dû à des variations de la pression de turgescence des cellules du pulvinus : un flux d'ions potassium quitte les cellules les plus ventrales, qui "dégonflent" du fait de la perte d'eau concomitante, et entre dans les cellules les plus dorsales, dont la pression de turgescence augmente. Cela provoque une fermeture cÎté ventral[7].
RĂ©partition et habitat
Originaire de l'Asie, de l'Iran et de l'Azerbaïdjan jusqu'à la Corée et au nord de la Chine, cet arbuste a été répandu par l'homme sur presque tous les continents[6].
Cette espĂšce se naturalise facilement et est aujourd'hui considĂ©rĂ©e comme une espĂšce invasive au Japon ainsi que dans de nombreux Ă©tats amĂ©ricains oĂč elle a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e indĂ©sirable (Alabama, Arizona, Arkansas, Californie, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Delaware, Floride, GĂ©orgie, Illinois, Indiana, Kentucky, Louisiane, Maryland, Mississippi, Missouri, New Jersey, New York, Nouveau-Mexique, Ohio, Oklahoma, Pennsylvanie, Tennessee, Texas, Utah, Virginie, Virginie-Occidentale)[8]. Des recherches sont actuellement en cours aux Ătats-Unis pour produire des variĂ©tĂ©s sans graine pouvant ĂȘtre plantĂ©es sans risque. Albizia julibrissin colonise prĂ©fĂ©rentiellement les zones perturbĂ©es (bords de route, frichesâŠ) mais aussi les zones boisĂ©es, notamment les zones ripariennes, alors qu'il se montre peu invasif dans les zones de steppes[1].
Bien qu'un sol humide favorise l'installation des jeunes plants, les individus adultes sont assez rĂ©sistants Ă la sĂ©cheresse. Ils prĂ©fĂšrent les sols siliceux et sont capables de pousser sur des sols trĂšs pauvres, voire infertiles, grĂące Ă leur capacitĂ© Ă fixer le diazote de l'air[1]. Les Ă©tudes menĂ©es en CorĂ©e sur l'adaptation de cette espĂšce au pH du sol ont rĂ©vĂ©lĂ© qu'elle supportait des pH variant de 5,7 Ă 7,9, mais des Ă©tudes menĂ©es aux Ătats-Unis sur un site minier du Kentucky, oĂč des albizias poussent sur des rejets de mine Ă faible pH, ont donnĂ© une fourchette variant de 4 Ă 7,1[1]. La plupart des membres de cette espĂšce peuvent rĂ©sister Ă des tempĂ©ratures hivernales de â10 °C[6], voire â25 °C pour certains cultivars. Cependant, ils redoutent les gelĂ©es trop importantes et ont une croissance limitĂ©e par le froid, ce qui limite leur capacitĂ© Ă pousser en altitude ; aux Ătats-Unis, on ne les trouve jamais au-dessus de 1 000 m[1]. Les Ă©tudes de terrain ont montrĂ© qu'ils pouvaient pousser aussi bien sur sol plat que sur des pentes, parfois inclinĂ©es jusqu'Ă 90°[1]. IntolĂ©rants Ă l'ombre, ils tolĂšrent cependant un ombrage partiel[1].
RĂŽle Ă©cologique
En tant que ressource alimentaire
Les fleurs dâAlbizia julibrissin sont butinĂ©es pour leur nectar par des abeilles, des papillons, et des oiseaux-mouches[1]. Les graines peuvent Ă©ventuellement ĂȘtre consommĂ©es par des oiseaux ou des Ă©cureuils[1]. Le feuillage est parfois consommĂ© par des herbivores sauvages tels que les cervidĂ©s. Des Ă©tudes ont montrĂ© que les feuilles ont une composition chimique et une digestibilitĂ© proches de celles de la luzerne (Medicago sativa), mais il semble en rĂ©alitĂ© que les animaux aient peu d'appĂ©tence pour cette nourriture, et aient tendance Ă choisir d'autres ressources si elles sont disponibles[1]. Sauf pour les escargots communs qui apprĂ©cient l'Ă©corce et les folioles, quitte Ă dĂ©nuder partiellement le tronc et les feuilles..
En tant que cible de parasites et pathogĂšnes
Le champignon Fusarium oxysporum f. perniciosum, prĂ©sent en GrĂšce et aux Ătats-Unis, provoque un dĂ©pĂ©rissement de l'arbre. Certains buprestes du genre Agrilus sont capables de miner le bois de cette espĂšce. Bruchidius terrenus est un colĂ©optĂšre parasite de cet albizia prĂ©sent Ă TaĂŻwan et en Chine. Deux espĂšces de champignons, Heterosporium albizziae et Haploravenelia japonica, peuvent provoquer des taches brunes sur les feuilles. Une espĂšce non identifiĂ©e en 2010 de Fusicoccum provoque des chancres. Albizia julibrissin peut aussi subir les attaques d'un nĂ©matode, Meloidogyne incognita, au niveau des racines[3].
Taxonomie et systématique
Classification taxonomique
Selon les auteurs et la classification choisie, Albizia julibrissin peut ĂȘtre placĂ© dans la famille des Mimosaceae ou dans celle des Fabaceae (voir notamment la taxobox).
Noms vernaculaires
Le nom générique Albizia a été attribué en 1772 par le médecin et botaniste italien Antonio Durazzini en l'honneur du naturaliste florentin Filippo degli Albizzi, qui découvrit cet arbre lors d'une expédition à Constantinople et le rapporta en Europe en 1749[9].
L'Ă©pithĂšte scientifique julibrissin est une corruption du mot persan « Gul-i Abrisham » (ÚŻÙ Ű§ŰšŰ±ÛŰŽÙ ), qui se traduit par « fleur Ă soie ». Albizia julibrissin est aujourd'hui appelĂ©, en Iran, Shabkhosb (ŰŽŰšâ۟۳ۚ), qui signifie « le dormeur de nuit ». Au Japon, l'arbre porte les noms de Nemunoki, Nenenoki ou Nemurinoki, qui signifient tous « arbre dormeur. » Aux Ătats-Unis, on l'appelle par erreur Mimosa, ou plutĂŽt pink mimosa, c'est-Ă -dire mimosa rose.
Sous-espÚces, variétés et cultivars
Plusieurs sous-espÚces, variétés et formes ont été décrites.
Par exemple, Acacia mollis, dĂ©crit en 1831 par Nathaniel Wallich, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme variĂ©tĂ© dâAlbizia julibrissin sous le nom Acacia julibrissin var. mollis par George Bentham en 1844, puis comme sous-espĂšce sous le nom Albizia julibrissin ssp. mollis par Ali et Saeeda Quraishi en 1967. Certains auteurs reconnaissent cependant de nos jours ce taxon comme une espĂšce Ă part, Albizia mollis. La prĂ©sence d'un duvet dense sur le calice et des foliolules plus larges (4 Ă 6 mm au lieu de 3 Ă 3,5) le diffĂ©rencient de lâespĂšce type[5] - [10].
Il existe plusieurs variétés présentant des fleurs de couleur blanche, jaune, rose ou rouge. Certains cultivars diffÚrent par la couleur des feuilles, tels le 'Summer Chocolate' à feuillage bronze, le 'Ishii Weeping' (ou 'Pendula') à port retombant ou le 'Ombrella' à port en parasol.
- Fleurs roses ou rouges
- 'Athens County' - Fleurs roses. Moins résistant au froid.
- 'Boubri' ('Ombrella', 'Umbrella') - Fleurs rose soutenu. Port étalé hauteur 8-12 m pour 6-10 m de large. Feuilles vert foncé. Bien résistant au froid (zone 7a).
- 'Charlotte' - Fleurs roses.
- 'Cyrano' - Fleurs roses
- 'Ernest Wilson' ('E.H.Wilson', 'Rosea') - Fleurs rose foncé. Hauteur 3-4,5 m. (zone 5b).
- 'Fan Silk Flame' ('Fan Silk', 'Flame', 'Red Silk') - Fleurs rouges, trĂšs nombreuses.
- 'Pourprey' - Fleurs rose-rouge brillant.
- 'Rouge d'été' - Fleurs rouge foncé. Reste assez petit avec un port arbustif.
- 'Roxane' - Fleurs roses
- 'Tropical Dream' - Fleurs rose brillant trÚs nombreuses. Bien résistant au froid (zone 6b).
- 'Union' - Fleurs roses
- f. rubra ('Red Silk', 'Red Silk Tree')- Fleurs rose-rouge à rouges. Hauteur 5-7 m. Bien résistant au froid.
- 'Pompadour' - Fleurs rouges bien parfumées. Hauteur 6-8 m. TrÚs résistant au froid (zone 5b).
- 'Rouge de TuiliÚre' - Fleurs rouge vif. TrÚs résistant au froid.
- Fleurs jaunes ou blanches
- 'Tinkle Bell's' - Fleurs crÚme. Port étalé.
- f. alba ('Alba') - Fleurs crÚme. Port étalé. (zone 6b).
- Feuilles pourpres
- 'Celine Pennincks' - Feuilles pourpre foncé, vert foncé en fin d'été.
- 'Merlot Majik' - Feuilles pourpre foncé, la couleur reste stable en été.
- 'New Purple' - Feuilles pourpre et bronze. Fleurs rouge intense.
- 'Summer Chocolate' - Feuilles rouge-pourpre foncé. Fleurs rose pùle.
- 'Tyron' ('Evi's Purple') - Feuilles rouge-pourpre foncé. Fleurs rose pùle. TrÚs résistant au froid (zone 3b).
- Port retombant
- 'Pendula' ('Ishii Weeping') - Port pleureur. Fleurs rose-rouge. Hauteur 2,5-3 m. (zone 6).
- 'Shidare' - Port pleureur.
- Autres
- 'Unryu' - Rameaux tortueux.
Place dans la société
Arrivée de la plante en Occident
Cette espÚce fut introduite en Europe en 1749 par le naturaliste florentin Filippo degli Albizzi qui découvrit cet arbre lors d'une expédition à Constantinople[9]. Introduit quelques années plus tard en France, il est d'abord planté et cultivé en serre chaude, et ce n'est qu'en 1804 qu'une tentative de culture en plein air au Jardin des plantes de Paris eut lieu[11].
Naturalisation aux Ătats-Unis
De nombreuses sources secondaires indiquent l'introduction de lâAlbizia julibrissin comme plante ornementale aux Ătats-Unis en 1745, mais sans sources primaires. Les documents primaires semblent montrer qu'elle aurait plutĂŽt eu lieu en 1785, avec une premiĂšre mise en vente publique en 1807[1]. Les premiĂšres naturalisations documentĂ©es pour cette espĂšce datent des annĂ©es 1950, en GĂ©orgie et en Illinois, puis vient le tour de la Caroline du Sud dans les annĂ©es 1970, de Washington DC et de la Californie dans les annĂ©es 1990, du Connecticut dans les annĂ©es 2000[1]. Dans les annĂ©es 2010, lâAlbizia julibrissin est prĂ©sent dans tout le sud des Ătats-Unis et Ă l'est, son aire de rĂ©partition remonte vers le nord aussi haut que l'Ă©tat de New-York et le Massachusetts[1] - [12]. Il est dĂ©clarĂ© "trĂšs commun" en Alabama[1].
Utilisations
L'arbre à soie est largement utilisé comme plante ornementale en raison de sa belle floraison, de son feuillage léger et de son port étalé qui fournit de larges zones d'ombre. Il est planté dans les jardins et les parcs, mais aussi comme plante d'alignement en milieu urbain. Il est en effet adapté à des sols compacts et secs souvent présents dans l'espace urbain[13].
Son écorce est utilisée en cosmétique dans la composition de raffermissants de la peau[14] - [15]
L'écorce est utilisée pour traiter les ecchymoses et comme vermifuge.
Différentes études ont démontré que des extraits de cette plante ont une action psychotrope liée au systÚme sérotoninergique. Une étude coréenne sur des rats a démontré qu'un extrait aqueux d'écorce de tronc a une action anxiolytique[16]. Une autre étude, réalisée elle aussi en Corée, a montré qu'un extrait réalisé avec du dichlorométhane comme solvant avait une activité antidépressive sur les souris[17].
Dans la culture
Certaines formes dâAlbizia, dont Albizia julibrissin f. rosea, sont Ă©galement utilisĂ©es dans la rĂ©alisation de bonsaĂŻs.
Dans les haĂŻkus japonais, l'usage de « mots de saison » (kigo), souvent tirĂ©s de la nature et liĂ©s Ă une symbolique saisonniĂšre, est trĂšs important. Albizia julibrissin, appelĂ© nemunoki (ćææš), nemutagi, nebutagi, neburinoki ou neburiko, est un kigo liĂ© Ă la symbolique de l'Ă©tĂ© et vĂ©hiculant l'idĂ©e de joie ou d'allĂ©gresse (æć)[18], mais aussi, selon les dialectes, de sommeil ou de torpeur (ç ) les soirs d'Ă©tĂ©[19]. C'est dans ce second sens que ce kigo a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois dans un haĂŻku de 1711, ainsi que par d'autres haĂŻkistes cĂ©lĂšbres tels que Man'yĆshĆ«, Matsuo BashĆ, Yosa Buson ou HekigotĆ Kawahigashi[19].
Notes et références
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- (en) Feng Qin Wanga, En Tao Wangb, Yong Fa Zhanga et Wen Xin Chen, « Characterization of rhizobia isolated from Albizia spp. in comparison with microsymbionts of Acacia spp. and Leucaena leucocephala grown in China », Systematic and Applied Microbiology, vol. 29, no 6,â , p. 502-517 (ISSN 0723-2020, lire en ligne)
- (en) AgroForestryTree Database, « Albizia julibrissin », sur http://www.worldagroforestry.org, World Agroforestry Centre (consulté le )
- (en)EFlora ; Flora of China, « Albizia julibrissin Durazzini », sur http://www.efloras.org (consulté le )
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- (GISD, consulté en nov 2010)
- (en) Hugh F. Glen, Sappi what's in a name : the meanings of the botanical names of trees, Jacana Media, , 80 p. (ISBN 1770090401, lire en ligne), p. 3
- (en) Tropicos.org, « Albizia julibrissin Durazz. », sur http://www.tropicos.org, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- Yve-Marie Allain, D'oĂč viennent nos plantes ?, Calmann-LĂ©vy, , 223 p. (ISBN 2702134440), p. 144
- PLANTS Database, « Albizia julibrissin Durazz. », sur http://plants.usda.gov, USDA.gov (consulté le )
- Centre Scientifique et Technique du BĂątiment, L'arbre en milieu urbain, 144 p. (ISBN 978-2-86891-472-9), page 73
- pour un aperçu général, voir https://cosmeticobs.com/fr/articles/zoom-nouveautes-33/larbre-a-soie-3734/
- ex Clarins https://bnl.clarins.com/fr/decouvrir-le-tour-du-monde-en-80-plantes/albizia.html
- (en) WK Kim, JW Jung, NY Ahn, HR Oh, BK Lee, JK Oh, JH Cheong, HS Chun, JH Ryu, « Anxiolytic-like effects of extracts from Albizzia julibrissin bark in the elevated plus-maze in rats. », Life Sciences, vol. 75, no 23,â , p. 2787-2795 (ISSN 0024-3205, lire en ligne)
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- (ja) « ăă ăă : ăă ăăç§ (lit. Arbre Ă soie : Mimosaceae ) », sur http://www.florallanguage.com (consultĂ© le )
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Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
- Alabama Plant Atlas
- Base de données des plantes d'Afrique
- Global Biodiversity Information Facility
- Invasive Plant Atlas of the United States
- TAXREF (INPN)
- Tela Botanica
- (en) Atlas of Florida Plants
- (en) Australian Plant Name Index
- (cs + en) BioLib
- (en) Calflora
- (zh-Hant + en) Catalogue of Life in Taiwan
- (en) EPPO Global Database
- (en) Fire Effects Information System
- (ca) Flora Catalana
- (en) Flora of China
- (en) Germplasm Resources Information Network
- (en) Global Invasive Species Database
- (mul + en) iNaturalist
- (en) Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- (en) International Plant Names Index
- (en) Invasive Species Compendium
- (en) Jardin botanique du Missouri
- (en + en) New Zealand Organisms Register
- (en) PalDat
- (en) The Plant List
- (ru) Plantarium
- (en) PLANTS Database
- (en) Plants For A Future
- (en) Plants of the World Online
- (en + it) Portale della Flora d'Italia
- (en) Red List of South African Plants
- (en) SystÚme d'information taxonomique intégré
- (en) Tropicos
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Tela Botanica
- (en) Albizia julibrissin images sur bioimages.vanderbilt.edu
Références externes
- (en) Référence JSTOR Plants : Albizia julibrissin (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Albizia julibrissin Durazz. (consulté le )
- (en) Référence Flora of China : Albizia julibrissin (consulté le )
- (en) Référence Flora of Pakistan : Albizia julibrissin (consulté le )
- (en) Référence Flora of Missouri : Albizia julibrissin (consulté le )
- (en) Référence GISD : espÚce Albizia julibrissin (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espÚce Albizia julibrissin Durazz. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Albizia julibrissin Durazz., 1772 (TAXREF) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Albizia julibrissin Durazz. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Albizia julibrissin (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Albizia julibrissin Durazz. (source : The International Legume Database and Information Service ou ILDIS) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Albizia julibrissin sensu Baker (Nom accepté: Albizia kalkora (Roxb.) Prain) Non valide (source : The International Legume Database and Information Service ou ILDIS) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Albizia julibrissin ""sensu auct., non Durazz."" (Nom accepté: Albizia lebbekoides (DC.) Benth.) Non valide (source : The International Legume Database and Information Service ou ILDIS) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Albizia julibrissin ""sensu Fern.-Vill., non Durazz"" (Nom accepté: Albizia lebbekoides (DC.) Benth.) Non valide (source : The International Legume Database and Information Service ou ILDIS) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Albizia julibrissin Durazz. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Albizia julibrissin Durazz., 1772