72e division d'infanterie (France)
La 72e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale.
72e division d'infanterie | |
Les chasseurs à pied de la division au Bois des Caures, février 1916. | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Ancienne dénomination | 72e division de réserve |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1918 - Bataille du Matz 1918 - Bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1918 - 2e Bataille de Noyon 1918 - Offensive des Cent-Jours |
Les chefs de la 72e division d’infanterie
- - : Général Heymann[1]
- - : Général Bapst[1]
- - : général Ferrandini[1] - [2]
Composition
Infanterie
Fanion du groupe Driant en 1916 (56e et 59e BCP).
L'infanterie est organisée jusqu'en mai 1917 en deux ou trois brigades : 143e et 144e brigades d' à , 108e brigade de à et 107e brigade de à [3]. L'infanterie est directement rattachée à l'infanterie divisionnaire (ID/72) en .
Les régiments et bataillons sont les suivants :
- 164e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- 165e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- Ă la 144e brigade[3]
- 166e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- 303e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- Ă la 108e brigade[3]
- 324e régiment d’infanterie de à (dissolution)
- Ă la 108e brigade jusqu'en , Ă la 143e jusqu'en puis Ă l'ID/72[3]
- 330e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- Ă la 108e brigade[3]
- 351e rĂ©giment d’infanterie d’ Ă
- Ă la 143e brigade[3]
- 362e régiment d’infanterie d’ à (dissolution)
- Ă la 143e brigade[3]
- 364e rĂ©giment d’infanterie d’ Ă
- Ă la 144e brigade, puis Ă la 108e brigade en [3]
- 365e rĂ©giment d’infanterie d’ Ă
- 366e rĂ©giment d’infanterie d’ Ă
- 56e bataillon de chasseurs Ă pied d’ Ă
- Ă la 143e brigade[3]
- 59e bataillon de chasseurs Ă pied d’ Ă
- Ă la 143e brigade jusqu'en puis Ă la 144e brigade[3]
- 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs de juillet Ă
- Ă l'ID/72[3]
- 17e rĂ©giment de marche de tirailleurs algĂ©riens de fĂ©vrier Ă
- Ă l'ID/72[6]
- bataillon mixte du Pacifique d' Ă
- Ă l'ID/72
- Un bataillon de pionniers du 31e rĂ©giment d’infanterie territoriale d' Ă
Artillerie
Artillerie divisionnaire de la 72e DI (AD/72)[3] :
- Un groupe (canons de 75) du 59e rĂ©giment d'artillerie de campagne, d' Ă
- Un groupe (canons de 75) du 61e rĂ©giment d'artillerie de campagne, d' Ă
- Un groupe (canons de 75) : une batterie du 11e rĂ©giment d'artillerie de campagne, une batterie du 41e rĂ©giment d'artillerie de campagne, une batterie du 45e rĂ©giment d'artillerie de campagne, d' Ă
- 109e batterie de tranchée (mortiers de 58) du 61e régiment d'artillerie de campagne, de fin 1915 à fin 1917
- 159e batterie de tranchée (mortiers de 75 (en) et de 150) du 61e régiment d'artillerie de campagne, de fin 1916 à mi-1917
- Trois groupes (canons de 75) du 261e régiment d'artillerie de campagne, d' à la fin de la guerre (régiment issu de la fusion des différentes unités de l'artillerie divisionnaire)
- 101e batterie de tranchée (mortiers de 58) du 261e régiment d'artillerie de campagne de fin 1917 à mi-1918
- 5e groupe (canons de 155 C) du 130e régiment d'artillerie lourde d'avril 1918 à la fin de la guerre
Cavalerie
- 2e régiment de hussards : un escadron d'août 1914 à mi-1916[3]
- 4e régiment de hussards : un escadron d'août 1914 à [3]
- 3e régiment de dragons : deux escadrons de fin 1916 à puis un seul[3]
Historique
1914 - 1915
- 6 – : organisations des positions avancées, au nord-est de la place[7].
- 17 – : occupation de la position Fresnes-en-Woëvre, Warcq[7].
- : déplacement vers le nord.
- : combats sur l'Orne, dans la région d'Étain.
- 26 - : repli sur Verdun, travaux d'organisation défensive[7].
- – : mouvement sur Béthincourt, combats vers Dannevoux et le bois Juré[7].
- 2 – : repli vers Esnes, puis repos et travaux à Verdun[7].
- 6 – : petite opération vers Julvécourt[7].
- 10 - : retour à Verdun : travaux d'organisation défensive vers Nixéville. Le , éléments engagés dans une opération vers Souilly[7].
- 15 – : offensive au nord de Verdun ; combats vers Haumont-près-Samogneux, Brabant-sur-Meuse et le bois de Consenvoye ; stabilisation, puis, à partir du 24, retrait en 2e ligne, vers la côte du Poivre : travaux[7].
- – : mouvement vers la région de Vigneville : attaques françaises sur le Mort-Homme et Cumières, puis vers Forges et Béthincourt[7].
- 4 – : mouvement vers Ronvaux, et, à partir du 6, opérations dans la région Riaville, Pintheville, Étain, puis occupation d'un secteur vers Riaville et Pintheville[8].
- – : retrait du front et mouvement vers la région Vacherauville, Douaumont. À partir du , opérations vers Haumont-près-Samogneux, le bois des Caures et Ornes ; puis occupation et organisation d'un secteur vers Étain et Brabant-sur-Meuse[8].
- : attaque allemande vers Mogeville.
- : occupation des bois de Ville.
- 20 - : attaques françaises vers le bois d'Ormont et vers Consenvoye ; contre-attaques allemandes.
- : violente attaque allemande sur Brabant-sur-Meuse et sur le bois de Consenvoye.
- 18 et : attaques françaises.
- : extension du front, Ă gauche, jusqu'Ă BĂ©thincourt.
- : réduction, à gauche, jusqu'à la Meuse.
- : réduction, à droite, jusqu'à la route de Vacherauville à Beaumont.
1916
Soldat du 164e RI dans les tranchées, 1916.
- 21 - : engagée dans la Bataille de Verdun, attaques allemandes et repli sur le front de Louvemont, Vacherauville[8].
- – 1er mars : retrait du front ; stationnement près de Verdun[8].
- 1er - : transport par camions vers Nicey-sur-Aire et Pierrefitte-sur-Aire[8].
- 3 - : transport par camions dans la région de Montiers-sur-Saulx ; repos[8].
- 9 - : mouvement par Ă©tapes vers Coussey[8].
- - : transport par voie ferrée dans la région de Lure ; repos[8].
- - : mouvement vers Belfort ; travaux[8].
- 4 - : transport par VF et par camions au camp d'Arches instruction[8].
- - : transport par VF aux environs de Belfort ; travaux[8].
- - : transport par VF dans la région de Conty ; repos au sud-ouest d'Amiens, puis travaux[8].
- 4 – : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la Bataille de la Somme, vers Feuillères et au nord de Flaucourt[9].
- : prise de Biaches.
- : prise du bois de Blaise.
- : attaques allemandes sur le bois de Blaise et sur Biaches.
- : contre-attaques française.
- : nouvelles attaques françaises à Biaches et sur le bois de Blaise.
- – : retrait du front: repos vers Lamotte-en-Santerre ; à partir du , mouvement vers la région de Montdidier[9].
- – 1er décembre : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Dancourt et le bois des Loges (inclus), étendu à gauche, le , jusque vers Armancourt : guerre des mines à Beuvraignes[9].
- 1er – : retrait du front, repos au sud de Montdidier, puis vers Cantigny[9].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Pressoire et Ablaincourt[9].
1917
- 10 – : retrait du front, mouvement vers Boves et transport par VF dans la région de Bar-le-Duc ; repos vers Tannois[9].
- – : mouvement vers le front, puis occupation d'un secteur vers Vaux-devant-Damloup et Châtillon-sous-les-Côtes, étendu à droite, le , jusqu'au nord des Éparges, et réduit à droite, le , jusque vers Haudiomont[9].
- 5 – : retrait du front, repos vers Condé-en-Barrois, et transport par camions vers Mourmelon-le-Grand[9].
- – : occupation d'un secteur vers le mont Haut et le Casque : à partir du , vives attaques, de part et d'autre, dans la région des monts de Champagne[9].
- 9 – : retrait du front et repos vers les Grandes-Loges, puis transport par VF vers Montier-en-Der ; repos et instruction[9].
- – : transport par VF, de la région de Brienne-le-Château, dans celle de Châlons-sur-Marne ; puis occupation d'un secteur vers le Téton et le mont Haut : attaques locales françaises les 14 et , contre-attaques ennemies les 15 et [9].
- – : retrait du front ; repos vers Mairy-sur-Marne[10].
- – : mouvement vers Saint-Jean-sur-Tourbe et occupation d'un secteur vers Maisons de Champagne et la butte du Mesnil[10].
- 3 – : retrait du front : repos vers Mairy-sur-Marne[10].
- – : occupation d'un secteur vers le Téton et le mont Haut[10].
- – : retrait du front ; repos vers Mairy-sur-Marne[10].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre l’Aisne et Maisons de Champagne[10].
1918
- 3 – :retrait du front : repos vers Mairy-sur-Marne. À partir du 7, travaux au nord de Châlons-sur-Marne[10].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et le chemin de Vaudesincourt à Prosnes[10].
- – : retrait du front ; travaux vers la Cheppe. À partir du , transport par camions vers Nanteuil-le-Haudouin, puis travaux dans cette région. À partir du , mouvement vers Ribécourt[10].
- – : occupation d'un secteur entre l'Oise et Cannectancourt[10].
- – 1er juillet : Engagée dans la Bataille du Matz : résistance sur la ligne du Matz, de Machemont à l'Oise, puis organisation d'un secteur dans cette région[10].
- 1er – : retrait du front ; travaux de 2e position vers Venette et le mont Ganelon.
- – : mouvement vers la forêt de Compiègne. À partir du , engagée dans la 2e Bataille de la Marne[11] :
- 19 - : attaques sur la montagne de Paris.
- : occupation de la ligne de l'Aisne, vers Fontenoy ; le , réoccupation de Soissons et progression jusqu'au front Pommiers, Fontenoy, étendu à droite, le , jusque vers Soissons.
- À partir du , engagée dans la 2e Bataille de Noyon : combats dans la région de Pommiers.
- – : retrait du front et transport par camions vers Dammartin-en-Goële ; repos[11].
- – : transport par camions vers le front[11].
- : occupation d'un secteur devant Jouy et Aizy.
- : attaques en direction de l'Ailette, progression jusqu'aux abords de Pargny-Filain, puis jusqu'Ă l'Ailette.
- : progression jusqu'à la lisière est de la forêt de Samoussy.
- 20 - : engagée dans la Bataille de la Serre : poursuite en direction de la Souche, atteinte le , et forcée le 25 ; prise de Vesles-et-Caumont et de Pierrepont.
- 3 – : retrait du front, et repos vers Vorges[11].
- 5 – : mouvement vers le front, participation (en liaison avec les éléments italiens) à la poussée vers la Meuse : progression vers Chivres-en-Laonnois et Montcornet[11].
- 7 – : retrait du front. Le , mouvement vers Chaourse et Renneval, et le 9, vers Haie d’Aubenton et Ribeauville ; repos. Au moment de l’armistice, la DI est en cours de mouvement vers Gizy, Pierrepont et Liesse-Notre-Dame[11].
1919
- 5 mars : dissolution de la division[2]
Rattachements
Affectation organique
- Mobilisation : Isolée[1]
- : 30e corps d’armée[1]
Par armée
- 1re armée
- –
- 3 –
- 2e armée
- –
- –
- 3e armée
- 9 –
- –
- –
- –
- –
- 4e armée
- –
- 5e armée
- 14 –
- 6e armée
- –
- 7e armée
- –
- 10e armée
- –
- –
- –
- Armée de Lorraine
- 22 –
- Grand Quartier général
- 2 –
- Région fortifiée de Verdun
- –
Notes et références
- AFGG t. X-2, p. 549.
- JMO 26 N 397/5, p. 31.
- AFGG t. X-2, p. 550-551.
- JMO 26 N 397/5, p. 27.
- JMO 26 N 397/5, p. 28.
- Eric de Fleurian, « Historique sommaire du 17e régiment de tirailleurs algériens »,
- AFGG t. X-2, p. 552.
- AFGG t. X-2, p. 553.
- AFGG t. X-2, p. 554.
- AFGG t. X-2, p. 555.
- AFGG t. X-2, p. 556.
Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Journaux des marches et des opérations sur mémoire des hommes :
- 72e DI. Journal des marches et opérations du au (no 26 N 397/5) (lire en ligne).
Liens externes
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