41e division d'infanterie (France)
La 41e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
41e division d'infanterie | |
Officiers du 152e RI Ă ski dans les Vosges avant 1914. | |
Création | 1895 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Ancienne dénomination | Division des Vosges |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - bataille de Mulhouse 1914 - Bataille de Dornach 1916 - bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1918 - 3e Bataille des Flandres 1918 - 2e bataille de la Marne 1918 - Offensive des Cent-Jours (Bataille de la ligne Hindenburg) (Bataille des crĂŞtes des Flandres) (Bataille de Roulers) |
Différentes dénominations
- 1892 : création de la division des Vosges
- 1895 : renommée 41e division d'infanterie
- 1927 : dissoute
- 1939 : recréée
- 1940 : capturée par les Allemands
Chefs de corps
- - : général Langlois
- …
- - : général Jouart
- …
- - : général Jeannerod
- - : général Deckherr
- …
- - : général Michel
- : général Bonneau
- : général Legrand-Girarde
- - : général Gérard
- …
- - : général Bataille[1] (mort pour la France)
- : général Bolgert
- : général Claret de la Touche
- : général Mignot
- - : général Guignabaudet (mort pour la France)
- - : général Babelon
- : général de Lardemelle
- - : général Dillemann
- …
- - : général Fillonneau
- 1926 : général Zopff
- …
- - : général Bridoux
Avant-guerre
La division des Vosges est créée par arrêté du . Elle est constituée de deux brigades : la 1re brigade des Vosges à Remiremont (avec l'état-major de la division) et la 2e brigade des Vosges à Saint-Dié-des-Vosges. La composition est la suivante[2] :
- 1re brigade des Vosges :
- 2e brigade des Vosges :
La 41e division d'infanterie est créée en 1895 par renommage de la division des Vosges. La 1re brigade des Vosges devient la 81e brigade d'infanterie et la 2e brigade des Vosges la 82e brigade d'infanterie[3] - [4].
Première Guerre mondiale
Composition Ă la mobilisation
- 82e brigade d'infanterie (Bourg-en-Bresse)
Composition au cours de la guerre
- Infanterie :
- 152e régiment d'infanterie d'août à (transféré à la 66e DI)
- 5e bataillon de chasseurs à pied d'août à (transféré à la 66e DI)
- 15e bataillon de chasseurs à pied d'août à (transféré à la 66e DI)
- 23e rĂ©giment d'infanterie d' Ă
- 133e régiment d'infanterie d' à (transféré à la 23e DI)
- 46e bataillon de chasseurs alpins d' Ă
- 37e régiment d'infanterie coloniale de à (transféré à la 16e DIC)
- 70e bataillon de chasseurs alpins de Ă
- 363e rĂ©giment d'infanterie de Ă
- 373e régiment d'infanterie de à (dissolution)
- 22e bataillon alpin de chasseurs Ă pied de Ă
- 215e rĂ©giment d'infanterie de Ă
- 253e rĂ©giment d'infanterie de Ă
- 343e régiment d'infanterie de à (dissolution)
- 41e bataillon de chasseurs Ă pied de fĂ©vrier Ă
- 229e régiment d'infanterie de à (dissolution)
- 42e rĂ©giment d'infanterie de Ă
- 128e rĂ©giment d'infanterie de Ă
- Cavalerie :
- 1 escadron du 11e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval d' Ă janvier 1916 puis de Ă
- 2 escadrons du 14e rĂ©giment de dragons de janvier Ă
- 2 escadrons du 3e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval de Ă
- Artillerie :
- 3 groupes de 75 du 4e rĂ©giment d'artillerie de campagne d' Ă
- 101e batterie de 58 du 31e rĂ©giment d'artillerie de campagne de Ă
- 101e batterie de 58 du 4e rĂ©giment d'artillerie de campagne de janvier Ă
- 6e groupe de 155C du 107e rĂ©giment d'artillerie lourde de juillet Ă
- GĂ©nie :
- compagnie 7/2 du 4e régiment du génie
- 1 bataillon du 54e rĂ©giment d'infanterie territoriale d'aoĂ»t Ă
1914 - 1915
- : mobilisée dans la 7e région militaire.
- 4 – : en couverture, entre le col de la Schlucht et le col de Bussang. À partir du , engagée dans la bataille de Mulhouse.
- 10 – : repli à l'est de Rougemont-le-Château et de Massevaux.
- 14 – : reprise de l'offensive en direction de Mulhouse :
- : combats vers Dornach.
- 24 – : repli vers la région de Munster, puis vers celle de Gérardmer.
- – : mouvement vers Anould ; puis attaques des hauteurs au nord d'Anould et de Fraize. Violents combats au col de Mandray et des Journaux.
- 10 et : enlèvement du col de Mandray et du col des Journaux.
- 13 – : mouvement vers Saint-Dié et occupation d'un secteur vers Lesseux et Fontenelle. Combats dans le massif de l'Ormont, au Spitzemberg, à Charémont et à la Forain.
- – : occupation d'un secteur entre la Chapelotte et la Fave (région de Provenchères-sur-Fave), étendu à droite, à partir du , jusqu'au col du Bonhomme :
- En février et en : combats vers la Chapelotte.
- : perte de la cote 637.
- : reprise de la cote 637.
- : prise de Launois ; combats de la Fontenelle.
- : front réduit, à droite, jusqu'au col de Sainte-Marie.
- 25 et : combats Ă la Chapelotte.
1916
- – : retrait du front, repos vers Bruyères. À partir du , mouvement par étapes vers Bayon ; repos et instruction au camp de Saffais. À partir du , transport par V.F. dans la région de Breteuil ; repos.
- – : mouvement vers le front : engagée, à partir du 21, dans la bataille de la Somme, entre le bois de Hem et la Somme.
- , 7 et : attaques françaises (combats du bois de Hem, de la ferme Monacu et du bois de Retz).
- 10 – : retrait du front ; stationnement vers Villers-Bretonneux.
- – : engagée à nouveau dans la bataille de la Somme, entre le sud du Forest et le nord-ouest de Cléry-sur-Somme. À partir du , attaque puis progression vers la ferme de Bois l'Abbé et Bouchavesnes.
- : prise de Bouchavesnes.
- 14 – : retrait du front et repos au sud-ouest d'Amiens.
- 20 – : transport par V.F. dans la région de Sainte-Menehould ; repos.
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers le Four de Paris et Vienne-le-Château, étendu à gauche, le , jusque vers l'Aisne.
- – : mouvement par étapes vers Mailly-le-Camp ; repos et instruction au camp.
1917
- 19 – : mouvement, par Sézanne, Orbais-l'Abbaye et Ville-en-Tardenois, vers la région de Pargny-lès-Reims.
- – : occupation d'un secteur vers Sapigneul et les Cavaliers de Courcy, réduit à gauche, le , jusqu'à la ferme de Luxembourg, et, à droite, le , jusqu'au sud de Loivre.
- 15 avril : bataille du Chemin des Dames, prise de Loivre et organisation des positions conquises.
- : combat de Berméricourt.
- – : retrait du front, repos vers Damery, à partir du , au camp de Ville-en-Tardenois.
- 3 – : transport par camions dans la région de Châlons-sur-Marne ; repos et instruction vers Coupéville.
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la Courtine et la Côte 193.
- – : retrait du front ; repos vers Saint-Germain-la-Ville et Pogny.
- 6 – : transport par camions dans la région de Condé-en-Barrois, puis, le , dans celle de Verdun.
- – : occupation d'un secteur vers la ferme Mormont et la Côte 344.
- – : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Joinville-en-Vallage ; repos et instruction. À partir du , transport par V.F. dans la région Toul, Dombasle-sur-Meurthe.
- – : occupation d'un secteur entre le Sânon et Bezange-la-Grande.
1918
- – 1er mai : retrait du front. Mouvement vers Saint-Nicolas-de-Port, puis vers Toul ; repos.
- 1er mai – 1er juin : transport par V.F. dans la région de Beauvais puis dans celle de Bergues. Engagée, à partir du , vers Locre et le château de Locre, dans la 3e bataille des Flandres.
- : prise de l'hospice de Locre.
- 1er – : retrait du front ; repos vers Saint-Pol-sur-Mer. À partir du , transport par camions vers Cassel ; repos et travaux de deuxième position.
- – : occupation d'un secteur vers Koutkot et Fontaine-Houck.
- 8 – : retrait du front (relève par l'armée britannique); repos vers Cassel. À partir du , transport par V.F. dans la région de Senlis ; repos.
- – : mouvement vers la lisière est de la forêt de Villers-Cotterêts. À partir du , engagée, vers Faverolles, dans la 2e bataille de la Marne. Offensive, depuis la Savières vers la Vesle, par Oulchy-le-Château () et Saponay.
- 8 – : retrait du front et transport par camions à Étrépilly ; repos.
- – : transport par camions vers Soissons. À partir du , engagée dans la poussée vers la position Hindenburg : progression, par Cuffies, jusque vers Laffaux.
- 5 – : retrait du front, repos vers Soissons. À partir du , engagée encore dans la Poussée vers la position Hindenburg, à l'ouest de Vailly-sur-Aisne : combats au nord de Vailly.
- – : retrait du front et mouvement vers Villers-Cotterêts. À partir du , transport par V.F. dans la région de Lederzeele, puis mouvement vers Ypres.
- 3 – : engagée dans la bataille des crêtes des Flandres (en liaison avec l'armée belge) : progression, en combattant, de Poelkapelle vers Roulers.
- 14 - : engagée dans la bataille de Roulers : attaque et prise de Roulers ().
- – : travaux d'organisation des positions conquises. À partir du , engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut (en liaison avec les armées américaine et britannique) : violents combats vers Audenarde ; puis franchissement de l'Escaut.
- 10 – : retrait du front ; regroupement à l'ouest d'Audenarde.
Rattachements
- Affectation organique :
- Mobilisation : 7e corps d'armée
- : 34e corps d'armée
- : 7e corps d'armée
- 2 –
- –
- –
- –
- –
- –
- 1er –
- 25 –
- –
- –
- 25 –
- –
- –
- –
- 10 –
- –
- 11 –
- 13 -
- –
- Détachement d'armée de Verdun
- –
- Groupe d'armées des Flandres
- -
- –
L'Entre-deux-guerres
En 1927, la division est rapatriée de l'occupation de la Rhénanie et est dissoute[5].
Seconde Guerre mondiale
Composition
Au [6] :
- Cavalerie :
- 36e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- Infanterie :
- Artillerie :
- 13e régiment d'artillerie divisionnaire
- 213e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 10e batterie divisionnaire antichar du 13e RAD
- 41e parc d'artillerie divisionnaire
- 41e compagnie d’ouvriers d'artillerie
- 41e section de munitions hippomobile
- 241e section de munitions automobile
- GĂ©nie :
- compagnie de sapeurs-mineurs 41/1
- compagnie de sapeurs-mineurs 4173/2
- Transmissions
- compagnie télégraphique 41/81
- compagnie radio 41/82
- Train
- compagnie hippomobile 41/22
- compagnie automobile 141/22
- Intendance : groupe d’exploitation divisionnaire 41/22
- Santé : 41e groupe sanitaire divisionnaire
DrĂ´le de guerre
La 41e division d'infanterie, formation de série A et de type Nord-est est recréée en septembre 1939.
Sous les ordres du général Bridoux, elle est rattachée au XVIIIe corps d'armée qui est intégré à la 2e armée. Elle renforce le 155e régiment d'infanterie de forteresse qui occupe le sous-secteur de Marville (secteur fortifié de Montmédy) disposant de fortifications plutôt solides[7]. La division n'est dans son ensemble pas concernée par les plans d'interventions en Belgique, elle doit continuer à défendre le front qu'elle occupe, entre la 3e division d'infanterie coloniale à sa gauche et la 3e armée (du groupe d'armées no 2) sur sa droite. Seul son groupe de reconnaissance de division d'infanterie, le 36e GRDI, doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en renforçant le groupement est de la 2e division légère de cavalerie ; cette division agit en avant de la 2e armée en direction de la frontière belgo-luxembourgeoise au sud de Martelange[8].
Bataille de France
La division est capturée le .
Notes et références
- Tué le 8 septembre 1914 au col du Bonhomme
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 841
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5409418t/f357.image
- Annuaire de l'Armée française pour l'année 1895 (lire en ligne), p. 47
- « Dans l'Armée », L'Express de l'Est et des Vosges, no 2285,‎ , p. 2 (lire en ligne)
- Mary 2009, p. 438.
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delĂ la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 22.
- Mary 2009, p. 34 Ă 38.
Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).