Yverdon-les-Bains
Yverdon-les-Bains est une ville et une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Jura-Nord vaudois, dont elle est le chef-lieu.
Yverdon-les-Bains | ||||
La ville vue du ciel. | ||||
Armoiries |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Vaud | |||
District | Jura-Nord vaudois | |||
Localité(s) | Gressy, Sermuz | |||
Communes limitrophes | Montagny-prĂšs-Yverdon, Cheseaux-NorĂ©az, Cuarny, Pomy, Belmont-sur-Yverdon, Ăpendes, Treycovagnes, Essertines-sur-Yverdon, Valeyres-sous-Ursins, Mathod | |||
Syndic Mandat |
Pierre Dessemontet (PS) 2021-2026 |
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NPA | 1400, 1401, 1432 | |||
No OFS | 5938 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Yverdonnois | |||
Population permanente |
29 955 hab. (31 décembre 2020) | |||
Densité | 2 656 hab./km2 | |||
Population agglomération |
42 103 hab. (31 décembre 2020) | |||
Langue | Français | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 46° 46âČ 44âł nord, 6° 38âČ 24âł est | |||
Altitude | 433 m |
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Superficie | 11,28 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
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GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.yverdon-les-bains.ch | |||
GĂ©ographie
Localisation
Yverdon-les-Bains est située à l'ouest du plateau suisse à 60 km au sud-ouest de Berne, à 30 km au nord de Lausanne, à l'extrémité sud-ouest du lac de Neuchùtel.
Le territoire d'Yverdon-les-Bains s'étend sur 11,28 km2[1]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 51,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 35,7 %, les surfaces boisées 8,4 % et les surfaces improductives 3,9 %[2].
Transports
Du 1er octobre 1953 au 1er novembre 1960, la ville d'Yverdon se dote de la technologie du « gyrobus » (premiÚre ville au monde à adopter cette technologie) pour la mise en place d'un réseau de transports en commun, avant d'opter pour un réseau de bus classiques[3].
- RĂ©seau de bus urbain, TRAVYS
- Sur la Ligne ferroviaire du Pied-du-Jura (Lausanne-Yverdon-NeuchĂątel-Bienne)
- Sur la ligne ferroviaire Yverdon-Fribourg
- Le Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix
- Autoroute A1, Sortie 25 (Yverdon-Sud)
- Autoroute A5, Sortie 2 (Yverdon-Ouest)
- AĂ©rodrome d'Yverdon-les-Bains
Toponymie
L'Ă©tymologie dâ« Yverdon » (/i.vÉÊ.dÉÌ/[4] ) est peu claire. En l'Ă©tat actuel de la recherche, il semble impossible de dĂ©terminer de maniĂšre certaine si le nom a Ă©tĂ© formĂ© avec le nom d'une personne ou avec le nom commun homonyme[5]. En effet, ce toponyme, attestĂ© sous la forme latinisĂ©e « Eburodunum » provient du celtique « eburo », c'est-Ă -dire « Eburos » (nom de personne celtique) ou du nom commun « ibar », if, suivi de l'Ă©lĂ©ment « dĆ«no- », fort, forteresse, oppidum[6]. Parmi les plus anciennes mentions, on trouve vers l'an 300 « Eburoduno », vers 325, « castrum Ebredunense », en 971 « in pago Everdunense », en 1177 « in valle de Euerdun », en 1324, « Stephanus de Yverdun ». Par la suite, on trouve rĂ©guliĂšrement « Yverdon » (en francoprovençal « InvĂšrdon »), mais sous l'Ancien RĂ©gime, l'administration bernoise utilise aussi la forme allemande « Ifferten »[5].
Lancée en 1977 par le syndic Pierre Duvoisin, l'évolution du nom en Yverdon-les-Bains n'a été validée par le canton que le 27 novembre 1981[7]. Elle accompagne la rénovation des bains thermaux et rappelle que la ville est depuis longtemps un centre thermal de réputation[8]. Cette appellation avait d'ailleurs déjà été utilisée au XVIIIe siÚcle pour la promotion touristique. Toutefois, les CFF et les PTT attendront l'an 2000 et de nombreuses relances de la commune avant de modifier le nom de la ville, notamment sur les panneaux de la gare, en raison des coûts engendrés[7].
La ville est surnommée la Capitale du Nord (vaudois)[9].
Histoire
Yverdon-les-Bains compte parmi les plus anciennes villes de Suisse. Elle possĂšde un riche patrimoine tĂ©moignant dâun passĂ© de plus de 6 000 ans.
Les origines de la ville remontent Ă lâĂąge du NĂ©olithique et peuvent ĂȘtre situĂ©es aux alentours de 4000 avant notre Ăšre. Au cours du IIe siĂšcle av. J.-C., les HelvĂštes sâinstallent sur le Plateau suisse et la rĂ©gion dâYverdon-les-Bains fait dĂšs lors partie de leur territoire. Sous domination romaine dĂšs la fin du Ier siĂšcle av. J.-C., Eburodunum connaĂźt un dĂ©veloppement et un essor dus essentiellement Ă sa situation gĂ©ographique aux abords dâun carrefour routier et fluvial dâimportance europĂ©enne. Les Burgondes sây installent au Ve siĂšcle et lâoccupation du site se poursuit sans discontinuitĂ©. Au cours du XIIIe siĂšcle se dĂ©veloppe un nouveau noyau urbain entre le lac et la citĂ© gallo-romaine. Le futur comte Pierre II de Savoie dĂ©cide dây construire un chĂąteau et une ville neuve. AprĂšs plus de trois siĂšcles de rĂ©gime savoyard, la citĂ© est conquise en 1536 par les troupes bernoises. Haut lieu de lâimprimerie et de lâĂ©dition, Yverdon-les-Bains resplendit au XVIIIe siĂšcle dâun faste que reflĂšte lâarchitecture de ses Ă©difices publics et de ses plus riches demeures. Sa source thermale suscite de nouvelles constructions, attire une clientĂšle cosmopolite et participe au rayonnement de la citĂ© qui devient vaudoise aprĂšs la rĂ©volution de 1798. Lâesprit des LumiĂšres se perpĂ©tue avec Johann Heinrich Pestalozzi qui enseigne au chĂąteau de 1805 Ă 1825. Lâindustrialisation et lâarrivĂ©e du chemin de fer en 1855 modifient le paysage urbain. La ville sâĂ©tend et connaĂźt un accroissement continu de sa population. DeuxiĂšme ville du canton de Vaud, Yverdon-les-Bains compte de nos jours plus de 30 000 habitants.
Menhirs et stations lacustres
Les plus anciens tĂ©moignages du passĂ© dâYverdon-les-Bains se situent Ă proximitĂ© des rives du lac, entre la plage et le Centre Pro Natura de Champ-Pittet. Il sâagit de 45 statues-menhirs Ă©rigĂ©es dĂšs lâĂąge du NĂ©olithique, soit entre 4500 et 4000 avant notre Ăšre. Mis au jour en 1878 Ă la suite de lâabaissement du niveau du lac consĂ©cutif Ă la premiĂšre correction des eaux du Jura, les menhirs de la baie de Clendy nâont cependant Ă©tĂ© redĂ©couverts et identifiĂ©s comme tels quâen 1975 et rĂ©implantĂ©s en 1986. PlacĂ© sous protection de la ConfĂ©dĂ©ration suisse, le site est depuis lors classĂ© monument historique.
RĂ©partis en deux alignements rectilignes et en quatre groupes, ceux-ci forment un vaste espace structurĂ© en forme de losange long de plus dâune centaine de mĂštres. Lâendroit, qui dominait alors le lac, avait vraisemblablement un caractĂšre religieux et pourrait avoir servi de lieu de rassemblement. Alors que les plus petits menhirs ne mesurent que quelques dizaines de centimĂštres, les plus grands atteignent une hauteur de 4,50 mĂštres et pĂšsent plus de cinq tonnes. Dâorigine glaciaire, ces blocs ont Ă©tĂ© taillĂ©s avant dâĂȘtre implantĂ©s verticalement dans des fosses creusĂ©es Ă cette intention. Certains dâentre eux ont Ă©tĂ© façonnĂ©s de maniĂšre Ă reprĂ©senter une silhouette humaine. Deux outils dâĂ©poque ayant pu ĂȘtre utilisĂ©s Ă cet effet ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s sur place.
Plusieurs stations lacustres ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes Ă proximitĂ©. Les nombreux objets et vestiges dâhabitat mis au jour attestent dâune prĂ©sence humaine de plusieurs millĂ©naires sur le littoral yverdonnois[10].
Eburodunum, cité gallo-romaine
Les vestiges de lâĂ©poque gallo-romaine se laissent dĂ©couvrir Ă quelques centaines de mĂštres au sud du chĂąteau. Depuis le IIe siĂšcle avant notre Ăšre, HelvĂštes et Gallo-Romains se sont succĂ©dĂ© sur ces terres situĂ©es entre le lac de NeuchĂątel et les marais de la plaine de lâOrbe. Ătablie sur un cordon littoral entre ces deux milieux humides, lâagglomĂ©ration portait alors le nom dâEburodunum. Elle est dotĂ©e dâun rempart dĂšs 80 av. J.-C. et connaĂźt une activitĂ© commerciale florissante. La navigation joue un rĂŽle important dans le dĂ©veloppement de la citĂ© antique situĂ©e au carrefour dâimportantes voies terrestres et fluviales ainsi que lâatteste la dĂ©couverte de deux embarcations gallo-romaines Ă peu de distance du castrum. Elles sont aujourdâhui exposĂ©es au MusĂ©e d'Yverdon et rĂ©gion.
Fouilles du castrum. Photographies dâAlbert Naef, 1903 (Archives cantonales vaudoises) |
Les fouilles archĂ©ologiques ont par ailleurs permis de reconstituer le tracĂ© du castrum, vaste camp fortifiĂ© construit dĂšs 325 aprĂšs J.-C. environ sous le rĂšgne de lâempereur Constantin. La porte de lâEst, quelques fragments de murailles et fondations de bĂątiments tĂ©moignent de lâimportance du site. Dâune surface de plus de deux hectares, la forteresse comptait notamment deux portes monumentales, quinze tours, des thermes et diffĂ©rents Ă©difices publics. RĂ©emploi et destruction ont fait disparaĂźtre la majeure partie de ces vestiges. La citĂ© Ă©tait Ă lâĂ©poque la base dâune flotte militaire destinĂ©e notamment Ă la surveillance des cours dâeau. Deux embarcations gallo-romaines sont exposĂ©es au MusĂ©e d'Yverdon et rĂ©gion, qui possĂšde Ă©galement une riche collection d'objets d'Ă©poque burgonde.
Divers tĂ©moignages ont Ă©galement Ă©tĂ© mis au jour aux Bains. La frĂ©quentation de la source thermale sulfureuse remonte aux premiers siĂšcles de notre Ăšre. Elle Ă©tait alors vraisemblablement un lieu de culte. Ses eaux pourraient avoir Ă©tĂ© canalisĂ©es afin dâalimenter les thermes publics de la citĂ© situĂ©s Ă quelques centaines de mĂštres de distance[11].
Le chĂąteau et la ville neuve de Pierre de Savoie
Le chĂąteau dâYverdon-les-Bains est lâĆuvre du comte Pierre II de Savoie. Sa construction dĂ©bute en 1259 sous la direction de Pierre Mainier de ChambĂ©ry et remplace une construction plus ancienne Ă©difiĂ©e par AmĂ©dĂ©e III de Montfaucon aux environs de 1235. Elle sâinscrit dans le cadre de lâexpansion savoyarde en Pays de Vaud. Son Ă©dification au nord de lâantique castrum gallo-romain sâaccompagne de la crĂ©ation dâune ville neuve sâarticulant autour de trois rues principales (les actuelles rues du Lac, du Milieu et du Four) et dont la structure est au cĆur du dĂ©veloppement urbain yverdonnois. Le chĂąteau, dĂ©signĂ© comme « carrĂ© savoyard », est un Ă©difice rĂ©gulier gĂ©omĂ©trique pourvu dâune grande tour de plan circulaire et de trois tours dâangle. Son rĂŽle et non seulement de protĂ©ger la ville mais Ă©galement de dĂ©fendre le Pays de Vaud au nord duquel Yverdon-les-Bains occupe une position stratĂ©gique.
Le chĂąteau a une fonction Ă la fois administrative, dĂ©fensive et rĂ©sidentielle. Une chapelle y est amĂ©nagĂ©e. IncendiĂ© par les troupes confĂ©dĂ©rĂ©es en 1476 durant les guerres de Bourgogne, lâĂ©difice subit dâimportants dommages. AprĂšs la conquĂȘte de la ville par les Bernois, le chĂąteau est restaurĂ©, transformĂ© et des appartements richement dĂ©corĂ©s y sont amĂ©nagĂ©s. Devenu propriĂ©tĂ© de la Ville Ă la suite de la rĂ©volution vaudoise de 1798, il accueille entre 1805 et 1825 lâinstitut dâenseignement du cĂ©lĂšbre pĂ©dagogue Johann Heinrich Pestalozzi. DĂ©volu Ă lâenseignement jusquâen 1974, le majestueux Ă©difice accueille de nos jours notamment le MusĂ©e dâYverdon et rĂ©gion ainsi que le ThĂ©Ăątre de lâEchandole[12].
Lâarchitecture civile et militaire bernoise (XVIe et XVIIe siĂšcles)
La vieille ville ne conserve que peu de tĂ©moignages de lâarchitecture des XVIe et XVIIe siĂšcles, notamment en raison des transformations rĂ©alisĂ©es au cours des siĂšcles suivants. Lâune des plus anciennes habitations de la citĂ© est visible au numĂ©ro 10 de la rue du CollĂšge. Elle a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e aux alentours de 1557 pour le bailli Jakob Wyss, reprĂ©sentant du gouvernement bernois Ă Yverdon-les-Bains. DerriĂšre sa façade dâĂ©poque, les piĂšces dâhabitation conservent un riche dĂ©cor peint. Une toile peinte datĂ©e de 1559 comportant les armoiries du bailli et de son Ă©pouse ornait lâune des chambres. Elle est conservĂ©e au MusĂ©e dâYverdon et rĂ©gion. La maison Bernardin situĂ©e Ă lâangle des rues du Milieu et du PrĂ© date Ă©galement de la seconde moitiĂ© du XVIe siĂšcle ainsi quâen tĂ©moignent ses fenĂȘtres de style gothique tardif.
En 1609, les autoritĂ©s bernoises dĂ©cident de reconstruire la porte de Gleyre qui sâĂ©tait effondrĂ©e. Les travaux sont confiĂ©s Ă lâarchitecte bernois Daniel Heintz, qui avait auparavant reconstruit lâune des tours du chĂąteau et qui surĂ©lĂšvera le clocher du temple. Le pont qui devait permettre le franchissement de la ThiĂšle ne fut cependant pas rĂ©alisĂ© et la porte, aujourdâhui intĂ©grĂ©e dans le complexe des anciennes casernes, fut murĂ©e dĂšs sa construction. SurmontĂ©e de deux bouches Ă feu, celle-ci a conservĂ© sa façade dâorigine dans laquelle on distingue lâĂ©troit passage destinĂ© aux piĂ©tons. Depuis 1995, une passerelle permet de franchir la riviĂšre et la porte a retrouvĂ© sa fonction dâorigine. Lâhorloge qui orne sa toiture se trouvait sur la porte des Boucheries situĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© de la rue du Milieu et aujourdâhui disparue[13].
Construction d'Ă©difices au siĂšcle des LumiĂšres (XVIIIe siĂšcle)
Le dĂ©veloppement culturel dâYverdon-les-Bains au XVIIIe siĂšcle se reflĂšte dans son architecture. Le domaine de la construction connaĂźt Ă cette Ă©poque une intense activitĂ©. La ville se transforme et plusieurs Ă©difices majeurs voient le jour.
En 1737 dĂ©butent les dĂ©marches destinĂ©es Ă construire un nouveau temple[14] en lieu et place de lâancienne Ă©glise Notre-Dame. Plusieurs projets sont Ă©laborĂ©s avant que son emplacement dĂ©finitif ne soit dĂ©terminĂ©. Deux variantes sont proposĂ©es : Ă©riger le temple sur son site actuel ou le dĂ©placer Ă lâendroit occupĂ© par les anciennes halles de ville. Cette solution consistant Ă intervertir la position du temple et celle de lâhĂŽtel de ville nâest finalement pas retenue et les plans de lâarchitecte genevois Jean-Michel Billon sont agrĂ©Ă©s. Le nouvel Ă©difice intĂšgre la tour mĂ©diĂ©vale du clocher dont la base laisse apercevoir des blocs provenant des ruines de lâantique citĂ© gallo-romaine. Construit en pierre de Hauterive, il prĂ©sente une façade monumentale couronnĂ©e dâun fronton ornĂ© de diffĂ©rents emblĂšmes du culte protestant. LâintĂ©rieur abrite quatorze stalles en bois sculptĂ© du dĂ©but du XVIe siĂšcle. ConstituĂ©es Ă lâorigine de seize panneaux, elles reprĂ©sentent sept apĂŽtres et sept prophĂštes. Elles se trouvaient dans lâancienne Ă©glise catholique dont le mobilier a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© en 1536 lors de la conquĂȘte bernoise qui introduisit la RĂ©forme en terres yverdonnoises. InaugurĂ© en 1757, lâĂ©difice est dotĂ© dâun orgue en 1767.
Ă la mĂȘme Ă©poque, les autoritĂ©s communales examinent les plans destinĂ©s Ă la construction dâun nouvel hĂŽtel de ville[15]. Deux architectes sont en concurrence : Abraham Burnand de Moudon et BĂ©at de Hennezel dâYverdon-les-Bains. Alors que les plans du premier sont retenus pour la construction de lâhĂŽtel de ville, le logis attenant est rĂ©alisĂ© selon ceux du second. LâĂ©dification de ces deux bĂątiments marque le terme dâun rĂ©amĂ©nagement urbanistique dâenvergure autour de lâactuelle place Pestalozzi.
La façade de lâhĂŽtel de ville prĂ©sente un avant-corps rythmĂ© par quatre pilastres soutenant un fronton triangulaire au milieu duquel sont reprĂ©sentĂ©es les armoiries yverdonnoises ainsi que la date de 1769 qui marque lâachĂšvement des travaux. Les halles voĂ»tĂ©es situĂ©es au rez-de-chaussĂ©e accueillent de nos jours le Centre d'art contemporain (CACY). PoĂȘles et boiseries dâĂ©poque ornent les piĂšces des Ă©tages supĂ©rieurs dont les Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs comptent Ă©galement une sĂ©rie de reprĂ©sentations mythiques de lâhistoire de la ville peintes au XVIIe siĂšcle.
La construction du logis dĂ©bute en 1775. Il sâinscrit en continuitĂ© de lâhĂŽtel de ville. BaptisĂ© lâAigle royal, il a fonction dâauberge communale. DĂšs 1799, il est louĂ© Ă des particuliers avant dâaccueillir un pensionnat et finalement les bureaux de lâadministration communale.
Plusieurs demeures privĂ©es sont Ă©galement construites Ă cette Ă©poque : on peut notamment citer la maison Haldimand (rue du Lac 4), le Cercle dâYverdon (rue du Lac 10), les maisons Bourgeois de la ForĂȘt, Bourgeois des ClĂ©es et Rusillon (rue du Four 17, 23 et 25), la rĂ©sidence de Champ-Pittet ou la villa dâEntremont aux Bains.
Institut Pestalozzi
De 1804 Ă 1825, Johann Heinrich Pestalozzi rĂ©side Ă Yverdon oĂč il fonde un institut pour les jeunes gens puis, un institut pour les jeunes filles, un institut pour les sourds-muets et un institut pour les enfants pauvres[16].
Les Bains
Le Grand HĂŽtel des Bains, la villa dâEntremont et le Centre thermal composent un ensemble architectural au sein duquel se cĂŽtoient lâĂ©clat du siĂšcle des LumiĂšres, le charme de la Belle Ăpoque ainsi que lâesthĂ©tique des infrastructures modernes[17].
Les plus anciens tĂ©moignages de la frĂ©quentation de la source remontent aux premiers siĂšcles de notre Ăšre. Elle Ă©tait Ă lâĂ©poque un lieu de culte. Il est par ailleurs vraisemblable que lâeau ait Ă©tĂ© canalisĂ©e afin dâalimenter les thermes de la citĂ© gallo-romaine dâEburodunum situĂ©s Ă quelques centaines de mĂštres seulement. Alors que les informations font dĂ©faut pour les premiers siĂšcles du Moyen Age, des installations de bain sont attestĂ©es dĂšs le XVe siĂšcle. Lâexploitation de la source connaĂźt dĂšs cette Ă©poque un destin contrastĂ©. PĂ©riodes de nĂ©gligence puis de remise en valeur alternent tandis que le dĂ©veloppement des infrastructures demeure modeste. DĂšs la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle, de nouvelles rĂ©alisations voient le jour.
En 1728, la ville dĂ©cide de procĂ©der Ă dâimportants travaux et dâĂ©riger un nouvel Ă©tablissement destinĂ© Ă accueillir et Ă loger les visiteurs. La construction de ce bĂątiment est Ă lâorigine de lâactuel Grand HĂŽtel des Bains. LâĂ©tablissement se compose dâun corps de bĂątiment principal flanquĂ© de deux tourelles ; il comportait Ă lâorigine une annexe accueillant vingt-cinq baignoires, une Ă©tuve et diverses installations techniques. Afin de faire face Ă la croissance de la demande, deux ailes (aujourdâhui disparues) sont construites au cours du XIXe siĂšcle[18].
Lâextension du domaine hĂŽtelier se poursuit avec la construction de la rotonde qui dĂ©bute en 1895. DessinĂ©e par lâarchitecte Henri Verrey, cette construction de prestige rĂ©unissait les principaux services de lâhĂŽtel. Ă lâĂ©tage supĂ©rieur se trouvaient le hall accueillant les concerts, ainsi que les diffĂ©rents salons sâarticulant autour de la coupole centrale. Richement meublĂ©s, ceux-ci renfermaient de prĂ©cieux dĂ©cors peints exĂ©cutĂ©s par lâartiste italien Giuseppe Ferrero. La rotonde prĂ©sente un plan circulaire dâinspiration byzantine. Lâensemble a Ă©tĂ© entiĂšrement restaurĂ© entre 1986 et 1989.
Sur le terrain situĂ© face Ă lâĂ©tablissement thermal et hĂŽtelier sâouvre en 1778 le chantier de construction de la villa dâEntremont. RĂ©sidence privĂ©e, la bĂątisse accueille cependant dĂšs la fin du XVIIIe siĂšcle des hĂŽtes de marque et joue progressivement un rĂŽle complĂ©mentaire, et parfois concurrentiel, Ă celui de lâĂ©tablissement hĂŽtelier. La demeure comportait au rez-de-chaussĂ©e les piĂšces de rĂ©ception et Ă lâĂ©tage supĂ©rieur les chambres et les piĂšces destinĂ©es Ă la vie intime. Aujourdâhui utilisĂ©es comme salles de sĂ©minaires, elles sont agrĂ©mentĂ©es dâun riche dĂ©cor de style Louis XVI.
Les bains cessent leur activitĂ© en 1959. La ville d'Yverdon rachĂšte les bĂątiments et terrains deux ans plus tard. Lâactuel Centre thermal, construit par la CitĂ© des bains SA, en mains de la commune, est inaugurĂ© en 1977. Son architecture, moderne pour l'Ă©poque, symbolise la renaissance du thermalisme Ă Yverdon-les-Bains aprĂšs 28 ans dâinterruption des activitĂ©s. La ville inaugure le Grand HĂŽtel des bains en 1989, aprĂšs 3 ans de chantier. Mais les deux structures, rĂ©guliĂšrement en difficultĂ©s financiĂšres, seront plusieurs fois recapitalisĂ©es[19]. Le Centre thermal a depuis lors Ă©tĂ© plusieurs fois agrandi et un Ă©tage supplĂ©mentaire a vu le jour en 2002, afin dâaccueillir de nouveaux espaces de dĂ©tente et de soins. En 2015, l'exploitation du Centre thermal et du Grand HĂŽtel des bains passent en mains privĂ©es, reprises par le groupe BOAS[20] pour une somme de 32 millions de francs. En 2019, des travaux de modernisation d'ampleur, sur une pĂ©riode de trois ans, sont annoncĂ©s, pour un montant de 32 millions de francs, mais plusieurs fois repoussĂ©s.
DĂ©veloppement urbain, chemin de fer et industrie au XIXe siĂšcle
LâarrivĂ©e du chemin de fer ainsi que lâextension du tissu urbain caractĂ©risent le dĂ©veloppement de la ville au XIXe siĂšcle.
La premiĂšre ligne ferroviaire de Suisse romande est inaugurĂ©e le 1er mai 1855 entre Yverdon-les-Bains et Bussigny. LâamĂ©nagement des infrastructures ferroviaires sâaccompagne de la mise en valeur du pĂ©rimĂštre compris entre la gare et la vieille ville. De part et dâautre de ce vaste espace sont construits successivement lâensemble locatif bordant lâactuelle rue du Casino, le collĂšge de la Place dâArmes ainsi que lâHĂŽtel des Postes qui abrite de nos jours les collections de la BibliothĂšque publique fondĂ©e en 1763. Le siĂšcle se termine avec la construction en 1898 du casino-thĂ©Ăątre, actuel ThĂ©Ăątre Benno Besson. Construit sur le modĂšle du casino de Monte-Carlo, son architecture de prestige rĂ©pond au souhait de doter la ville dâune salle de spectacle et de rĂ©union digne de son rang de station thermale.
Durant ce siĂšcle, plusieurs rĂ©alisations importantes voient par ailleurs le jour. Le bĂątiment qui abrite aujourdâhui la Maison dâAilleurs est construit en 1806. Avant dâĂȘtre consacrĂ© Ă lâutopie et Ă la science-fiction, il accueille notamment les prisons de la ville.
En 1837 dĂ©bute la construction de lâĂ©glise catholique Saint-Pierre, situĂ©e Ă la rue de la Maison-Rouge. Elle est lâĆuvre de lâarchitecte Henri Perregaux.
Alors que la rue Pestalozzi est amĂ©nagĂ©e, une statue dĂ©diĂ©e au cĂ©lĂšbre pĂ©dagogue est Ă©rigĂ©e sur la place du mĂȘme nom en 1891. Ă cette profonde transformation du paysage urbain yverdonnois participe Ă©galement la construction du pavillon des officiers surplombant la ThiĂšle, dessinĂ© par Francis Isoz Ă qui lâon doit Ă©galement le collĂšge de la Place dâArmes.
La ville moderne et contemporaine (XXe et XXIe siĂšcles)
Lâarchitecture et lâurbanisme du XXe siĂšcle sont influencĂ©s par le dĂ©veloppement industriel de la ville.
En 1909 est fondĂ©e la sociĂ©tĂ© LeclanchĂ©. Elle produit des piles et des batteries dans ses ateliers de lâavenue de Grandson. LâĂ©tablissement qui occupe un vaste espace Ă lâentrĂ©e de la ville constitue un Ă©lĂ©ment marquant du paysage industriel yverdonnois, de mĂȘme que les usines Paillard construites en 1920. Agrandies en deux Ă©tapes successives, elles produisent notamment les cĂ©lĂšbres machines Ă Ă©crire HermĂšs. Reconvertis et transformĂ©s, les bĂątiments situĂ©s entre la voie ferrĂ©e et le lac accueillent de nos jours divers locataires parmi lesquels la Haute Ăcole dâIngĂ©nierie et de Gestion du canton de Vaud. Cet important dĂ©veloppement Ă©conomique et dĂ©mographique sâaccompagne dĂšs la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle de la crĂ©ation de nouveaux lotissements dans le quartier des Cygnes. La chapelle bordant la rue du Parc est inaugurĂ©e en 1901 et une premiĂšre passerelle permettant de franchir la ThiĂšle est construite en 1909. Le pont actuel date de 1956.
En 1956, l'imprimeur Henri Cornaz imprime clandestinement la charte de la Soummam, acte fondateur du Front de libĂ©ration nationale algĂ©rien, Ă Yverdon-les-Bains[22] - [23]. En 1960, le prĂ©sident du Conseil communal, Jean Mayerat, est arrĂȘtĂ© en France pour y avoir importĂ© des exemplaires du journal El Moudjahid, alors imprimĂ© Ă GenĂšve[24].
Le patrimoine religieux de la ville sâenrichit par ailleurs dâun nouveau lieu de culte avec la construction du temple de Fontenay achevĂ© en 1964. LâĂ©difice a Ă©tĂ© conçu par lâarchitecte parisien Henri Beauclair.
La renaissance du thermalisme en 1977, aprĂšs vingt-huit ans dâinterruption, sâaccompagne du changement de nom de la ville qui devient officiellement Yverdon-les-Bains en 1981. Alors quâau cours des derniĂšres dĂ©cennies le tissu urbain subit de nombreuses transformations, le nouveau millĂ©naire dĂ©bute avec lâexposition nationale Expo.02 dont les crĂ©ations architecturales Ă©phĂ©mĂšres nâont vĂ©cu que le temps dâune saison. Le , la commune de Gressy intĂšgre celle d'Yverdon-les-Bains (qui comprend Ă©galement le village de Sermuz) en fusionnant avec elle.
Politique
Municipalité (exécutif)
La Municipalité (Conseil municipal) constitue l'exécutif des communes du canton de Vaud.
Sous l'Ancien Régime, les autorités de la Ville et les principaux fonctionnaires étaient choisis par un tirage au sort dit ballotte, en utilisant de petites boules blanches ou noires, argentées ou dorées, que les votants plaçaient dans une urne spécialement construite à cet usage. De rares témoins de ces usages ont été conservés dans quelques archives communales, dont Morges et Vevey; Yverdon en possÚde l'un des exemples les plus remarquables[25].
La Municipalité d'Yverdon-les-Bains compte sept membres[26], élus par la population pour une durée de cinq ans au systÚme majoritaire à deux tours. La Municipalité est présidée par le syndic, élu par le peuple parmi les sept conseillers municipaux. Avant 1981, l'élection des membres de la Municipalité était effectuée par les conseillers communaux et non par la population.
On assiste à un basculement complet de la composition de la Municipalité pour la législature 2021-2026, désormais répartie entre 5 élus de gauche et 2 de droite. Lors des élections communales du , trois candidats de l'alliance rose-verte (Pierre Dessemontet (PS) avec 3 937 voix, Carmen Tanner (Les Verts) avec 3 761 voix et Brenda Tuosto (PS) avec 3 694 voix) sont élus dÚs le premier tour.
Au second tour, le 28 mars, l'exécutif est complété par Benoist Guillard (Les Verts) avec 3 296 voix, Christian Weiler (PLR) avec 3 286 voix, Jean-Claude Ruchet (PS) avec 3 239 et enfin le syndic sortant, Jean-Daniel Carrard (PLR) avec 3 144 voix[27]. Le géographe socialiste Pierre Dessemontet est désigné comme syndic, avec la particularité d'avoir un taux d'occupation réduit à 80 %, au sein d'une cosyndicature répartie équitablement avec la vice-syndique écologiste Carmen Tanner, dont le mandat passe lui de 60 à 80 %[28].
RĂ©partition actuelle des dicastĂšres 2021-2026 [29] | Municipaux |
---|---|
SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral, Service des finances et de lâinformatique | Pierre Dessemontet (syndic, PS) |
Services de lâurbanisme, des ressources humaines, de la culture et de la durabilitĂ© | Carmen Tanner (vice-syndique, Les Verts) |
Services des sports, du tourisme et des bùtiments | vacant, élection complémentaire en cours. |
Service des Ă©nergies | Benoist Guillard (Les Verts) |
Service de la jeunesse et de la cohésion sociale | Jean-Claude Ruchet (PS) |
Service des travaux et de l'environnement, mobilité | Brenda Tuosto (PS) |
Services de la sécurité publique et de défense incendie et secours | Christian Weiler (PLR) |
Conseil communal (législatif)
Le Conseil communal yverdonnois compte 100 membres élus pour cinq ans au systÚme proportionnel. Un membre du conseil est élu par ses pairs au poste de président. Le poste est renouvelé chaque année lors de la derniÚre séance du mois de juin.
La gauche a été majoritaire au Conseil communal entre 1945 et 1953, entre 1973 et 1985, entre 1989 et 1993, entre 1997 et 2001, de 2006 à 2011 et 2021 à 2026.
Tout comme Ă la MunicipalitĂ©, la majoritĂ© au Conseil communal bascule Ă gauche lors des Ă©lections du . Le groupe des Verts et solidaires (alliance regroupant les Verts, SolidaritĂ© & Ăcologie et les Jeunes Verts) obtient 27 Ă©lus, celui du PS compte 26 reprĂ©sentants, suivi par le groupe formĂ© par le PLR avec 26 citoyens, 11 pour l'UDC et 10 siĂšges pour le PVL, qui voit ses Ă©lus plus que tripler[30].
DĂ©mocratie directe
Les citoyens yverdonnois disposent de deux instruments de démocratie directe : le droit de référendum, qui leur permet de contester la plupart des décisions prises par le Conseil communal, et le droit d'initiative, qui leur permet de soumettre une proposition au vote. Le droit d'initiative au niveau communal a été introduit dans le canton avec la Constitution du canton de Vaud de 2003[31] - [32].
L'usage de ces instruments de démocratie directe est plutÎt rare à Yverdon-les-Bains :
- Le 14 septembre 2003, un référendum a eu lieu à propos du maintien de la structure du nuage Blur, qui avait été mise en place pour l'Exposition nationale de 2002 pour y installer la Maison d'Ailleurs avec le soutien de l'Agence spatiale européenne. Ce maintien a été refusé par la population[33].
- En 2008, l'UDC locale a inauguré le droit d'initiative à Yverdon en soumettant un texte demandant l'installation de caméras de surveillance sur la Place de la gare. Elle a été acceptée le 8 février 2009 par 56,4 % des votants[34].
- Le 27 septembre 2009, la population yverdonnoise a refusé par 3 995 voix contre 2 819 un projet d'implantation d'un centre national de ski nautique et de wakeboard sur le territoire communal[35].
- En 2012, des membres du PLR ont lancé l'initiative "Stop aux bouchons" en faveur de la construction d'une nouvelle route de desserte. Elle a été acceptée le 25 novembre 2012 par 61,2 % des votants[36].
- Une demande de référendum a également été déposée contre la décision du Conseil communal du 7 mars 2019 relatif à la création d'un parking sous la Place d'armes. La demande de référendum n'a pas abouti, ayant obtenu 1115 signatures valables, alors que 3019 signatures étaient nécessaires.
Députés au Grand conseil du canton de Vaud
La ville compte six députés au sein de l'organe législatif cantonal lors de la législature 2017-2022 (Stéphane Balet (PS), Jean-Daniel Carrard (PLR), Pierre Dessemontet (PS), Rémy Jaquier (PLR), Pierrette Roulet-Grin (PLR) et Vassilis Venizelos.
Membres du Conseil d'Ătat du canton de Vaud
La ville compte un Ă©lue au Conseil d'Ătat du canton de Vaud depuis 2017 (la socialiste Cesla Amarelle jusqu'en 2022, puis le Vert Vassilis Venizelos).
Jumelages
La ville d'Yverdon-les-Bains est jumelée avec[37] :
- Nogent-sur-Marne (France) depuis le ;
- Winterthour (Suisse) depuis le .
Yverdon-les-Bains a également signé des Chartes d'amitié avec :
Population et société
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Yverdonnois[9].
Ils sont surnommés les Tya-bailli[38] (les Tue-Bailli en patois vaudois ; un des gardes accompagnant le bailli tira un coup par mégarde, ce qui donna lieu à des rumeurs d'attentat[39]).
Ăvolution de la population
Yverdon-les-Bains compte 29 955 habitants au 31 dĂ©cembre 2020 pour une densitĂ© de population de 2 656 hab/km2[40]. Sur la pĂ©riode 2010-2019, sa population a augmentĂ© de 9,0 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[1]. Au , lâagglomĂ©ration d'Yverdon-les-Bains compte 42 103 habitants[40].
Pyramide des Ăąges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 35,4 %, similaire Ă la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant Ă lui de 23,1 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[42].
La mĂȘme annĂ©e, la commune compte 14 643 hommes pour 15 312 femmes, soit un taux de 48,9 % d'hommes, infĂ©rieur Ă celui du canton (49,1 %)[42].
Religions à Yverdon-les-Bains, 2018 (personnes interrogées : age 15+)[43] - [44]
- Ăglise catholique (29,4 %)
- Ăglise Ă©vangĂ©lique rĂ©formĂ©e (21,2 %)
- Autres Ăglises chrĂ©tiennes (8,5 %)
- Non affilié (28,7 %)
- Islam (9,4 %)
- Autres (2,8 %)
Enseignement obligatoire
Yverdon-les-Bains compte 4 Ă©tablissements scolaires pour lâenseignement obligatoire :
- LâĂtablissement primaire Pestalozzi,
- LâĂtablissement primaire Edmond Gilliard
- LâĂtablissement secondaire LĂ©on Michaud
- LâĂtablissement secondaire De Felice
Enseignement post-obligatoire
Yverdon-les-Bains compte deux Ă©tablissements pour l'enseignement post-obligatoire :
- le Gymnase d'Yverdon-les-Bains : il comprend l'Ă©cole de culture gĂ©nĂ©rale, lâĂ©cole de commerce et lâĂ©cole de maturitĂ©. L'Ă©cole de maturitĂ© propose cinq spĂ©cialitĂ©s : pĂ©dagogie, musique, santĂ©, art & design et travail ;
- le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV) : il assure les formations professionnelles, commerciales, techniques, artisanales et sociales ;
- Antenne du Repuis, Centre d'enseignement et d'orientation professionnelle spécialisés.
Enseignement supérieur
La ville bĂ©nĂ©ficie dâun Ă©tablissement de formation supĂ©rieure. La Haute Ăcole d'ingĂ©nierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD).
Santé
- HĂŽpital dâYverdon-les-Bains
- Centre thermal d'Yverdon-les-Bains
Introduction
Le Service des sports dâYverdon-les-Bains a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2016. La vision et les missions de ce dernier, dĂ©finies dans un plan directeur, mettent en exergue les principaux axes stratĂ©giques ainsi que leur implĂ©mentation dans des actions concrĂštes au travers de Plans dâactions du sport et de lâactivitĂ© physique renouvelĂ©s tous les cinq ans.
En parallĂšle, la Ville dâYverdon-les-Bains oriente ses rĂ©flexions territoriales dans le but de favoriser la santĂ© durable de sa population. Ainsi, les espaces publics sont repensĂ©s afin dâinciter les habitants Ă sortir de chez eux pour pratiquer une activitĂ© physique autonome et non-compĂ©titive, notamment par des activitĂ©s faisant se rencontrer trois domaines complĂ©mentaires : le sport, la nature et la culture.
Sociétés sportives yverdonnoises
La Ville dâYverdon-les-Bains compte une centaine de sociĂ©tĂ©s sportives reprĂ©sentant un large panel de disciplines.
Parmi les sociétés de gymnastique, les deux sociétés historiques sont la FSG Amis-Gymnastes Yverdon fondée en 1901 qui évoluent toutes deux au niveau national de la discipline.
Plusieurs clubs de football évoluent dans différentes ligues. Fondé en 1897, le club masculin Yverdon-Sport FC évolue en Challenge League (2Úme division).
LâĂ©quipe fĂ©minine de la ville, le FC Yverdon FĂ©minin a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1985 et Ă©volue en Ligue Nationale A fĂ©minine.
LâUnion Sportive Yverdonnoise (USY), fondĂ©e en 1927, a Ă©tĂ© omnisports durant plusieurs annĂ©es. Avec lâintroduction de lâathlĂ©tisme en 1929, du basket en 1930 et du handball en 1941, ces trois sports sont aujourdâhui reprĂ©sentĂ©s par des clubs indĂ©pendants. Ainsi, lâUSY AthlĂ©tisme a des athlĂštes qui Ă©voluent au niveau local, cantonal, suisse et international, lâUSY Basket Ă©volue en 2e ligue masculine et lâUSY Handball en 1Ăšre Ligue pour les Ă©quipes fĂ©minine et masculine.
FondĂ© en 1974, le Rugby Club Yverdon Ă©volue en Ligue Nationale A du championnat de Suisse de rugby Ă XV. Portant le nom des « Gryffons », lâĂ©quipe est composĂ©e de joueurs des clubs Yverdon-les-Bains et de NeuchĂątel.
Le Unihockey Club Yverdon, fondé en 1992, possÚde plusieurs équipes dont les catégories supérieures évoluent pour les femmes en Ligne Nationale B et pour les hommes en 4e Ligue. Quant au hockey sur glace, le Hockey Club Yverdon-les-Bains évolue en 1Úre ligue.
Le Badminton Club Yverdon-les-Bains Ă©volue dans plusieurs ligues, notamment en Ligue Nationale A et Ligue Nationale B.
Du cĂŽtĂ© des arts martiaux, la ville compte de nombreux clubs qui pratiquent notamment le karatĂ©, le ju-jitsu, le kendo, lâisseinsei, le judo, etc. dont lâĂcole de Judo DĂ©gallier qui Ă©volue en Ligue Nationale A aux niveaux fĂ©minin et masculin et dont certains membres sont dans le cadre national.
LâAir-Club dâYverdon-les-Bains, fondĂ© en 1935 et situĂ© Ă lâaĂ©rodrome dâYverdon-les-Bains, est composĂ© dâune Ă©cole dâavion, de groupe de vols Ă moteur, Ă voile et de voltige. Le club de parachutistes PCV, Ă©cole suisse-romande de parachutisme, est Ă©galement prĂ©sente Ă lâaĂ©rodrome.
Fondée en 1962, la Pétanque Yverdonnoise dispose de 100 pistes extérieures dont 16 sont éclairées et 12 pistes intérieures.
Manifestations sportives annuelles
Chaque année, le Service des sports de la Ville coordonne différentes manifestations sportives organisées en collaboration avec diverses entités locales.
Janvier
Course de la Bonne RĂ©solution : crĂ©Ă©e en 2018, cette course Ă pied populaire est ouverte aux familles, amateurs, professionnels et personnes en situation de handicap. La caractĂ©ristique de cette course qui se dĂ©roule dĂ©but janvier rĂ©side dans le fait quâelle se termine aux bains thermaux.
Juin
Festival Yverdonnois du Sport et de lâActivitĂ© physique : depuis 2018, ce festival ouvert Ă tous invite la population Ă rencontrer les diffĂ©rents prestataires yverdonnois du sport et de lâactivitĂ© physique gratuitement.
Août
Urban Project : depuis 2017, Urban Project met en avant les activitĂ©s sportives et culturelles urbaines. LâĂ©dition 2020 a vu lâintĂ©gration du Food Truck Festival dâYverdon-les-Bains reprĂ©sentant plus de 50 foodtrucks Ă la manifestation.
Septembre
Triathlon dâYverdon-les-Bains : en 2011, la commune a repris lâorganisation du Triathlon dâYverdon-les-Bains accueillant triathlĂštes amateurs et licenciĂ©s.
Rallye Cyclo Touriste : CrĂ©Ă© en 1982 par la Police municipale, le Rallye Cyclo Touriste dâYverdon-les-Bains compte des parcours de 11, 24 et 30km Ă vĂ©lo dans la rĂ©gion dâYverdon-les-Bains. Le Service des sports a repris lâorganisation de cette manifestation en 2013.
Novembre
ConfĂ©rence ActivitĂ© physique â Innovation â SantĂ© (APIS) : organisĂ©e conjointement par le Service des sports dâYverdon-les-Bains et lâHEIG-VD depuis 2017, la confĂ©rence aborde des thĂ©matiques relatives Ă la promotion de la santĂ© durable. Le but est de rassembler les diffĂ©rents acteurs clĂ©s yverdonnois afin de rĂ©flĂ©chir ensemble, avec un panel dâexperts, aux solutions de demain pour la Ville.
Les entitĂ©s locales organisent Ă©galement des manifestations sportives, dont certaines dâenvergure internationale. On compte notamment le tournoi international de hockey U13 et U15 organisĂ© par le HC Yverdon-les-Bains ; Festyvhockey, un tournoi de hockey sur glace international ; la Challenge Cup Kin-Ball, tournoi international de Kin-Ball ; diffĂ©rents tournois internationaux de pĂ©tanque, Yverdon-les-Bains Ă©tant trĂšs prisĂ© par les amateurs de ce sport avec plus de 95 terrains sur le mĂȘme site ; ou encore le Yverdon-Indoor, tournoi indoor international de tir Ă lâarc. De nombreuses manifestations dâenvergure nationale sont Ă©galement organisĂ©es sur le sol yverdonnois comme par exemple : le Weekend 100% Basket ; la Coupe des Bains de gymnastique ; le Challenge des Bains dâunihockey ; la Coupe des Bains de natation, etc. DiffĂ©rentes manifestations locales et rĂ©gionales complĂštent le panel de manifestations sportives organisĂ©es dans la citĂ© thermale.
Manifestations sportives ponctuelles
En plus de ses manifestations annuelles, la ville accueille ponctuellement des manifestations sportives dâenvergure.
- 21-22 avril 2012 : Fed Cup 2012 : rencontre de play-offs II Suisse-Biélorussie
- 18-21 octobre 2012 : Badminton Swiss International - tournoi international de badminton, Challenge niveau 4. 178 joueurs, classés entre le 50Úme et 200Úme rang mondial et issus de 23 nations européennes et asiatiques ont pris part au tournoi.
- 6-14 juillet 2013 : 69Ăšme Ă©dition du rallye international de lâUnion EuropĂ©enne de Cyclotourisme (UECT). 1500 participants issus des quatre coins de lâEurope (France, Ukraine, Pologne, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Russie, Portugal, Suisse, etc.) se sont rĂ©unis Ă Yverdon-les-Bains pour prendre part Ă cet Ă©vĂ©nement.
- 13 â 16 juin 2015 : 4Ăšme Ă©tape de la Coupe du monde de paracyclisme. Environ 400 athlĂštes issus de 37 nations diffĂ©rentes ont pris part Ă la course qui sâest dĂ©roulĂ©e dans la citĂ© thermale.
- 26 avril 2018 : 2Ăšme Ă©tape du Tour de Romandie
- 18-30 juillet 2018 : UEFA Championnat dâEurope fĂ©minin M19, Yverdon-les-Bains ville hĂŽte avec Bienne, Wohlen et Zoug.
- De 2012 Ă 2018, lâUSY Handball a organisĂ© la Lovats International Handball Cup, un tournoi international de Handball qui a accueilli des Ă©quipes venues notamment de Turquie, de GrĂšce ou encore dâAlgĂ©rie sur le sol yverdonnois.
Ăconomie
Industries
La ville d'Yverdon-les-Bains est dotée d'un riche passé industriel qui a débuté aprÚs l'ouverture de la premiÚre ligne de chemin de fer de Suisse romande entre Yverdon et Morges, en 1855[45]. Peu aprÚs la construction de la ligne ouvrent en effet les Ateliers de construction et de réparation de wagons, existant encore aujourd'hui sous le nom d'Ateliers CFF. Fondés à l'origine par Charles Bonzon, ils seront repris en 1858 par la Compagnie de chemin de fer de l'Ouest suisse et finiront par appartenir aux Chemins de fer fédéraux (CFF) en 1903. Au début du XXe siÚcle, les Ateliers comptent déjà pas moins de 400 employés[46].
L'industrie du tabac arrive Ă Yverdon presque en mĂȘme temps que les Ateliers, puisque la maison Vautier, de Grandson, y ouvre une usine dĂšs 1858[47]. Trente ans plus tard, environ 200 personnes travaillent dĂ©jĂ dans l'usine yverdonnoise de Vautier[48]. L'entreprise restera plus d'un siĂšcle sur place, malgrĂ© plusieurs pĂ©riodes de turbulence. En 1958, un siĂšcle aprĂšs son arrivĂ©e, elle inaugure de nouvelles usines. Deux ans plus tard, l'entreprise est rachetĂ©e par British American Tobacco, aprĂšs avoir Ă©tĂ© en possession de la mĂȘme famille pendant plus d'un siĂšcle. Les activitĂ©s cessent progressivement au dĂ©but des annĂ©es 1970 et les derniers employĂ©s yverdonnois sont licenciĂ©s en 1975[49]. Deux autres manufactures de cigares ont existĂ© Ă Yverdon Ă la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe : Notter et Jung. Elles disparaĂźtront toutefois rapidement.
L'annĂ©e 1920 est marquĂ©e par l'arrivĂ©e de l'entreprise E. Paillard SA[50]. Ayant son siĂšge Ă Sainte-Croix, dans le Jura vaudois, elle Ă©tait jusque-lĂ spĂ©cialisĂ©e dans la fabrication de boĂźtes Ă musique, de phonographes et de gramophones[51]. L'usine ouverte Ă Yverdon, en Saint-Roch plus exactement, est destinĂ©e Ă la fabrication de machines Ă Ă©crire. La premiĂšre machine HermĂšs, coproduite entre Yverdon et Sainte-Croix, sera mise sur le marchĂ© en 1923. La production des machines Ă Ă©crire est centralisĂ©e ici dĂšs 1927. Deux ans plus tard, l'entreprise commence Ă produire les camĂ©ras Bolex International aprĂšs avoir rachetĂ© le brevet Ă un ingĂ©nieur français, Jacques Bolgopolsky[52]. Paillard a produit aussi des rĂ©cepteurs de radio durant une vingtaine d'annĂ©es, de 1932 Ă 1953. C'est alors un des plus grands fabricants suisses indĂ©pendants dans cette branche. Cependant, au dĂ©but des annĂ©es 1950, sous la pression de la concurrence allemande relevĂ©e de la guerre qui produit en masse, Paillard n'arrive plus Ă dĂ©velopper de nouveaux modĂšles innovants et concurrentiels. Il en sera de mĂȘme pour les tĂ©lĂ©viseurs, dont le lancement d'un premier modĂšle Aldepa en commun avec deux autres fabricants suisses se solde par un Ă©chec. La branche radio sera alors stoppĂ©e au profit de la branche cinĂ©ma dont les affaires sont en plein essor en ce milieu des annĂ©es 1950. L'entreprise grandit rapidement : en 1963, elle compte 5 500 employĂ©s sur les trois sites d'Yverdon, Orbe et Sainte-Croix et elle est, Ă ce moment, la deuxiĂšme entreprise de Suisse romande. Elle comptera jusqu'Ă 2 300 salariĂ©s Ă Yverdon Ă la fin des annĂ©es 1960. L'entreprise connaĂźt toutefois un dĂ©clin rapide depuis cette pĂ©riode, et l'usine fermera dĂ©finitivement ses portes en 1989, aprĂšs avoir Ă©tĂ© rachetĂ©e par Olivetti en 1981[53].
Banque Piguet Galland
La Banque Piguet Galland est une banque privée créée en 1856[54].
Leclanché
Fondée en 1909 Leclanché a produit des piles, batteries et condensateurs jusqu'en 2002. L'entreprise se réoriente alors vers les techniques de stockage d'énergie dans les domaines des transports et des réseaux de distribution[55]. En 2008 l'entreprise déménage de l'Avenue de Grandson pour son nouveau site de production à l'Avenue des Sports, toujours à Yverdon-les-Bains[56].
Parc scientifique et technologique Y-Parc
L'Y-Parc regroupe plus de 170 entreprises au sud de la ville[57].
Tourisme
SituĂ© dans un parc arborisĂ©, le complexe du Grand HĂŽtel & Centre Thermal est le site touristique le plus frĂ©quentĂ© dâYverdon-les-Bains. Il est constituĂ© de quatre piscines thermales alimentĂ©es par une source Ă haute teneur en soufre, dâespaces dĂ©tente, beautĂ©, santĂ© et remise en forme, ainsi que dâun hĂŽtel 4* sup.
Dâautres sites touristiques sont Ă dĂ©couvrir autour du centre-ville historique : les menhirs de Clendy datant du NĂ©olithique, le Castrum de lâĂ©poque romaine, le ChĂąteau mĂ©diĂ©val et les bĂątisses du 18e siĂšcles sont les tĂ©moins dâune histoire de plus de 6000 ans exposĂ©e au MusĂ©e dâYverdon et rĂ©gion, qui abrite aussi le MusĂ©e de la Mode. La Maison dâAilleurs, musĂ©e de la science-fiction, de lâutopie et des voyages extraordinaires, projette quant Ă elle le visiteur dans un futur imaginaire grĂące Ă des expositions permanentes et temporaires. Le Centre dâart contemporain prĂ©sente des expositions temporaires dâartistes actuels, le ThĂ©Ăątre Benno Besson et lâEchandole proposent une diversitĂ© de reprĂ©sentations pour tous les publics, et le Centre de documentation et de recherche Pestalozzi retrace lâhistoire du cĂ©lĂšbre pĂ©dagogue Johann Heinrich Pestalozzi.
Yverdon-les-Bains est lâune des sept destinations qui composent Yverdon-les-Bains RĂ©gion. Cette rĂ©gion touristique sâĂ©tend au pied du Jura et entoure le sud du lac de NeuchĂątel. Grandson, Orbe, RomainmĂŽtier, Sainte-Croix / Les Rasses, Vallorbe, Yverdon-les-Bains et Yvonand sont ses principales bourgades touristiques, tantĂŽt plaine, ville, lac ou montagne.
Câest autour des thĂšmes Nature, Culture et Patrimoine, Art de Vivre et Hiver que se dĂ©cline lâoffre touristique dâYverdon-les-Bains RĂ©gion afin dâattirer des visiteurs en toutes saisons Ă la recherche dâauthenticitĂ©, de produits du terroir et de nature prĂ©servĂ©e.
Culture et patrimoine
ChĂąteau d'Yverdon
La construction du chĂąteau d'Yverdon date du XIIIe siĂšcle.
Le temple
Il a été bùti en 1757 d'aprÚs des plans de l'architecte Jean-Michel Billon[58], de GenÚve, à la place de l'ancienne chapelle Notre-Dame dont il a gardé le clocher qui avait été reconstruit en 1608 d'aprÚs un original du XIVe siÚcle. Les quatorze stalles proviennent de l'ancienne chapelle, tandis que les orgues ont été construites en 1766[59]. Il a été classé monument historique en 1900[60].
L'hĂŽtel de ville
Il a été construit entre 1768 et 1773 sur le modÚle de l'HÎtel de musique de la ville de Berne[61]. Il a été classé monument historique en 1959[62].
L'ancienne prison de district
Actuellement Maison d'Ailleurs, musée de la science-fiction, elle a été bùtie selon les plans de l'architecte lausannois Alexandre Perregaux (1805)[63]. Elle a été classé monument historique en 1954[64].
Ces quatre bĂątiments bordent la place Pestalozzi, qui constitue le centre de la ville d'Yverdon-les-Bains.
L'Ă©glise catholique
BĂątie en 1838, de type basilical, nĂ©oclassique, elle est lâĆuvre de lâarchitecte lausannois Henri Perregaux[65]. Elle a Ă©tĂ© classĂ©e monument historique en 1993[66].
Inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale
Objet | Ădifice | Collections | ArchĂ©ologie |
Objets A[67] (Ă©tat au 1er janvier 2018) | |||
BibliothĂšque publique et scolaire d'Yverdon-les-Bains, rue de l'Ancienne-Poste 4 | BibliothĂšque | ||
Chùteau et Musée d'Yverdon-les-Bains et région, place Pestalozzi | Objet multiple | Musée | |
Clendy, stations littorales / zone mégalithique préhistorique | Archéologie | ||
Eburodunum, oppidum celtique / vicus romain / ville médiévale et moderne | Archéologie | ||
HĂŽtel de ville, place Pestalozzi 1 | Objet simple | ||
Ancien hĂŽtel de l'Aigle, place Pestalozzi 2 | Objet simple | ||
Maison Thorens (ancienne maison Steiner), rue du Four 17 | Objet simple | ||
Temple, place Pestalozzi / rue du Lac | Objet simple | ||
Villa d'Entremont, avenue des Bains 20 | Objet simple | ||
(Gressy) Oppidum de Sermuz, ùge du Fer | Archéologie | ||
Objets B[68] (liste provisoire; Ă©tat au 1er janvier 2018) | |||
Ancienne maison Crinsoz de Givrins, rue du Four 18 | X | ||
Ancienne maison de Mandrot, rue du Lac 48 | X | ||
Anciennes casernes avec tour d'enceinte et arsenal, rue des Moulins | X | ||
Anciennes halles et ancien Casino "Café du Chùteau", place Pestalozzi 13 | X | ||
Anciennes prisons, Maison d'Ailleurs, place Pestalozzi 14 | X | ||
Archives communales, place Pestalozzi 1 | X | ||
CollĂšge, place d'Armes | X | ||
HĂŽtel des Bains avec rotonde, orangerie et fontaine, avenue des Bains 22 | X | ||
Maison Constançon, ancienne maison Bourgeois, rue du Four 23 | X | ||
Maison du Cercle d'Yverdon (1777), rue du Lac 10 | X | ||
Maison Gonset, ancienne maison Haldimand, rue du Lac 4, 6 | X | ||
Maison Piguet, ancienne maison Roguin, rue de la Plaine 14, 16 | X | ||
Maison Vaucher, ancienne maison Russillion, rue du Four 25 | X | ||
Musée de la science fiction, de l'utopie et des voyages extraordinaires dans la Maison d'Ailleurs (anciennes prisons), place Pestalozzi 14 | X | ||
Musée suisse de la mode, place Pestalozzi | X | ||
Nouveau Casino, rue du Casino 9 | X |
Inventaire fédéral des sites construits d'importance nationale à conserver en Suisse (ISOS)
Yverdon-les-Bains, ville (qualités de situation, spatiales, historico-architecturales)[69]
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Les sites préhistoriques palafittiques autour des Alpes fond partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO[70] : baie de Clendy.
Patrimoine suisse
La Ville d'Yverdon-les-Bains a reçu en 2009 le Prix Wakker de Patrimoine suisse pour « la maniÚre dont elle gÚre son espace public, la collaboration exemplaire qu'elle entretient avec les communes avoisinantes et la volonté manifeste d'aménagement de ses autorités communales »[71]. Attribué chaque année à une commune politique, le Prix Wakker met à l'honneur la qualité d'un travail exemplaire.
Le Castrum
Il subsiste des vestiges de fortifications romaines construites vers 325 apr. J.-C.
Musées et lieux d'exposition
- Le chĂąteau d'Yverdon-les-Bains accueille plusieurs institutions :
- Musée d'Yverdon et Région
- MusĂ©e suisse de la mode - plusieurs milliers de vĂȘtements et accessoires pour s'habiller (chaussures, chapeaux, porte-monnaie, sacs Ă main) datant de 1850 Ă nos jours
- Centre de recherche et de documentation Pestalozzi
- La Maison d'Ailleurs, musée de la science-fiction, de l'utopie et des voyages extraordinaires
- Le Centre dâart contemporain dâYverdon-les-Bains (CACY), unique centre dâart communal du Canton
- La Fondation Vaudoise du Patrimoine Scolaire
- Le Centre Pro-Natura de Champ-Pittet
- La Galerie Yvart
- La Galerie DĂ©jĂ vu?
- La Galerie dâart Kaminska et Stocker
- EXPLORiT - Expositions Kindercity & Sciencity, musée ludo-éducatif
Art Vivant
- Théùtre Benno Besson
- ThĂ©Ăątre de l'Ăchandole
- La Fabrica, bar et concerts
- Les ArTpenteurs, troupe théùtrale itinérante
- La Compagnie du Cachot
- Le Cercle littĂ©raire dâYverdon
- La Cour du théùtre
- Ăcole de cirque dâYverdon-les-Bains
- Studio Line Baillard
- Studio ballet Terpischore
Musique
- L'Amalgame
- Les Citrons Masqués
- Conservatoire de musique du Nord Vaudois
- Fanfare LâAvenir
- Orchestre dâYverdon-les-Bains
- ChĆur A Capella
Cinéma
- Le Cinéma Bel-Air
- Cinestudio
- La Lanterne magique
Manifestations
- FĂȘte des Rois
- Festival Nova Jazz
- Les Brandons
- Comptoir du Nord Vaudois
- Analog resistance Festival
- Baleinev
- FĂȘte de la danse
- La Nuit des Musées
- Festival dâimpro SCHIIINK
- La Carte musicale de lâĂ©tĂ©
- La Dérivée
- ActâYv Ă©tĂ©
- FĂȘte de lâAbbaye
- La FĂȘte de la musique
- FĂȘte au Lac
- Piano De Si De La
- Les RDV de la Place
- Le 1er août à la Plage
- Les Jeux du Castrum
- Braderie de la Plaine
- Numerik Games
- AlternatYv Festival
- SwissEurobot
- Festymalt
- & Patati Festival
- Prix culturel régional
- Marché de Noël
- Le 31 décembre
Archives
- Expo02, l'exposition nationale suisse en 2002
- Le Sonisphere Festival (2012)
- 20e Ă©dition de la Schubertiade dâEspace 2 (2017)
- 29Ăšme FĂȘte romande des Yodleurs (2018)
- Antidote Festival (2014 - 2018)
- Tour de Romandie (2009, 2018)
Personnalités
Yverdon-les-Bains est le lieu de naissance ou a vu passer des personnalités telles que :
- Ălie Bertrand, pasteur, gĂ©ologue, naturaliste (1713-1797), il fonde la bibliothĂšque (1761) ainsi que la sociĂ©tĂ© Ă©conomique de la ville.
- Benno Besson, acteur, metteur en scÚne et directeur de théùtre. Né à Yverdon en 1922.
- René Borchanne (1905 - 1979), écrivain né à Yverdon.
- Charles Chatelanat né à Yverdon en 1833, PoÚte, prédicateur et écrivain religieux (Pasteur en 1858). Auteur de : Emmanuel, Poésies; Vie chrétienne; Consolations, ouvrage d'édification trÚs-répandu
- Henri Cornaz (1920-2008), imprimeur
- Fortunato Bartolomeo De Felice (1723-1789), il dirigea à Yverdon la rédaction de l'Encyclopédie d'Yverdon, publiée entre 1770 et 1780.
- Pierre Duvoisin, nĂ© en 1938, conseiller d'Ătat du canton de Vaud de 1982 Ă 1994.
- ValĂ©rie de Gasparin, fondatrice de lâasile des bains Ă Yverdon mais aussi de lâĂcole normale de garde-malades de Lausanne qui deviendra La Source
- Frederick Haldimand (1718-1791), gouverneur britannique au Canada, né et mort à Yverdon.
- Rodolphe Kasser (1927-2013), philologue et archéologue né à Yverdon.
- Claire KrĂ€henbĂŒhl, poĂšte et artiste nĂ©e Ă Yverdon en 1942.
- Denise MĂŒtzenberg, poĂšte et Ă©ditrice nĂ©e Ă Yverdon en 1942 et sĆur jumelle de Claire KrĂ€henbĂŒhl.
- Françoise Perret, premiĂšre femme Ă©lue au Conseil communal dâYverdon, rĂ©dactrice en chef du Journal dâYverdon de 1967 Ă 1977, devenant la premiĂšre femme Ă tenir les rĂȘnes dâun quotidien en Suisse.
- Johann Heinrich Pestalozzi, établit son école à Yverdon de 1805 à 1825. La place principale de la ville porte désormais son nom.
- Jean-Jacques Rousseau (1712 - 1778), écrivain, philosophe, musicien, se réfugie à Yverdon-les-Bains en 1762 aprÚs la condamnation de ses ouvrages par le Parlement de Paris. Il séjourne alors dans la maison de son ami Daniël Roguin (1691-1771), officier de l'armée des provinces unies et banquier.
- Whitney Toyloy, miss suisse 2009, née en 1990 et résidant à Yverdon-les-Bains.
- Pierre Versins (1923-2001), écrivain et spécialiste de la science-fiction, fondateur de la Maison d'Ailleurs.
Yverdon-les-Bains est le lieu de décÚs de :
- Jacques Chessex, Ă©crivain (1934-2009)
HĂ©raldique
Les armoiries d'Yverdon-les-Bains ont Ă©tĂ© dĂ©finies par un arrĂȘtĂ© municipal du 24 septembre 1898. Elles ont auparavant connu diffĂ©rentes variantes : de sinople Ă trois fasces ondĂ©es d'argent ; d'argent Ă trois fasces ondĂ©es de sinople surmontĂ©e d'un Y gothique d'or ou de sable[72].
Voir aussi
Bibliographie
- Edmond Aubert, Histoire d'Yverdon : Des temps prĂ©historiques Ă la conquĂȘte bernoise, t. I, Yverdon, Schaer, , 200 p. (ISBN 2-9700106-0-7).
- Daniel de Raemy et Carine Bruseau, Histoire d'Yverdon : De la conquĂȘte bernoise Ă la RĂ©volution vaudoise, t. II, Yverdon, Schaer, (ISBN 2-9700106-2-3).
- Daniel de Raemy et Patrick Auderset, Histoire d'Yverdon : De la RĂ©volution vaudoise Ă nos jours, t. III, Yverdon, Schaer, (ISBN 2-9700106-1-5).
- Patricia Brand, « Patrimoine mobilier des sociĂ©tĂ©s locales yverdonnoises », Revue historique vaudoise, vol. 128,â , p. 97-113 (ISSN 1013-6924).
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Références
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « 1956: Yverdon roule en «Gyro» », sur 24heures.ch/ (consulté le )
- « Yverdon-les-Bains », sur ortsnamen.ch (consulté le ).
- Florence Cattin (et al.), Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchùtel, Frauenfeld, Lausanne, Centre de dialectologie, Université de Neuchùtel et Huber, , 1102 p. (ISBN 3-7193-1308-5), p. 982
- Pierre-Yves Lambert, La Langue gauloise, Ă©ditions errance 1994.
- « Yverdon-les-Bains: la saga d'un changement de nom », Rive Sud,â , p. 4-5 (lire en ligne)
- « Fusion des communes de Gressy et dâYverdon-les-Bains », (consultĂ© le )
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, GenÚve, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 148
- Jean-Louis Voruz, « Hommes et Dieux du NĂ©olithique. Les statues-menhirs dâYverdon », Annuaire de la SociĂ©tĂ© suisse de prĂ©histoire et dâarchĂ©ologie,â , pp. 37-64
- France Terrier, Les embarcations gallo-romaines dâYverdon-les-Bains, Yverdon-les-Bains,
- Daniel de Raemy, ChĂąteaux, donjons et grandes tours dans les Ătats de Savoie (1230-1330). Un modĂšle : le chĂąteau dâYverdon, Lausanne,
- Raemy et Bruseau 2001.
- Claire Huguenin et Monique Fontannaz, Le temple d'Yverdon, Berne, SHAS,
- Monique Fontannaz, LâhĂŽtel de ville dâYverdon VD et son logis, Berne, SHAS,
- « Pestalozzi | à Yverdon » (consulté le ).
- Christian SchĂŒlĂ©, Les eaux thermales dâYverdon-les-Bains. Une source dâhistoire, Yverdon-les-Bains,
- Christian SchĂŒlĂ©, « Le tourisme thermal Ă Yverdon-les-Bains au XVIIIe siĂšcle », Revue historique vaudoise, vol. 114,â , p. 99-112 (ISSN 1013-6924).
- « Les dĂ©boires financiers des Bains d'Yverdon remontent presque Ă leur source », 24 heures,â (lire en ligne)
- « BOAS assure l'avenir des Bains et du Grand HĂŽtel », 24 heures,â (lire en ligne)
- Patrick Auderset, Yverdon et sa région aux XIXe siÚcle et XXe siÚcle. Exposition permanente. Musée d'Yverdon et région, Yverdon-les-Bains,
- « La Romandie, champ de bataille de la guerre dâAlgĂ©rie - Gauchebdo », sur www.gauchebdo.ch (consultĂ© le )
- « Suisses engagés » (consulté le )
- « 1960: Un Yverdonnois emprisonné en France pour avoir aidé le FLN », sur 24heures.ch/ (consulté le )
- Patricia Brand et Catherine Guanzini, « RÎle du tirage au sort dans les pratiques électorales au XVIIIe siÚcle. Le cas d'Yverdon et des villes vaudoises », dans Antoine Chollet et Alexandre Fontaine, Expériences du tirage au sort en Suisse et en Europe, Berne, Confédération suisse, , p. 145-169.
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- Ville d'Yverdon, « Ălections communales gĂ©nĂ©rales 2021 » (consultĂ© le )
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- https://prestations.vd.ch/pub/blv-publication/actes/consolide/101.01?key=1551090521858&id=f79b6681-185b-42a1-946d-55fb19430277
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- « Yverdon-les-Bains : Alphabet des communes vaudoises », sur Feuille des avis officiels du canton de Vaud (consulté le )
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- (XLSX, 129 kB); OFS - Population résidante permanente ùgée de 15 ans ou plus selon l'appartenance religieuse par grandes villes
- Le relevĂ© structurel (introduit en 2010) est une enquĂȘte par personnes ĂągĂ©es de 15 ans ou plus. Les rĂ©sultats du relevĂ© structurel sont difficilement comparables au recensement fĂ©dĂ©ral antĂ©rieurs Ă 2010 ou aux chiffres annuels des membres des Ăglises, qui couvrent la totalitĂ© de la population rĂ©sidente. Voir Recensement de la population en Suisse#RelevĂ© structurel.
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- Informations sur le site de l'Office du Tourisme, consulté en septembre 2008
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- Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Age d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), BibliothÚque historique vaudoise, coll. « BibliothÚque historique vaudoise 131 », (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 237-241
- « Fiche de recensement 363 », sur recensementarchitectural.vd.ch
- « Inventaire PBC »
- « Inventaire PBC »
- « ISOS »
- « Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes »
- « Prix Wakker 2009 - Patrimoine suisse »
- Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud, Lausanne, , p. 832