Albert Naef
Albert Naef, né à Lausanne le et mort dans la même ville le , est un archéologue, historien de l'art et enseignant vaudois.
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(Ă 73 ans) Lausanne |
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Archives fédérales des monuments historiques (d) (CH-001053-6: EAD-NAEF)[1] Archives cantonales vaudoises (institution et collection) (AMH)[2] |
Biographie
Albert Naef s'engage à 17 ans comme cadet dans la marine impériale allemande. Mais il renonce rapidement à cette carrière maritime, voyage en Europe et s'établit à Paris en 1884. En 1885, il est élève à l'École des beaux-arts, puis s'oriente vers l'archéologie monumentale et fréquente l'École du Louvre. Archéologue en Haute-Normandie, il est nommé en 1890 professeur d'histoire de l'art à l'École des beaux-arts du Havre. En 1894, il rentre à Lausanne et, en 1897, le Canton de Vaud lui confie la restauration du château de Chillon. Pierre par pierre, ce château, qui redevient alors une île, est nettoyé, analysé et décrit par Albert Naef. Ce dernier lui consacre l'essentiel de son temps pendant vingt ans.
L'activité d'Albert Naef ne se limite pas cependant à Chillon.
Pour assurer la sauvegarde et la restauration adéquate des édifices anciens, soutenu par les associations qui se créent alors dans un même souci de conservation du patrimoine (Pro Aventico 1885, Vieux-Lausanne 1898, etc.), Albert Naef œuvre pour l'élaboration d'une loi sur la protection du patrimoine qui est votée le [4]. Nommé archéologue cantonal, poste qu'il occupera jusqu'en 1934, Albert Naef a, conjointement avec une commission permanente de spécialistes, la responsabilité du classement des monuments, la protection et la surveillance des fouilles archéologiques, ainsi que des travaux de restauration[5]. En 1914, à la mort d'Aloys de Molin, Albert Naef prend la direction du Musée historique et du Cabinet des Médailles. Surchargé de mandats ou d'expertises, il est entre autres appelé par le pape pour la restauration de la chapelle des gardes suisses au Vatican, sollicité par Guillaume II de donner son avis sur les travaux de collègues allemands et sur la restauration du château du Haut-Koenigsbourg, prié par les communes vaudoises de se prononcer rapidement sur la rénovation de tel ou tel édifice et il s'occupe encore de la restauration des églises de Romainmôtier, de Saint-Sulpice, de Treytorrens[6], etc. Albert Naef délègue le soin des musées aux conservateurs en place. Depuis 1909, Albert Naef enseigne l'histoire de l'art à l'Université de Neuchâtel ; en 1914, il reprend l'enseignement d'Aloys de Molin à l'Université de Lausanne. Il meurt le , assassiné par son épouse[7].
Bibliographie
- « †Albert Naef », in Revue historique vaudoise, 1936, p. 61-63.
- « Albert Naef », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne..
- « Albert Naef » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
- Isabelle Rucki, Dorothee Huber (ed.), Architektenlexikon der Schweiz 19./20. Jahrhundert, Birkhäuser Verlag, (ISBN 3-7643-5261-2), p. 397.
- Olivier Robert, Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, Lausanne, 2000, p. 902-903.
- Claire Huguenin, « La cheville ouvrière du projet, Albert Naef (1862-1936). Jalons biographiques », in Autour de Chillon, archéologie et restauration au début du siècle, sous la dir. de Denis Bertholet, Olivier Feihl, Claire Huguenin, Lausanne, 1998.
- (de) Nott Caviezel, « Von Reichtum und Vielfalt, 100 Jahre Eidgenössische Kommission für Denkmalpflege », Art+Architecture, no 2,‎ , p. 6-13.
- Kathrin Gurtner, «Naef - Durrer - Zemp», Kunst+Architektur 2/2015, S. 34-41.
- Gilles Simond, «L'archéologue cantonal a été tué par son épouse (1936)», article détaillé dans 24 Heures, 24-25 oct. 2015, p. 22.
- Eloi Contesse, « Naef au travail : le fonds AMH aux Archives cantonales vaudoises », Monumental, vol. 2,‎ , p. 51 (ISBN 978-3-03828-087-3).
- Gilles Brodard, « La restauration de l’église de Treytorrens par Albert Naef (1898-1907) », Monuments vaudois, vol. 7,‎ , p. 13-20 (ISSN 1664-3011).
- David Auberson, « Albert Naef, un père de l’archéologie moderne », Chronozones : bulletin des étudiants en archéologie et sciences de l'antiquité de l'Université de Lausanne, no 14,‎ , p. 27-33.
Références
- « https://www.helveticarchives.ch/detail.aspx?ID=233749 » (consulté le )
- « http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=2707 »
- Archives cantonales vaudoises, CH-ACV AMH-C-0051.
- Claire Huguenin, « Histoire vaudoise des monuments. La loi de 1898 », Patrimonial, vol. 2,‎ , p. 45-50 (ISBN 978-3-03828-087-3).
- (fr) Fonds « Section monuments historiques et archéologie », Archives cantonales vaudoises, cote AMH, 1812-1986, 130 mètres, documents textuels, relevés planimétriques et photographies (notice en ligne ).
- Gilles Brodard, « La restauration de l’église de Treytorrens par Albert Naef (1898-1907) », Monuments vaudois, vol. 7,‎ , p. 13-20 (ISSN 1664-3011).
- Claire Huguenin, « Albert Naef (1862-1936) », in Autour de Chillon, 1998, pp. 55-59. Gilles Simond, «L'archéologue cantonal...», 24 Heures, 24-25 oct. 2015, p. 22. [Jean Nicollier], « Lausanne. Tribunal de Lausanne. Homicide et usage de faux », Gazette de Lausanne, 2 septembre 1936, p.2.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :