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Villeherviers

Villeherviers est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Villeherviers
Villeherviers
L'église Saint-Euverte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Romorantin-Lanthenay
Intercommunalité Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois
Maire
Mandat
Hubert Bessonnier
2020-2026
Code postal 41200
Code commune 41282
Démographie
Population
municipale
428 hab. (2020 en diminution de 10,65 % par rapport à 2014)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 22′ 01″ nord, 1° 47′ 56″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 112 m
Superficie 38,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Romorantin-Lanthenay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Romorantin-Lanthenay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Villeherviers
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Villeherviers
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Villeherviers
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Villeherviers

    Localisée au sud-est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois, d'étangs et de prés aux récoltes médiocres.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux sites natura 2000, deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et un espace naturel sensible, En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 28 en 1988, à 8 en 2000, puis à 7 en 2010.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Euverte de Villeherviers.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune de Villeherviers se trouve au sud-est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[1] - [2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 43,2 km de Blois[3], préfecture du département, à 3,9 km de Romorantin-Lanthenay[4], sous-préfecture, la commune fait en outre partie du bassin de vie de Romorantin-Lanthenay[5].

    Les communes les plus proches sont[6] : Romorantin-Lanthenay (3,9 km), Loreux (4,4 km), Villefranche-sur-Cher (8,4 km), Langon-sur-Cher (9,1 km), Millançay (9,2 km), Saint-Julien-sur-Cher (9,5 km), Selles-Saint-Denis (9,6 km), Pruniers-en-Sologne (10,8 km) et Veilleins (11,4 km).

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[7]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1] - [8]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Grande Sologne », dans la Sologne[9].

    À l'échelle régionale, le très important taux de boisement de la Sologne en fait une sorte de gigantesque île de verdure au cœur d'un océan de cultures, entre Beauce et Champagne Berrichonne. La Grande Sologne, localisée au sud-est, entre les vallées de la Loire et du Cher, occupe à elle seule un tiers environ du Loir-et-Cher. Elle déborde ses limites en s'étendant sur le Loiret et le Cher, rejoignant la Forêt d'Orléans au nord-est et couvrant la plus grande partie du coude de la Loire jusqu'aux portes de Bourges, au sud[10].

    L'altitude du territoire communal varie de 85 mètres à 112 mètres[11] - [12].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentantle réseau hydrographique de la commune
    Réseau hydrographique de Villeherviers.

    La commune est drainée par la Sauldre (10,299 km), la Rère (3,21 km), la Beauce (3,91 km), la Lèse (1,646 km), le Grand Fossé le Rantin le Riau Mabon et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 58,9 km de longueur totale[13].

    La Sauldre traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 183,1 km, il prend sa source dans la commune de Humbligny (Cher) et se jette dans le Cher à Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), après avoir traversé 29 communes[14].

    La Rère traverse la commune d'est en ouest. D'une longueur totale de 53,5 km, elle prend sa source dans la commune de Presly (Cher) et se jette dans la Sauldre à Villeherviers, après avoir traversé 9 communes[15].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,5 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,5 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 675 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[16].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[16]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[17]. Des parties du territoire communal sont incluses dans les sites Natura 2000 suivants[18] :

    • la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[19] ;
    • les « Étangs de Sologne », d'une superficie de 29 624 ha[20].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Villeherviers comprend deux ZNIEFF[21] :

    • les « Prairies et mares de Baltan et du Moulin Neuf » (15,12 ha)[22] ;
    • les « Prairies humides du Riau Mabon » (39,91 ha)[23].

    Espaces naturels sensibles

    Dans le cadre de sa politique environnementale, le Conseil départemental labellise certains sites au patrimoine naturel remarquable, les « espaces naturels sensibles », dans le but de les préserver, les faire connaître et les valoriser. Vingt-six sites sont ainsi identifiés dans le département dont un situé sur le territoire communal : le « Terrain communal de Baltan », présentant une mosaïque de milieux tourbeux[24].

    • Cartes des Znieff et site Natura 2000.
    • Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune[Note 4].
    • Le site Natura 2000 « la Sologne » couvre entièrement la commune.
      Le site Natura 2000 « la Sologne » couvre entièrement la commune.
    • Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 les « Étangs de Sologne ».
      Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 les « Étangs de Sologne ».

    Urbanisme

    Typologie

    Villeherviers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [25] - [26] - [27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romorantin-Lanthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28] - [29].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune de Villeherviers.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (97,8 %). La répartition détaillée ressortant en 2012 de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover est la suivante : terres arables (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), prairies (4,6 %), forêts (65 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,5 %), zones urbanisées (0,9 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (0,5 %), mines, décharges et chantiers (0,8 %)[13].

    Planification

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée[30].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villeherviers en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (14,9 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,7 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Villeherviers en 2016.
    Villeherviers[31] Loir-et-Cher[32] France entière[33]
    Résidences principales (en %) 72,9 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 14,9 18 9,6
    Logements vacants (en %) 12,1 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Villeherviers est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Sauldre), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[34] - [35].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Villeherviers.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[34]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[36]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures et déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[37].

    Les crues de la Sauldre sont bien moins importantes que celles de la Loire, du Cher ou du Loir mais peuvent causer des dégâts aux enjeux exposés. Les crues historiques sont celles de 1770 (7 victimes) et de 1910 (3,30 m à Romorantin-Lanthenay au Bourgeau). Le débit maximal historique est de 280 m3/s et caractérise une crue de retour centennal[38]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la Sauldre[39].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[40].

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[41], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Villeherviers devient formellement « commune de Villeherviers »[41] - [42].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Romorentin et au district de Romorantin[42]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[43] - [44]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[43]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[45]. Villeherviers est alors rattachée au canton de Romorantin et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[46] - [42] - [47]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Villeherviers est membre de la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [48].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[5], en tant que circonscriptions administratives[5]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Romorantin-Lanthenay depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[49] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[50].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal de Villeherviers, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[51] avec listes ouvertes et panachage[52]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 11. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[53].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1871 M. Oberlin
    1871 mars 1911 Benjamin Normant
    mars 1911 mars 1925 Théodore Mery
    mars 1925 mai 1935 Gustave Bonnin
    mai 1935 mai 1945 Edmon Sudron
    mai 1945 mai 1953 Docteur Beghin
    mai 1953 août 1975 Philippe Sudron
    août 1975 mars 1989 Michel Thivierge
    mars 1989 mars 2008 Jean-Claude Vildy
    mars 2008 mars 2014 Patrice Costeux
    mars 2014 mai 2020 Raphaël Hougnon
    mai 2020 En cours Hubert Bessonnier
    Les données manquantes sont à compléter.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[54].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[55]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable de Villeherviers qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [56].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la commune de Villeherviers gère le service d'assainissement collectif en régie directe, c'est-à-dire avec ses propres personnels, avec le statut de régie à autonomie financière[57]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[58] : « Les Pres De Trecy », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, dont la capacité est de 540 EH, mis en service le [59].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Romorantin-Lanthenay qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[60].

    En matière de justice, Villeherviers relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[61], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[62].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[64].

    En 2020, la commune comptait 428 habitants[Note 7], en diminution de 10,65 % par rapport à 2014 (Loir-et-Cher : −1,26 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    532526579580608606612622638
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    620615664650671711711713679
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    666607616580561498537525481
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    416406359342533498486481492
    2015 2020 - - - - - - -
    477428-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[66].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 19,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48,4 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 200 hommes pour 257 femmes, soit un taux de 56,24 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,45 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[67]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5
    90 ou +
    12,0
    15,2
    75-89 ans
    16,1
    27,0
    60-74 ans
    23,9
    21,7
    45-59 ans
    15,1
    13,0
    30-44 ans
    14,7
    9,7
    15-29 ans
    8,0
    11,9
    0-14 ans
    10,1
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[68]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9
    75-89 ans
    11,7
    19,1
    60-74 ans
    19,7
    21
    45-59 ans
    20,2
    16,8
    30-44 ans
    16,4
    15,3
    15-29 ans
    13,3
    17,8
    0-14 ans
    16,2

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Villeherviers selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[69] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[70]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 43 100,0 (100) 31 11 0 1 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 9 20,9 (11,8) 7 2 0 0 0
    Industrie 4 9,3 (6,5) 2 2 0 0 0
    Construction 2 4,7 (10,3) 2 0 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 23 53,5 (57,9) 19 4 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 6 14,0 (17,5) 4 2 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 5 11,6 (13,5) 1 3 0 1 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (23 entreprises sur 43) néanmoins le secteur agricole reste important puisqu'en proportions (20,9 %), il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %). Sur les 43 entreprises implantées à Villeherviers en 2016, 31 ne font appel à aucun salarié, 11 comptent 1 à 9 salariés et 1 emploie entre 20 et 49 personnes.

    Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[71]

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[72]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[73]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 27 en 1988 à 8 en 2000 puis à 7 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 22 ha en 1988 à 54 ha en 2010[72]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Villeherviers, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Villeherviers (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[72]
    Nombre d'exploitations (u) 27 8 7
    Travail (UTA) 20 25 20
    Surface agricole utilisée (ha) 596 545 381
    Cultures[74]
    Terres labourables (ha) 385 391 292
    Céréales (ha) 249 121 139
    dont blé tendre (ha) 8 s s
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 70 s s
    Tournesol (ha) s
    Colza et navette (ha) 0 s
    Élevage[72]
    Cheptel (UGBTA[Note 8]) 221 226 112

    Produits labellisés

    La commune de Villeherviers est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 9] d'un produit[75] : un fromage (le Selles-sur-cher[76]).

    Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[77] et les volailles de l’Orléanais[78] - [75].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Gare de Villeherviers.
    • Chemins communaux d'une longueur de 55 km environ pour découvrir la qualité paysagère de la forêt et des étangs de Sologne.
    • Piste cyclable reliant Villeherviers au cœur de Romorantin.
    • Zone de pêche de 600 m de long en bordure de Sauldre, équipée d'un ponton accessible aux personnes en situation de handicap et située sur un terrain communal d'une superficie de 11 hectares de richesses biologiques et agrémenté d'un parcours de découverte de la nature.
    • Église Saint-Euverte des XIIIe et XIVe siècles, inscrite au titre des monuments historiques, dont la chape et le bénitier sont classés.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes
    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée caractérisée par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    9. Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.
    Références
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Éditions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6).
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne).

    Article connexe

    Liens externes

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