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Tramadol

Le tramadol (commercialisĂ© sous les noms de Nobligan, Tiparol, Topalgic, Tradolan, Tramal, Ultram, Ixprim) est un antalgique central dĂ©veloppĂ© par la firme allemande GrĂĽnenthal GmbH (en) dans les annĂ©es 1970. Il est classĂ© dans la catĂ©gorie des analgĂ©siques de niveau 2, catĂ©gorie comprenant Ă©galement la codĂ©ine, les extraits d'opium et anciennement le dextropropoxyphène. OpioĂŻde, il agit sur les mĂŞmes types de rĂ©cepteurs que la codĂ©ine et la morphine, c'est un agoniste des rĂ©cepteurs opiacĂ©s, mais contrairement Ă  ces dernières, c'est aussi un inhibiteur de la recapture de la sĂ©rotonine et de la noradrĂ©naline[4] - [5]. Il possède un pouvoir analgĂ©sique lĂ©gèrement plus fort que la codĂ©ine (bien que cela varie en fonction du mĂ©tabolisme de chacun, la dose Ă©quivalente Ă  10 mg de morphine ingĂ©rĂ©s serait de 50 mg de tramadol)[6] - [7] - [8]. Ă€ l'instar des autres analgĂ©siques de niveau 2, le tramadol est disponible en association avec le paracĂ©tamol, principe actif avec lequel il agit en synergie ; il se distingue cependant par son utilisation comme antidouleur sans association, en libĂ©ration immĂ©diate tout comme en libĂ©ration prolongĂ©e[9] - [10].

Tramadol
Énantiomères (1R,2R) (à gauche) et (1S,2S) (à droite) du tramadol
Identification
Nom UICPA (1R,2R)-rel-2-(diméthylamino)méthyl-
1-(3-méthoxyphényl)cyclohexanol
No CAS 27203-92-5
No ECHA 100.043.912
No CE 248-319-6
Code ATC N02AX02
DrugBank DB00193
PubChem 33741
ChEBI 9648
SMILES
InChI
Apparence Poudre blanche • Solution limpide
Propriétés chimiques
Formule C16H25NO2 [Isomères]
Masse molaire[1] 263,375 2 ± 0,015 4 g/mol
C 72,97 %, H 9,57 %, N 5,32 %, O 12,15 %,
Précautions
SGH[2]
SGH06 : ToxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H301 et H411
Transport[2]
-
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité ~70 %
Liaison protéique ~20 %
Métabolisme Hépatique (déméthylation,
glucuronidation)
Demi-vie d’élim. 5 Ă  7 heures
Excrétion

Urinaire

Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique Antalgique opioïde modéré
Voie d’administration Orale, IV, IM
Conduite automobile Déconseillée
Caractère psychotrope
Catégorie narcotique
Risque de dépendance élevé[3]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Il peut entraîner une dépendance, mais celle-ci semble plus faible que celle des morphinomimétiques forts (niveau 3), tout en restant nettement supérieure aux antalgiques de niveau 1 et plus délicate que celle induite par la codéine (du même niveau 2). En effet, en plus d'induire une dépendance aux opioïdes viennent s'ajouter à cause de son action sérotoninergique des phénomènes de sevrage identiques à ceux rencontrés lors de l'arrêt d'un traitement aux antidépresseurs de type ISRS ou IRSNa. À ce titre, il convient de l'employer avec réserve : bien qu'il ne soit pas un stupéfiant, le tramadol n'est délivré en France que sur ordonnance et est inscrit sur la liste I[11].

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a également entrepris de limiter la durée de prescription du tramadol, l'opioïde le plus fréquent dans les cas de décès liés aux antalgiques, pour limiter les risques d'accidents et d'apparition d'une dépendance à long terme. À partir du , les patients traités avec du tramadol devront faire renouveler leur ordonnance tous les trois mois, contre douze mois jusque-là. Publiée le , cette décision de l’ANSM a pour objectif d'enrayer une dynamique globale de prolifération des décès liés à ces traitements, dont le nombre a presque triplé en quinze ans[12].

MĂ©canisme d'action

Le tramadol est une molécule racémique qui possède plusieurs mécanismes d'action en fonction de ses isomères et ses métabolites :

Le métabolite, desméthyltramadol, tient une part importante de son profil pharmacologique pour certains profils génétiques (CYP450 2D6).

Indications

GĂ©nĂ©ralement, l'utilisation du tramadol est la dernière alternative antidouleur avant l'utilisation de morphinique de palier III. En effet, le tramadol sans association est le plus puissant des antalgiques opioĂŻdes de niveau II, et son conditionnement permet des doses importantes (jusqu'Ă  400 mg par jour).

Posologie et voies d'administration

Il peut ĂŞtre utilisĂ© par voie veineuse. Les doses utilisĂ©es sont de 50 Ă  200 mg. Sa demi-vie est de cinq Ă  sept heures, son Ă©limination est essentiellement rĂ©nale.

Solution de tramadol HCl pour injection.

Effets indésirables

Les effets secondaires sont : nausée, vomissement, céphalée, vertige, douleur d'estomac, anxiété, crise d'angoisse, dépression (sur le long terme) et à l'instar de la venlafaxine (antidépresseur de la classe des Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline) dont il est très voisin, des dysfonctions sexuelles telles que baisse de libido, troubles de l'érection, anorgasmie, retard de l'éjaculation[14] (une des raisons pour lesquelles il est parfois détourné).

Il peut donner de l'hypoglycémie, même chez la personne non diabétique[15]. Cela serait dû à son effet sérotoninergique[16].

Une dose trop importante de tramadol (plus de 200 Ă  400 milligrammes en une prise) peut entraĂ®ner un collapsus suivi de spasmes et contractions musculaires importantes, la crise ressemblant symptomatiquement Ă  l'Ă©pilepsie.

Il n'est pas recommandĂ© de prendre plus de 400 milligrammes par 24 heures. La prescription sera faite avec grandes prĂ©cautions en cas de traitement par antidĂ©presseurs, car il en majore les effets en possĂ©dant une action concentrant elle aussi la sĂ©rotonine.

ComprimĂ© oral de tramadol, 50 mg.

D'aucuns ont suggéré de l'utiliser dans le cas de dépression, d'anxiété et de phobies[17] à cause de son action sur les récepteurs de noradrénaline et de sérotonine[18]. Cependant, les spécialistes n'ont pas approuvé son utilisation pour ces désordres psychiques[19] - [20], le mentionnant seulement comme cas particulier d'utilisation (uniquement lorsque les autres traitements ont échoué), et obligatoirement avec le suivi d'un psychiatre[19] - [20].

La pharmacodĂ©pendance est importante lors d'un usage prolongĂ©, la posologie sera adaptĂ©e en consĂ©quence pour Ă©viter un sevrage difficile incluant des symptĂ´mes d'hypertension, hypersudation, insomnie, terreurs nocturnes, angoisses, agoraphobie, troubles de la concentration, spasmes musculaires, micro-mouvements involontaires, agressivitĂ©, irritabilitĂ©, amnĂ©sie temporaire (parmi les plus frĂ©quents). Son activitĂ© sur la sĂ©rotonine provoque un sevrage long et lourd (3 Ă  6 mois) en cas d'utilisation sur le long terme Ă  dose croissante, comparable Ă  celui des antidĂ©presseurs agissant sur la recapture de la sĂ©rotonine et qui s'ajoute au sevrage plus prĂ©pondĂ©rant et proprement morphinomimĂ©tique (tableau classique de 7 Ă  10 jours) engendrĂ© par le tramadol. Son effet sur la sĂ©rotonine est plus sensible que celui des morphiniques, mais il n'est cependant pas un substitut confortable des dĂ©rivĂ©s analgĂ©siques de la morphine.

Le tramadol est utilisé abusivement dans un contexte toxicomaniaque, de manière plus percutante que la codéine, notamment chez les personnes naïves aux stupéfiants. En 2009, il fait l'objet d'un signalement sanitaire international après avoir été à l'origine d'une importante et très rapide toxicomanie au Moyen-Orient[21]. Son usage par Boko Haram, qui en administrerait à des enfants avant de leur faire commettre des attentats-suicides, lui a valu en Afrique le surnom de « drogue des kamikazes ». Selon l'ONU, il serait aussi utilisé au Sahel par les groupes djihadistes[22].

Le tramadol est fortement déconseillé en cas de pathologie hépatique sévère. Il est également fortement déconseillé en cas de prise d'antidépresseurs (particulièrement ISRS) et de triptans (de par leur activité sur le 5HT) car le risque de syndrome sérotoninergique s'en trouve fortement augmenté.

Depuis le , le tramadol fait partie de la liste des médicaments à surveiller de l'ANSM, liste élaborée après le scandale français du Mediator.

Autres noms ou médicaments en comportant

  • Algotra ;
  • Biodalgic ;
  • Contramal LI (50 mg) et Contramal LP (50 mg / 100 mg / 150 mg / 200 mg) ;
  • Dolzam ;
  • Ixprim (37,5 mg / 325 mg) ;
  • Monoalgic LP ;
  • Monocrixo LP (100 mg / 150 mg / 200 mg[23]) ;
  • Orozamudol ;
  • Ralivia ;
  • Skudexum (75 mg / 25 mg de dexkĂ©toprofène) ;
  • Takadol ;
  • Topalgic ;
  • TracĂ©dol ;
  • Tradonal ;
  • Tramacet (37,5 mg / 325 mg ) ;
  • Tramium ;
  • Ultram ;
  • Xamadol ;
  • Zaldiar (37,5 mg / 325 mg) ;
  • Zamudol ;
  • Zumalgic.

Produit faussement naturel

Initialement développé par la société Grünenthal dans les années 1970, on a cru, un temps, qu'il serait naturellement et directement disponible dans la nature, synthétisé par une espèce d'arbre africaine, le pêcher africain (Sarcocephalus latifolius aussi appelé Nauclea latifolia), de la famille des Rubiacées[24], d'autant que cette espèce était déjà utilisée par les médecines traditionnelles depuis une centaine d'années au moins pour traiter l'épilepsie, le paludisme, la fièvre, la douleur ou certaines infections.

Cependant, la présence de cette molécule dans la plante est due à sa contamination par du bétail vivant à proximité et à qui a été administrée cette molécule. En effet, des métabolites produits par les mammifères à partir du tramadol ont aussi été retrouvés dans les plantes qui présentaient une concentration importante en tramadol ; par ailleurs, des échantillons de cet arbre récoltés à une autre localisation géographique ne présentaient pas de telles concentrations en tramadol[25]. Par ailleurs, une analyse au carbone-14 a permis de confirmer que le tramadol était d'origine synthétique[26].

Trafic et usage comme stupéfiant

Un trafic de tramadol (Ă©ventuellement reconditionnĂ© pour passer pour un autre produit) s'est dĂ©veloppĂ© au Sahel, en croissance exponentielle dans les annĂ©es 2010 (en complĂ©ment du trafic d'autres opioĂŻdes synthĂ©tiques dans la rĂ©gion). En , selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime « les saisies annuelles de tramadol en Afrique subsaharienne sont passĂ©es de 300 kg Ă  plus de 3 tonnes depuis 2013[27]. » La contrebande s'alimente au Nigeria d'oĂą le tramadol est principalement expĂ©diĂ© au Niger, en Libye et moindrement au Mali oĂą il a gĂ©nĂ©rĂ© une crise gĂ©nĂ©ralisĂ©e de dĂ©pendance, Ă  la suite notamment du laxisme de la surveillance des mĂ©dicaments. Son prix croĂ®t au fur et Ă  mesure qu'il se dĂ©place vers le nord et fluctue selon les disponibilitĂ©s dans la rĂ©gion considĂ©rĂ©e[27]. En 2018, Agadez, et Maradi et Zinder (sud-Niger) sont sur le trajet de la contrebande qui utilise des camions et pick-up 4Ă—4 puis des taxis et des motos pour passer les frontières[27] - [28]. Au Gabon, il est connu sous le nom de Kobolo. Ă€ Gaza, oĂą il fait des ravages parmi les jeunes depuis une dizaine d'annĂ©es, le tramadol est surnommĂ© faraoula (« fraise » en français), en raison de la couleur caractĂ©ristique — le plus souvent rouge ou rose — des comprimĂ©s[29].

Sport

Le Tramadol est le seul opioïde qui est autorisé dans la majorité des sports. Depuis quelque temps, le Tramadol est uniquement interdit lors de compétitions cyclistes[30] incluant toutes les variantes de ce sport (route, VTT, piste, etc.). Il n'est cependant pas inscrit sur la liste des substances illicites de l'Agence mondiale antidopage[31] et donc en l'absence de cette mention, il est autorisé pour presque la totalité des sports. Cependant, c'est une substance surveillée et si elle est détectée, sa présence fera l'objet d'un signalement.

Après avoir été testé positif au tramadol à deux reprises durant le Tour de France 2022, Nairo Quintana a été disqualifié de l'épreuve mais ne sera pas suspendu par l'UCI[32].

Références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Fiche Sigma-Aldrich du composé Tramadol hydrochloride ≥99.0% (HPLC), consultée le 7 avril 2018..
  3. L’Agence nationale du médicament place sous surveillance le Tramadol, publié le par Chloé Hecketsweiler, sur le site Le Monde (consulté le ).
  4. (en) The American Society of Health-System Pharmacists, « TraMADol Monograph for Professionals », sur Drugs.com (consulté le )
  5. (en) Wojciech Leppert, « Tramadol as an analgesic for mild to moderate cancer pain », Pharmacological Reports, vol. 61, no 6,‎ , p. 978–992 (DOI 10.1016/S1734-1140(09)70159-8, lire en ligne, consulté le )
  6. « Résumé des caractéristiques du produit », sur ANSM, (consulté le ).
  7. (en) NHS Wales, OPIATE CONVERSION DOSES (lire en ligne).
  8. CHU Toulouse, Table pratique de conversion des opioĂŻdes de palier II et III (lire en ligne).
  9. « Substance active Tramadol », sur eurekasante.vidal.fr, (consulté le ).
  10. COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie, « Item 66 : Thérapeutiques antalgiques - 2. 3 - Tramadol », sur campus.cerimes.fr (consulté le )
  11. Liste I et II des médicaments sur pharmacorama.com/.
  12. « Antalgiques : les chiffres inquiétants de l’addiction aux opiacés en France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. [PDF] Monographies du célécoxib, du rofécoxib et du parécoxib : Les inhibiteurs dits préférentiels de la COX-2, page 22/101, publié le sur le site du Centre National Hospitalier d'Information sur le Médicament (CNHIM) (consulté le ).
  14. (en) Pseudome, « At Gaza Strip, escape comes via drug Tramadol Vaults: Tramadol (Ultram) – Overdose – 81951 », sfgate.com, (consulté le ).
  15. (en) Fournier JP, Azoulay L, Yin H, Montastruc JL, Suissa S, Tramadol use and the risk of hospitalization for hypoglycemia in patients with noncancer pain, JAMA Intern Med (en), 2015;175:186-193.
  16. (en) Yamada J, Sugimoto Y, Kimura I, Takeuchi N, Horisaka K. Serotonin-induced hypoglycemia and increased serum insulin levels in mice, Life Sci, 1989;45:1931-1936.
  17. (en) MO Rojas-Corrales, E Berrocoso, J Gibert-Rahola et JA Micó, « Antidepressant-like effect of tramadol and its enantiomers in reserpinized mice: comparative study with desipramine, fluvoxamine, venlafaxine and opiates », Journal of psycho-pharmacology, vol. 18, no 3,‎ , p. 404–11 (PMID 15358985, DOI 10.1177/026988110401800305).
  18. (en) JA Micó, D Ardid, E Berrocoso et A Eschalier, « Antidepressants and pain », Trends in Pharmacological Sciences, vol. 27, no 7,‎ , p. 348–354 (PMID 16762426, DOI 10.1016/j.tips.2006.05.004).
  19. (en) MO Rojas-Corrales, J Gibert-Rahola et JA Micó, « Tramadol induces antidepressant-type effects in mice », Life Sciences, vol. 63, no 12,‎ , PL175–80 (PMID 9749830, DOI 10.1016/S0024-3205(98)00369-5).
  20. (en) SE Hopwood, CA Owesson, LF Callado, DP Mclaughlin et JA Stamford, « Effects of chronic tramadol on pre- and post-synaptic measures of mono-amine function », Journal of psycho-pharmacology, vol. 15, no 3,‎ , p. 147–153 (PMID 11565620, DOI 10.1177/026988110101500301, lire en ligne).
  21. « Tramadol: un antidouleur aux effets secondaires redoutables », France-Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Montée du trafic de médicaments consommés par des kamikazes », sur BBC Afrique, .
  23. Cf. la notice d'utilisation.
  24. Un médicament inventé par l'homme existait déjà dans la nature, allodocteurs.fr.
  25. (en) Souvik Kusari, Simplice Joel N. Tatsimo, Sebastian Zühlke, Ferdinand M. Talontsi, Simeon Fogue Kouam et Michael Spiteller, « Tramadol-A True Natural Product? », Angewandte Chemie International Edition,‎ , n/a–n/a (ISSN 1433-7851, DOI 10.1002/anie.201406639).
  26. (en) Kusari S, Tatsimo SJ, Zühlke S, Spiteller M, « Synthetic Origin of Tramadol in the Environment », Angew. Chem. Int. Ed. Engl., vol. 55, no 1,‎ , p. 240–243 (PMID 26473295, DOI 10.1002/anie.201508646).
  27. (en) New trends in tramadol trafficking in Niger .
  28. (en) United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), 2017 Sahel and beyond: UNODC sounds the alarm on the increase in trafficking and consumption of tramadol and its security and health implications Dakar, .
  29. Olivier Pironet, « À Gaza, le comprimé du désespoir », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  30. « Tramadol et dopage : antalgique, effets secondaires comme l'addiction », sur IRBMS, (consulté le ).
  31. « Documents de la Liste des interdictions », sur Agence mondiale antidopage, (consulté le ).
  32. Tour de France 2022 : Quintana disqualifié après deux contrôles positifs au tramadol

Liens externes

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