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Rubiaceae

Les RubiacĂ©es (Rubiaceae) sont une famille de plantes Ă  fleur, qui comprend plus de 10 000 espĂšces rĂ©parties en 600 genres. Ce sont des arbres, des buissons, des lianes ou des plantes herbacĂ©es largement rĂ©pandus dans les rĂ©gions froides, tempĂ©rĂ©es, subtropicales ou tropicales. Elles tirent leur nom du genre Rubia, qui vient de rouge en latin (ruber), car les garances sont utilisĂ©es en teinture.

En France on peut citer le gaillet odorant (du genre Galium, qui regroupe les gaillets), ou la garance des teinturiers (genre Rubia, d'oĂč les rubiacĂ©es tirent leur nom, employĂ© pour la premiĂšre fois par Antoine-Laurent de Jussieu). C'est aussi la famille du cafĂ©ier (genre Coffea), du quinquina (genre Cinchona) et du gardĂ©nia (genre Gardenia). Dans les rĂ©gions tropicales, on peut encore citer le genre Psychotria. C'est aussi dans cette famille qu'est placĂ© le Dialypetalanthus, un arbre de la forĂȘt tropicale brĂ©silienne anciennement placĂ© dans sa propre famille. Elle comprend encore les genres Adina, Breonia, Cephalanthus, Mitragyna, Nauclea, Neonauclea, Sarcocephalus, Uncaria qui formaient auparavant la famille des NauclĂ©acĂ©es (Naucleaceae).

Étymologie

Le nom vient du genre type Rubia, ancien nom latin de la plante, de ruber, « rouge », en référence aux propriétés tinctoriales des garances dont la racine est riche en matiÚres colorantes.

Cette famille a été décrite en 1789 par le botaniste français Antoine-Laurent de Jussieu.

Classification

En classification classique de Cronquist (1981)[1], les Rubiaceae et les Theligonaceae constituent l'ordre des Rubiales.

Selon la classification phylogénétique APG (1998)[2], et les versions ultérieures, les Rubiacées appartiennent à l'ordre des Gentianales dans le groupe Euasterid 1.

Description

Diagramme floral des Rubiaceae.
Planche botanique de trois RubiacĂ©es, par Émile Deyrolle : Gaillet gratteron Galium aparine, Garance des teinturiers Rubia tinctorium et CafĂ©ier d'Arabie Coffea arabica

Appareil végétatif

Les RubiacĂ©es prĂ©sentent une grande diversitĂ© d'habitus : la plupart des espĂšces sont des plantes ligneuses (arbres ou arbustes)[3], la tribu Rubieae se diffĂ©renciant car elle comprend essentiellement des herbacĂ©es dont la disposition opposĂ©e des feuilles est responsable de la tige carrĂ©e, renflĂ©e aux nƓuds[4]. L'absence de latex permet de sĂ©parer cette famille des ApocynacĂ©es et des ClusiacĂ©es qui ont Ă©galement les feuilles opposĂ©es[3].

Les Rubiacées ont en effet généralement des feuilles opposées, décussées, simples, entiÚres. La base du limbe est parfois transformée en domaties myrmécophiles. Les stipules souvent grands et foliacés, parfois glanduleux, peuvent former des pseudoverticilles avec les feuilles (Galium) ou une gaine autour de la tige (Gardenia)[3]. Les racines et les tiges souterraines sont assez souvent rougeùtres[5].

Appareil reproducteur

Les fleurs souvent discrÚtes sont parfois solitaires mais le plus souvent groupées en inflorescence trÚs variable (cyme, grappe ou panicule). En général hermaphrodites, parfois dioïques, elles sont tétra-, penta- ou hexamÚres (exemple avec 6 pétales : Richardia (es)[6]), actinomorphes ou rarement légÚrement zygomorphes, avec des calices gamosépalés à lobes parfois réduits, des corolles gamopétalées. L'androcée isostémone est composé d'étamines alternipétales, aux anthÚres à déhiscence longitudinale. La présence d'un disque nectarifÚre épigyne assure la pollinisation entomophile. L'ovaire adhérent au calice, est infÚre, bicarpellé et généralement biloculaire. Il est surmonté d'un seul style souvent bifide. Chaque loge de l'ovaire contient un ou plusieurs ovules à placentation généralement axile[3].

Formule florale : ou

Le fruit est trÚs variable : capsule (quinquina) septicide ou loculicide, baie (Rubia), akÚne (Galium), ou drupe (Coffea). Les graines angulaires sont arrondies, aplaties et/ou ailées ou rarement avec une touffe de trichomes[3].

Notes et références

  1. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne)
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An ordinal classification for the families of flowering plants », Annals of the Missouri Botanical Garden, Jardin botanique du Missouri, vol. 85, no 4,‎ , p. 531–553 (ISSN 0026-6493, 2162-4372, 0893-3243 et 2326-487X, DOI 10.2307/2992015, JSTOR 2992015, lire en ligne)
  3. Rodolphe-Edouard Spichiger, Murielle Figeat, Botanique systématique des plantes à fleurs, Presses polytechniques et universitaires romandes, , p. 89
  4. Michel Botineau, Botanique systématique et appliquée des plantes à fleurs, Lavoisier, , p. 981
  5. Gaston Bonnier, La Grande Flore, Humensis, , p. 62
  6. (en) David Hall, Vernon Vandiver et Brent Sellers, « Brazil Pusley, Richardia brasiliensis (Moq.) », sur Weeds in Florida, University of Florida, (consulté le )

Liens externes

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