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Saint-Sulpice-d'Arnoult

Saint-Sulpice-d’Arnoult est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Saint-Sulpiçois et les Saint-Sulpiçoises[1].

Saint-Sulpice-d'Arnoult
Saint-Sulpice-d'Arnoult
L'Ă©glise romane surplombant l'Arnoult.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Liliane Signat
2020-2026
Code postal 17250
Code commune 17408
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Sulpiçois
Population
municipale
910 hab. (2020 en augmentation de 14,9 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 56 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 48′ 17″ nord, 0° 50′ 55″ ouest
Altitude Min. 11 m
Max. 41 m
Superficie 16,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Sulpice-d'Arnoult
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Saint-Sulpice-d'Arnoult

    GĂ©ographie

    La commune est située dans l'ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province historique de la Saintonge. Appartenant au Midi atlantique[2], elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    Le village occupe un promontoire calcaire qui se situait jadis en bordure de l'estuaire de l'Arnoult, rivière aujourd'hui réduite à un mince cours d'eau serpentant à travers les champs. Le sol marécageux -les mottes-, riche en humus, fut peu à peu apprivoisé par l'homme, ce qui explique la vocation maraîchère du lieu, patrie du haricot appelé mojhette[3]. Partiellement recouvert par une forêt au cours du Moyen Âge - la forêt de Baconnais - celle-ci sera peu à peu essartée (-défrichée-, d'où le nom de la commune voisine, Les Essards) pour ne plus couvrir qu'environ 1/5 du territoire communal actuel. Ces zones boisées se répartissent en quatre massifs principaux (dont les bois de la Loubatière au nord et ceux de Baudrière à l'ouest), tandis que la majeure partie du bois de l'Isleau, au sud du hameau du même nom, appartient à la commune de Corme-Royal. Ceux-ci se situent sur une éminence calcaire dominant les marais de l'Arnoult tout proches.

    Communes limitrophes

    Lieux-dits et hameaux

    Plusieurs hameaux sont répartis sur le territoire communal. Le principal écart est le hameau de l'Isleau, situé au sud de la commune, à proximité des bois du même nom et de la rivière Arnoult. Attesté dès l'époque médiévale, il conserve, outre les vestiges d'un ancien château (Tour de l'Isleau), plusieurs demeures traditionnelles saintongeaises. Les autres lieux-dits présents sur le territoire communal sont les hameaux « les Guillons », « le Plat d'étain », « Baudrière » ou encore « la Loubatière » et « la Treuillère ».

    Axes de communication

    Le village de Saint-Sulpice-d'Arnoult se situe au carrefour de deux routes départementales : la D 117e1, reliant la ville de Pont-l'Abbé-d'Arnoult au village de Corme-Royal, et la D 122, en provenance du Gua, qui conduit jusqu'au village de Geay. Celle-ci coupe la D 125 au nord-est du village. Enfin, la partie la plus septentrionale de la commune est traversée par la voie rapide D 18, laquelle fait la jonction entre le village de Saint-Just-Luzac et la ville de Saint-Jean-d'Angély.

    Climat

    Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[5].

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Saint-Sulpice-d'Arnoult[7] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[8]
    MoisJanFévMarAvrMaiJuiJuiAoûSepOctNovDécAnnée
    Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
    Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
    Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

    Ouragan de décembre 1999

    La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sulpice-d'Arnoult est une commune rurale[Note 1] - [9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10] - [11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[12] - [13].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,1 %), forêts (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (3,9 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnoult. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[17] - [15].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Sulpice-d'Arnoult.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[18]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 83,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (54,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 380 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 234 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 62 %, Ă  comparer aux 57 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[21].

    Toponymie

    La commune tire son nom du saint éponyme, évêque de Bourges sous le règne du roi Clotaire II, et de sa situation à proximité de la rivière Arnoult.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Jean-André Chabaneix
    2008 En cours Liliane Signat DVD Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    RĂ©gion

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    DĂ©mographie

    D'après les dernières informations publiées par l'INSEE en 1999, la population de la commune est de 491 habitants, répartis sur une superficie de 1612 hectares, soit une densité de population de 30 habitants au kilomètre carré. Après avoir longtemps souffert de l'exode rural, la population de la commune a recommencé à croître à partir de la seconde moitié de la décennie 1970-1980, ce dont témoigne le recensement de 1982. Entre les recensements de 1975 et 1982, la population a crû de 12 habitants ; ce mouvement de croissance régulier ne s'est pas démenti à ce jour. Les statistiques indiquent une part des moins de 25 ans dans la population de 28,2 %, tandis que celle des non-diplômés atteint 32 %. Les familles monoparentales représentent quant à elles 7,5 % de la population communale. La part des étrangers dans la population est très faible : elle est actuellement de l'ordre de 0,8 %[22].

    Évolution de la population

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2020, la commune comptait 910 habitants[Note 3], en augmentation de 14,9 % par rapport Ă  2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    410460407421481506519531530
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    546549540525562548518501499
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    535546520465465447439456459
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    409385389401465491595610716
    2017 2020 - - - - - - -
    865910-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee Ă  partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 415 hommes pour 458 femmes, soit un taux de 52,46 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2
    90 ou +
    0,4
    5,9
    75-89 ans
    5,8
    15,9
    60-74 ans
    13,1
    15,1
    45-59 ans
    17,0
    25,3
    30-44 ans
    22,2
    11,9
    15-29 ans
    14,1
    25,7
    0-14 ans
    27,4
    Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9,5
    75-89 ans
    12,3
    21,6
    60-74 ans
    22,6
    20,2
    45-59 ans
    19,8
    16,5
    30-44 ans
    15,9
    15,2
    15-29 ans
    12,8
    15,9
    0-14 ans
    14,1

    Économie

    La commune est essentiellement tournée vers les activités agricoles (maraîchage -en particulier production de haricots appelés mojhettes-, culture des céréales et élevage). Une partie croissante de la population vit de l'artisanat, du commerce et des services.

    En 1999, le taux de chômage était inférieur à la moyenne nationale (11,2 % contre 12,6 %), tandis que le taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans se rapprochait de la moyenne nationale, soit 81 % contre 82,2 % dans le reste de l'hexagone. En 2005, la majorité des demandeurs d'emploi se situait dans la tranche d'âge des 25-49 ans (50 %), suivis par les moins de 25 ans (35,7 %) et les plus de 50 ans (14,3 %)[29].

    Les actifs forment la majorité de la population (41,5 %), suivis par les jeunes scolarisés (22 %) et les retraités (21 %). Parmi les actifs, 33,9 % sont ouvriers, 23,7 % travaillent dans les professions intermédiaires, 22 % sont employés, 10,2 % sont artisans ou commerçants, 6,8 % sont agriculteurs[30].

    Lieux et monuments

    L'Ă©glise Saint-Sulpice

    Chevet de l'Ă©glise Saint-Sulpice.

    Si cette église est citée pour la première fois en 1047, l'essentiel du sanctuaire actuel date du XIIe siècle[31]. De cette époque date le portail occidental, de style roman saintongeais. Celui-ci comporte plusieurs voussures ornées notamment d'oiseaux et de grappes de raisin. De part et d'autre du portail, deux sculptures représentant des lions dévorant des damnés qui y sont représentés : ce type de représentations se retrouve dans plusieurs églises voisines, telles celles de Nieul-lès-Saintes ou La Clisse. La partie supérieure de la façade, percée d'une baie, est dépourvue de toute ornementation. Au XIIIe siècle ou XIVe siècle, l'église est reprise dans le style gothique : de cette époque datent le clocher octogonal ainsi que la chapelle sud du transept, qui est venue remplacer l'absidiole originelle. Au XVIIe siècle, de nouvelles modifications ont été apportées à la structure de l'édifice, notamment par la reconstruction de l'abside et d'une partie du croisillon nord[32].

    L'édifice actuel forme un plan en croix latine, comportant une nef de quatre travées, voûtée en berceau et éclairée par une série d'ouvertures : quatre baies romanes et deux gothiques, qui datent du XVIIe siècle. À la croisée du transept, sur le mur sud, un contrefort intérieur fort inhabituel fut édifié au XIIIe siècle afin de renforcer le nouveau clocher. Celui-ci, établi à la croisée du transept, passe d'une base quadrangulaire à une structure octogonale, percé à l'origine de huit ouvertures gothiques dont trois ont été bouchées ultérieurement[33].

    vue générale de l'église Saint-Sulpice.

    Le croisillon nord est prolongé d'une absidiole reprise au XVIIe siècle, tandis que le croisillon sud fut totalement remanié au XIIIe siècle. Entièrement voûté d'ogives, il se prolonge d'une chapelle de deux travées se terminant par un mur percé d'une fenêtre à remplage de style gothique. Sous le croisillon se trouvent les restes d'une crypte semi-enterrée datant probablement du XIIe siècle. Une trappe ouvre encore sur ce qu'il en reste, mais toute sa partie supérieure a été arasée[31]. Enfin, le chœur, qui forme une travée, se prolonge par une abside éclairée de deux baies ogivales. À l'entrée du chœur se trouvent plusieurs chapiteaux du XIIe siècle. Très frustes, ils sont à rapprocher de ceux des églises de Sainte-Gemme et de Thézac.

    L'église Saint-Sulpice est classée monument historique depuis 1924[34].

    Tour de l'Isleau

    La tour de l'Isleau.

    Autrefois appelé « Tour de l'Islot », ce vestige féodal datant du XIIe siècle est tout ce qu'il reste d'un ancien château-fort, dont la construction est attribuée à Henri III Plantagenêt, duc d'Aquitaine et comte de Poitou. Le premier seigneur connu avec certitude apparaît dans un aveu rendu en 1368: il s'agit de Pont de Vivonne, chevalier, « Tesmoing de vérité » sous le scel de sa « chastellerie de Lileau près de Pontlabay »[32]. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le domaine devint la propriété des barons de la Chaume. Transformé en exploitation agricole au cours du XIXe siècle, l'ensemble est à demi ruiné et envahi par les herbes folles lorsqu'il est racheté par ses actuels propriétaires. Ceux-ci ont entrepris la restauration de l'ensemble en 1974, et ont obtenu le prix de l'Académie de Saintonge en 2003, en récompense de leurs efforts[35]. Propriété privée, il est toutefois impossible de le visiter à l'heure actuelle.

    Le donjon, de forme quadrangulaire, mesurait autrefois plus de trente mètres. Il forme actuellement un ensemble de 17 mètres de haut sur 11 mètres de côté. Sa structure l'apparente aux constructions anglaises primitives : il est encore possible de distinguer la base des quatre tours d'angle qui se dressaient autrefois au-dessus de la terrasse, elle-même protégée de créneaux, aujourd'hui disparus.

    Conformément à la tradition médiévale, une porte ouvre directement sur le premier étage, afin de renforcer la protection des occupants. Celle-ci était uniquement accessible par une échelle. Le donjon était autrefois entouré d'une enceinte quadrangulaire, flanquée de tours d'angle. Elle était encore présente au début du XIXe siècle. À proximité subsistent les restes d'une modeste chapelle, vestiges d'un village disparu qui entourait l'édifice, dominant la plaine de l'Arnoult.

    Le donjon a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [36].

    Logis de Montfabien

    Ce logis, dont les origines ne semblent pas antérieures au XVIIIe siècle, fut la propriété de la famille Baron à la veille de la révolution. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire établi sur deux niveaux, précédé d'une terrasse avec balustrade et escalier à volée unique. La façade du bâtiment, très sobre, est percée d'une porte surmontée d'un fronton triangulaire de tradition classique. De part et d'autre de la porte d'entrée se trouvent deux niches ornées de coquilles[32].

    Équipements et services

    Enseignement

    La commune est en regroupement pédagogique (RPI) avec les communes voisines des Essards et de Plassay. Si l'école maternelle se situe à Plassay, l'école de Saint-Sulpice-d'Arnoult accueille les élèves inscrits en CP et CE1, tandis que les élèves du CE2 au CM2 sont scolarisés à l'école primaire des Essards. Un bus gratuit permet aux élèves de rejoindre leur école et de regagner leur domicile après les cours. Un service de garderie a été mis en place conjointement[3]. La commune comptait 75 élèves inscrits en 2003, 76 en 2004 et 89 en 2005[37]

    Le collège public le plus proche est celui de Saint-Porchaire, tandis qu'un complexe regroupant un collège et lycée privé est implanté à Pont-l'Abbé-d'Arnoult. Les lycées publics les plus proches se situent à Rochefort et Saintes.

    Sports

    La commune dispose d'un terrain de sport équipé pour le football, d'une surface de jeu pour la pratique du basket-ball et d'un court de tennis.

    Vie locale

    Animations

    Les principales animations de la commune sont la frairie de l'Assomption et la fête de la Mojhette, qui a lieu chaque année le dernier dimanche d'août.

    Galerie d'images

    • L'entrĂ©e du village.
      L'entrée du village.
    • Anciennes demeures Saintongeaises.
      Anciennes demeures Saintongeaises.
    • Le hameau de l'Isleau.
      Le hameau de l'Isleau.
    • L'Ă©glise Saint-Sulpice.
      L'Ă©glise Saint-Sulpice.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Nom des habitants de la commune sur Habitants.fr
    2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    3. Site de la communauté de communes
    4. Carte IGN sous GĂ©oportail
    5. Données Météo France.
    6. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    7. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    8. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
    9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult », sur Géorisques (consulté le )
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    Voir aussi

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