Saint-Guen
Saint-Guen [sÉÌgÉ„ÉÌ] est une ancienne commune du dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Saint-Guen | |||||
Mairie de Saint-Guen. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | CĂŽtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | CIDERAL | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Mickaël Dabet 2017-2020 |
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Code postal | 22530 | ||||
Code commune | 22298 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Guennais, Saint-Guennaise | ||||
Population | 452 hab. (2014 en diminution de 1,74 % par rapport Ă 2008) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 13âČ 05âł nord, 2° 56âČ 07âł ouest | ||||
Altitude | 130 m Min. 119 m Max. 232 m |
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Superficie | 17,95 km2 | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Guerlédan | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Guerlédan | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : CĂŽtes-d'Armor
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Cette commune fusionne le avec la commune de Mûr-de-Bretagne pour devenir la commune de Guerlédan[1].
GĂ©ographie
Description
- Carte de l'ancienne commune de Saint-Guen et des communes avoisinantes.
Trnsports
La commune a été desservie par le passé par la ligne ferroviaire de Carhaix à Loudéac à voie métrique du Réseau breton, ouverte en partie en 1898 (mais la section entre Rostrenen et Loudéac ne fut mise en exploitation que le [2]) et fermée en 1967 (désormais reconvertie en voie verte).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia de Saint Guen en 1444, treffve de Sainct Guen en 1535 et en 1536[3].
Saint Djuin en gallo, Sant Wenn en breton[3].
Histoire
Moyen Ăge et Temps modernes
Saint-Guen est un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Neulliac[5].
Selon un aveu de 1471, Saint-Guen était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trÚves de la seigneurie proprement dite de Rohan[6].
Saint-Guen était une trÚve de Mûr ; sa chapelle fut construite vers 1650 à l'initiative d'un curé de Mûr. Le fief de la Roche-Guéhenneuc était la principale terre seigneuriale sous l'Ancien Régime[7].
Catherine Daniélou[8], née en 1619 à Quimper, voyante, est morte en odeur de sainteté à Saint-Guen le [7].
Saint-Guen dĂ©pendait de l'Ă©vĂȘchĂ© de Quimper, de la subdĂ©lĂ©gation de Pontivy et ressortissant au siĂšcle royal de PloĂ«rmel.
Révolution française
Saint-Guen devient une commune en 1790 et une paroisse indépendante en 1803.
Le XIXe siĂšcle
Saint-Guen cÚde en 1840 à Saint-Connec les villages de Luzurien, Pendelin, le Bot-Pierre et en 1841 Tréhouet à Saint-Caradec, annexant en échange les villages de Guergadic, Parc-Meur, Le Petit-Rodoué et Lézouen, Le Communo et Lotavy[5].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Guen en 1845 :
« Saint-Guen (sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine) : commune formĂ©e de l'ancienne trĂšve de MĂ»r ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Castel-Ru, Kerguisto, Kerman, CoĂ«tnezo, CoĂ«tsalio, Lotavy, Kermain. (...) Il y a, en outre de l'Ă©glise, les deux chapelle Saint-Tugdual et Saint-Elouarn, qui, toutes deux, sont desservies. Le bourg lui-mĂȘme est jetĂ© Ă l'extrĂ©mitĂ© nord de la commune, et sur la route de MĂ»r Ă Uzel. (...) GĂ©ologie : schiste talqueux. On parle le breton[7]. »
La Belle Ăpoque
En 1902 une épidémie de fiÚvre typhoïde survnit dans les communes de Mûr-de-Bretagne, Caurel, Saint-Caradec, Saint-Gilles-Vieux-Marché et Saint-Guen[9].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Guen porte les noms de 40 soldats morts pour la Patrie pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux trois sont morts en Belgique (Joseph Stéfaux dÚs le à Rossignol ; Joseph Madoré et Hyacinthe Le Pottier le à Boezinge) ; Joseph Le Ponner est mort en GrÚce dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Yves Rault, tué à l'ennemi le à Dreslincourt (Oise), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[10].
L'Entre-deux-guerres
Un soldat (Joachim Le Bihan) originaire de Saint-Guen est mort pour la France au Maroc en 1926[10].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Guen porte les noms de 11 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Yves Poinçot, arrĂȘtĂ© pour avoir secouru des aviateurs amĂ©ricains qui avaient sautĂ© en parachute car leur avion B-17 allait s'Ă©craser dans la Lande de Carmoise, dĂ©portĂ© au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof oĂč, classĂ© Nuit et brouillard, il est dĂ©cĂ©dĂ© le ; Arthur Jaglin, Hyacinthe Garin et Victor PĂ©drot, nĂ© tous trois Ă Saint-Guen, ainsi que Pierre Beurrel, qui vivait Ă Saint-Guen et Ange Rault, furent cinq rĂ©sistants FTPF de la compagnie de Saint-Caradec tuĂ©s par les Allemands le au Pont-QuĂ©mer en MĂ»r-de-Bretagne ; Marcel Le Pottier, blessĂ©, fut assassinĂ© le mĂȘme jour par les Allemands dans le cimetiĂšre de Saint-Guen[10].
Le XXIe siĂšcle
La commune nouvelle de Guerlédan est créée par la fusion, le , des communes de Mûr-de-Bretagne et Saint-Guen.
Politique et administration
Histoire linguistique
En 1806 selon l'Ă©tude de Charles Coquebert de Monbret, la commune parle breton.
En 1843, Ă. Marteville et P. Varin, dans le dictionnaire d'OgĂ©e, mentionnent que la commune parle breton.
En 1862, Joachim Gaultier du Mottay décrit qu'on y parle généralement le français et trÚs peu le breton.
En 1874 Guillaume le Jean dĂ©crit Saint-Guen :"Toute cette commune parle le breton et le français, dans la mĂȘme proportion que les communes voisines, Saint-Mayeux, Saint-Connec, c'est-Ă -dire que tout ce qui a moins de trente ans ne sait que le français, tout ce qui est plus ĂągĂ© parle les deux langues.
En 1886, Paul Sébillot précise que la commune parle français.
Victor-Marie le Bris, nĂ© au bourg de Saint-Guen en 1851, curĂ© archiprĂȘtre de LoudĂ©ac en 1902 Ă©crit: Il est possible que je sois le dernier curĂ© bretonnant de LoudĂ©ac.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. à partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[12] - [Note 2].
En 2014, la commune comptait 452 habitants, en diminution de â1,95 % par rapport Ă 2009 (CĂŽtes-d'Armor : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Ăglise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine[15].
- L'Ă©glise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine.
- Chapelle Saint-Tugdual ou Saint-Pabu, classée monument historique[16]. Voir aussi : Jubé de la chapelle Saint-Pabu.
- Croix du Sénéchal, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[17].
- La croix du Sénéchal.
- Fontaine Saint-Elouan, également inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[18].
- La fontaine Sainte-Marie-Madeleine.
- Fontaines à dévotion à Sainte-Marie-Madeleine et lavoirs attenants[19].
- La fontaine Sainte-Marie-Madeleine et les lavoirs attenants.
- La chapelle Saint-Elouan et sa fontaine[20]
- La chapelle Saint-Elouan.
- Le tombeau de saint Elouan adossé à la chapelle 1.
- Le tombeau de saint Elouan adossé à la chapelle 2.
- La fontaine Saint-Elouan.
Voir aussi
Articles connexes
Notes
- Hyacinthe Le Pottier, né le à Saint Guen, décédé le à Saint-Brieuc.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
Références
- Commune nouvelle. Feu vert pour le nom "Guerlédan", Le Télégramme, 4 novembre 2016
- « Ouverture de lignes », Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation,â , p. 426 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trĂšves et paroisses des CĂŽtes-d'Armor. 1992.
- Hervé ABALAIN : Noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.
- « Ătymologie et histoire de Saint-Guen », sur InfoBretagne.com (consultĂ© le ).
- ThĂ©odore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congĂ©able », Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence,â , p. 257-258 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 4, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 761.
- Paul Peyron, Catherine Daniélou : une voyante à Quimper au XVIIÚ siÚcle, Imp. de Kerangal, (lire en ligne).
- « CĂŽtes-du-Nord. LoudĂ©ac », Journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no IA00003825, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- Notice no PA00089629, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- Notice no PA00089630, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- Notice no PA00089631, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- Notice no IA00003840, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- « Fontaine Saint-Elouan », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )