Saint-Ciers-sur-Gironde
Saint-Ciers-sur-Gironde [sÉÌ sje syÊ ÊiÊÉÌd] est une commune du Sud-Ouest de la France, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Gironde en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont les Saint-Cyriens.
Saint-Ciers-sur-Gironde | |||||
L'Ă©glise Saint-Paulin, dans le centre-ville de Saint-Ciers-sur-Gironde | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Gironde | ||||
Arrondissement | Blaye | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Estuaire | ||||
Maire Mandat |
Pierre Caritan 2020-2026 |
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Code postal | 33820 | ||||
Code commune | 33389 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Cyriens | ||||
Population municipale |
3 029 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 79 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 17âČ 30âł nord, 0° 36âČ 33âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 57 m |
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Superficie | 38,34 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Saint-Ciers-sur-Gironde (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de l'Estuaire | ||||
LĂ©gislatives | OnziĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Gironde
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | https://www.saint-ciers-sur-gironde.com/ | ||||
Entre coteaux et prairies humides, forĂȘts et vignobles, cette petite citĂ© campĂ©e sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde est une des « portes d'entrĂ©e » des Charentes toutes proches. Chef-lieu de canton actif, centre viticole et pĂŽle commercial rayonnant sur une partie du Blayais, elle joue un rĂŽle de relais entre les petits centres urbains des environs (Blaye, Mirambeau, Jonzac, Saint-SavinâŠ) et la grande mĂ©tropole rĂ©gionale qu'est Bordeaux, qui exerce une influence majeure, notamment d'un point de vue Ă©conomique.
Concentrant de nombreuses entreprises, riche d'un tissu commercial diversifiĂ©, en particulier en centre-ville, Saint-Ciers-sur-Gironde jouit Ă©galement d'une position privilĂ©giĂ©e, au cĆur des marais du Vitrezais, du terroir viticole du Blayais â plus d'une dizaine d'exploitations sont implantĂ©es dans la commune â et Ă peu de distance des stations balnĂ©aires de la CĂŽte de BeautĂ©, qui expliquent le dĂ©veloppement croissant du secteur du tourisme dans cette partie de la Haute-Gironde. Sa qualitĂ© d'ancien chef-lieu de canton vaut par ailleurs Ă la ville d'ĂȘtre dotĂ©e d'infrastructures adaptĂ©es dans les domaines de l'Ă©ducation (Ă©coles, collĂšge), du sport, de la culture (mĂ©diathĂšque, musĂ©es) et de la santĂ©.
Saint-Ciers-sur-Gironde appartient à la communauté de communes de l'Estuaire. D'un point de vue culturel, la ville est une des composantes du Pays Gabay, de langue et de traditions saintongeaises.
GĂ©ographie
Localisation et accĂšs
- Carte dynamique
- Carte Openstreetmap
- Carte topographique
- Carte avec les communes environnantes
Saint-Ciers-sur-Gironde est une commune de Gironde, situĂ©e sur l'estuaire de la Gironde Ă environ 60 kilomĂštres au nord de Bordeaux. AccĂšs par l'autoroute française A10 sortie 38. Appartenant au midi de la France â on parle plus prĂ©cisĂ©ment de « midi atlantique »[1], au cĆur de l'arc atlantique, elle est partie intĂ©grante du Grand Sud-Ouest français.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Saint-Bonnet-sur-Gironde, Braud-et-Saint-Louis, Saint-Sorlin-de-Conac, Saint-Aubin-de-Blaye, Saint-Palais et Val-de-Livenne.
Les communes de Saint-Yzans-de-MĂ©doc, Saint-Seurin-de-Cadourne et Saint-EstĂšphe sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde[2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Mirambeau », sur la commune de Mirambeau, mise en service en 1961[9] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 955,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Bordeaux-MĂ©rignac », sur la commune de MĂ©rignac, mise en service en 1920 et Ă 50 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 14,2 °C pour 1991-2020[15].
Données météorologiques à Bordeaux
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,8 | 3,4 | 4,6 | 6,6 | 10,3 | 13 | 15,1 | 15,2 | 12,5 | 9,5 | 5,5 | 3,8 | 8,5 |
Température moyenne (°C) | 6,4 | 7,6 | 9,6 | 11,6 | 15,4 | 18,3 | 20,8 | 20,9 | 18,1 | 14,2 | 9,4 | 7,3 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 11,7 | 14,5 | 16,5 | 20,5 | 23,5 | 26,4 | 26,6 | 23,7 | 18,8 | 13,4 | 10,7 | 18,1 |
Record de froid (°C) | â16,4 | â15,2 | â9,9 | â5,3 | â1,8 | 2,5 | 4,8 | 1,5 | â1,8 | â5,3 | â12,3 | â13,4 | â16,4 |
Record de chaleur (°C) | 20,2 | 26,2 | 29,8 | 31,1 | 35,4 | 38,5 | 39,2 | 41,9 | 37,6 | 32,2 | 25,1 | 22,5 | 41,9 |
Précipitations (mm) | 92 | 82,6 | 70 | 80 | 83,9 | 63,8 | 54,5 | 59,5 | 90,3 | 94,1 | 106,9 | 106,7 | 984,1 |
Urbanisme
Typologie
Saint-Ciers-sur-Gironde est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [17] - [18] - [19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Ciers-sur-Gironde, une unité urbaine monocommunale[20] de 3 029 habitants en 2020, constituant une ville isolée[21] - [22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23] - [24].
La commune, bordĂ©e par l'estuaire de la Gironde, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[26] - [27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (64,5 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (67,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (29,5 %), eaux maritimes (23,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (13,9 %), prairies (12,3 %), cultures permanentes (8,8 %), zones urbanisĂ©es (4,2 %), zones humides intĂ©rieures (4,2 %), zones humides cĂŽtiĂšres (2,5 %), forĂȘts (0,8 %)[28].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Ciers-sur-Gironde est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le risque nuclĂ©aire[29]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[30].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Ferrat, la Ceinture et . La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1988, 1992, 1999, 2009 et 2010[31] - [29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 76,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (67,4 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 569 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 1 569 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 84 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33] - [Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1995, 2003, 2005, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[29].
Risques technologiques
La commune Ă©tant situĂ©e totalement dans le pĂ©rimĂštre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nuclĂ©aire du Blayais, elle est exposĂ©e au risque nuclĂ©aire. En cas d'accident nuclĂ©aire, une alerte est donnĂ©e par diffĂ©rents mĂ©dias (sirĂšne, sms, radio, vĂ©hicules). DĂšs l'alerte, les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 2 km se mettent Ă l'abri[Note 6]. Les personnes habitant dans le pĂ©rimĂštre de 20 km peuvent ĂȘtre amenĂ©es, sur ordre du prĂ©fet, Ă Ă©vacuer et ingĂ©rer des comprimĂ©s dâiode stable[Note 7] - [34] - [35].
HĂ©raldique
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Les armes de Saint-Ciers-sur-Gironde se blasonnent ainsi : «D'azur au chevron d'or haussé en pointe, accompagné de trois coquilles d'argent. ». |
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Histoire
Avant de s'appeler Saint-Ciers-sur-Gironde, cette commune s'appelait Saint-Ciers-la-Lande (Saint-Ciers-la-ForĂȘt). Elle a changĂ© de nom le .
Politique et administration
Administration municipale
De 1789 à 1799, en vertu de la loi du , les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune ùgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impÎt équivalent au moins à dix journées de travail.
De 1799 Ă 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur lâĂ©lection du maire, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. AprĂšs les lois organiques 1831, les maires sont nommĂ©s (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le prĂ©fet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont Ă©lus au suffrage censitaire pour six ans.
Du Ă 1851, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour cinq ans à partir de 1855. AprÚs 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).
Ce n'est que le , qu'une loi sur lâorganisation municipale (encore en vigueur) est votĂ©e, et qui rĂ©git le principe de l'Ă©lection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du fixe le mandat Ă quatre ans, durĂ©e portĂ©e le Ă six ans[36].
La commune ayant moins de 3 500 habitants l'Ă©lection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[37] plurinominal Ă deux tours, avec panachage :
- au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits[38] ;
- au second tour, la majorité relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et le panachage est autorisé.
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 23 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[39]).
Lors du scrutin de 2008 Anne-Marie Plisson est élue conseillÚre municipale au premier tour et est nommée maire de la commune à l'issue du second tour. Le taux de participation a été de 76,91 % au premier tour et de 64,38 % au second[40].
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[41].
Fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 9,46 % | 0,00 % | 7,03 % | 0,00 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés bùties (TFPB) | 21,40 % | 0,00 % | 9,00 % | 3,17 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties (TFPNB) | 68,03 % | 0,00 % | 18,17 % | 9,31 % |
Taxe professionnelle (TP) | 9,90 % | 0,00 % | 9,87 % | 3,54 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation fonciÚre des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impÎt local instauré par la loi de finances pour 2010[43]).
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[45].
En 2020, la commune comptait 3 029 habitants[Note 8], en diminution de 1,27 % par rapport Ă 2014 (Gironde : +7,23 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Saint-Ciers-sur-Gironde est au 2919e rang des villes les plus peuplées de France.
Culture locale et patrimoine
Ăglise Saint-Paulin-et-Saint-Cyr
L'église Saint-Paulin-et-Saint-Cyr est située en centre-ville. Construite au XIXe siÚcle, elle remplace une église romane jugée trop vétuste pour répondre correctement aux besoins du culte, et finalement détruite au début des années 1850.
Seul témoignage de l'ancienne église, la façade, de style roman saintongeais, est du XIIe siÚcle (quelques modifications y ont été apportées au XIVe siÚcle). Divisée en trois registres horizontaux, elle se compose d'un unique portail à cinq voussures, surmonté d'une arcature et d'un fronton. Un plan de la ville dans sa configuration d'avant 1850, conservé au musée des vieux métiers et d'histoire, montre que l'ancienne église était un édifice à trois vaisseaux, et était à l'origine entourée par le cimetiÚre paroissial.
L'Ă©glise actuelle est de style nĂ©o-gothique, un parti couramment utilisĂ© en Gironde Ă cette Ă©poque, pendant laquelle de nombreux Ă©difices sont « modernisĂ©s » sous l'impulsion du cardinal Donnet â ce qui, en pratique, s'apparentait souvent Ă une reconstruction presque totale. Ćuvre de l'architecte Gustave Allaux, sa premiĂšre pierre est posĂ©e en 1854, et, deux ans plus tard, les travaux sont considĂ©rĂ©s comme achevĂ©s[48]. Elle se compose d'une nef flanquĂ©e de deux bas-cĂŽtĂ©s, l'ensemble Ă©tant couvert de croisĂ©es d'ogives. Les murs gouttereaux, rythmĂ©s par des contreforts, sont percĂ©s de grandes baies ogivales ou d'oculi polylobĂ©s, qui assurent un bon Ă©clairage du sanctuaire. Le clocher, trĂšs Ă©lancĂ©, est couvert d'une flĂšche en pierre, cantonnĂ©e de quatre pinacles ajourĂ©s.
L'intĂ©rieur est couvert de fresques aux tons bleus et or. Celles de la chapelle de la Vierge ont Ă©tĂ© restaurĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 2000 par les peintres Françoise Martin-Dareths et BenoĂźt Lumeau d'Hauterives[48]. Parmi les Ă©lĂ©ments de mobilier remarquables figurent une huile sur toile reprĂ©sentant le martyre de saint Cyr et une chaire en bois de chĂȘne ouvragĂ©, datant de 1903.
Terres d'oiseaux
Terres d'oiseaux est un sanctuaire ornithologique de 120 hectares situĂ© Ă proximitĂ© du port des Callonges, au sud de la commune (presque intĂ©gralement sur la commune de Braud-et-Saint-Louis). Ătabli au cĆur des prairies humides qui bordent l'estuaire de la Gironde, sur une des plus importantes voies de migration de France, il est frĂ©quentĂ© par plusieurs centaines d'oiseaux : aigrettes garzette, hĂ©rons pourprĂ©s, milans noirs, martins-pĂȘcheurs, tadornes de belon, busards des roseaux viennent y nicher, y hiverner ou s'y reproduire.
Plusieurs sentiers ont été aménagés à travers les marais, agrémentés de panneaux explicatifs, de plates-formes d'observation et de plusieurs abris mis en place de façon à pouvoir regarder les oiseaux en toute quiétude. Les visiteurs passent successivement d'un écosystÚme à un autre : prairies humides, lacs, roseliÚres ou encore bords d'estuaire, chacun abritant des espÚces d'oiseaux spécifiques. Si une tour d'observation de dix mÚtres de haut est en accÚs libre, à proximité du parking, l'accÚs au reste du site est payant. La maison de « La Métairie » est la « porte d'entrée » du parc : on y trouve la billetterie, mais aussi un salon de thé et une boutique de souvenirs. Le site compte également un restaurant gastronomique, « Le Marainaud »[49].
Vie locale
Le mur du cimetiÚre a été rénové pendant l'été 2003 par des jeunes volontaires internationaux de l'association Concordia.
Personnalités liées à la commune
- Philippe Plisson.
- Ăric Nowak, Ă©crivain d'expression poitevine-saintongeaise nĂ© en 1964.
Culture
Langue saintongeaise
La commune est situĂ©e en pays Gabay, dans l'aire linguistique du saintongeais, dialecte associĂ© au poitevin au sein du poitevin-saintongeais faisant partie de la famille des langues dâoĂŻl, qui comprend Ă©galement le français, lâangevin le picard.
Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlĂ©e dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois, mais aussi dans le nord-est de la Guyenne. On lâappelle localement le gabay. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencĂ© lâacadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.
La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie de Saint-Ciers-sur-Gironde
- Saint-Ciers-sur-Gironde sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le pĂ©rimĂštre de 2 km correspond au pĂ©rimĂštre de mise Ă l'abri rĂ©flexe. AlertĂ©s par les sirĂšnes et/ou par un appel automatique sur le tĂ©lĂ©phone du domicile, les habitants concernĂ©s doivent se mettre Ă lâabri dĂšs lâalerte et suivre les consignes.
- Les comprimĂ©s dâiode stable protĂšgent efficacement la thyroĂŻde contre les effets des rejets dâiode radioactif qui pourraient survenir en cas dâaccident nuclĂ©aire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Mirambeau - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Ciers-sur-Gironde et Mirambeau », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Mirambeau - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Ciers-sur-Gironde et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- Annuaire des villes jumelées
- Les jardins de l'hĂŽtel de ville
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