SĂšre-Rustaing
SÚre-Rustaing est une commune française située dans le nord du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
SĂšre-Rustaing | |||||
Paysage dans les environs du village de SĂšre-Rustaing | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Tarbes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac | ||||
Maire Mandat |
RĂ©gine Fourcaud 2020-2026 |
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Code postal | 65220 | ||||
Code commune | 65423 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sérais | ||||
Population municipale |
133 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 15âČ 47âł nord, 0° 17âČ 42âł est | ||||
Altitude | Min. 330 m Max. 456 m |
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Superficie | 5,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton des Coteaux | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Sur le plan historique et culturel, la commune est dans lâancien comtĂ© de Bigorre, comtĂ© historique des PyrĂ©nĂ©es françaises et de Gascogne. ExposĂ©e Ă un climat de montagne, elle est drainĂ©e par le BouĂšs, la Chella et par deux autres cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable composĂ© de deux zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
SÚre-Rustaing est une commune rurale qui compte 133 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 357 habitants en 1866. Ses habitants sont appelés les Sérais ou Séraises.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de SÚre-Rustaing se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 18 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 9 km de Trie-sur-Baïse[2], bureau centralisateur du canton des Coteaux dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Trie-sur-Baïse[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Bugard (1,7 km), Lamarque-Rustaing (1,9 km), Villembits (2,6 km), PeyriguĂšre (2,8 km), Mun (3,1 km), Orieux (3,3 km), Lustar (3,4 km), Luby-Betmont (3,7 km).
Sur le plan historique et culturel, SĂšre-Rustaing fait partie de lâancien comtĂ© de Bigorre, comtĂ© historique des PyrĂ©nĂ©es françaises et de Gascogne crĂ©Ă© au IXe siĂšcle puis rattachĂ© au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comtĂ© de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattachĂ© au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[4].
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le BouÚs, la Chella, la Chelotte et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[7] - [Carte 1].
Le BouÚs, d'une longueur totale de 62,5 km, prend sa source dans la commune de Burg et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Arros à Beaumarchés, aprÚs avoir traversé 32 communes[8].
La Chella, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source dans la commune d'Orieux et s'écoule vers le nord puis se réoriente vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Arros à Chelle-Debat, aprÚs avoir traversé 7 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[13] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[14] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Castelvieilh », sur la commune de Castelvieilh, mise en service en 1988[15] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[16] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 931,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[17]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et Ă 27 km[18], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă 12,6 °C pour 1981-2010[20], puis Ă 12,9 °C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensĂ©e sur la commune[22] : le « cours amont du BouĂšs » (162 ha), couvrant 9 communes du dĂ©partement[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [22] : les « coteaux de Capvern Ă Betplan » (10 246 ha), couvrant 46 communes dont huit dans le Gers et 38 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es[24].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
SÚre-Rustaing est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [25] - [I 2] - [26]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (68,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (72,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (46,9 %), forĂȘts (27,2 %), terres arables (15,1 %), prairies (6,6 %), eaux continentales[Note 8] (4,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 54[I 5].
Parmi ces logements, 80,8 % sont des résidences principales, 19,2 % des résidences secondaires et 0,0 % des logements vacants.
Voies de communication et transports
Cette commune est desservie par les routes dĂ©partementales DâŻ11 et DâŻ21.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de SĂšre-Rustaing est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e)[28]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le BouĂšs et la Chella. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan Ătat-rĂ©gion, visant Ă informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque dâinondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[30]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[31] - [28].
SĂšre-Rustaing est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. Lâemploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. Dâabord le code forestier et lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent lâemploi du feu Ă moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur lâensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de lâair, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. LâĂ©cobuage est quant Ă lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales dâĂ©cobuage (CLE)[32]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 56 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 56 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous les formes anciennes :
- De Sera (1313, Debita regi Navarre ; 1342, pouillé de Tarbes) ;
- De Serra (1379, procuration Tarbes) ;
- Sere (1429, censier de Bigorre) ;
- SĂ©re en Rustain (1773, registres paroissiaux) ;
- Sere (1790, DĂ©partement 1 et 2) ;
- Sere-Rustain (fin XVIIIe siĂšcle, carte de Cassini) ;
- SĂšre-Rustan (1806, LabouliniĂšre).
SĂšre transcrit le gascon cĂšra, qui vient du latin cella 'cellier' avec le sens d'ermitage, petit monastĂšre[36].
Rustaing réfÚre à la région naturelle d'Arroustang. Noter l'élision du Ar- initial analysé à tort comme prothétique.
Nom occitan : CĂšra d'Arrostanh.
Histoire
Monographie
I
La commune de SĂšre-Rustaing dĂ©pend de la rĂ©gion des collines : c'est de lĂ qu'elle tire son nom, elle est situĂ©e dans l'Ă©troit vallon du BouĂ©s, petit cours d'eau qui a sa source dans les landes de Bernadets-Dessus et qui, aprĂšs un parcours de 27 kilomĂštres, sort du dĂ©partement pour pĂ©nĂ©trer dans le Gers, oĂč il grossit beaucoup, et faire jonction Ă l'Arros prĂšs de Marciac ; ce petit cours d'eau, quoique de peu d'importance d'abord, subit des crues, assez frĂ©quentes et cause de nombreux dĂ©gĂąts sur les terres labourables et les prairies.
Les limites de la commune sont : au nord, Lamarque Rustaing et Mun ; au levant, Bugard ; au couchant, PeyriguĂšre ; au sud, Orieux.
La distance au chef-lieu de canton, Trie, est de 11 kilomĂštres. La distance, au chef lieu d'arrondissement de dĂ©partement, Tarbes, est de 20 kilomĂštres. C'est sur les coteaux qui se trouvent au levant et au couchant du village, que sont situĂ©s de beaux vignobles ; le terrain se prĂȘte gĂ©nĂ©ralement Ă cette culture et le philoxera n'y a pas encore fait son apparition ; mais l'oĂŻdum et le mildess font nĂ©anmoins le dĂ©sespoir des vignerons.
Le climat de la localité est tempéré, il ne ressent ni chaleurs excessives, ni froids intenses, ni vents secs ou humides d'une trop longue durée ou périodiques mais des variations atmosphériques y sont en revanche aussi capricieux que fréquentes. Son altitude est d'environ 420 mÚtres ; les vents d'Ouest y dominent et y apportent la pluie, plus fréquente en hiver qu'en été. Il tombe par an une quantité d'eau qui représente environ 800 mm en hauteur. Le pays est néanmoins salubre, la nature du sol est en général argileux ou caillouteux.
II
D'aprĂšs le recensement de 1886, le chiffre de la population se porte Ă 327. Ce chiffre tend Ă diminuer plutĂŽt qu'Ă augmenter, attendu que le travail manquant, la classe ouvriĂšre se porte vers les grands centres.
Soixante dix sept feux seulement composent ce petit village qui se divise en deux parties bien distinctes :
- village proprement dit.
- quartier des Barraqués.
Ce dernier quartier ne comprend que quatre maisons de résident seulement 15 personnes et se trouve au Sud-Ouest sur les confins de la commune de PeyriguÚre si renommé par ses vins blancs. Les biens de la commune sont administrés par un Conseil Municipal composé de 10 membres dont un maire et son adjoint. Les principaux revenus se composent du produit de certaines ventes annuelles faites sur le terrain soumis au régime forestier. La superficie totale des biens communaux est de 100 hectares 97 ares 41 centiares. La plus grande partie, soit 76 hectares 27 ares, est soumise au régime forestier. Ces revenus sont déposés entre les mains d'un préeacute;cepteur résidant à Vidou.
Pour la religion, la commune est desservie par un pasteur catholique résidant dans la paroisse de SÚre et faisant également le service d'une annexe voisine : Lamarque-Rustaing.
Un bureau des Postes et télégraphes situé au chef-lieu de canton dessert la commune.
La valeur du centime est de 0,51769 frs.
III
Les productions agricoles sont de deux sortes : végétales et animales. En premiÚre ligne se placent les céréales principalement cultivés pour la nourriture de l'homme et aussi pour celle des animaux. Ce sont : le froment, le seigle, le méteil, l'orge, l'avoine, la maïs, le millet, les fÚves, les haricots, les pois, le trÚfle et le lin.
La superficie totale de la commune est de 479 hectares 67 ares, et se répartit ainsi :
- Céréales, 140 hectares 92 ares
- Prairies artificielles, 4 hectares
- Vignes, 80 hectares
- JachĂšres, 12 hectares
- Prairies naturelles, 75 hectares
- Bois et forĂȘts, 109 hectares
- Jardins, 3 hectares
- Vergers, 3 hectares 80 ares
- Landes, 46 hectares
- Marécages, 2 hectares
- Propriétés bùties, 8 hectares 95 ares.
Les arbres Ă fruits sont trĂšs nombreux. Le premier rang est dĂ©volu Ă la vigne, en raison de l'Ă©tendue qu'elle occupe et de l'importance de son revenu. La culture en est trĂšs ancienne dans le pays, elle s'y dĂ©veloppe tous les jours davantage. Les vins rĂ©coltĂ©s sont toujours de qualitĂ© ordinaire et ne se consomment que sur les lieux oĂč la rĂ©gion montagneuse. Le chĂątaignier est commun dans les collines ; son fruits constitue une ressource alimentaire assez importante pour les mois d'hiver. Les arbres d'essence forestier sont nombreux. En premiĂšre ligne, le chĂȘ;ne, le hĂȘ;tre et le sapin ; en deuxiĂšme ligne le frĂȘne et l'orme.
L'Ă©levage des taureaux, des bĆufs, des vaches, des veaux, des gĂ©nisses est gĂ©nĂ©ral mais la race chevaline est de peu d'importance ; les bĂȘtes Ă laine sont aussi assez rĂ©pandues, mais l'animal le plus commun dans le contrĂ©e est le porc.
Le pays est assez giboyeux. La chasse au liĂšvre et Ă la perdrix sont les plus communs ; le chien courant seul est mis en usage ; la pĂȘche est de peu d'importance, on trouve cependant au BouĂ©s, le poisson blanc et le goujon.
Les voies de communications sont assez difficiles. Une voiture publique seulement fait trois fois par semaine le service de Bonnefont au chef-lieu de dĂ©partement. La gare de chemin de fer la plus proche est Lespouey Laslades, distante de 12 kilomĂštres environ. On trouve dans la localitĂ© un chemin vicinal de grande communication dressĂ© depuis 1846 et trois chemins vicinaux ordinaires. C'est sur le NÂș1 de ces derniers que se trouve un pont sur le BouĂ©s, construit en bois vers l'an 1836 et reconstruit en maçonnerie depuis 1886, Ă 200 mĂštres environ de ce pont est situĂ© un moulin Ă farine.
IV
L'étymologie probable de la commune est : "Serré" par les collines de "Rustan" et de Bigorre ; ces derniÚres forment la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Garonne et de l'Adour.
Enseignement
Une maison d'école double est présentement en voie de construction ; elle sera située dans un endroit central à une centaine de mÚtres de l'église et sur l'abord du chemin vicinal de grandes communications.
Il y a un siÚcle et demi environ, l'instruction était donnée à SÚre par un curé qui avait plusieurs élÚves étrangers ; plus tard, un instituteur venait faire la classe deux ou trois fois par semaine et était payé par les particuliers. De nos jours, la science est beaucoup plus propagée. On ne rencontre pas de jeunes gens illettrés. Néanmoins, durant la belle saison, la fréquentation de l'école laisse beaucoup à désirer : les parents occupent alors leurs enfants.
On trouve aussi dans la commune une bibliothÚque scolaire fondée par les souscriptions volontaires de l'institutrice, l'instituteur et les élÚves. L'élan donné, le Conseil Municipal a aussi voté 20 frs à cet effet.
Quarante quatre petits volumes seulement la composent. Le nombre des prĂȘts est de dix.
A diverses reprises, le Conseil Municipal a exprimĂ© le regret oĂč il Ă©tait de ne pouvoir continuer son Ćuvre ; la construction de la maison d'Ă©cole a Ă©puisĂ© les fonds.
Traitement de l'instituteur : 900 frs.
Cadastre napoléonien de SÚre-Rustaing
Le plan cadastral napoléonien de SÚre-Rustaing est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[38].
Politique et administration
Liste des maires
Historique administratif
Pays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Rabastens, canton de Tournay, d'AubarÚde (1790), de Trie (depuis 1801)[39].
Intercommunalité
SÚre-Rustaing appartient à la communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac créée en et qui réunit 50 communes.
Services publics
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[42]. En 2020, la commune comptait 133 habitants[Note 9], en augmentation de 1,53 % par rapport Ă 2014 (Hautes-PyrĂ©nĂ©es : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %). |
Enseignement
La commune dĂ©pend de l'acadĂ©mie de Toulouse. Elle dispose dâune Ă©cole en 2017[45].
Ăconomie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6 % | 3,5 % | 3,5 % |
DĂ©partement[I 7] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 83 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (71,1 % ayant un emploi et 3,5 % de chÎmeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4] - [I 9]. Elle compte 28 emplois en 2018, contre 37 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 60, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,1 %[I 10].
Sur ces 60 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 74,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 17,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-BarthĂ©lemy de SĂšre-Rustaing.
- Lavoir.
L'Ăglise L'entrĂ©e Le clocher
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur à la croix latine d'argent posée sur un mont cousu de sinople et surmonté d'un soleil d'or[46].
Commentaires : Ce blason est officiel (vérifié auprÚs de la mairie). |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- SĂšre-Rustaing sur le site de l'Insee
- Communauté de communes du Pays de Trie
- SÚre-Rustaing sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Carte hydrographique de SÚre-Rustaing » sur Géoportail (consulté le 4 novembre 2021).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Métadonnées de la commune de SÚre-Rustaing » (consulté le ).
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- Insee : Rapport statistique communal pour la commune de SĂšre-Rustaing
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à SÚre-Rustaing » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Hautes-Pyrénées » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
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