Prix Shaw
Les prix Shaw sont une série de récompenses scientifiques décernés à Hong Kong chaque année depuis 2004 par la fondation Shaw. Parfois surnommés les « prix Nobel asiatiques[1] - [2] - [3] - [4] », les prix sont accompagnés d'une récompense d'un million de dollars américains de la fondation philanthropique Shaw, créée par Run Run Shaw, le magnat des médias hongkongais et qui porte son nom.
Prix Shaw | |
Prix remis | Médaille Shaw, 1 million de dollars US |
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Description | Récompenses en astronomie, en sciences biologiques et médicales et en mathématiques |
Organisateur | Fondation Shaw |
Pays | Hong Kong |
Date de création | 2004 |
Site officiel | http://www.shawprize.org |
Le prix récompense des scientifiques dans trois domaines : l'astronomie, les sciences biologiques et médicales et les mathématiques[5].
Liste des récipiendaires
Prix Shaw en astronomie
Année | Lauréat[a] | Nationalité[b] | Raison[c] | Réf. |
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2004 | Philip James Edwin Peebles | Canada | pour ses contributions à la cosmologie | [6] - [7] |
2005 | Geoffrey Marcy | États-Unis | pour leurs contributions qui ont mené à la découverte de systèmes planétaires | [8] - [9] |
Michel Mayor | Suisse | |||
2006 | Saul Perlmutter | États-Unis | pour la découverte du taux de croissance de l'accélération de l'expansion de l'Univers et la densité énergétique de l'espace | [10] - [11] |
Adam Riess | États-Unis | |||
Brian Schmidt | Australie | |||
2007 | Peter Goldreich | États-Unis | pour ses accomplissements en astrophysique théorique et en planétologie | [12] - [13] |
2008 | Reinhard Genzel | Allemagne | pour avoir démontré que le centre de la Voie lactée contient un trou noir supermassif | [14] - [15] |
2009 | Frank H. Shu (徐遐生) | États-Unis | pour les contributions de toute une vie à l'astronomie théorique | [16] - [17] |
2010 | Charles L. Bennett | États-Unis | pour leurs contributions à l'expérience Wilkinson Microwave Anisotropy Probe, qui aide à déterminer la géométrie, l'âge et la composition de l'univers | [18] |
Lyman A. Page Jr. | États-Unis | |||
David N. Spergel | États-Unis | |||
2011 | Enrico Costa | Italie | pour leur montage des missions spatiales qui ont conduit à la démonstration de l'origine cosmologique des sursauts gamma, les sources les plus brillantes connues de l'Univers. | [19] |
Gerald J. Fishman | États-Unis | |||
2012 | David Jewitt | États-Unis | pour leur découverte et l'étude des objets transneptuniens, un trésor archéologique datant de la formation du Système solaire et la source longtemps recherchée des comètes à courte période. | [20] |
Jane Luu | États-Unis | |||
2013 | Steven A. Balbus | États-Unis | pour leur découverte de l'instabilité magnéto-rotationnelle | [21] |
John F. Hawley (en) | États-Unis | |||
2014 | Daniel Eisenstein (en) | États-Unis | pour leur contribution aux mesures des caractéristiques de la structure à grande échelle des galaxies utilisées pour contraindre le modèle cosmologique, y compris les oscillations acoustiques des baryons et les distorsions de l'espace dues au décalage vers le rouge (en). | [22] |
Shaun Cole (en) | Royaume-Uni | |||
John A. Peacock (en) | Royaume-Uni | |||
2015 | William J. Borucki | États-Unis | pour sa conception et direction de la mission Kepler, qui a grandement fait progresser la connaissance des systèmes planétaires extrasolaires et des intérieurs des étoiles. | [23] |
2016 | Ronald Drever | États-Unis | pour la conception et la réalisation du Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory (LIGO), dont la récente détection directe des ondes gravitationnelles ouvre une nouvelle fenêtre en astronomie, la première découverte remarquable étant la fusion d'une paire de trous noirs de masses stellaires. | [24] |
Kip S. Thorne | États-Unis | |||
Rainer Weiss | États-Unis | |||
2017 | Simon White | Royaume-Uni | pour sa contribution à la compréhension de la structure de l'univers. | [25] |
2018 | Jean-Loup Puget | France | pour sa contribution à l'astronomie de l'infrarouge et dans le domaine spectral sous-millimétrique. Il a détecté le fond cosmique infrarouge des galaxies anciennes en formation d'étoiles et a proposé des molécules d'hydrocarbures aromatiques comme un constituant de matière interstellaire. Avec la mission spatiale Planck, il a fait progresser de façon spectaculaire notre connaissance de la cosmologie en présence de matière interstellaire. | [26] |
2019 | Edward C. Stone | États-Unis | pour avoir été le leader du programme Voyager. Ce programme a permis lors de ces quarante dernières années de mieux comprendre Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Il a exploré également le système solaire externe. Il explore désormais le milieu interstellaire. | [27] |
2020 | Roger Blandford | États-Unis | pour ses contributions essentielles à l'astrophysique théorique, en particulier celles qui portent sur la compréhension fondamentale des noyaux galactiques actifs, la formation et la collimation de jets relativistes, le mécanisme d'extraction d'énergie des trous noirs et l'accélération des particules au cours de collisions et les mécanismes de radiation pertinents. | [28] |
2021 | Victoria Kaspi | Canada | pour leurs contribution à la compréhension des magnétars, une classe d'étoiles à neutrons fortement magnétisées qui sont reliées à une large gamme de phénomènes astrophysiques éphémères. À travers le développement de techniques d'observation novatrices et précises, elles ont confirmé l'existence d'étoiles à neutrons ayant des champs magnétiques extrêmement puissants et ont caractérisé leurs propriétés physiques. Leurs travaux ont institué les magnétars comme une nouvelle classe importante d'objets astrophysiques. | [29] |
Chryssa Kouveliotou | Grèce États-Unis | |||
2022 | Lennart Lindegren (en) | Suède | pour leurs contributions tout au long de leur carrière à l'astronométrie de l'espace et en particulier pour leur rôle dans la conception et la création des missions de l'Agence spatiale européenne Hipparcos et Gaia. | [30] |
Michael Perryman | Irlande | |||
2023 | Matthew Bailes | Australie | pour la découverte des sursauts radio rapides (FRB). | [31] |
Duncan Lorimer | États-Unis | |||
Maura McLaughlin | États-Unis |
Prix Shaw en sciences de la vie et médecine
Année | Lauréat[a] | Nationalité[b] | Raison[c] | Réf. |
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2004[d] | Stanley Cohen | États-Unis | pour leurs contributions au clonage de l'ADN et au génie génétique | [7] - [32] |
Herbert Boyer | États-Unis | |||
Yuet Wai Kan (en) (簡悅威) | États-Unis | pour ses travaux sur le polymorphisme de l'ADN | ||
2004[d] | Richard Doll | Royaume-Uni | pour ses contributions à l'épidémiologie du cancer | |
2005 | Michael Berridge | Royaume-Uni | pour ses travaux sur le signal calcique, un processus qui régule l'activité des cellules | [33] - [34] |
2006 | Xiaodong Wang (王曉東) | États-Unis | Pour ses travaux sur la mort cellulaire programmée | [35] - [36] |
2007 | Robert Lefkowitz | États-Unis | pour ses travaux sur les récepteurs couplés aux protéines G | [37] - [38] |
2008[e] | Keith H. S. Campbell | Royaume-Uni | pour leurs travaux sur la différenciation cellulaire chez les mammifères, une avancée qui accroît nos connaissances sur la biologie du développement | [15] - [39] |
Ian Wilmut | Royaume-Uni | |||
Shinya Yamanaka (山中伸弥) | Japon | |||
2009 | Douglas L. Coleman (en) | États-Unis | pour leur découverte de la leptine | [17] - [40] |
Jeffrey M. Friedman | États-Unis | |||
2010 | David J. Julius (en) | États-Unis | pour sa découverte des mécanismes moléculaires par lesquels la peau ressent les stimuli douloureux | [41] |
2011 | Jules A. Hoffmann | France | pour leur découverte du mécanisme moléculaire de l'immunité innée, la première ligne de défense contre les pathogènes | [42] |
Ruslan M. Medzhitov (en) | Ouzbékistan | |||
Bruce A. Beutler | États-Unis | |||
2012 | Franz-Ulrich Hartl | Allemagne | pour leurs contributions à la compréhension du mécanisme moléculaire du repliement des protéines. Un bon repliement des protéines est essentiel pour beaucoup de fonctions cellulaires | [43] |
Arthur Horwich | États-Unis | |||
2013 | Jeffrey C. Hall | États-Unis | pour leur découverte des mécanismes moléculaires qui sous-tendent les rythmes circadiens. | [21] |
Michael Rosbash | États-Unis | |||
Michael W. Young | États-Unis | |||
2014 | Kazutoshi Mori (en) | Japon | pour leur découverte de la réponse protéique non repliée du réticulum endoplasmique, une voie de signalisation cellulaire qui contrôle l'homéostasie des organites et la qualité de l'exportation des protéines dans les cellules eucaryotes. | [22] |
Peter Walter | États-Unis | |||
2015 | Bonnie Bassler | États-Unis | pour avoir élucidé le mécanisme moléculaire de la détection du quorum, un processus par lequel les bactéries communiquent entre elles et qui offre des moyens novateurs d'interférer avec les pathogènes bactériens ou de moduler le microbiome pour des applications en santé. | [23] |
E. Peter Greenberg (en) | États-Unis | |||
2016 | Adrian P. Bird | Royaume-Uni | pour leur découverte des gènes et des protéines codées qui reconnaissent une modification chimique de l'ADN des chromosomes qui influence le contrôle génétique comme base du syndrome de Rett du trouble du développement. | [24] |
Huda Zoghbi | États-Unis | |||
2017 | Ian Gibbons | États-Unis | Pour leurs recherches sur les protéines motrices associées aux microtubules. | [25] |
Ronald Vale | États-Unis | |||
2018 | Mary-Claire King | États-Unis | pour sa cartographie du premier gène du cancer du sein. À l'aide d'une modélisation mathématique, King a prédit puis démontré que le cancer du sein peut être causé par un seul gène. Elle a cartographié le gène ce qui a facilité son clonage et sauvé des milliers de vies. | [26] |
2019 | Maria Jasin (en) | États-Unis | [27] | |
2022 | Paul Negulescu (en) | États-Unis - Roumanie | pour des découvertes fondamentales sur les anomalies fonctionnelles, biochimiques et moléculaires qui sous-tendent la mucoviscidose et l'identification et le développement de médicaments qui inversent ces anomalies et permettent de soigner la plupart des personnes affectées par cette maladie. Mises ensemble, ces découvertes et médicaments soulagent la souffrance humaine et sauvent des vies. | [44] - [45] |
Michael J. Welsh (en) | États-Unis | |||
2023 | Patrick Cramer (en) | Allemagne | pour la biologie structurale pionnière qui a permis la visualisation, au niveau des atomes individuels, des machines protéiques responsables de la transcription des gènes, l'un des processus fondamentaux de la vie. Ils ont révélé le mécanisme qui sous-tend chaque étape de la transcription des gènes, la manière dont une transcription conforme améliore la santé et dont les dérèglements provoquent la maladie. | [31] |
Eva Nogales (en) | Espagne- États-Unis | |||
Prix Shaw de sciences mathématiques
Année | Lauréat[a] | Nationalité[b] | Raison[c] | Réf. |
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2004 | Shiing-Shen Chern (陳省身) | Chine | pour la création et les travaux pionniers en géométrie différentielle globale | [46] - [47] |
2005 | Andrew John Wiles | Royaume-Uni[48] | pour sa preuve du dernier théorème de Fermat | [49] - [50] |
2006 | David Mumford | États-Unis | pour ses contributions à la théorie des motifs (en) et ses recherches en vision | [51] - [52] |
Wentsun Wu (吳文俊) | Chine | pour ses contributions à la mécanisation des mathématiques | ||
2007 | Robert Langlands | Canada | pour le développement du programme de Langlands, un programme qui relie les nombres premiers à la symétrie | [53] - [54] |
Richard Taylor | Royaume-Uni | |||
2008 | Vladimir Arnold | Russie | pour leurs contributions à la physique mathématique | [15] - [55] |
Ludwig Faddeev | Russie | |||
2009 | Simon K. Donaldson | Royaume-Uni | pour leurs contributions aux géométries en 3D et en 4D | [17] - [56] |
Clifford H. Taubes | États-Unis | |||
2010 | Jean Bourgain | Belgique | pour son travail en analyse et son application aux domaines allant des équations aux dérivées partielles à l'informatique théorique | [57] |
2011 | Demetrios Christodoulou | Grèce | pour leurs travaux très novateurs sur les équations différentielles partielles non-linéaires en géométrie riemannienne et lorentzienne et leurs applications à la relativité générale et à la topologie | [58] |
Richard S. Hamilton | États-Unis | |||
2012 | Maxime Kontsevitch | France | pour ses travaux pionniers en algèbre, géométrie et physique mathématique, en particulier sur la quantification par déformation, l'intégration motivique et la symétrie miroir | [59] |
2013 | David L. Donoho | États-Unis | pour ses profondes contributions à la statistique mathématique moderne et en particulier au développement d'algorithmes optimaux d'estimation statistique en présence de bruit et de techniques efficaces de représentation et de récupération économiques de données dans de grands ensembles de données. | [21] |
2014 | George Lusztig | États-Unis | pour ses contributions fondamentales à l'algèbre, la géométrie algébrique, et à la théorie de la représentation, et pour les liens établis entre ces sujets qui permettent résoudre des problèmes anciens et de révéler de belles connexions nouvelles. | [22] |
2015 | Gerd Faltings | Allemagne | pour leur introduction et développement d'outils fondamentaux en théorie des nombres leur permettant, ainsi qu'à d'autres, de résoudre certains problèmes classiques ouverts de longue date. | [23] |
Henryk Iwaniec | États-Unis | |||
2016 | Nigel Hitchin | Royaume-Uni | pour ses contributions de grande portée à la géométrie, à la théorie de la représentation et à la physique théorique. Les concepts et techniques fondamentaux et élégants qu'il a introduits ont eu un grand impact et sont d'une importance durable. | [24] |
2017 | János Kollár | États-Unis | pour leurs résultats remarquables dans de nombreuses zones de la géométrie algébrique, qui ont transformé la discipline et conduit à la solution de problèmes posés depuis longtemps qui semblaient hors de portée. | [25] |
Claire Voisin | France | |||
2018 | Luis A. Caffarelli | États-Unis | pour ses travaux novateurs sur les équations aux dérivées partielles, parmi lesquels la création d'une théorie de la régularité pour les équations non linéaires comme l'équation de Monge-Ampère, et les problèmes à frontière libre comme le problème de l'obstacle, travaux qui ont influencé toute une génération de chercheurs dans ce domaine. | [26] |
2019 | Michel Talagrand | France | pour son travail sur des inégalités de concentration, des bornes inférieures et supérieures des processus stochastiques et des résultats rigoureux sur les verres de spin. | [60] |
2020 | Alexander Beilinson | États-Unis | pour leur immense influence et leurs contributions profondes sur la théorie des représentations et à de nombreux autres domaines des mathématiques. | [61] |
David Kazhdan | Israël | |||
2021 | Jean-Michel Bismut | France | pour leurs avancées remarquables qui ont transformé et transforment encore la géométrie moderne. | [62] |
Jeff Cheeger | États-Unis | |||
2022 | Noga Alon | États-Unis | pour leurs contributions remarquables aux mathématiques discrètes et à la théorie des modèles, en interaction notamment avec la géométrie algébrique, la topologie et l'informatique. | [63] |
Ehud Hrushovski | Royaume-Uni | |||
2023 | Vladimir Drinfeld | Ukraine, Russie, États-Unis | pour leurs contributions liées à la physique mathématique, à la géométrie arithmétique, à la géométrie différentielle et à la géométrie de Kähler | [64] |
Shing-Tung Yau | États-Unis | |||
Notes
- a La forme et l'orthographe des noms dans la colonne du nom est en accord avec shawprize.org, le site officiel de la Shaw Prize Foundation. Les variantes orthographiques ou des formes de noms, lorsqu'elles existent, sont données dans les articles liés à cette colonne.
- b L'information dans la colonne pays est en accord avec shawprize.org, le site officiel de la Shaw Prize Foundation. Cette information ne reflète pas nécessairement le lieu de naissance ou la citoyenneté du destinataire[65].
- c La raison d'attribution de chaque prix est extraite (pas toujours intégralement) de shawprize.org, le site officiel de la Shaw Prize Foundation.
- d Deux prix ont été décernés en 2004 en sciences de la vie et médecine: Stanley N. Cohen, Herbert W. Boyer et Yuet-Wai Can ont reçu conjointement l'un des prix (la moitié est allée à Cohen et Boyer, l'autre moitié à Kan). Richard Doll a reçu l'autre prix.
- e Keith H. Campbell et Ian Wilmut ont reçu la moitié du prix 2008 en sciences de la vie et médecine. l'autre moitié est allée à Shinya Yamanaka.
Références
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- « Press Release Announcement of The Shaw Laureates 2019 »
- « The 2020 Prize in Mathematical Sciences »
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- « The Shaw Prize in Mathematical Sciences 2022 Press release »
- « The 2023 Prize in Mathematical Sciences ‑ Press release », sur The Shaw Prize, (consulté le )|
- (en) « Shaw Laureates Chart (2004 – 2010) » [JPG], shawprize.org
Lien externe
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