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Plongée en apnée

La plongée en apnée ou plongée libre désigne une forme de plongée sous-marine basée sur l'interruption volontaire de la ventilation contrairement à la plongée en scaphandre autonome dans laquelle le pratiquant respire un gaz sous pression stocké dans des bouteilles de plongée. La plongée en apnée est historiquement la forme de plongée la plus ancienne et peut être pratiquée comme simple activité de loisir ou en compétition.

Randonneuse subaquatique munie d'un tuba pratiquant la plongée en apnée sur la Grande Barrière de Corail.
Apnéiste équipé d'une monopalme en plongée libre avec un grand cachalot aux Açores.
Chasseur sous-marin en apnée en Italie.

En compétition, la plongée libre fait partie des sports extrêmes en raison des risques inhérents à la recherche de la performance. Le record officiel de durée (apnée statique) sans inhalation de dioxygène pur est détenu par le Français Stéphane Mifsud et s'établit à 11 minutes et 35 secondes[1]. Le record avec inhalation d'oxygène préalable est détenu par Aleix Segura Vendrell (en) et s'établit à 24 minutes et 3 secondes, tandis que l'autrichien Herbert Nitsch détient le record de profondeur avec 214 m (apnée No Limit).

Dans le cadre de sa pratique comme activité de loisir, elle est davantage liée à l'observation de la faune et de la flore. Loin des records établis en compétition, les pratiquants de la plongée libre de loisir évoluent plus couramment entre la surface et 40 mètres de profondeur. La pratique peut se combiner à d'autres activités subaquatiques dans le cadre de la randonnée subaquatique (Apnées en alternance avec l'utilisation d'un tuba une fois en surface), de la photographie sous-marine, de la pêche sous-marine ou du tir sur cible subaquatique. La plongée libre de loisir constitue ainsi une extension plus experte, plus technique ou plus sportive du snorkeling qui ouvre ainsi l'accès à une exploration des profondeurs.

Étymologie

Le terme apnée provient du grec ancien πνέω / pnéô et signifie respirer, avec le préfixe privatif a-.

Historique

Bien qu'il soit difficile d'avoir des traces de cette activité, il semble que la plongée en apnée existe depuis la préhistoire, notamment pour le ramassage de coquillages.

Avant la naissance des techniques de plongée en scaphandre, du tourisme et du loisir, on peut noter l'existence de cette activité :

  • Les travaux de Mario Mationi en archéologie précolombienne, à la fin des années 1960, prouvent que l'apnée alimentaire était déjà pratiquée aux Antilles, bien avant la colonisation, il y a environ 4 000 ans[2].
  • au Japon, avec les Amas, des pêcheuses de coquillages.
  • en Corée, où cette activité masculine est devenue féminine au XIXe siècle avec les Haenyo.
  • en Indonésie où les Suku Laut peuvent passer jusqu'à dix heures par jour dans la mer[3].
[réf. nécessaire]
  • en Méditerranée où l'apnée était encore pratiquée au milieu du XXe siècle. Il s'agissait de ramasser du corail rouge et des éponges, ainsi que quelques perles. Le corail servait au commerce avec, par exemple, l'Asie qui lui donnait une valeur symbolique. On retrouve du corail de Méditerranée au Tibet[4].

Contraintes physiques

Durée de l'apnée

La durée de l'apnée dépend de la capacité de chaque pratiquant à économiser le dioxygène contenu dans l'organisme et les poumons. En dehors des capacités génétiques et de l'état de forme du sujet, certains facteurs peuvent influer sur la consommation de dioxygène.

Facteurs physiologiques :

  • mental : l'apnéiste travaille le relâchement mental pour en contrôler sa consommation énergétique.
  • l'activité musculaire : les muscles doivent être économiques et souples.
  • système digestif : bien que n'ayant aucun contrôle sur cette fonction, le plongeur dont le corps est en phase de digestion voit sa consommation résiduelle de dioxygène augmenter de manière significative.
  • la préparation : par un effort de concentration et des techniques respiratoires.
  • volume pulmonaire : l'apnéiste travaille sa souplesse pour optimiser ses réserves en air.
  • réflexe d'immersion : l'apnéiste entraîne ce phénomène, Il comprend la vasoconstriction périphérique, la bradycardie (ralentissement sur cœur), l'érection pulmonaire (blood shift en anglais) en profondeur (afflux sanguin vers les parois pulmonaires), la contraction de la rate pour le transport du dioxygène.

Facteurs externes :

  • la température de l'eau : dans un milieu froid, le corps réagit rapidement par le réflexe d'immersion en augmentant la vasoconstriction et la bradycardie, si le froid est trop fort ou persistant il crée des tensions physiques qui augmentent la consommation de dioxygène pour produire de l'énergie et se réchauffer. On utilise donc généralement une combinaison intégrale en néoprène pour minimiser les échanges thermiques.

Réflexe respiratoire et syncope

Le réflexe de respirer dépend du taux de dioxyde de carbone (CO2) dans le sang. Si celui-ci est trop élevé, le corps réagit en provoquant des tentatives d'inspiration involontaires ressenties au niveau du diaphragme. Ces réflexes sont ressentis de manière consciente. Si l'immersion se prolonge, l'hypoxie conduit le corps à déclencher une perte de connaissance appelée syncope. Celle-ci vise à mettre le corps en sommeil face à la situation de détresse. Cependant, le mouvement réflexe de reprise de respiration se faisant sous l'eau alors que l'apnéiste est inconscient, ce dernier avale de l'eau et meurt par noyade ou par œdème pulmonaire traumatique.

La technique de l'hyperventilation consiste en une augmentation du rythme (plus de 15 cycles respiratoires par minute, contre 12 en moyenne au repos) et éventuellement de l'amplitude des mouvements respiratoires pendant une durée variable. Elle a pour effet de réduire la pression partielle de dioxyde de carbone (CO2) dans l'air alvéolaire hypocapnie, ce qui retarde l'apparition du réflexe respiratoire (besoin de respirer), et favorise la survenue d'une syncope hypoxique. D'autres effets secondaires sont une alcalose respiratoire (augmentation du pH sanguin) qui se traduit par une paresthésie périphérique (trouble de la sensibilité tactile) et d'une vasoconstriction, notamment cérébrale susceptible d'entraîner une sensation de faiblesse, de migraine, de nausée, voire des pertes de connaissance (confère spasmophilie).

Cette technique est donc considérée comme extrêmement dangereuse.

Rendez-vous syncopal des 7 mètres

Lors de la descente, la pression ambiante est communiquée à tout le corps. Ainsi, et en vertu de la loi de Henry, le dioxygène de l'air des poumons va se dissoudre dans le sang et se répandre plus rapidement dans l'organisme, donnant une impression de bien-être au plongeur. Or, pendant la remontée, le taux de dioxygène dans le sang va brusquement chuter tandis que le corps continue à consommer du dioxygène. Entre 10 et 5 mètres sous la surface, le phénomène s'accélère car la pression varie en proportion d'autant plus vite qu'on se rapproche de la surface. En effet, si la variation de pression est la même entre 20 et 10 mètres qu'entre 10 mètres et la surface (variation de 1 bar), dans le premier cas on passe de 3 bars à 2 bars et la pression diminue d'un tiers alors que, dans le deuxième cas, elle passe de 2 bars à 1 bar et la pression diminue alors de moitié. Le corps, en fin de plongée et ce d'autant plus que le plongeur bouge, a un intense besoin de dioxygène alors que ce dernier se raréfie. Le premier organe à réagir est le cerveau : le manque d'oxygène provoque une syncope.

Compensation des tympans

La pression de l'eau sur les tympans augmente de 1 atm (pression atmosphérique) tous les 10 m. Il est donc nécessaire de compenser cette pression en envoyant de l'air dans l'oreille moyenne. On utilise la Manœuvre de Valsalva, la Manœuvre de Frenzel, ou encore la béance tubaire volontaire (BTV).

Adaptation du corps humain

La plongée en apnée déclenche automatiquement le réflexe d'immersion partagé par l'ensemble des mammifères. Le corps humain présente ainsi des caractéristiques d'adaptation au milieu marin. Ainsi certains réflexes, que l'on retrouve chez les mammifères marins, peuvent être développés par l'entraînement, c'est ce que l'on appelle communément le réflexe d'immersion ou "diving reflex".

Ralentissement du rythme cardiaque

La bradycardie est un ralentissement cardiaque dû à un phénomène réflexe. Le rythme cardiaque est commandé par le nerf vague (X). Le nerf trijumeau (V) qui innerve tout le visage transmettrait ce réflexe. Dès l'immersion, celui-ci ralentit le rythme de 20 % sans entraînement. L'entraînement amplifie cette réponse qui est sans rapport avec la profondeur[5].

Vasoconstriction périphérique

La vasoconstriction périphérique est liée à l'immersion et à la température de l'eau. Plus la différence de température est importante entre l'eau et l'air, plus le réflexe est important. Tous les vertébrés connaissent ce réflexe. Les vaisseaux sanguins périphériques diminuent de diamètre, ainsi le sang est refoulé vers les organes vitaux comme le cœur, le cerveau et les reins. Ces organes sont en effet primordiaux et, sans oxygène, le cœur et le cerveau sont lésés de manière irréversible.

Érection pulmonaire (Blood shift)

À trente mètres sous l'eau, les poumons atteignent un volume de 1,5 litre (le volume résiduel moyen) contre 6 ou 7 litres en surface (volume moyen chez un individu mâle). Or, la cage thoracique ne peut pas se comprimer de façon illimitée. Il en résulte une dépression relative à l'intérieur de la cage thoracique. Cette dépression tend à être comblée par l'afflux de sang provenant des organes périphériques (membres inférieurs et supérieurs, région abdominale). Ce phénomène appelé érection pulmonaire (bloodshift en anglais) permet d'augmenter la résistance de la cage thoracique à la pression extérieure et évite les déchirements des muscles ou des tissus. Ce phénomène présent chez les mammifères marins est une adaptation aux grandes profondeurs. Ce phénomène, chez l'humain, nécessite une lente adaptation par l'approche progressive de profondeurs croissantes (surtout lors de l'atteinte de profondeur ou le volume résiduel est atteint ; dans notre exemple entre 30 et 40 m). Le risque majeur d'une progression trop rapide en profondeur lié à ces conditions physiologiques particulières est l'œdème aigu du poumon (dit OAP).

Compétition

Organisation de la discipline

Phase de remontée en apnée (poids constant).
Apnée statique en piscine.

En compétition, la plongée en apnée se divise en plusieurs catégories :

  • L'apnée statique (STA pour Static apnea) qui consiste à rester le plus longtemps possible avec les voies respiratoires immergées.
  • L'apnée dynamique, avec ou sans palmes (DYN pour Dynamic apnea with fins, DYNB pour Dynamic apnea with bifins, ou DNF pour Dynamic apnea without fins), qui consiste à parcourir la plus longue distance horizontalement.
  • Le demi-fond de l'apnée (S&E Apnea pour Speed-Endurance Apnea) consiste à nager successivement un nombre décidé à l'avance de longueurs de bassin, le plus vite possible. Les compétitions se pratiquent généralement sur seize fois cinquante mètres (END 16x50 pour 800m endurance apnea). C'est l'apnéiste qui décide de son temps de récupération entre chaque longueur de bassin, de manière à obtenir le temps total le plus court possible.
  • L'apnée en profondeur regroupe plusieurs disciplines. Toutes ces disciplines se font le long d'un câble vertical servant de guide pour la descente et la remontée.
    • L'apnée en immersion libre (FIM pour Free immersion apnea) où il faut atteindre la profondeur la plus importante en tirant sur le câble à la seule force des bras, à la descente comme à la remontée.
    • L'apnée en poids constant, avec ou sans palmes (CWT pour Constant weight apnea, CWTB pour Constant weight apnea with bifins, ou CNF pour Constant weight apnea without fins), pendant laquelle l'apnéiste descend le plus profond possible à la seule force des muscles des jambes et des bras.
    • L'apnée en poids variable, avec ou sans palmes (VWT pour Variable weight apnea, ou VNF pour Variable weight apnea without fins), où il faut atteindre la profondeur la plus importante à l'aide d'une gueuse. La remontée s'effectue à la palme ou en se tirant au câble. Cette discipline est considérée comme moins dangereuse que le no limit car l'apnéiste n'est pas tributaire du bon fonctionnement du parachute lors de la remontée. En effet, celui-ci remonte par ses propres moyens et n'a pas à craindre un éventuel dysfonctionnement du matériel.
    • L'apnée no limit (NLT pour No-limits apnea) : c'est dans cette discipline que les plus grandes profondeurs sont atteintes. L'apnéiste descend avec une gueuse, un appareil lesté pesant entre quinze et trente kilos, fixé sur le câble et pouvant se déplacer verticalement. Selon le type de gueuse, la descente peut être contrôlée par un frein. La remontée est possible grâce au parachute, un ballon rempli par l'apnéiste avec une bouteille d'air fixée à la gueuse, ou flotteur rigide dans le cas du dispositif du record de Herbert Nitsch.

L'endurance n'est pas une discipline officiellement reconnue, mais des apnéistes tentent d'établir des références : nombre de bassins parcourus en une heure (avec ou sans palmes), en 6 - 12 - 24 heures (avec palmes), en performance individuelle ou en relais, nombre de secondes de respiration sur une heure...

Modèles théoriques

Différents modèles théoriques d'entraînement à l'apnée ont été développés. L'un d'entre eux, présenté par Éric Clua (École pratique des hautes études) se fonde sur la distinction entre filière anaérobie et filière aérobie, « les premières sont mobilisées lors des efforts courts et intenses, les secondes lors des efforts longs et moins intenses » (p. 331)[6].

Facteurs d'amélioration de l'entraînement

Le chercheur Éric Clua distingue différents facteurs de performance dans l'entraînement : les facteurs anatomophysiques (souplesse de la cage thoracique, puissance de la musculature ventilatoire, souplesse du diaphragme, etc.), les facteurs physiologiques (tolérance à l'hypocnie, tolérance à l'hypercapnie, bradycardie, , etc.), les facteurs psychologiques (capacité à limiter l'activité cérébrale, résistance au stress, volonté, etc.) et les facteurs techniques (coordination générale, blocage de la respiration, contrôle du tonus musculaire, etc.) p. 338-344[6].

Autres aspects pratiques

Pour augmenter la durée de l'apnée, le travail aérobie augmente les capacités de stockage et de transport de l'oxygène. Les séances de natation à intensité moyenne sur longue durée sont appropriées au développement de cette capacité aérobie. Le travail en anaérobie (sans oxygène) permet de mieux résister à l'acidose subie pendant l'apnée, par exemple de la natation en effort maximal. Le travail de contrôle du rythme cardiaque et du souffle permet encore une diminution de la consommation en oxygène, de même qu'il permet un meilleur contrôle du réflexe respiratoire. C'est pourquoi certains plongeurs pratiquent le yoga. Enfin, un entraînement régulier permet encore d'augmenter la capacité de la cage thoracique. À la pression atmosphérique, les meilleurs plongeurs emportent jusqu'à dix litres d'air contre cinq pour un individu non entraîné.

L'entraînement est la seule manière de s'améliorer. Les populations semi-aquatiques ne sont pas dotées de capacités supérieures à celles des apnéistes professionnels ou amateurs.

Sécurité

La pratique de l'apnée présente des risques importants (samba, syncopes), pouvant conduire à des accidents graves. Ces risques peuvent cependant êtres limités par une pratique raisonnable et une approche tournée vers l'intégrité du sportif :

  • En France, le code du sport impose pour enseigner l'apnée à titre professionnel d'être titulaire d'un brevet d'État en plongée subaquatique. Pour des raisons de sécurité, tout autre brevet d'État relatif à la natation, aux activités aquatiques ou au sauvetage, ainsi que tout monitorat fédéral ou associatif ne permettent pas d'enseigner l'apnée à titre professionnel.
  • L'apnée doit impérativement se pratiquer sous la surveillance d'une personne formée au sauvetage.
  • La progression doit se faire doucement.
  • La sécurité passe par la connaissance de ses capacités, et la constance de sa pratique.
  • L'apnéiste doit être à l'écoute de ses sensations.

La première des règles de sécurité en apnée est de ne jamais plonger seul, quelle que soit la profondeur explorée ou l'activité pratiquée (chasse sous-marine, photographie, etc.). Plonger en binôme permet au plongeur resté en surface de se préparer à sa prochaine descente tout en ne quittant pas son camarade des yeux afin d'intervenir rapidement en cas de problème. Idéalement, tout apnéiste devrait être compétent en sauvetage. La plupart des écoles forment leurs adhérents à secourir un autre apnéiste : par exemple il existe le RIFA (Réactions et Intervention Face aux Accidents Subaquatiques) en apnée au sein de la FFESSM[7] qui donne des bases, tandis que le BNSSA fera partie du CV minimum des encadrants professionnels, en plus du brevet d'État d'éducateur sportif en plongée subaquatique qui est obligatoire. Dans les niveaux d'apnée décernés notamment par l'AIDA, l'enseignement du sauvetage est également présent. Dans tous les cas, il est vivement recommandé à tous les pratiquants et encadrants en apnée de se former au sauvetage auprès d'un club de la Fédération Française de sauvetage et de secourisme, en plus d'acquérir les techniques de base du sauvetage en apnée.

Il est dangereux d'hyperventiler avant de plonger. On parle d'hyperventilation lorsqu'on effectue plus de 15 respirations par minute. Elle crée un déséquilibre entre l'oxygène et le dioxyde de carbone dans le corps et augmente le rythme cardiaque. Une ventilation appropriée permet d'obtenir une saturation d'oxygène optimale et un rythme cardiaque bas. Elle est atteinte par une respiration lente et profonde[8].

Il est fortement recommandé de ne pas expirer sous l'eau et de ne pas forcer l'expiration au retour à la surface[8].

Devant les dangers de la course aux records, certaines disciplines sont reconnues comme particulièrement dangereuses et à l'origine de nombreux accidents et syncopes (Apnée No Limit, Blue Jump). L'Apnée No Limit ne fait donc plus partie des disciplines de compétition et les records dans cette discipline extrême ne sont reconnus que par certaines organisations. En effet, il est difficile pour les fédérations sportives de cautionner les risques pris par certains athlètes (et les décès). L'homologation du record d'Audrey Mestre à titre posthume avait donné lieu à une polémique à ce sujet. L'apnée n'est pas sans risques, mais peut être pratiquée sans danger. C'est l'approche choisie qui déterminera le respect ou non de l'intégrité du sportif.

Records

La Fédération Française d'Études et de Sports Sous-Marins (FFESSM) agréée et ayant reçu délégation de l'État pour le développement de l'apnée au sein du Mouvement Sportif français, est membre de la CMAS. À ce titre, elle homologue les records officiels français.

La Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS) en tant que fédération internationale, est reconnue par le CIO (Comité International Olympique). Elle est également membre de l'AGFIS (Association Générale des Fédérations Internationales des Sports) et de l'IWGA (International World Games Association). À ce titre, elle homologue les records officiels internationaux.

En France comme dans de nombreux pays au monde, d'autres circuits de compétitions comme celui de l'AIDA coexistent, ce qui offre aux athlètes deux fois plus d'occasions de réaliser des performances. De ce fait, les performances mondiales et nationales sont différentes dans les deux circuits, parfois détenus par les mêmes athlètes, parfois répartis entre plusieurs.

Records féminins

DisciplineDateApnéisteNationalitéPerformanceNature
Apnée statique (STA)Natalia MolchanovaDrapeau de la Russie Russie9 min 02 sdurée
Apnée dynamique avec palmes (DYN) Magdalena Solich-Talanda Drapeau de la Pologne Pologne 257 m distance horizontale
Apnée dynamique Monopalme (DYN)Alessia Zecchini (en)Drapeau de l'Italie Italie250 m[9]distance horizontale
Apnée dynamique Bipalmes (DYN) Alessia Zecchini (en) Drapeau de l'Italie Italie 228,15 m distance horizontale
Apnée dynamique Sans Palmes (DNF)Julia KozerskaDrapeau de la Pologne Pologne196,95 mdistance horizontale
Apnée en immersion libre (FIM)[10]Alessia Zecchini (en)Drapeau de l'Italie Italie101 mprofondeur
Apnée en poids constant Monopalme (CWT)[10]Alenka ArtnikDrapeau de la Slovénie Slovénie122 mprofondeur
Apnée en poids constant Bi-palmes (CWTB)[10] 18 juillet 2021 Alice Modolo Drapeau de la France France 95 m profondeur
Apnée en poids constant sans palmes (CNF)[10]Alessia Zecchini (en)Drapeau de l'Italie Italie74 mprofondeur
Apnée en poids variable (VWT)Van Den Broek NanjaDrapeau des Pays-Bas Pays-Bas130 mprofondeur
Apnée No Limit (NLT)Tanya StreeterDrapeau des États-Unis États-Unis160 mprofondeur
Apnée dynamique - Sous glace Johanna Nordblad Drapeau de la Finlande Finlande 103 m distance horizontale

Records masculins

DisciplineDateApnéisteNationalitéPerformanceNature
Apnée statique 7 octobre 2014 Branko Petrović Drapeau de la Serbie Serbie 11 min 54 s[11]
Apnée dynamique Monopalme (DYN)Mateusz MalinaDrapeau de la Pologne Pologne316,53 mdistance horizontale
Apnée dynamique Sans Palme (DNF)Guillaume BourdilaDrapeau de la France France236 m[12]distance horizontale
Apnée dynamique avec palmesAndy Cabrera AvilaDrapeau de la France France Drapeau de Cuba Cuba53,350 km[13]endurance 24 h
Apnée en immersion libre (FIM)[10] Alexey Molchanov Drapeau de la Russie Russie 126 m profondeur
Apnée en poids constant Monopalme (CWT)[10] Alexey Molchanov Drapeau de la Russie Russie 131 m profondeur
Apnée en poids constant Bi-palmes (CWTB) [10] Arnaud Jerald Drapeau de la France France 120 m Profondeur
Apnée en poids constant sans palmes (CNF)William TrubridgeDrapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande102 mprofondeur
Apnée en poids variableWalid BoudhiafDrapeau de la Tunisie Tunisie150 mprofondeur
Apnée No LimitHerbert NitschDrapeau de l'Autriche Autriche214 mprofondeur
Apnée dynamique - Sous glace 7 mars 2022 Arthur Guérin-Boëri Drapeau de la France France 105 m distance horizontale

Apnéistes célèbres

Le champion autrichien Herbert Nitsch.

Apnéistes algérien

  • Alouach Abdelatif

Apnéistes belges

Apnéistes cubains

Apnéistes français

  • Aurore Asso, record de France 2012 en apnée en poids constant et record en apnée sous glace en 2015
  • Michel Bader, record du monde en apnée statique en 1991 ; visible sur quatre livres Guinness entre 1992 et 1995
  • Morgan Bourc'his, spécialiste du poids constant sans palmes et champion du monde de la discipline en 2013
  • Guillaume Bourdila, record du monde d'apnée dynamique sans palmes (DNF) CMAS 2019
  • Benoît Conem, champion de France d'apnée statique 2011
  • Jeff Coulais, record du monde en apnée dynamique 1997
  • Alexis Duvivier, record du Monde d'apnée dynamique avec palmes CMAS, champion du Monde d'apnée dynamique avec palmes en 2015
  • Arthur Guérin-Boëri, Record du Monde d'apnée dynamique sans palmes CMAS, Champion du Monde 2013 et 2015, Record du Monde du Jump Blue (JB) 201 mètres
  • Sophie Jacquin, championne de France d'apnée au classement général en 2013, vice-championne du monde CMAS d'apnée statique en 2013, record du monde d'apnée statique CMAS en 2011
  • Arnaud Jerald, champion de France et record de France 2017 en bi-palmes 83 mètres[14], records du monde de descente en bi-palmes (112 mètres le , à Kalamata en Grèce[15], 116 mètres le 14 juillet, puis 117 mètres le 17 juillet 2021 lors de la compétition Vertical Blue aux Bahamas[10]).
  • Loïc Leferme, Records mondiaux (apnée No Limit) : en 1999 (137 mètres), en 2000 (152 mètres), en 2001 (154 mètres), en 2002 (162 mètres), en 2004 (171 mètres).

Loïc décède par noyade le , lors d'un accident technique à l'entraînement en rade de Villefranche-sur-Mer.

  • Andy, de 1992 à 2001, a battu ou établi 14 records du monde, dans des disciplines diverses ( apnée statique 7'35, statique sur une heure 59'10", dynamique bipalmes 164 m, idem sur 24 h/44 km et qq records de France ou Europe en profondeur ( immersion libre )
  • Christian Maldamé
  • Jacques Mayol
  • Pascal Mazé, spécialiste apnée endurance - (apnée statique et dynamique). 1er record de l'heure en bassin de 25 m avec 3,15 km le [16]. Recordman du monde de marche en apnée (marche subaquatique) avec 84,03 m le 29 février 2020[17].
  • Franck Mességué, record du monde actuel des 24 h d'apnée en poids constant, recordman du monde en poids constant 1989 et en apnée statique 1988
  • Audrey Mestre, apnée dite « No Limit » ; Audrey Mestre décède le du fait d'un accident technique lors d'une plongée à 171 m au large Bayahibe en République Dominicaine.
  • Stéphane Mifsud, record du monde apnée dynamique et statique
  • Alice Modolo, vice-championne du monde de poids constant en [18]
  • Guillaume Néry, apnée en poids constant
  • Frédéric Sessa, record du monde CMAS, record de France et d'Europe apnée dynamique sans palmes 207 mètres, champion de France et d'Europe 2009, champion du monde 2011
  • Christophe Bruel, recordman de sélections en équipes de France (FFESSM et AIDA)

Apnéistes italiens

Apnéistes russes

  • Alexey Molchanov, record du monde de descente en bi-palmes (111 mètres lors d'une plongée de 4 min 10 secondes le , à Krk en Croatie).
  • Natalia Molchanova, qui détient tous les plus récents records féminins en apnée statique

Apnéistes suisses

  • Loïc Vuillemin, 17 records nationaux et premier suisse à atteindre 100 mètres sans assistance mécanique.

Dans la fiction

Bande dessinée

  • Ama le souffle des femmes, au pays des plongeuses de Cécile Becq et Franck Manguin (2020)

Cinéma

Notes et références

  1. « Record apnée : les Champions du Monde par Discipline », sur spotmydive.com, (consulté le ).
  2. voir musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de Préhistoire de la Martinique - http://www.museoartpremier.com/Fort-de-FranceMDAP.html
  3. Voir les références aux travaux d'Erika Schagata (Into the abyss (Helen Phillip), article du New Scientist, 31 mars 2001, p. 30–33 ou Apnée : les limites des hommes-poissons, Olivier Voizeux, Science & vie junior, Dossier hors série 052 (04/2003), p. 24-28)
  4. L'or rouge : un objet de fascination, Jean-Georges Harmelin, Futura-Sciences - 13/09/2006
  5. Explorer les bienfaits de la plongée en apnée https://theconversation.com/explorer-les-bienfaits-de-la-plongee-en-apnee-158977
  6. Eric Clua, « L’entraînement à l’apnée : approche pratique », L’apnée : De la théorie à la pratique, (lire en ligne [PDF]).
  7. http://www.ffessm.fr/ffessm/RIFAA.asp
  8. Freedivers.net - 20 safety rules of diving - http://www.freedivers.net/documents/Training%2020%20Safety%20Rules.pdf
  9. « Championnat du monde Indoor CMAS - Lignano 2016 », sur France Apnée, (consulté le )
  10. (en) depthdev.com et Depth Development, « Overall Results | ORIGIN ECN VERTICAL BLUE 2021 », sur Overall Results | ORIGIN ECN VERTICAL BLUE 2021 (consulté le )
  11. (en) « New World Record Static apnea (STA) », sur Freedive Earth (consulté le )
  12. « Retour sur le Championnat d'Europe d'apnée piscine 2019 », sur FFESSM (consulté le ).
  13. « Saint-Cyr-l’Ecole : 53 km en apnée pour la bonne cause », leparisien.fr, 2017-12-10cet16:22:13+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  14. « CHAMPIONNAT DE FRANCE D'APNÉE - POIDS CONSTANT 2017 » (consulté le )
  15. Inconnu, « Apnée profonde: une histoire dingue qui finit sur un record à 112 m pour Arnaud Jérald », Les Échos, (consulté le ).
  16. « [PHOTOS] Apnée. Pascal Mazé établit un record de l'heure de 126 longueurs », sur actu.fr (consulté le )
  17. « Guingamp. Nouveau record du monde pour l’apnéiste Pascal Mazé », sur Ouest France, (consulté le )
  18. « Alice Modolo, vice championne du monde d'apnée à poids constant », sur www.lequipe.fr
  19. The Dive sur l'Internet Movie Database
  20. « “Sous emprise”, sur Netflix : en apnée dans une relation toxique », sur Télérama, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Frédéric Lemaître, L'apnée, De la théorie à la pratique, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 458 p. (ISBN 979-1-024-00345-0)

Liens externes

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