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Plaines du Mirebalais et du Neuvillois

Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois sont deux sites classĂ©s en zones naturelles d’intĂ©rĂŞt Ă©cologique, faunistique et floristique situĂ©es dans le dĂ©partement de la Vienne, en Poitou-Charentes de 37 430 ha[1].

Plaines du mirebalais et du neuvillois
une illustration sous licence libre serait bienvenue
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Coordonnées
46° 47′ 13″ N, 0° 05′ 01″ E
Superficie
37 430 ha
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Localisation

La plaine du Mirebalais et celle du Neuvillois couvrent près de 40 000 hectares . Elle couvre partiellement ou en totalitĂ© le territoire de 43 communes (Amberre, Angliers, Aulnay, Avanton, Ayron, Blaslay, Chabournay, Chalandray, Champigny-le-Sec, Charrais, Chasseneuil-du-Poitou, la ChaussĂ©e, Cherves, ChirĂ©-en-Montreuil, Chouppes, CissĂ©, Coussay, Craon, Cuhon, Frozes, la Grimaudière, Guesnes, Jaunay-Clan, MaillĂ©, Maisonneuve, MartaizĂ©, Massognes, Mazeuil, MignĂ©-Auxances, Mirebeau, Moncontour, Neuville-de-Poitou, le Rochereau, Saint-Clair, Saint-Jean-de-Sauves, Varennes, Vendeuvre-du-Poitou, Verrue, Villiers, VouillĂ©, Vouzailles, Yversay et Doux qui est la seule commune Ă  ĂŞtre situĂ©es dans le dĂ©partement des Deux-Sèvres.

GĂ©ologie et relief

La plaine occupe la quasi-totalité d’une bande de calcaires jurassiques qui s’étend au Nord-Ouest de Poitiers, entre Migné-Auxances et Moncontour. Cette zone classée est contigüe de la plaine d’Oiron-Thénezay qui fait, aussi, l’objet d’un classement. Le paysage est marqué par de vastes espaces ouverts. Le relief est peu prononcé. Les grandes cultures intensives de céréales, de maïs, de tournesol, de colza et de légumineuses dominent largement. Toutefois quelques cultures maraîchères, le vignoble du Haut-Poitou et quelques prairies très localisées subsistent de ci, de là.

Le climat

Le climat est océanique avec des étés tempérés.

D’une manière générale[2], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.

La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue – 17,9 °C en 1985). 9 °C à peine sépare les moyennes minimales des moyennes maximales (cette séparation est de 6 °C en hiver et de 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.

Le climat de la plaine est caractĂ©risĂ© par un ensoleillement important et une pluviositĂ© assez faible (moins de 600 mm annuels dans certains secteurs).

Écologie et biodiversité

Ces caractéristiques climatiques et géologiques ont permis l’installation d’une avifaune que l’on trouve normalement en pays méditerranées et qui vit originellement dans des steppes arides. Cette avifaune s’est adaptée aux milieux culturaux créés par l’homme. Paradoxalement, sa survie dépend dorénavant de l’agriculture.

Quelques pelouses calcicoles sèches et des bosquets de chênaie pubescente abritent encore, malgré leur caractère très résiduel, des plantes à affinités méridionales.

La faune avicole

Les 30 espèces d’oiseaux rares ou menacés recensés sur le site se concentrent sur trois habitats principaux : les grandes cultures et les prairies, les vignes et les vergers, les carrières et les pelouses sèches.

On peut, ainsi, encore observer :

  • L’Alouette calandrelle (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ; elle est très localisĂ©e, principalement autour de Neuville-de-Poitou dont elle apprĂ©cie les parcelles sèches avec une vĂ©gĂ©tation clairsemĂ©e tel un semis de tournesol. C’est aujourd’hui la seule population connue dans la rĂ©gion Poitou-Charentes. Elle niche au pied d’une touffe d’herbe ou d’un gros caillou et se nourrit d’insectes capturĂ©s au sol ou sur des plantes basses, parfois mĂŞme en volant sur place.
  • L’Autour des palombes ;
  • La Bergeronnette printanière ;
  • La BondrĂ©e apivore (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France). Elle n’utilise la plaine que pour s’alimenter (majoritairement de larves de guĂŞpes et d’abeilles). Elle niche dans les bois pĂ©riphĂ©riques (forĂŞt d’Autun, de VouillĂ©, de Scevolles…).
  • Le Bouvreuil pivoine ;
  • Le Bruant ortolan dont une population importante a trouvĂ© refuge dans les vignes. C’est une espèce en fort dĂ©clin en Europe. Dans toute la moitiĂ© Nord de la France, on ne compte que 60 Ă  70 couples. Cette espèce fait l’objet d’une protection sur tout le territoire français.
  • Le Busard cendrĂ© (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ; Les busards sont des rapaces typiques des milieux ouverts (landes, steppes, marĂ©cages). Ils nichent aujourd’hui principalement dans les cĂ©rĂ©ales Ă  la suite de la rĂ©duction de leurs habitats naturels. Leurs effectifs sont Ă©troitement liĂ©s aux fluctuations d’abondance des campagnols des champs qui constituent l’essentiel de leur alimentation et en font d’utiles auxiliaires de l’agriculture. Le busard cendrĂ© utilise les cĂ©rĂ©ales Ă  paille pour installer son nid. Son territoire de chasse recouvre la plaine et ses abords : il y recherche gros insectes et campagnols.
  • Le Busard des roseaux (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ; il se reproduit dans la plaine sporadiquement.
  • Le Busard Saint-Martin (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ; il niche globalement dans l’ensemble du site, essentiellement dans les cĂ©rĂ©ales Ă  aille, exceptionnellement dans le colza. La plaine constitue Ă©galement un territoire de chasse privilĂ©giĂ©.
  • La ChevĂŞche d’AthĂ©na ;
  • Le Circaète Jean-le-Blanc (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ;
  • Le Faucon Ă©merillon (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ; c’est une espèce migratrice qui vient rĂ©gulièrement hiverner dans la plaine de septembre Ă  avril.
  • Le Faucon hobereau (10 Ă  30 couples rĂ©pertoriĂ©es) ;
  • La Grue cendrĂ©e (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ;
  • Le Hibou des marais (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ;
  • Le Petit-duc scops ;
  • La Huppe fasciĂ©e ;
  • La Locustelle tachetĂ©e ;
  • Le Martin-pĂŞcheur (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ;
  • Le Milan noir (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France) ;
  • L’œdicnème criard (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France); Il occupe l’ensemble de la plaine pour se reproduire, pour nicher, dans des zones de terre nue, souvent pierreuses ou avec une maigre vĂ©gĂ©tation rase, sur sol sec. Il pond Ă  mĂŞme le sol, souvent dans un semis de tournesol ou entre deux rangs de vigne. C’est un gros consommateur d’insectes, d’escargots et de limaces. Ă€ l’automne, les familles se rassemblent en des lieux rĂ©utilisĂ©s annĂ©e après annĂ©e. Les groupes atteignent parfois 300 individus avant leur dĂ©part en migration vers le sud, Espagne ou Afrique. Quelques oiseaux hivernent sur place ;
  • L’Outarde canepetière : c’est une espèce très menacĂ©e qui fait l’objet d’une protection tant au niveau national qu’europĂ©en. 100 mâles chanteurs ont Ă©tĂ© recensĂ©s sur le site en 2000, soit 75 % des effectifs dĂ©partementaux et 8 % de la population française totale. L’outarde est une espèce migratrice prĂ©sente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C’est une espèce d’origine steppique qui a su s’adapter aux plaines ouvertes oĂą l’activitĂ© agricole principale est de type polyculture-Ă©levage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles Ă  vĂ©gĂ©tation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchĂ©es en pĂ©riode de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le dĂ©veloppement d’une agriculture modernisĂ©e ces dernières annĂ©es est responsable du dĂ©clin dramatique de l’outarde. En effet, l’utilisation systĂ©matique des tracteurs dĂ©truit les nichĂ©es situĂ©es au sol; l’utilisation d’insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l’augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maĂŻs irriguĂ© ont modifiĂ© considĂ©rablement en peu d’annĂ©e le biotope de ces oiseaux.
  • Le Petit gravelot ;
  • La Pie-grièche ;
  • Le Pipit rousseline (qui est protĂ©gĂ© en France) et le Traquet motteux sont deux passereaux qui habitent les carrières abandonnĂ©es.
  • Le Pluvier dorĂ©. C’est une espèce migratrice qui vient rĂ©gulièrement hiverner dans la plaine de septembre Ă  avril. Ses effectifs varient fortement selon les rigueurs de l’hiver au nord de la France et de l’Europe. Les gros coups de froid locaux les poussent encore plus Ă  l’ouest ou au sud.
  • Le Pouillot siffleur ;
  • Le Rougequeue Ă  front blanc ;
  • Le Traquet motteux ;
  • Le Vanneau huppĂ©.

Aucune espèce ne se trouve en bon état de conservation dans la zone. Ce mauvais état est particulièrement marqué pour l’outarde. Cette dernière a en effet subit depuis 1980 un effondrement des effectifs de la population située dans le Grand Ouest de la France de 95 % tandis que la population continentale est quasiment éteinte.

Par ailleurs, les plaines du Mirebalais et du Neuvillois accueillent un insecte protégé : l’Ascalaphe ambré.

La flore

L’intérêt botanique des plaines du Mirebelais et du Neuvillois se limite aux pelouses calcicoles et aux lisières des chênaies pubescentes. Ces milieux résiduels hébergent encore des plantes qui sont de nos jours devenues rares et sont, de plus, souvent menacées de disparition. La plupart sont d’origine méridionale. Le promeneur peut ainsi, découvrir :

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Document d'objectif du site Natura 2000, Plaines du mirebalais et du neuvillois - LPO Vienne - Septembre 2011
  2. Livret simplifié de la carte des pédopaysages de la Vienne – novembre 2012, édité par la Chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes
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