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Le Rochereau

Le Rochereau est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Le Rochereau
Le Rochereau
Le dolmen de la Bie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Poitou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Dominique Dabadie
2017-2020
Code postal 86170
Code commune 86208
DĂ©mographie
Population 789 hab. (2014 en augmentation de 10.2 % par rapport Ă  2009)
DensitĂ© 88 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 42′ 25″ nord, 0° 09′ 14″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 148 m
Superficie 8,93 km2
Élections
DĂ©partementales Vouneuil-sous-Biard
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Champigny en Rochereau
Localisation
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Le Rochereau

    GĂ©ographie

    Climat

    Le climat est océanique avec des étés tempérés.

    D’une manière générale[1], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.

    La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue – 17,9 °C en 1985). 9 °C à peine sépare les moyennes minimales des moyennes maximales (6 °C en hiver - 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.

    Toponymie

    Le nom du village serait le diminutif ancien et fréquent de Le Rocher et indiquerait une zone avec des sols très caillouteux[2].

    Histoire

    L'histoire administrative de ce hameau, village puis commune est difficilement dissociable de celle de la commune de Champigny-le-Sec. L'imbrication des deux bourgs, l'existence d'une seule église et d'un seul cimetière, l'éloignement du village du Rochereau de son chef-lieu paroissial... ont créé des liens amicaux ou parfois conflictuels entre les deux communes[3].

    Jusqu'en 1793, Le Rochereau est un village inclus dans la barge* de Frozes (à 6 km) et donc dépend de la paroisse de Vouillé (9 km).

    *Barge : le terme était employé localement pour designer l'une des six entités composant la paroisse de Vouillé.

    De 1793 au , la barge de Froze devient commune, le village du Rochereau y est naturellement rattaché. Le les villages de Liniers, la Rondelle et le Rochereau "quittent" la commune de Frozes pour former la commune du Rochereau.

    Le Rochereau est la première commune du département de la Vienne à recevoir l'implantation de quatre éoliennes. Après de longues années de tensions, les communes voisines de Champigny-le-Sec et Le Rochereau fusionnent au [3].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Guy Bertault
    mars 2008 Dominique Dabadie

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1846. Ă€ partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂŞte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[5] - [Note 1].

    En 2014, la commune comptait 789 habitants, en augmentation de 10,2 % par rapport Ă  2009 (Vienne : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
    9799951 0271 0331 006974994928922
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    827795805806811708744697650
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
    625629606553531560593630632
    2009 2014 - - - - - - -
    716789-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee Ă  partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 76 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    Agriculture

    Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[8], il n'y a plus que 18 exploitations agricoles en 2010 contre 25 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont diminuĂ© et sont passĂ©es de 1 703 hectares en 2000 Ă  1 527 hectares en 2010 dont 43 % sont irrigables. 63 % sont destinĂ©es Ă  la culture des cĂ©rĂ©ales (blĂ© tendre pour plus de la moitiĂ© de la superficie cĂ©rĂ©alière mais aussi orges et maĂŻs) et 28 % pour les olĂ©agineux (3/4 des sols pour le colza et 1/4 pour le tournesol. En 2000, 3 hectares (0 en 2010) Ă©taient consacrĂ©s Ă  la vigne[8].

    DĂ©veloppement durable

    Le premier parc Ă©olien de la Vienne possède quatre Ă©oliennes de type Ecotècnia 80 (Espagne) d'une hauteur de 120 m. La construction a dĂ©butĂ© en et la mise en service des Ă©oliennes s'est effectuĂ©e en . La dĂ©cision de l'implantation des Ă©oliennes sur la plaine du Rochereau a Ă©tĂ© prise par l'ADEME (agence de l'environnement et de la maĂ®trise de l’énergie). L'agrandissement du parc Ă©olien, par l'ajout de 4 nouvelles Ă©oliennes Vestas de mĂŞme hauteur, est ouvert au financement participatif sur la plateforme Lumo en 2016 pour une mise en service prĂ©vue dĂ©but 2017[9].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine préhistorique

    Le dolmen de la Bie est classĂ© monument historique depuis 1945. Il est situĂ© au lieu-dit la Rondelle. Il est en grès. En ruine, il possĂ©dait, peut-ĂŞtre, Ă  l'origine un pĂ©ristalithe. La grande dalle, inclinĂ©e, mesure 6,4 m sur m et recouvrait encore six piliers en 1968, deux blocs Ă©tant dĂ©bout Ă  l'extĂ©rieur. De nos jours, il ne reste plus que trois blocs sous la dalle. Ă€ l'origine, ce dolmen Ă©tait recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelĂ©e tumulus. Une entrĂ©e permettait d'y accĂ©der pour y placer les morts. ÉrodĂ©e par le temps et la pluie, la butte s'est dĂ©gradĂ©e et seules les plus grosses pierres sont restĂ©es. Les tumulus de Bougon dans le dĂ©partement voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idĂ©e de ce que devait ĂŞtre ces sites Ă  la prĂ©histoire. Le dolmen s'appelle aussi Pierre LevĂ©e de la Dehors ou Pierre de la Pie, ou Pierre de l'Abbie.

    La plaine de Vouzailles

    Elle est située au cœur du seuil du Poitou. Elle est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [10]. Elle couvre un vaste secteur de la bande de calcaires jurassiques qui forme un croissant entre Poitiers et Thouars. Elle couvre en partie ou en totalité le territoire de onze communes (Amberre, Ayron, Chalandray, Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, Maillé, Maisonneuve, Massognes, Le Rochereau, Vouzailles). Il s’agit d’une plaine faiblement ondulée. Les sols sont argilo-calcaires, profonds et fertiles : ce sont de groies, terres riches qui font l’objet d’une céréaliculture intensive. Les cultures céréalières sont interrompues çà et là par quelques îlots de vignobles traditionnels. La plaine de Vouzailles présente, donc, un paysage très ouvert. Elle est emblématique de ces plaines cultivées du Centre-Ouest de la France.

    Malgré cette présence très forte de l’homme, de nombreux oiseaux ont pu se maintenir jusqu’à nos jours. Ces espèces comprennent notamment des espèces à affinités steppiques qui ont su s’adapter - du moins jusqu’à une époque récente, à une agriculture restée traditionnelle qui généraient une mosaïque d’emblavures suffisamment diversifiée pour subvenir à leurs besoins vitaux.

    La plaine de Vouzailles, comme celle du Mirebelais et du Neuvillois, abrite un très important noyau reproducteur d’Outarde canepetière (47 couples en 2000). C’est une espèce en très fort déclin en Europe de l’Ouest (plus de 50 % de diminution des effectifs) et dont la région Poitou-Charentes constitue, avec la plaine de la Crau, un des derniers sites de nidification en France. Cette population représente plus du tiers de la population nationale. L’outarde est une espèce migratrice présente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C’est une espèce d’origine steppique qui a su s’adapter aux plaines ouvertes où l’activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles à végétation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchées en période de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le développement d’une agriculture modernisée ces dernières années est responsable du déclin dramatique de l’outarde. Ainsi, les effectifs nicheurs ont diminué de plus de 50 % en 6 ans. En effet, l’utilisation systématique des tracteurs détruit les nichées situées au sol ; l’utilisation d’insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l’augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maïs irrigué ont modifié considérablement en peu d’années le biotope de ces oiseaux.

    L’ornithologue amateur pourra, aussi, voir :

    • Le Bruant ortolan (une centaine de couples) qui se trouve Ă  proximitĂ© des vignes. C’est une espèce en fort dĂ©clin en Europe. Dans toute la moitiĂ© nord de la France, on ne compte que 60 Ă  70 couples. Cette espèce fait l’objet d’une protection sur tout le territoire français ;
    • Les busards sont des rapaces typiques des milieux ouverts (landes, steppes, marĂ©cages). Ils nichent aujourd’hui principalement dans les cĂ©rĂ©ales Ă  la suite de la rĂ©duction de leurs habitats naturels. Leurs effectifs sont Ă©troitement liĂ©s aux fluctuations d’abondance des campagnols des champs qui constituent l’essentiel de leur alimentation et en font d’utiles auxiliaires de l’agriculture. Le Busard cendrĂ© et le Busard Saint-Martin sont tous les deux des espèces protĂ©gĂ©es dans toute la France. Le busard cendrĂ© utilise les cĂ©rĂ©ales Ă  paille pour installer son nid. Son territoire de chasse recouvre la plaine et ses abords : il y recherche gros insectes et campagnols.
    • La ChevĂŞche d’AthĂ©na ;
    • Le Petit-duc scops ;
    • L’ Ĺ’dicnème criard (espèce protĂ©gĂ©e dans toute la France). Il recherche la plaine pour se reproduire, pour nicher, dans des zones de terre nue, souvent pierreuses ou avec une maigre vĂ©gĂ©tation rase, sur sol sec. Il pond Ă  mĂŞme le sol, souvent dans un semis de tournesol ou entre deux rangs de vigne. C’est un gros consommateur d’insectes, d’escargots et de limaces. Ă€ l’automne, les familles se rassemblent en des lieux favorables rĂ©utilisĂ©s annĂ©e après annĂ©e. Les groupes atteignent parfois 300 individus avant leur dĂ©part en migration vers le Sud, Espagne ou Afrique. Quelques oiseaux hivernent sur place
    • La Perdrix grise ;
    • Le Pluvier dorĂ©, une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le dĂ©partement de la Vienne durant la mauvaise saison oĂą ils peuvent encore capturer les invertĂ©brĂ©s du sol qui reprĂ©sentent l’essentiel de leur nourriture ;
    • Le Vanneau huppĂ© une espèce limicole qui trouve en la plaine de Vouzailles le principal site d’hivernage dans le dĂ©partement de la Vienne durant la mauvaise saison oĂą ils peuvent encore capturer les invertĂ©brĂ©s du sol qui reprĂ©sentent l’essentiel de leur nourriture.

    Personnalités liées à la commune

    • Guy Delhumeau, nĂ© le au Rochereau (Vienne), est un ancien footballeur professionnel Français.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Livret simplifié de la carte des pédopaysages de la Vienne – Novembre 2012, édité par la Chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes
    2. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
    3. « Champigny/Le Rochereau : un mariage d'amour », sur La Nouvelle République, (consulté le ).
    4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
    8. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    9. « Le financement participatif a vraiment le vent en poupe », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
    10. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011
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