Accueil🇫🇷Chercher

Pietracorbara

Pietracorbara est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne pieve de Brando, dans le Cap Corse.

Pietracorbara
Pietracorbara
La marine de Pietracorbara
vue depuis le Castellare.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Maire
Mandat
Alain Burroni
2020-2026
Code postal 20233
Code commune 2B224
DĂ©mographie
Gentilé Pietracorbarais
Population
municipale
658 hab. (2020 en augmentation de 2,65 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 25 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 50′ 50″ nord, 9° 25′ 48″ est
Altitude 350 m
Min. 0 m
Max. 1 264 m
Superficie 26,15 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Cap Corse
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Pietracorbara
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Pietracorbara
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse
Voir sur la carte topographique de Corse
Pietracorbara
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse
Voir sur la carte administrative de Corse
Pietracorbara

    GĂ©ographie

    Plage de Pietracorbara.

    Situation

    Pietracorbara se situe dans le « deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou « Corse schisteuse » au nord-est de l'île.

    La commune est au centre de la façade orientale du Cap Corse, Ă  16 km au nord de Bastia, dans l'ancienne pieve de Brando. Autrefois, de 1336 Ă  1625, ses communautĂ©s ont fait partie soit du fief de Brando, soit de celui de Canari (1438 Ă  1510). Avant 2014, Pietracorbara Ă©tait l'une des huit communes du canton de Sagro-di-Santa-Giulia.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Tour de Castellare depuis Cortina par-dessus les collines dénudés.

    La commune de Pietracorbara occupe une vallée centrale à l'est de la chaîne de la Serra dans le Cap Corse qui est le bassin fluvial le plus important de la péninsule, celui du ruisseau de Pietracorbara. Son sol est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien de la fin de l'ère primaire.

    La commune s’étend sur 2 615 hectares (26 km2). Elle possède une façade maritime avec km de cĂ´te, face Ă  l'Ă®le d'Elbe distante de 51 kilomètres[1] (distance orthodromique). Son territoire s’élève sur km Ă  vol d'oiseau, de sa plage de sable fin jusqu’à la ligne des crĂŞtes dominĂ©e par le Monte Alticcione (1 139 m).

    La vallĂ©e est comme un alvĂ©ole, aux bords raides, ouverte sur la mer mais fermĂ©e vers l'amont car adossĂ©e Ă  la Serra, chaĂ®ne axiale de la pĂ©ninsule, dominĂ©e par la Cima di e Follicie (1 324 m), s'Ă©talant latĂ©ralement depuis la dorsale du Cap Ă  l'ouest, vers la mer TyrrhĂ©nienne Ă  l'est, enserrĂ©es entre deux lignes de crĂŞtes, la vallĂ©e du ruisseau de Sisco. Sur le plan terrier du XVIIIe siècle, la commune dispose de 700 hectares de terres cultivables.

    Limites territoriales

    Elles peuvent se définir ainsi :

    • au nord, depuis Monte Alticcione (1 139 m) Ă  l'est, sommet Ă  cheval sur Barrettali, Luri et Pietracorbara, la dĂ©marcation suit une ligne de crĂŞte passant par Monte Rosso (843 m), puis dĂ©cline rapidement vers Bocca di San Rocco (377 m) oĂą passe la route D 32, une borne avec pylone Ă  400 m, puis Cima di Rondinaia (285 m) avant d'atteindre la cĂ´te, au fond de la petite crique au sud de la tour de L'Osse.
    • Ă  l'est, par une cĂ´te dĂ©chiquetĂ©e s'Ă©tirant depuis la crique au sud de la tour de L'Osse jusqu'Ă  un point cĂ´tier situĂ© Ă  l'est de Saltu Caninu, une colline haute de 173 m de haut, entrecoupĂ©e par la grande plage de sable blanc de Pietracorbara, trop souvent envahie par les herbes de Posidonie rejetĂ©es Ă  la cĂ´te Ă  chaque coup de mer. Au sud de la plage se situe l'embouchure du ruisseau de Pietracorbara.
    • au sud, du point cĂ´tier prĂ©citĂ©, la dĂ©marcation est une ligne quasiment droite rejoignant Ă  l'ouest Cima di Monte Prato (1 282 m) « Ă  cheval » sur Ogliastro, Canari, Pietracorbara et Sisco, en passant par Saltu Caninu puis Campu di a Torre (695 m).
    • Ă  l'ouest, c'est une ligne de crĂŞte partie de la chaĂ®ne de la Serra, dorsale axiale du Cap, qui va de Cima di Monte Prato jusqu'au Monte Alticcione via Bocca di a Serra (1 007 m), Croce Viezza (1 165 m) et Bocca di Viezza (1 039 m).

    Hydrographie

    Embouchure du Pietracorbara0

    La vallĂ©e de Pietracorbara est le bassin versant du ruisseau de Pietracorbara[2] (fiume di Pietracorbara), long de 9,5 km, qui a sa source Ă  1 282 m d'altitude sur le flanc oriental de Cima de Monte Prato. AlimentĂ© des eaux de six affluents, il se jette Ă  la mer Ă  la marine de Pietracorbara, au sud de la plage de sable. La vallĂ©e est le plus grand bassin fluvial du Cap Corse.

    Existent aussi trois petits ruisseaux côtiers : fiume di L'Ossu au nord du littoral, fiume di Cotone qui se perd dans une petite zone humide en arrière de la plage, et fiume di Laura au sud de la tour de l'Aquila.

    La commune dispose pour ses besoins en eau, de cinq réservoirs installés à la Marine, à Cortina Suprana, à Pietronace, à Canapagio et à la bocca di San Rocco. Par ailleurs, une station d'épuration existe à Canapagio et une station de pompage à Saint-Antoine.

    Climat et végétation

    Comme l'ensemble des communes du Cap Corse, Pietracorbara bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés. Quoique semblant être « protégé » des vents d'ouest dominants par la chaîne montagneuse de la Serra, la commune subit comme ses voisines un libeccio parfois violent, se renforçant après avoir franchi les crêtes. La formation de gros nuages lenticulaires au large du littoral est un phénomène courant en période hivernale.

    Autrefois, la vallée de Pietracorbara était très convoitée par les seigneurs locaux. Sa partie de la plaine était un véritable jardin où étaient cultivés vignes, châtaigniers, oliviers, agrumes, céréales pour l'alimentation humaine et animale, lin pour la fabrication de draps et chemises. Les cultures qui occupaient une grande partie des terres, sont de nos jours pour la plupart abandonnées, laissant place à l'agro-pastoralisme. Les collines environnantes sont dénudées en raison des fréquents incendies qui parcourent le littoral oriental du Cap.

    La partie montagneuse qui démarre à Quarciola, est verte et très boisée. Le manteau forestier est composé essentiellement de chênes verts, de chênes lièges, de châtaigniers et d'oliviers. On n'y remarque pas les anciennes terrasses de culture si nombreuses sur la commune voisine de Sisco.

    Accès routiers

    Pietracorbara n'est accessible que par la route. Son littoral est traversé par la route D 80 qui fait le tour du Cap Corse. La route a été ouverte en 1838 sous forme de piste, modernisée au fil du temps. Jusqu'en 1972, avant son déclassement en route départementale, elle était la section septentrionale de la route nationale 198.

    Depuis la D80, l'accès aux lieux habitĂ©s de l'intĂ©rieur se fait par la route D 232 qui dĂ©marre, Ă  la marine. Au nord de Pietronacce, la D 232 rejoint la D 32 qui dessert au nord, sous forme de piste, Piazze (Luri). Savoir que la route D 32 n'a pas Ă©tĂ© ouverte, mĂŞme pas Ă  l'Ă©tat de piste, sur une distance orthodromique de 1 110 m[3].

    Transports

    Il n'existe pas de moyens de transports publics de voyageurs. Par la RD 80, la Marine de Pietracorbara est distante de 18 km de Bastia, ville dotĂ©e d'un port de commerce, d'une gare des CFC et de l'aĂ©roport de Bastia Poretta.

    Urbanisme

    Typologie

    Pietracorbara est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[7] - [8].

    La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[10] - [11].

    Pietracorbara compte 591 habitants permanents (2010). Trente deux Ă©lèves Ă©taient inscrits Ă  l’école (rentrĂ©e 2009). Sa population se rĂ©partit dans les huit villages et hameaux qui composent la commune :

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (55,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (19,9 %), forêts (15,3 %), prairies (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2 %), eaux maritimes (0,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Marine de Pietracorbara

    La Marina est un village récent, construit il y a un peu plus d'une centaine d'années, à l'embouchure du ruisseau de Pietracorbara (fiume Pietracorbara). Les quelques maisons qui existaient, avaient été ravagées en 1583 par les Barbaresques[Note 3].

    Au XVIIIe siècle, elle Ă©tait dite Marina di Sant' Antone, du nom de la chapelle qui y Ă©tait bâtie près de l'embouchure du fiume Pietracorbara. En 1943, les Allemands dĂ©truisent la chapelle. Ă€ son emplacement, proche de la jonction des routes D80 et D232, un mĂ©morial a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©. La marine est encore dite d'Ampuglia en souvenir de la citĂ© de ce nom, ruinĂ©e et qui Ă©tait situĂ©e 350 m plus au nord.

    La marine est dominée par la tour d'Ampuglia ou de Castellare, mais plus souvent dénommée Torre di l'Aquila.

    Au nord de la plage de Pietracorbara, envahi par les roseaux, sont les salines et les ruines des antiques dépôts (magazzini) du port romain d'Ampuglia, ainsi que le hameau de Giunchi.

    Plaine de Pietracorbara

    En léger retrait de la côte, au nouveau hameau de Presa, se trouve la nouvelle chapelle Sant' Antone construite pour remplacer celle à la marine, détruite par les troupes allemandes en 1943.

    Plus Ă  l'intĂ©rieur des terres, en bordure de la route D232, existe une petite chapelle San Leonardo, construite au XIXe siècle. Ă€ 400 m de lĂ , sont les ruines de Loro, un petit hameau.

    À l'approche de la montagne, on trouve le hameau récent de Vena.

    Capanajo

    Capanaju marque l'entrée des villages et hameaux de la montagne, avec de somptueux caveaux de famille, le cimetière, l'église San Clemente et l'ancienne confrérie Santa Croce.

    Ponticellu

    Tout proche de l'église paroissiale, le hameau de Ponticellu est constitué d'habitations disposées de part et d'autre de la route D 232. Au centre du hameau, se situe sa jonction avec une courte route communale conduisant et se terminant au cœur du village d'Orneto.

    À un kilomètre au sud de Ponticellu, en plein maquis, est la grotte de Corte souvent peu accessible car inondée.

    Orneto

    Orneto.

    Orneto est le lieu habité le plus remarquable avec sa tour d'habitation carrée en très bel état, abritant une petite chapelle Santa Catarina (Sainte-Catherine-d'Alexandrie) récemment repeinte couleur ocre rouge. On y trouve également la tour de Pizale, une tour carrée dominant le village du sommet d'une petite colline.

    Orneto a compté jusqu'à neuf pressoirs à huile d'olive. Le village a été ravagé en 1583 par les Turcs.

    Oreta

    Mairie.

    Oreta est un vieux village qui est le centre de la commune. S'y trouve la mairie (Casa comuna). Sa façade principale est ornée d'une plaque sculptée avec un buste et les inscriptions : « Giuliani Jean André 1851 - 1942 Généreux donateur de notre maison communale ».

    S'y trouvent la chapelle Sant' Antone et une tour carrée ruinée en haut du village. Oreta aurait été fondé par les loretesi au Xe siècle ; le village se nommait à l'époque Loreta.

    Pietronacce

    Pietronacci est l'un des plus importants villages de la commune. Au cœur du village, se trouve la chapelle Saint-Roch (San Roccu) en bordure de la route D232, une route obligée pour accéder aux villages de Cortina et de Lapedina.

    Cortina

    Cortina suttana.

    Le village se compose de deux quartiers : Cortina Suprana et Cortina Suttana, séparés par une aire où sont disposés les bacs à ordures et où stationnent les véhicules des résidents car on ne circule pas en automobile dans ses ruelles étroites, pentues et récemment pavées.

    Une petite église San Cesareu (Saint-Césaire) se trouve un peu isolée au nord du village, au-dessus de la route D 32.

    Cortina doit son nom à ses fabrications fort anciennes de tentures et de grosses étoffes. Au XVIIIe siècle encore, une dizaine de métiers étaient en fonction, lin pour tisser draps et chemises, laine pour produire couvertures et vêtements chauds, poil de chèvre envoyé ensuite à Sisco pour la confection de piloni (gros manteau en poil de chèvre).

    Au sud de Cortina, un sentier permet de rejoindre Sisco en passant par les lieux-dits Santo Stefano et San Parteu.

    Vecchiolacce

    Vecchiolacce est aujourd’hui un hameau abandonné dans le maquis. Il s'agirait de l'un des plus vieux hameaux de Pietracorbara. Le lieu où se situe Vecchiolacce est consultable ici.

    Lapedina

    Lapedina est composé de deux quartiers : Lapedina Suprana (le Haut) et Lapedina Suttana (le Bas).

    Toponymie

    Corbara, du latin corbem, désigne une corbeille, mais aussi un élément de fortification (aujourd’hui encore subsistent les dérivés architecturaux « encorbellement » et « corbeaux d’une fenêtre »). Étymologiquement, et à titre d'hypothèse, Pietracorbara serait donc caractérisé aux origines par la présence de maisons constituées de pierres en encorbellement ou à corbeaux.

    Histoire

    L’histoire de Pietracorbara se fond dans celle du Cap Corse. Celui-ci vit au rythme des incursions, des saccages, des destructions de villages durant dix siècles. Les Grecs, les Romains, les Maures, les Sarrasins, les Génois, les Français et les Turcs débarquent, s’installent puis repartent. Ils sont le flux et le reflux de colonisations temporaires.

    Prénéolithique

    C'est Ă  Pietracorbara qu'a Ă©tĂ© trouvĂ© le plus ancien squelette humain jamais dĂ©couvert au Cap Corse. En 1985, sur le versant N et SE de la colline du Castellare, Torre d'Aquila, ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par un chasseur de Cortina des abris sous roche laissant prĂ©sager qu’il s’agirait de sĂ©pultures. Les fouilles menĂ©es en 1990 permirent la dĂ©couverte de la partie supĂ©rieure du squelette d’une femme, « la Dame de Pietracorbara ».  La datation au carbonne 14 (C14) « 4970 +/- 300 ; 5890 +/- 310  avant J.-C. »[14].

    NĂ©olithique

    Sur le versant SE de la colline du Castellare, dans l’abri sous-roche N° 2 a Ă©tĂ© dĂ©couvert des Ă©lĂ©ments lithiques ainsi que des tessons de cette pĂ©riode. La datation au carbonne 14 (C14) « 3313 +/- 161 ; 3451 +/- 151  avant .-J.C. »[15].

    Antiquité

    Avant la conquête romaine, les Grecs avaient établi un peu partout sur le littoral, des dépôts de vins grecs. Ils se liaient d'amitié avec les autochtones. L'importance d'Ampuglia était telle qu'au IIIe siècle de notre ère, elle était une pieve religieuse vénérant Parteu, un saint corse martyrisé en en même temps que cinq autres dont Restitude. Les Corses faciliteront la rapide installation du christianisme.

    Selon l'historien Xavier Poli, Clunium oppidum apparaissant sur les cartes de Ptolémée serait Pietracorbara. « Suivant Cluver et Canari l'oppidum devait se trouver à Sainte-Catherine de Sisco et suivant Mûller à Pietra Corbara. Nous opinons pour Pietra-Corbara (marine), parce que Pietra, signifiant roche ou château, évoque l'idée d'un oppidum »[16].

    L'épisode Sénèque

    Selon certaines sources anciennes et d'après l'historien Galetti, qui rédige son histoire de la Corse à la fin du XIXe siècle, le philosophe Sénèque a été exilé à Pietracorbara, et non pas à Luri comme l'affirment des sources récentes. Cette hypothèse semble plus crédible : en effet la tour de Luri est un édifice du Moyen Âge, et des fouilles archéologiques (Geneviève Moracchini-Mazel) ont démontré qu'il n'y avait pas d'occupation du lieu durant l'Antiquité.

    Si Sénèque a bien été exilé à Pietracorbara, il semblerait logique de penser au lieu-dit Castellare. Il s'agit d'un promontoire rocheux au potentiel archéologique remarquable, qui domine la marine de Pietracorbara (où était située l'ancienne cité portuaire antique d'Ampuglia). Ce site de premier plan couvre des millénaires d'occupation, du mésolithique (fouilles J. Magdeleine) jusqu'au bas Moyen Âge (ruine d'un château atypique et mystérieux dont nul ne connait l'origine exacte). U Castellare a bien été occupé durant l'Antiquité, comme en témoignent les fragments de céramiques que l'on peut observer en surface du sol (tegulae, amphore, dérivées de sigillée datées des Ier – IIe siècles de notre ère...).

    Sénéque y a-t-il résidé ? Il faut espérer que ce site soit préservé, à l'abri des dégradations causées par l'intervention humaine, afin qu'une approche archéologique nous permette un jour d'avoir des éléments de réponse.

    Moyen Ă‚ge

    Au milieu du VIIIe siècle, après le départ des Lombards, surviennent les premières razzias des Sarrasins qui occupent les côtes et massacrent les habitants. C'est à cette époque que sont abandonnées les villes côtières : une partie des fugitifs rejoint la montagne, les autres s'embarquent pour l'Italie. Le littoral devient inhabité.

    • Vers 860 - La fĂ©odalitĂ© apparait avec la reconquĂŞte de l'Ă®le sur les Maures par Ugo Colonna, patricien romain nommĂ© comte de Corse par le pape (personnage probablement lĂ©gendaire).
    • Fin du IXe siècle - Pour l'aide qu'il a apportĂ©e Ă  Oberto[Note 4] dans la reconquĂŞte du nord-est de la Corse sur les Maures, Alberto di Loreto est nommĂ© Juge (Giudice) de la rĂ©gion allant de Pietracorbara Ă  Moriani.
    • 1052 - Les seigneurs Delle Suere Ă©tablis Ă  Cagnano, prennent le Sagro (Pietracorbara-Sisco-Brando) aux Loretesi descendants d'Alberto di Loreto.
    • 1082 - Les Peverelli alors seigneurs d'Olcani Ă  La Chiappella, soutenus par GĂŞnes, enlèvent le Sagro aux seigneurs Delle Suere.
    • 1109 - AidĂ©s par Pise, les Avogari di Gentilli alors seulement seigneurs de Nonza, sont les premiers maĂ®tres du Sagro pris aux Peverelli. Ils gouvernent pendant deux siècles. Ils sont ensuite remplacĂ©s par des seigneurs de Pise, puis par les seigneurs de Brando, de Nonza et de Canari.
    • 1336 Ă  1625 - Pietracorbara a Ă©tĂ© tantĂ´t dĂ©pendante du fief de Brando, tantĂ´t unie au fief de Canari. De 1506 Ă  1536, les deux fiefs de Canari comprenant Sisco et Pietracorbara (sans Erbalunga[Note 5]) sont unis et sont sous la domination de Paris Gentile, hĂ©ritier de son frère Gerolamo Gentile et seigneur de Brando.

    Temps modernes

    Pietracorbara Ă©tait l'ancienne pieve d'Ampuglia.

    • 1583 - La marine de Pietracorbara est ravagĂ©e par les Barbaresques.
    • 1625 - Ampuglia dĂ©pend directement de la RĂ©publique de GĂŞnes. La nouvelle pieve de Brando Ă©tait formĂ©e avec la fusion des anciennes pievi d'Ampuglia, de Sisco et de Brando[17].
      • Ampuglia se trouve dans la piève civile de Brando qui Ă©tait toujours officiellement qualifĂ©e de fief pour mĂ©nager les seigneurs locaux dĂ©possĂ©dĂ©s.
      • Ampuglia se trouve dans le ressort de la pieve de Sisco, l'une des cinq pieves judiciaires du Cap Corse qui dĂ©pendaient du tribunal de Bastia jusqu'en 1764. Ă€ sa tĂŞte il y avait un "auditeur" dans le rĂ´le d'un juge de première instance. Au-dessus se trouvait le tribunal provincial de la Tour du Cap Ă  Rogliano, tour qui Ă©tait aussi le centre de la Pruvincia di Capu Corsu (province civile) et la rĂ©sidence des gouverneurs gĂ©nois.
      • Ampuglia se trouve dans la pieve religieuse de Brando, l'une des six pièves du Cap Corse, formĂ©e des anciennes pièves d'Ampuglia, de Sisco et de Brando.
    • 1757 - Pascal Paoli – l’homme de l’indĂ©pendance de la Corse – contrĂ´le Pietracorbara.
    • 1768 - Passant sous administration militaire française, la pieve de Brando change de nom pour celui de pieve de Sagro.
    • 1771 - Un « Plan Terrier » est lancĂ©. Il consiste Ă  rĂ©aliser une Ă©tude de chaque communautĂ© villageoise pour en connaĂ®tre les richesses et les potentialitĂ©s. Les ingĂ©nieurs du Plan Terrier dressent la « photo » du village. La communautĂ© compte 658 habitants, 108 hectares de vignes, 22 d’oliviers, 10 de châtaigniers. Au total, 270 hectares sont cultivĂ©s sur les 2 600 que compte la commune. Les animaux aussi sont dĂ©nombrĂ©s : 482 chèvres, 288 brebis, 132 cochons, 26 vaches, 21 chevaux, 81 ânes et… 40 poules !
    • 1789 - La Corse fait partie du royaume de France. Elle est la propriĂ©tĂ© de Louis XV, roi de France.
    • 1790 - Avec la RĂ©volution française, est crĂ©Ă© le dĂ©partement de Corse
    • 1793 - Est crĂ©Ă© le dĂ©partement de El Golo (l'actuelle Haute-Corse). La commune portait le nom de Pietracorbara (an II).
    • 1793 - Après la RĂ©volution, la pieve de Sagro devient le canton de Sagro (chef-lieu Brando).
    • 1801 - On retrouve le mĂŞme nom de Pietracorbara au Bulletin des lois.
    • 1828 - Le canton de Sagro devient le canton de Brando.
    • 1838 - Construction de la route nommĂ©e aujourd'hui D80[Note 6].

    C’est au XIXe siècle que Pietracorbara connaĂ®t son maximum dĂ©mographique et Ă©conomique. En 1802, on dĂ©nombre 730 actifs. En 1891 le village est proche des 1 000 habitants.

    Époque contemporaine

    • 1943 - Les troupes allemandes battant retraite, dĂ©truisent la chapelle Sant' Antone de la Marine de Pietracorbara.
    • 1954 - Le canton est formĂ© avec les communes de Brando, Pietracorbara et Sisco.
    • 1973 - Le canton devient le canton de Sagro-di-Santa-Giulia, Brando restant le chef-lieu[18].

    La guerre de 1914-1918 et l’émigration aux Amériques vont casser cette progression.

    En 1936, la commune ne compte plus que 418 habitants. En 1960 ils sont Ă  peine 210. En 1975, la courbe remonte : 248; en 1990 : 365 puis 437 habitants en 1999.

    En 2010, pour la première fois de son histoire, Pietracorbara a autant d'habitants en plaine que dans les hameaux traditionnels du haut de la vallée. L'habitat du bas s'est très largement développé (un lotissement de vingt-six villas a vu le jour en 2008 et le nombre de villas individuelles a été multiplié par dix en sept ans). Mais le mitage de l'espace en plaine n'a pas empêché de jeunes agriculteurs de remettre en exploitation (fourrage, oliviers) de vastes surfaces bien exposées.

    Si la commune de Pietracorbara progresse dĂ©mographiquement, c’est qu’elle remplit aussi la fonction de banlieue verte de Bastia distante par route de 22 km. Enfin, la commune profite d’un dĂ©veloppement touristique soutenu, grâce Ă  sa plage de sable fin mais aussi Ă  l’authenticitĂ© de ses hameaux et la restauration de son petit patrimoine bâti (ponts, fontaines, moulins, fours Ă  pain, etc.) L’ensemble est valorisĂ© par des associations locales qui proposent des promenades thĂ©matiques (Ă  pied et Ă  cheval) ainsi que la dĂ©couverte des chapelles baroques et romanes de la commune.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Jean-Claude Galletti UMP-LR Commerçant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2020, la commune comptait 658 habitants[Note 7], en augmentation de 2,65 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    673713607721765789799670774
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    751813845897919941946885973
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    879713552502502418337265242
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    270234229363433500526573641
    2019 2020 - - - - - - -
    654658-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee Ă  partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • , Saint-ClĂ©ment, fĂŞte patronale
    • , Saint-CĂ©saire
    • Les traditionnelles cĂ©rĂ©monies de la Semaine sainte ont cessĂ© en 1982 avec la dĂ©sertification des villages. Elles dĂ©butaient le Jeudi Saint dans l'ancienne confrĂ©rie Santa Croce voisine de l'Ă©glise paroissiale San Clemente, avec le rituel lavement des pieds. Le Vendredi Saint avait lieu la procession dite de l'Arivvinte qui partait de la confrĂ©rie et faisait le tour des chapelles des environs. Les pĂ©nitents blancs de Santa Croce portaient cagoules, croix et lampions et, avec la population, chantaient le Perdono, mio Dio. Le cortège finissait devant l'Ă©glise pour exĂ©cuter A Caragola, une procession « circulaire » du latin circulari qui signifie se mouvoir en cercle). Beaucoup rentraient dans l'Ă©glise Ă  genoux[17].

    Cultes

    Il n'existe qu'un seul lieu de culte, catholique, à Pietracorbara. La paroisse (L'église paroissiale Saint-Clément) relève du diocèse d'Ajaccio.

    Randonnées

    La vallée de Pietracorbara a conservé un caractère authentique. Elle possède encore de beaux hameaux traditionnels (Orneto, Selmacce, Pietronacce, Cortina et Lapedina suprana) avec des maisons aux toits de lauze, de grandes bâtisses construites par des Corses partis aux Amériques. Il existe aussi une tour génoise du XVe siècle, des chapelles de style baroque, des ponts génois, des moulins, des fontaines restaurées ainsi que des fours à pain (Orneto). Des promenades thématiques sur le thème de l'eau sont organisées durant la belle saison par l'association Petra Viva.

    L'association locale Le Chemin de Lumière organise la visite de cinq chapelles typiques. Long de douze kilomètres le sentier permet de rejoindre Barrettali, de l'autre côté du Cap Corse, en suivant la course du soleil qui, au Cap Corse, se lève sur la mer (à l'est) et se couche sur la mer (à l'ouest).

    Culture locale et patrimoine

    Monument aux morts

    Monument aux morts.

    Le monument aux morts de Pietracorbara est situé hameau d'Orneto, apposé sur la façade de l'église Saint-Clément.

    Site archéologique

    • Des vestiges archĂ©ozoologiques et archĂ©obotaniques datĂ©s du MĂ©solithique Ă  l'Ă‚ge de Bronze ont Ă©tĂ© mis au jour dans une grotte Ă  la tour d'Ampuglia ou Torre d'Aquila (abri 2)[22].

    Église San Clemente

    Église paroissiale San Clemente.

    L'église paroissiale Saint-Clément (San Clemente) est datée du (XVe siècle), remaniée au XVIIIe siècle. San Clemente jouxte le cimetière communal, bordé de grandes sépultures familiales sur la route d'accès. Le presbytère est situé à proximité. L'édifice recèle un tableau d'autel Vierge à l'Enfant entre saint Joseph et sainte Anne, œuvre classée Monument historique[23].

    Chapelle de confrérie Santa Croce

    L’ancienne chapelle de la confrérie Sainte-Croix (Santa Croce) est située à côté de l'église San Clemente. Depuis 1978, elle est devenue la salle des fêtes communale. Elle renferme une œuvre remarquable, classée Monument historique[24] : le tableau du maître-autel L'Adoration de la Croix, daté du début XVIIe siècle.

    Église Saint-Roch

    L'église Saint-Roch (San Roccu) se trouve à Pietronacce, en bordure de la route D 232. Elle est dite couramment chapelle malgré avoir été paroisse au XVIIIe siècle[Note 8]. Sa toiture affaissée et des entrées d'eau font l'objet d'un programme de restauration de la commune de Pietracorbara épaulée par la Fondation du Patrimoine. San Roccu était la plus importante chapelle de Pietracorbara. Il semble qu'elle ait été édifiée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Elle a été agrandie en 1885 en raison d'une très forte augmentation de la population. L'intérieur de l'église est remarquable[25].

    Église Saint-Césaire

    L'église Saint-Césaire (San Cesareu) est située à Cortina. Elle a été édifiée au XIXe sur l'emplacement d'une église romane précédente dont les pierres ont été réemployées. Elle recèle un tableau du XVIIIe siècle représentant la Nativité avec saint Césaire d'Arles qui fut protecteur et archevêque d'Arles au VIe siècle.

    Autres Ă©difices religieux

    • Chapelle Saint-Antoine (Sant' Antone) situĂ©e Ă  l'ouest de la Marine de Pietracorbara. Elle remplace celle dĂ©truite par les Allemands en 1943 et qui se trouvait Ă  la Marine.
    • Chapelle Saint-LĂ©onard (San Leonardo) Ă  l'ouest de la Marine, en bordure de la route D232.
    • Chapelle Sainte-Catherine (Santa Catarina) Ă  Orneto. Elle est coiffĂ©e d'un petit clocheton. La chapelle Sainte-Catherine-d'Alexandrie est le premier des chantiers de sauvegarde du patrimoine cap-corsin rĂ©cemment lancĂ© par la Fondation du Patrimoine associĂ©e Ă  d'autres associations locales et communes.
    • Chapelle Saint-Antoine Ă  Oreta.
    • Chapelle San Guglielmo (Saint Guillaume) ruinĂ©e Ă  Lapedina suttana
    • Chapelle Saint-Pancrace Ă  Lapedina suprana.
    • Église San Roccu.
      Église San Roccu.
    • Église San Cesareu.
      Église San Cesareu.
    • Chapelle Santa Catarina Ă  Orneto.
      Chapelle Santa Catarina Ă  Orneto.
    • Chapelle San Leonardo.
      Chapelle San Leonardo.

    Tour de Castellare

    Tour de Castellare.

    Tour de Castellare ou tour d'Ampuglia, cette tour gĂ©noise est le plus souvent appelĂ©e Torre di l'Aquila (tour de l'Aigle). Construite au dĂ©but du XVIe siècle Ă  125 m d'altitude sur la pointe d'une colline dominant la marine de Pietracorbara, elle Ă©tait l'ancien fortin des seigneurs De Gentile. Elle Ă©tait munie d'un magasin et entourĂ©e d'une enceinte basse. La tour remplaçait une antique construction.

    Un rapport sur l'état de la tour signale la nécessité d'un plan de sauvetage urgent de la Torre d'Aquila[26]

    Tour d'Orneto

    Tour d'Orneto.

    Ponts génois

    Il existe trois ponts génois :

    • le pont du Quercetu en galets roulĂ©s, en plaine ;
    • le pont du Ponticellu au hameau Ă©ponyme ;
    • le pont du Guaddabughju (le pont du ruisseau sombre) au hameau de Selmacce.

    Patrimoine naturel

    Pietracorbara est concernée par trois ZNIEFF :

    ZNIEFF

    La commune est concernée par trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    ChĂŞnaies vertes du Cap Corse

    La ZNIEFF 940004078 concerne les chĂŞnaies vertes s'Ă©tendant sur quinze communes du Cap Corse. Sur la commune de Sisco, la chĂŞnaie verte s'Ă©tend sur une faible superficie sur le versant nord, au milieu des hameaux. LocalisĂ©e au fond d'un vallon de 50 Ă  550 mètres d'altitude, elle est accompagnĂ©e par une vĂ©gĂ©tation ripisylve Ă  aulnes glutineux, aulnes cordĂ©s, frĂŞnes-ornes avec quelques oliveraies et châtaigniers. D'un point de vue gĂ©ologique, le socle de schistes lustrĂ©s est recouvert de pillow-lavas. Le paysage tout autour est composĂ© d'un maquis bas Ă  cistes, qui marque le passage rĂ©gulier du feu[27].

    CrĂŞtes asylvatiques du Cap Corse

    La ZNIEFF 940004076 concerne les Crêtes asylvatiques du Cap Corse. Elle englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse qui touche vingt communes du Cap Corse. La zone comporte de nombreuses espèces de la faune et de la flore classées comme déterminantes[28].

    Marine et Marais de Pietracorbara

    La ZNIEFF 940031076 couvre 27 ha de la commune. C'est un marais littoral localisĂ© en arrière de la plage de Pietracorbara au lieu-dit Padula, dĂ©veloppĂ© sur une longueur de 550 m. Il est alimentĂ© par les eaux du fiume di Cotone. La route dĂ©partementale D80 le divise en deux zones. CĂ´tĂ© plage la zone est en partie comblĂ©e, mais subsiste une roselière fragmentĂ©e. L’autre zone est constituĂ©e d’un bois marĂ©cageux, ainsi que de terrains agricoles. Le secteur est limitĂ© au sud par le ruisseau de Pietracorbara prĂ©sentant une ripisylve Ă  aulne glutineux[29].

    Personnalités liées à la commune

    • Henri Graziani, scĂ©nariste et metteur en scène.
    • Pierre Gilod, sculpteur.
    • François de Casabianca, peintre.
    • Damiani, amiral gĂ©ographe (il rĂ©alisa les premières cartes des fonds marins du golfe du Tonkin).
    • Paul Damiani, polytechnicien, spĂ©cialiste de la dĂ©mographie française.
    • Roch Multedo, essayiste, spĂ©cialiste des phĂ©nomènes surnaturels en Corse.
    • Max Caisson, agrĂ©gĂ© de philosophie, auteur de nombreux ouvrages d'anthropologie.
    • Anne-CĂ©cile Antoni, ancienne prĂ©sidente de l'ACAT-France, l'Action des chrĂ©tiens pour l'abolition de la torture.
    • Jean-Dominique Giuliani, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, prĂ©sident de la Fondation Robert-Schuman.
    • Danielle Risterucci-Roudnicky, maĂ®tre de confĂ©rences en littĂ©rature comparĂ©e Ă  l'universitĂ© d'OrlĂ©ans
    • Philippe Vignolo, influenceur

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. En 1555, les Français s'allient aux Turcs qui ravagent Bonifacio et le Cap Corse. Le corsaire turc Acarèse base ses galiotes dans l'anse d'Agnellu et occupe durant plusieurs années le pays d'Ersa. Les génois interviendront et chasseront les ennemis. Les Turcs seront défaits en 1571 à la Bataille de Lépante
    4. Oberto est l'ancĂŞtre des Malaspina et des Obertinghi et descendant de Boniface marquis toscan fondateur de Bonifacio
    5. Erbalunga forma de 1438 Ă  1599 un minuscule fief de 3 km2 qui fut en guerre contre Brando pendant un siècle
    6. Route D80 : la route nationale 198 classée le 26/07/1839 en tant que route de Bastia à Bonifacio est prolongée entre Bastia et Macinaggio le 03/05/1854 et devient la route de Bonifacio à Macinaggio. Le 28/08/1862 l'axe routier est étendu entre Macinaggio et Saint-Florent et devient la route de Saint-Florent à Bonifacio par Macinaggio et Bastia. En 1973 ces prolongements sont déclassés et deviennent la D80
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Une chapelle devenue paroisse est une Ă©glise

    Références

    1. GĂ©oportail 3D
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Pietracorbara (Y7400580) » (consulté le ).
    3. Distance calculée avec Géoportail 3D
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Jacques Magdeleine, « Préhistoire du Cap Corse : les abris de Torre d'Aquila, Pietracorbara (Haute-Corse) », Bulletin de la Société préhistorique française Volume 92 / Numéro 3,‎ , p. 363-377 (lire en ligne).
    15. Roccu Multedo et François Jassois, « Pietracorbara », Cahier Corsica FAGEC 176,‎ , p. 7.
    16. Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen ÂgeLibrairie albert Fontemoing Paris 1907
    17. Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019 et 2020.
    22. Site archéologique Torre d'Aquila (abri 2) sur le site de l'INPN
    23. Notice no PM2B000727, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. Notice no PM2B000691, base Palissy, ministère français de la Culture.
    25. La chapelle Saint Roch sur le site de la Fondation du Patrimoine
    26. Rapport scientifique de Jacques Magdeleine - Dossiers de sites archéologiques Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine
    27. ZNIEFF 940004078 - Chênaies vertes du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    28. ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    29. ZNIEFF 940031076 - Marine et Marais de Pietracorbara sur le site de l’INPN..
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.