Parc de la TĂȘte-d'Or
Le parc de la TĂȘte-d'Or est un parc urbain public situĂ© Ă Lyon, l'un des plus grands de France. Ćuvre des frĂšres Denis et EugĂšne BĂŒhler, le parc est ouvert dĂšs 1857 alors que les travaux ne sont pas achevĂ©s. Il est exactement contemporain du Central Park de New York, crĂ©Ă© la mĂȘme annĂ©e. Le parc est enrichi de nombreux bĂątiments comme les grandes serres en 1865, le vĂ©lodrome, le chalet des gardes et le chalet du parc en 1894, la clĂŽture en 1896, les serres de collection en 1899, le monument aux morts de l'Ăźle aux Cygnes entre 1914 et 1930 ou encore la nouvelle roseraie entre 1961 et 1964[3].
Parc de la TĂȘte-d'Or | |
Vue sur le lac de la TĂȘte-d'Or. | |
GĂ©ographie | |
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Pays | France |
Commune | Lyon |
Quartier | Les Brotteaux (6e arr.) |
Altitude | 170 m |
Superficie | 117 ha |
Cours d'eau | Lac (16 ha) |
Histoire | |
Création | 1857 |
Caractéristiques | |
Type | Jardin botanique Jardin paysager Parc zoologique |
Essences | 30 000 rosiers 8 800 arbres |
Lieux d'intĂ©rĂȘts | Roseraies Grandes serres Ăle du Souvenir |
Gestion | |
Propriétaire | Ville de Lyon |
Fréquentation | 3 000 000 visiteurs[1] |
Protection | Inscrit MH (1982)[2] |
Lien Internet | https://www.lyon.fr/cadre-de-vie/parcs-et-jardins/le-parc-de-la-tete-dor |
AccĂšs et transport | |
Gare | Lyon - Part-Dieu |
Métro | Masséna |
Tramway | Condorcet |
Bus | Parc TĂȘte-d'Or - Churchill Parc TĂȘte-dâOr - Stalingrad Parc TĂȘte-dâOr - Verguin Parc TĂȘte-d'Or - Duquesne |
Localisation | |
CoordonnĂ©es | 45° 46âČ 50âł nord, 4° 51âČ 15âł est |
Aujourd'hui gĂ©rĂ© par la ville de Lyon et vĂ©ritable poumon de l'agglomĂ©ration, le parc offre sur 117 hectares une Ă©tendue de nature au cĆur de la citĂ©. On y accĂšde par huit entrĂ©es, la derniĂšre ayant Ă©tĂ© ouverte en 2009, au niveau de l'esplanade de la CitĂ© Internationale. Des Ă©vĂ©nements divers, films, thĂ©Ăątre, expositions ou autres en font un haut lieu de la culture lyonnaise. Le jardin zoologique de Lyon et le jardin botanique de Lyon prennent place en son sein.
Historique
Avant le parc
En 1530, les terrains constituant l'actuel parc sont la propriĂ©tĂ© de la famille Lambert, et le lieu porte dĂ©jĂ le nom de « TĂȘte d'or ». En 1662, une piĂšce d'archives mentionne le domaine appelĂ© Grange Lambert, possession de l'HĂŽtel Dieu ainsi hĂ©ritier universel de Catherine Lambert[4]. Le nom de « TĂȘte d'or » provient d'une lĂ©gende selon laquelle un trĂ©sor, avec une tĂȘte de Christ en or faisant partie d'un butin, aurait Ă©tĂ© enfoui Ă cet endroit par des barbares ou des croisĂ©s[5]. Le domaine Ă©tait alors une zone inondable constituĂ©e de lĂŽnes, bras morts du RhĂŽne, et de brotteaux (marĂ©cages en lyonnais). Il le restera jusqu'Ă la crĂ©ation du parc.
GenĂšse d'un parc urbain
DĂšs 1812 un parc urbain Ă Lyon est en projet. Divers lieux sont envisagĂ©s, comme la Presqu'Ăźle ou la colline de FourviĂšre, puis finalement, les terrains actuels, appartenant en grande partie aux Hospices civils de Lyon sont choisis[6]. En 1845, l'architecte Christophe CrĂ©pet prĂ©sente dans le cadre de son embellissement de la GuillotiĂšre un projet de parc urbain Ă l'emplacement du parc actuel : « Pour satisfaire les besoins pressants d'une grande population, j'ai transformĂ© les atterrissements et les broussailles de la TĂȘte-d'or en un bois plantĂ© Ă l'instar de celui du bois de Boulogne ». Cette idĂ©e fera son chemin puisqu'elle est reprise dans son principe par le prĂ©fet (et maire de 1853 Ă 1864) Claude-Marius VaĂŻsse qui souhaite crĂ©er un parc afin de « donner la nature Ă ceux qui n'en ont pas ». En 1856, le terrain est achetĂ© aux Hospices civils de Lyon. Les travaux du parc commencent dĂšs 1856, sous la direction des paysagistes suisses Denis et EugĂšne BĂŒhler et de l'ingĂ©nieur Gustave Bonnet, et durent cinq annĂ©es. Le parc est ouvert dĂšs 1857, mĂȘme si Ă cette pĂ©riode l'ensemble des travaux ne sont pas encore achevĂ©s. Il est situĂ© au nord du quartier des Brotteaux et borde le RhĂŽne. Une digue est construite entre autres avec la terre du creusement du lac[7], permettant de rendre non-inondables de vastes terrains, transformĂ©s en parc.
Vie du parc
- 1857 : Ă l'origine, le jardin botanique de Lyon est issu d'un dĂ©cret de 1794 de la Convention nationale qui oblige la crĂ©ation d'Ăcoles centrales pour les villes de plus de 300 000 habitants. Ces Ă©coles doivent enseigner les sciences, les lettres et les arts. Elles doivent ĂȘtre accompagnĂ©es d'un cabinet d'histoire naturelle et d'un jardin des plantes. C'est ainsi que Jean-Emmanuel Gilibert, alors maire de Lyon, fait appliquer le dĂ©cret dans sa ville et crĂ©e le Jardin des plantes sur les pentes de la Croix-Rousse. AchevĂ© en 1804 dans le clos du Couvent de la DĂ©serte, le jardin botanique trop Ă l'Ă©troit est transfĂ©rĂ© au parc en 1857. Il est alors riche de plus de 4 000 plantes. Le jardin est placĂ© Ă l'est du parc pour ne pas compromettre les perspectives du parc et casser l'effet que produit la grande pelouse centrale, au sud du lac. On amĂ©nage un terrain pour les cultures expĂ©rimentales, pour les graminĂ©es, les arbres fruitiers et les plantes mĂ©dicinales. Aujourd'hui rĂ©parties sur sept hectares, les collections vĂ©gĂ©tales vivantes du jardin botanique sont aussi riches que celles du MusĂ©um national d'histoire naturelle Ă Paris[8]. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, des fouilles furent entreprises pour retrouver le trĂ©sor de la tĂȘte d'or. Les recherches ne cessĂšrent qu'en 1860, et aucun trĂ©sor ne fut trouvĂ©.
- 1859 : l'orangerie est déplacée du Jardin des plantes sur les pentes de la Croix-Rousse au nouveau parc.
- 1861 : crĂ©ation d'une activitĂ© de canotage sur le lac. DĂšs cette annĂ©e-lĂ , le parc offre des espaces consacrĂ©s Ă la prĂ©sentation des animaux. Le plan des frĂšres BĂŒhler comporte des mentions originales comme celle dâun parc aux moutons, dâun enclos des poules et dâun pĂąturage Ă vaches. Petit Ă petit, un parc zoologique est crĂ©Ă©, par l'arrivĂ©e d'animaux exotiques et la construction puis la rĂ©novation d'installations adaptĂ©es.
- 1865 : construction des grandes serres et de la serre des agaves par l'architecte Gustave Bonnet.
- 1867 : le plan aquarelle du parc est présenté à l'Exposition universelle de Paris.
- 1877 Ă 1880 : reconstruction des grandes serres.
- 1881 : Ă©dification du monument des LĂ©gionnaires.
- 1887 : Ă©dification de la serre Victoria, reconstruite en 1982.
- 1891 : les voitures sont autorisĂ©es Ă circuler dans le parc. Ă la suite de plusieurs accidents, le maire Antoine Gailleton, dĂ©cide de rendre obligatoire le port dâune plaque portant un numĂ©ro dâidentification unique sur chaque vĂ©hicule[9]. Par la suite cette obligation est Ă©tendue Ă la ville entiĂšre.
- 1894 : l'Exposition universelle, internationale et coloniale se dĂ©roule sur le site du parc de la TĂȘte d'or. Par la loi du , les forts de la TĂȘte-d'Or et des Charpennes sont rasĂ©s pour la crĂ©ation du boulevard du Nord, aujourd'hui boulevard des Belges[10]. Le chalet des gardes, le chalet du parc et le vĂ©lodrome sont construits. Cette annĂ©e-lĂ , la partie villeurbannaise du parc Le Parc de la TĂȘte d'or est annexĂ©e par la ville de Lyon : le parc reste longtemps partagĂ© entre Lyon et Villeurbanne, la frontiĂšre entre les deux communes traversant le parc de part en part. Les disputes et rivalitĂ©s Ă©taient incessantes entre les deux communes Ă propos des dĂ©penses et des recettes du parc. Jean Casimir-Perier, prĂ©sident sous la IIIe RĂ©publique, du au , promulgue le , la loi prononçant lâannexion au 6e arrondissement de Lyon, de la partie du parc situĂ©e sur le territoire de Villeurbanne.
- 1896 Ă 1898 : la ville souhaite rĂ©aliser une clĂŽture afin de protĂ©ger le parc et d'empĂȘcher les fraudeurs d'introduire des marchandises cachĂ©es par l'Ă©cran vĂ©gĂ©tal car le parc se situe alors en limite de l'octroi. Le est dĂ©cidĂ©e la construction de la clĂŽture composĂ©e d'un muret de bĂ©ton surmontĂ© d'une grille en fer. Une vive opposition nait contre l'idĂ©e d'une clĂŽture : le la grille est arrachĂ©e sur plus de trois cents mĂštres. Les travaux s'achĂšvent par la pose de grilles aux trois entrĂ©es : porte TĂȘte-d'Or, porte Montgolfier et celle de l'entrĂ©e principale des LĂ©gionnaires, dĂ©sormais porte des Enfants du RhĂŽne. Cette derniĂšre fait l'objet d'un concours lancĂ© en 1898, remportĂ© par Charles Meysson. La porte est rĂ©alisĂ©e par le ferronnier lyonnais et anarchiste Joseph Bernard[11]. Mesurant trente-deux mĂštres de longueur, la grille comporte deux pylĂŽnes en pierre de Villebois. La porte centrale mesure onze mĂštres de hauteur et vingt-neuf de large. L'ensemble de la porte pĂšse cinquante-huit tonnes.
- 1899 : construction des serres de collections, des cultures et des palmiers.
- 1901 : construction des pavillons de la porte de la TĂȘte d'or.
- 1904 : construction de la vacherie par l'architecte Tony Garnier. Celle-ci déménage à Cibeins en 1919.
- 1913 : construction d'un embarcadĂšre sur le lac.
- 1917 : inauguration des nouvelles cages aux lions.
- 1932 : le souterrain reliant l'Ăle aux Cygnes Ă la berge est inaugurĂ©.
- 1961 à 1964 : création de la nouvelle roseraie.
- 1964 : création de l'enclos aux éléphants[12].
- 1965 Ă 1969 : mise en place progressive dâun nouveau rĂ©seau dâĂ©clairage.
- 1968 : construction du pavillon des girafes. Aujourd'hui vide aprÚs le déménagement des girafes dans leur nouvel enclos, dans l'écrin de la plaine africaine.
- 1989 : création de l'Espace droits de l'homme dans la partie nord du parc : des monolithes dressés comportent le texte de la déclaration.
- 1991 : projet d'aménagement d'une nouvelle entrée face à la Cité internationale de Lyon. Il est réalisé 10 ans aprÚs, à cÎté de la grotte en rocaille du ruisseau « source » du lac. (Celui qui aboutit par le Pont Suisse).
- 2000 (à partir de -) : reprise de l'arboretum dans tout le parc, abattage de nombreux vieux arbres qui n'avaient pas été remplacés en continuité du temps et devenus dangereux.
- 2006 à 2007 : création de la « Plaine africaine » dans le parc zoologique sous la direction de la paysagiste Jacqueline Osty.
- 2011 : recréation de tous les édicules sanitaires dans une architecture moderne « bois et béton », dont un édicule particulier de traitement écologique de retour à la nature des excréments.
- 2016 Ă 2017 : lâensemble du rĂ©seau dâĂ©clairage du Parc est repris et intĂ©gralement changĂ© en LED.
- 2019 Ă 2021 : crĂ©ation de la « ForĂȘt d'Asie » dans le parc zoologique, destinĂ©e Ă lâaccueil dâespĂšces menacĂ©es dâAsie du Sud-Est[13].
- 2023 : arrĂȘt des balades Ă poneys[14].
ĂvĂ©nements animaliers singuliers
- 1964 : accueil des 3 éléphants Pankov, Maouzi et Java qui rejoignent Mako présent dans le parc depuis 1948[12].
- 1981 : le , une portée exceptionnelle de 25 anacondas a vu le jour au parc.
- 1984 : le , une lionne nommĂ©e Sonia oblige, Ă la suite d'une dispute, son compagnon Sultan Ă se jeter Ă l'eau dans le bassin de leur enclos. Pendant 2 heures, Sultan essaie de regagner la berge par l'escalier prĂ©vu Ă cet effet, mais Sonia l'en empĂȘche. Sultan meurt noyĂ©.
- 1995 : le , une tigresse s'échappa de sa cage. Le parc fut évacué, le fauve a été retrouvé terré sous un buisson, sans doute effrayé par la foule.
- 2013 : les 2 derniers Ă©lĂ©phants Baby et NĂ©pal quittent le parc et rejoignent Roc Agel, lâune des propriĂ©tĂ©s de la famille Grimaldi situĂ©e dans les Alpes-Maritimes[15]. Ă partir de cette date, plus aucun Ă©lĂ©phant n'est prĂ©sent dans le parc.
- 2013 : premiĂšre naissance d'un zĂšbre de montagne de Hartmann le [16].
- 2021 : Jasraj, le dernier lion prĂ©sent dans le parc meurt dâune gastro-entĂ©rite[17]. Il ne sera pas remplacĂ©.
Agencement
Le parc fut modelĂ© Ă l'anglaise, avec de grandes Ă©tendues gazonnĂ©es et un relief ondulĂ©. Il a une forme triangulaire. Il est bordĂ© par une digue qui le sĂ©pare du RhĂŽne[18] avec dessus une promenade le long du Parc de la TĂȘte d'or qui rejoint au jardin de lâAmphithĂ©Ăątre salle 3000 du Palais des congrĂšs de Lyon une autre promenade le long du RhĂŽne. Le Parc de la TĂȘte d'or est bordĂ© cĂŽtĂ© Est par la voie ferrĂ©e surĂ©levĂ©e historique Lyon - GenĂšve aboutissant Ă la gare des Brotteaux.
Le parc est bordé cÎté Sud par les villas « chic » du Boulevard des Belges qui ont toutes une servitude d'accÚs en fond de leur jardin sur le parc par des petits portillons.
Une petite vallée alpine arborée, un belvédÚre, un lac central, une grande pelouse, un petit bois, des jardins instructifs (jardin botanique, jardin zoologique) et des aires de jeux structurent le parc. Le parc contient aussi quatre roseraies, une grande serre avec de plus petites, et un vélodrome.
Les arbres
Le parc compte plus de 8 800 arbres, dont 36,5 % de résineux, 61,0 % de feuillus, 2,5 % d'essences rares[19]. Certains sont remarquables : l'on trouvera en particulier des platanes atteignant 40 mÚtres de hauteur, des cÚdres du Liban, des tulipiers de Virginie, des ginkgos biloba, des cyprÚs chauves et des séquoias géants. Pour promouvoir ce patrimoine naturel, un guide-promenade des arbres remarquables a été spécialement édité ; il est disponible à l'accueil du parc.
- 170 m d'altitude
- Température moyenne annuelle : 11,4 °C
- Température moyenne en janvier : 2,4 °C
- Température moyenne en juillet : 20,6 °C
- Pluviosité : 828 mm par an
- 62 jours de gel par an
- plus de 3 000 000 visiteurs par an[1]
- jusqu'Ă 65 000 visiteurs les jours d'affluence
AccĂšs
Le parc possĂšde huit entrĂ©es dont la plus remarquable est la « porte des Enfants du RhĂŽne » Ă l'angle sud-ouest[20]. Les autres portes sont, dans le sens horaire : la « porte de la Roseraie », la « porte du MusĂ©e d'art contemporain », la « porte des CongrĂšs », la « porte Nord », la « porte de la VoĂ»te », la « porte du LycĂ©e du Parc » et la « porte de la TĂȘte d'or ». Par un jeu de mots, les deux derniĂšres sont surnommĂ©es par les vieux Lyonnais respectivement « l'entrĂ©e des serres » et « l'entrĂ©e des biches ».
L'entrée est libre sur la totalité du parc (hormis le mini-golf), y compris pour le jardin zoologique. Néanmoins pas d'accÚs ordinaire du public au vélodrome.
Le parc ouvre le matin à 6h30 toute l'année, mais ferme à 20h30 pour les horaires d'hiver (du au ) et à 22h30 pour les horaires d'été (du au )[20]. Des horaires particuliers sont appliqués pour le jardin botanique et le jardin zoologique.
La circulation des fauteuils roulants des personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite est prĂ©vue sur tout le parc (y compris les serres, le jardin botanique et le zoo), sauf Ă la porte de la Roseraie, l'accĂšs au Jardin Alpin et Ă l'Ăle du Souvenir. Un accĂšs pour leur automobile ou minibus est prĂ©vu au parc de stationnement intĂ©rieur vers le restaurant du lac prĂšs de la porte sous voĂ»te de Villeurbanne, des places leur sont rĂ©servĂ©es (le stationnement est autorisĂ© dans ce parc sur la pĂ©riode repas exclusivement pour les clients du restaurant commandant un repas). Un accĂšs par cette porte sous voĂ»te se fait aussi pour les autocars rejoignant leur aire de stationnement propre, vers les jeux de boules. Pour ces groupes, une prairie pour pique-nique et rassemblement est amĂ©nagĂ©e.
Les vélos sont autorisés à circuler dans les grandes allées, depuis 2009, en cohérence avec l'implantation du systÚme de location de vélos Vélo'v (les périodes d'autorisation dans la journée ont fluctué dans l'histoire du parc).
Les patineurs à roulettes sont « tolérés » en se cantonnant dans le secteur Nord, vers l'Espace des droits de l'Homme.
Les voiturettes Ă poneys pour enfants se situent dans Le Bois.
Pour mémoire, la circulation autorisée des chevaux montés de cavaliers dans les grandes allées du parc se termine dans les années 1970 : les haras des loueurs étaient situés au quartier de La Doua de l'autre cÎté de la voie de chemin de fer, à Villeurbanne.
Note : Ă l'origine, le parc est ouvert aux automobiles, mais les accidents y sont frĂ©quents. Pour mieux identifier le vĂ©hicule en cause, on dĂ©cide en 1891 de les numĂ©roter, en demandant aux propriĂ©taires d'Ă©crire le numĂ©ro de maniĂšre lisible sur leur voiture. Ă ses dĂ©buts, la plaque Ă©tait temporaire : on la prenait Ă lâentrĂ©e du parc pour la restituer Ă la sortie. Mais le dispositif sâimpose bientĂŽt Ă toute la ville, et chaque voiture lyonnaise reçoit son numĂ©ro fixe. C'est le premier systĂšme d'immatriculation du monde[5] - [21].
Lac
Un lac de seize hectares est situĂ© dans le parc. Il reçoit actuellement son eau par un puisage dans la nappe du RhĂŽne. Dans la partie nord du lac Ă©mergent deux Ăźles arborĂ©es, lâĂźle des Tamaris, seulement accessible en barque, et lâĂźle du Souvenir sur laquelle est Ă©rigĂ© un mĂ©morial en forme de quadrilatĂšre. Anciennement appelĂ©e Ăźle des cygnes, elle a Ă©tĂ© transformĂ©e sur les plans de l'architecte lyonnais Tony Garnier et du sculpteur Jean-Baptiste LarrivĂ© grand prix de Rome en 1904, afin d'honorer les militaires morts au combat. Les noms des soldats sont gravĂ©s sur les pans extĂ©rieurs des murs. Ces gravures ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©es aprĂšs 2003. Un couloir souterrain permet d'accĂ©der Ă cette Ăźle, l'escalier qui y mĂšne plongeant littĂ©ralement sous le lac.
Sur les abords du lac existent deux autres « ßles » qui ne font pas réellement partie du lac :
- l'Ăźle Gandhi et ses passerelles au style exotique et pittoresque ;
- la Grande Ăle constituĂ©e par le site arborĂ© du vĂ©lodrome et son BelvĂ©dĂšre : un bras d'eau en fait le tour franchissable d'un cĂŽtĂ© par un pont rocaille, de l'autre par le Pont Suisse, un pont couvert.
- Vue du lac.
- Promenade au bord du lac.
- Ambiance sereine aux abords du lac : des promeneurs en arriÚre-plan sur l'ßle du Souvenir, des pédalos et des oies cendrées.
Parc zoologique
Le parc zoologique a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en mĂȘme temps que le parc. En 1858, une ferme Ă vocation pĂ©dagogique a Ă©tĂ© constituĂ©e suivant les directives donnĂ©es par l'Ătat, avec quelques animaux sauvages locaux, mais peu Ă peu, les amĂ©nagements se multiplient pour accueillir de nouveaux pensionnaires et le parc se transforme en vĂ©ritable parc zoologique.
Le zoo accueille dÚs 1874 des animaux venus du monde entier. Il s'étend sur plus de 6 hectares. Une collaboration scientifique le réunit depuis longtemps à l'école vétérinaire de Lyon.
En , pour la restructuration complĂšte du zoo[22], le parc inaugure une plaine africaine, oĂč les paysagistes et les architectes ont respectĂ© la visibilitĂ© exigĂ©e pour le public dans le respect des animaux en fondant les enclos dans le dĂ©cor. C'est un espace oĂč 130 animaux diffĂ©rents - certains appartenant Ă des espĂšces rares et protĂ©gĂ©es - cohabitent sur 2,5 hectares.
- ZĂšbres dans la Plaine Africaine.
- ZĂšbres, girafes et watusi.
- Parc de la TĂȘte d'or, le clos des singes.
- Parc de la TĂȘte d'or, les crocodiles.
Vélodrome Georges-Préveral
Le vĂ©lodrome est crĂ©Ă© en 1894, Ă l'occasion de l'exposition universelle se dĂ©roulant, cette annĂ©e-lĂ , dans le parc. Des courses s'y dĂ©roulent pour exposer les derniers modĂšles de bicyclettes. Pourtant, en 1909, Ădouard Herriot, alors maire de Lyon, fait voter la transformation du vĂ©lodrome en terrain de jeu, afin d'Ă©viter d'importantes dĂ©penses nĂ©cessaires Ă sa rĂ©habilitation. Le vĂ©lodrome survivra et sera finalement rĂ©novĂ© en 1934.
Il connaßt de grands moments, comme les championnats du monde de 1989, à l'occasion desquels il est complÚtement réhabilité. Jeannie Longo y remporte deux titres de championne du monde, en poursuite et à la course aux points.
Trois clubs y sont installés, et des compétitions s'y déroulent périodiquement. Les championnats RhÎne-Alpes de cyclisme sur piste y sont organisés chaque année.
Les écoles de l'agglomération profitent de cette infrastructure pour faire de l'initiation et utilisent également le plateau central, aménagé d'une piste d'athlétisme et d'un terrain de sport permettant la pratique du handball, du basket-ball et du volley-ball, pour les cours d'éducation physique.
La piste en béton, d'une longueur de 333,33 mÚtres avec des virages inclinés de 43° au maximum, est homologuée[23] par l'union cycliste internationale (UCI) pour l'organisation de compétitions internationales.
Roseraies
Leur origine est dans le don fait en 1805 par Joséphine de Beauharnais d'une collection de ses rosiers.
Le parc contient trois roseraies :
- la roseraie « historique » du Jardin botanique, créée en 1980 sur 1 600 m2 avec 570 variétés, et permettant de retracer l'histoire de la culture des roses. Elle a été restaurée et inaugurée en 2015 et présente 3 grands massifs, l'un consacré aux rosiers européens (galliques) le second aux rosiers asiatiques et le dernier aux hybrides modernes ;
- la roseraie d'étude et de concours qui a pris la place de l'ancienne roseraie : elle abrite de nouvelles variétés, et, chaque année, le jury attribue le prix de la plus belle rose de France ;
- la nouvelle roseraie internationale inaugurée en 1964 comprenant 60 000 rosiers représentant les 320 variétés les plus fréquentes en France et à l'étranger. Elle s'étend sur 5 hectares.
C'est le siÚge de la Société française des roses.
Jardin botanique
Environ 15 000 plantes y sont répertoriées, ce qui en fait un des jardins botaniques les plus riches d'Europe et le premier jardin municipal de France. Il attire des spécialistes du monde entier. (à horaires d'ouverture qui lui sont propres). à part les serres hors enceinte, il comporte deux enclos jointifs : le Jardin Alpin, le Jardin Botanique. Le public peut suivre des visites commentées ou des ateliers à destination des adultes ou des enfants, animés par le service médiation du Jardin botanique. Ces animations sont destinées à découvrir le monde des plantes.
Serres
Malgré leur situation et leurs horaires d'accÚs particuliers, les serres font partie intégrante du jardin botanique au sens large. L'orangerie par contre, serre historique de pierre, n'en fait plus partie. Il y eut d'abord des serres en bois, mais elles résistÚrent mal à l'humidité de l'air intérieur. De nouvelles serres sont construites en 1880 sous la direction de Théodore Domenget, nouveau directeur de la voirie. Ce sont des bùtiments remarquables, et leur architecture tout en fer et verre est trÚs représentative du XIXe siÚcle.
- Hors de l'enclos du jardin botanique :
- Les grandes serres (trois serres accotées) avec des plantes tropicales (restaurées en 1970 et de 1997 à 2000).
- Les petites serres chaudes avec les orchidées et les fougÚres.
- Les petites serres froides abritant les plantes Ă fleurs horticoles.
- La serre chaude consacrée à la végétation de Madagascar en 2008 avec mise en situation pour le visiteur (reproduction de la latérite avec de la brique pilée).
- Dans l'enclos du jardin botanique :
- La serre aquarium avec le fameux nénuphar d'Amazonie dont les feuilles atteignent 1,50 m de diamÚtre.
- La serre hollandaise avec ses plantes carnivores.
Les serres ont une surface totale de 6 500 m2, ce qui en fait le plus grand ensemble de France, et elles permettent de préserver environ 6 000 variétés de plantes.
Commerces et services
Le parc accueille des espaces commerciaux et des services : le thĂ©Ăątre de Guignol, un bassin avec des bateaux pour enfants nommĂ© Le petit Lac, un petit train touristique sur fer autour du vĂ©lodrome, un petit train sur pneu dit « le lĂ©zard », un mini-golf, une zone de promenade pour les poneys accueillant des enfants, un boulodrome, un stand de pĂȘche aux canards, deux manĂšges, un port Ă pĂ©dalo, deux restaurants et deux buvettes et plusieurs autres stands de crĂȘpes et gaufres, barbe Ă papa, et confiserie.
Autres lieux
- Le monument aux morts « Aux enfants du RhÎne défenseurs de la Patrie », commémore les soldats du RhÎne tués lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871 à la Porte des Enfants du RhÎne. Cette derniÚre est dotée d'une grille en fer forgé fabriquée dans le style du XVIIIe siÚcle, réalisée en 1900-1901, recouverte en partie de feuilles d'or. à l'origine, le parc n'était pas fermé, et c'est à la fin du XIXe siÚcle que des grilles ont été ajoutées aux entrées du parc.
- La porte du Lycée, avenue Verguin.
- Sculpture « La Centauresse et le Faune », bronze de Courtet, réalisée en 1849 et installée prÚs de la Porte des Enfants du RhÎne.
- Sculpture « Ensemble pour la Paix et la Justice », composition en bronze, réalisée par Xavier de Fraissinette. Installée en 1996 à l'occasion du Sommet du G7 1996.
- Le grand manÚge dans le parc des jeux pour enfants. Il date de 1895. « Le Limonaire » est un véritable orgue à cartons perforés 51 touches Gavioli de 1908. Toutes les figures sur lesquelles les enfants s'assoient ont été réalisées et peintes à la main.
- L'orangerie. Elle a Ă©tĂ© transportĂ©e pierre par pierre depuis l'emplacement de l'ancien jardin botanique Ă la Croix-Rousse pour ĂȘtre reconstruite dans le parc. Elle reçoit des expositions sur tous les thĂšmes possibles (artistiques ou non artistiques) faites par des personnes ou des collectifs.
- La « ferme Lambert », toujours visible aujourd'hui comme à l'époque de la construction du parc, était initialement une station météorologique de l'observatoire de Lyon[24].
- Le colombier.
Le parc de la TĂȘte d'or Ă l'Ă©cran
Le parc de la TĂȘte d'or a servi de dĂ©cor Ă quelques films ou tĂ©lĂ©films :
- L'Horloger de Saint-Paul (1974), film de Bertrand Tavernier.
- Tout va bien, on s'en va (2000), film de Claude Mouriéras.
- Jean Moulin (2001), téléfilm d'Yves Boisset.
- DĂ©trompez-vous (2007), film de Bruno Dega.
- Les Adoptés (2011), film de Mélanie Laurent.
- Pour une femme (2012), film de Diane Kurys.
- Disparue (2015), mini-série.
- La PiÚce rapportée (2020), film de Antonin Peretjatko[25].
Notes et références
- Sylvie Sylvestre, « Dans les coulisses du parc de la TĂȘte d'or », sur leprogres.shorthandstories.com (consultĂ© le ).
- Notice no PA00117982, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- Nourry 1992, p. 116 et 117.
- Nourry 1992, p. 24.
- « 5 choses que vous ignorez peut-ĂȘtre sur le parc de la TĂȘte d'or », sur lyoncapitale.fr, (consultĂ© le )
- Nourry 1992, p. 31.
- Panneaux d'info historiques au Parc
- Nourry 1992, p. 75.
- « Ce quâil faut savoir Ă propos du Parc de la TĂȘte dâOr Ă Lyon », sur aderly.fr,
- Charles Delfante, 100 ans d'urbanisme Ă Lyon, Ă©ditions LUGD, 1994, p. 162.
- « Lâanarchiste qui a forgĂ© les grilles du parc de la TĂȘte dâOr », sur rebellyon.info, (consultĂ© le )
- David Gossart, « Les animaux lĂ©gendaires de Lyon #4 : Les Ă©lĂ©phants du parc de la TĂȘte dâOr », sur Tribune de Lyon, (consultĂ© le ).
- « Parc de la tĂȘte d'or de Lyon : prioritĂ© Ă la biodiversitĂ© endĂ©mique et au bien-ĂȘtre animal », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consultĂ© le ).
- « Lyon: le parc de la TĂȘte d'Or ne proposera plus de balades Ă poney », sur BFMTV (consultĂ© le )
- « Les éléphants Baby et Népal font leurs adieux à Lyon », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- « Un zĂ©bron de Hartmann est nĂ© au Parc de la TĂȘte d'or Ă Lyon », sur leprogres.fr, (consultĂ© le ).
- Aline Duret, « Lyon: le lion du parc de la TĂȘte-dâOr, Jasraj, est mort », sur Le ProgrĂšs, (consultĂ© le )
- Sur cette digue se déroulaient la foire et les expositions. AprÚs le déménagement du Palais des Expositions en banlieue, à Chassieu, on ne conserve que le corps central en retrait de la voie de circulation (trÚs étroite), ce corps est devenu le musée d'art contemporain. Le site pour le reste est un complexe immobilier avec bureaux, appartements et divertissement, la Cité internationale de Lyon.
- Parc de la TĂȘte dâor - Site Officiel de la Ville de Lyon
- « Parc de la TĂȘte d'or », sur lyon.fr (consultĂ© le )
- Isabelle Heullant-Donat, « DerriĂšre la bataille des plaques, lâavenir des dĂ©partements », sur http://www.liberation.fr, (consultĂ© le )
- Cette restructuration a eu pour cause aussi bien l'évolution nécessaire du site pour répondre aux normes de sécurité, le non stress des animaux que le problÚme que pose politiquement dans la société marchande comportant la concurrence la gratuité de l'accÚs.
- Homologation du vélodrome par l'UCI, sur ffc-rhonealpes.com
- Michel Luizet, « Anzeige des Todes von Charles AndrĂ© », Astronomische Nachrichten, vol. 192,â , p. 187 (lire en ligne)
- « LA PIĂCE RAPPORTĂE (2021), un film de Antonin Peretjatko | Auvergne-RhĂŽne-Alpes CinĂ©ma », sur www.auvergnerhonealpes-cinema.fr (consultĂ© le )
Voir aussi
Bibliographie
- Paul Saint-Olive, Notice sur le territoire de la TĂȘte-d'or, Lyon, AimĂ© Vingtrinier, , 48 p. (lire en ligne)
- Louis-Michel Nourry, Lyon, le parc de la TĂȘte-d'Or, AGEP Ăditeur, 1992 (ISBN 2-902634-63-3), 127 pages.
- Cote aux Archives municipales de Lyon : 1508 WP 105, Division espaces verts : le parc de la TĂȘte dâOr Diapositives sur le jardin botanique, lâinauguration de la roseraie, plan du parc, jardin zoologique.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă l'architecture :
- Plan du Parc de la TĂȘte d'Or, sur www.lyon.fr [PDF].