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Place Sathonay

La place Sathonay est une place carrée située au pies du quartier des pentes de la Croix-Rousse dans le 1er arrondissement de Lyon, en France. Elle porte le nom de Nicolas-Marie-Jean-Claude Fay de Sathonay, maire de Lyon de 1805 à 1812.

Place Sathonay
Image illustrative de l’article Place Sathonay
Vue vers les Pentes
Situation
CoordonnĂ©es 45° 46′ 09″ nord, 4° 49′ 50″ est
Ville Lyon
Arrondissement 1er
Quartier La Martinière
DĂ©but Rue Sergent-Blandan
Morphologie
Type Place fermée
Forme Carrée
Superficie 4 000 m2
Histoire
Création 1er moitié XIXe siècle
Anciens noms Place de la DĂ©serte
Monuments Mairie du 1er
Statue de Sathonay
Fontaine aux lions
Protection Site du centre historique
Site du patrimoine mondial
GĂ©olocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Place Sathonay

Historique

Moyen âge et Renaissance

Avant la délibération du conseil municipal du qui lui attribue son nom actuel, la place a été appelé Place de la Déserte[1]. Dans le Tractatus de bellis induciis en 1268, on apprend que les Lyonnais pour se défendre de l'autorité ecclésiastique font construire des fortifications dans la Déserte. En 1296, Blanche de Châlons, veuve du sire de Beaujeu acquiert la parcelle « proche de la porte nouvelle » et fonde en 1304 le monastère ou abbaye du même nom[2] pour les dames de Saint Clair ou Clarisses qui passeront sous la règle de saint Benoit. En 1318, le fils de Blanche de Châlons lègue la vigne de la Varissonnière aux religieuses, et en 1439, l'homme d'affaires Pierre du Nyèvre cède la Clos de la vigne, ce qui permet d'agrandir le terrain des Clarisses.

En 1513, la compagnie des archers lyonnais installe sur une butte leur appartenant dénommée le tènement des Auges, placée entre la rue des Augustins et la place Sathonay leur camp d'entrainement. Ils étaient auparavant sur un terrain attenant à la rue Grôlée et le rue de l'Hôpital[3].

Époque moderne

En 1745, leur possessions occupent alors un quadrilatère qui va des rues Sergent Blandan au sud, montée des Carmélites à l'ouest, la rue du Bon Pasteur au nord, et la montée de la Grande Côte à l'est[4].

La révolution et ses conséquences

Statue du sergent Blandan

Dès 1791, les biens des congrĂ©gations religieuses qui occupent la majeure partie des pentes de la Croix-Rousse sont vendus comme bien nationaux. La première propriĂ©tĂ© mise aux enchères est celle des Chartreux en septembre 1791. Les plus grosses ventes ont lieu au deuxième semestre 1796. Le Clos de la DĂ©serte Ă©choit au dĂ©partement. En 1802, la partie la plus pentue du terrain au nord, est transformĂ©e en jardin des plantes, encore visible aujourd'hui. Le reste des bâtiments appartient toujours au dĂ©partement comme bien national mais le tout est cĂ©dĂ© Ă  la ville de Lyon. On propose alors d'utiliser les constructions vides pour y installer une Ă©cole impĂ©riale d'Ă©quitation ou le mont-de-piĂ©tĂ©. Finalement, les bâtiments sont dĂ©truits en 1813[5], Ă  l'exception du bâtiment qui abrite aujourd'hui la mairie d'arrondissement. Les bâtiments sont remplacĂ©s par une place pavĂ©e de cailloux et de pierres plates. En 1817, l'architecte municipal Louis FlachĂ©ron propose d'agrandir la place et d'amĂ©nager une entrĂ©e au jardin des plantes. La place, crĂ©Ă©e sous la mandature du maire de Fargues, occupe dĂ©sormais une superficie de 4 000 mètres carrĂ©s : l'escalier situĂ© au nord de la place Ă  cĂ´tĂ© de la mairie permet d'accĂ©der au jardin des plantes. De part et d'autre de l'escalier se trouvent deux fontaines ornĂ©e de lions en fonte fabriquĂ©s Ă  la Fonderie nationale du Creusot, rĂ©pliques des lions ornant la fontaine de l'Institut Ă  Paris, eux-mĂŞmes inspirĂ©s de la Fontaine Acqua Felice situĂ©e Ă  Rome, place Saint-Bernard. Les rues latĂ©rales sont crĂ©Ă©es vers 1820 - 1821 et les lots sont rapidement vendus aux amĂ©nageurs. Le succès de ces opĂ©rations tient Ă  la proximitĂ© du jardin des plantes et de son relatif Ă©cart par rapport Ă  la bruyante MontĂ©e de la Grande CĂ´te. Contrairement aux quartiers voisins, les bâtiments abritent plus d'appartements que d'ateliers de soieries.

En son centre se trouve la statue du sergent Blandan, né dans le quartier et mort pendant la conquête de l'Algérie, en 1842. La statue d'origine, en bronze, qui fût érigée en 1900 par Thomas Lamotte et Joseph Dubuisson, a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est fondue sous le régime de Vichy par les Allemands, et a été remplacée par une nouvelle statue en pierre, réalisée en 1961 par André Tajana et Francisque Lapandery, deux amis artistes associés.

Aujourd'hui

Mairie du 1er arrondissement

Outre la mairie d'arrondissement qui occupe le seul vestige historique du couvent de la DĂ©serte, il faut mentionner le passage de la DĂ©serte qui relie la place Sathonay (30 rue Sergent Blandan) Ă  la place Rambaud en souvenir du couvent disparu.

Elle est connue pour ses cafés, son ambiance bohème et ses joueurs de boules lyonnaises. C'est aussi l'emplacement de la mairie du 1er arrondissement.

Notes et références

  1. Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , p. 278
  2. Louis Maynard, Rues de Lyon, avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Ă©ditions des traboules, p. 313
  3. André Steyert, Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais, R. Georges, (1re éd. 1860, A. Brun), 280 p. (ISBN 2-912556-28-7, BNF 36997588), page 257
  4. Josette Barre, La colline de la Croix-Rousse, Ă©ditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2001, p. 41
  5. Josette Barre, La colline de la Croix-Rousse, Ă©ditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2001, p. 61
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