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Montlivault

Montlivault est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Montlivault
Montlivault
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Blois
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Chambord
Maire
Mandat
Gérard Chauveau
2020-2026
Code postal 41350
Code commune 41148
Démographie
Gentilé Montlivaltais, Montlivaltaises[1]
Population
municipale
1 305 hab. (2020 en diminution de 4,47 % par rapport à 2014)
Densité 122 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 25″ nord, 1° 26′ 40″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 90 m
Superficie 10,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Blois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chambord
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montlivault
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Montlivault
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Montlivault

    Localisée au centre-est du département, la commune, située à onze kilomètres de Blois, est un village de plus de 1 000 habitants qui fait partie de la petite région agricole « les Vallée et Coteaux de la Loire », grand ruban plus ou moins large où dominent la culture de la vigne et les productions maraîchères. Elle est drainée par la Loire et par divers petits cours d'eau.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux sites natura 2000 et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 21 en 1988, à 23 en 2000, puis à 17 en 2010.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend deux bâtiments portés à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Pierre, inscrite en 1948 puis en 2010, et le château, inscrit en 1987.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune de Montlivault se trouve au centre-est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Vallée et Coteaux de la Loire[2] - [3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 10,5 km de Blois[4], préfecture du département et à 6,4 km de Chambord, chef-lieu du canton de Chambord dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Blois[6].

    Les communes les plus proches sont[7] : Cour-sur-Loire (1,8 km), Maslives (2,8 km), Menars (2,8 km), Suèvres (3,2 km), Saint-Claude-de-Diray (3,5 km), Saint-Dyé-sur-Loire (3,7 km), Saint-Denis-sur-Loire (4,7 km), Huisseau-sur-Cosson (5,5 km) et Villerbon (km).

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1] - [9]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Loire patrimoniale de Mer à Blois », dans l'ensemble « la vallée de la Loire »[10].

    En amont de Blois, la Loire s'inscrit entre deux paysages puissants et contrastés : au nord, les immenses et lumineuses étendues céréalières de la Beauce, au sud, les vastes étendues ombreuses des forêts Solognotes, discrètement parsemées d'étangs. En rive droite, les paysages de Beauce s'achèvent aux portes des villes et des villages, avant que ceux-ci ne basculent sur le coteau ; depuis la vallée, les étendues Beauceronnes restent ainsi plutôt discrètes. En rive gauche, la Sologne s'annonce par des horizons boisés successifs, quelques bouquets d'arbres cadrant des parcelles cultivées et des carrés de vignes[11].

    L'altitude du territoire communal varie de 67 mètres à 90 mètres[12] - [13].

    Hydrographie

    La commune est drainée par la Loire (2,126 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 9,46 km de longueur totale[14].

    Le cours de la Loire s'insère dans une large vallée qu'elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d'années. Elle traverse d'est en ouest le département de Loir-et-Cher depuis Saint-Laurent-Nouan jusqu'à Veuzain-sur-Loire, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées.

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 2,8 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 652 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[15].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[15]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[16]. Des parties du territoire communal sont incluses dans les sites Natura 2000 suivants[17] :

    • une ZSC, la « Vallée de la Loire de Mosnes à Tavers », d'une superficie de 2 278 ha, un des sites ligériens les plus remarquables par son originalité, avec des milieux naturels incontournables tels que les habitats d'eaux courantes et stagnantes accueillant de nombreux poissons et autres animaux de l'Annexe II (Castor), les pelouses et prairies de grèves et zones inondables et les forêts alluviales[18] ;
    • une ZPS, le « Vallée de la Loire du Loir-et-Cher », d'une superficie de 2 398 ha[19].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Montlivault comprend une ZNIEFF[20] : la « Loire Blésoise » (2 380,68 ha)[21].

    • Cartes des Znieff et zones Natura 2000.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune[Note 4].
    • Carte de la zone Natura 2000 de type SIC localisée sur la commune.
      Carte de la zone Natura 2000 de type SIC localisée sur la commune.
    • Carte de la zone Natura 2000 de type ZPS localisée sur la commune.
      Carte de la zone Natura 2000 de type ZPS localisée sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Montlivault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [23] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25] - [26].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune de Montlivault.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (91,3 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (56,9 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), forêts (9,7 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (1,4 %), zones urbanisées (8,7 %), eaux continentales (5,2 %)[14].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT du Blésois, approuvé en 2006 et révisé en juillet 2016[27].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan d'occupation des sols approuvé, un plan local d'urbanisme était en révision[28]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de mars 2014, un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté de communes du Grand Chambord a été prescrit le [29].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montlivault en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (4,9 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,6 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Montlivault en 2016.
    Montlivault[30] Loir-et-Cher[31] France entière[32]
    Résidences principales (en %) 90,9 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 4,9 18 9,6
    Logements vacants (en %) 4,3 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Montlivault est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Loire), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le risque nucléaire[33] - [34].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Montlivault.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[33]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[35]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[36].

    En Loir-et-Cher, les crues de la Loire représentent des volumes d'eau et des débits quatre à cinq fois supérieurs à ceux du Cher et du Loir : la superficie des zones et l'ampleur des dégâts peuvent être considérables. Les crues historiques sont celles de 1846 (6,60 m à l'échelle de Blois), 1856 (6,78 m), 1866 (6,70 m), 1907 (5,63 m) et 2003 (3,78 m). Le débit maximal historique est de 5 100 m3/s (crue de 1846) et caractérise une crue de retour centennal . Un déversoir a été construit sur la commune. Cet ouvrage permet de dévier une partie des eaux d'écoulement en Loire lorsque le niveau de celle-ci passe au-dessus d'un certain seuil[37]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la Loire amont[38].

    Risques technologiques

    La totalité du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire. En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d'iode stable dont l'ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d'une exposition à de l'iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[39] - [40].

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[41], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Montlivault devient formellement « commune de Montlivault »[41] - [42].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Bracieux et au district de Blois[42]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[43] - [44]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[43]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[45]. Montlivault est alors rattachée au canton de Blois 5e Canton et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[46] - [42] - [47]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    XXe et XXIe siècles

    Entre le et le , plus de 3 100 réfugiés espagnols, fuyant l'effondrement de la République espagnole devant Franco, arrivent dans le Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[48], dont Montlivault[49]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[50]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[51].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Montlivault est membre de la communauté de communes du Grand Chambord, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [52].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Blois, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Chambord depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[53] et à la Première circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[54].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal de Montlivault, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel plurinominal avec prime majoritaire[55]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[56].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 2014 Nicole Chevallier-Drouet
    mars 2014 En cours Gérard Chauveau[57] - [58] Profession intermédiaire administrative de la fonction publique

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[59].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[60]. En 2019, la commune est membre de la communauté de communes du Grand Chambord qui assure le service en régie dont le contrat arrive à échéance le [61].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Montlivault est assurée par la communauté de communes du Grand Chambord qui a le statut de entreprise privée[62]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[63] : « Le Regain », un équipement utilisant la technique de l'aération par boues activées, avec prétraitement, .Dénitrif. Bio., dont la capacité est de 1 170 EH[64].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[65]. La communauté de communes du Grand Chambord assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[66].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Bracieux qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[67].

    En matière de justice, Montlivault relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[68], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[69].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[71].

    En 2020, la commune comptait 1 305 habitants[Note 7], en diminution de 4,47 % par rapport à 2014 (Loir-et-Cher : −1,26 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    655717765771853880908911963
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    986963976905884858877820782
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    744754743674642632623591602
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    6166536601 1281 2571 1921 3371 3291 339
    2015 2020 - - - - - - -
    1 3751 305-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[72] puis Insee à partir de 2006[73].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,0 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 666 hommes pour 680 femmes, soit un taux de 50,52 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,45 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[74]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    1,5
    7,4
    75-89 ans
    7,4
    22,4
    60-74 ans
    22,3
    20,3
    45-59 ans
    20,8
    19,7
    30-44 ans
    18,7
    12,4
    15-29 ans
    12,7
    17,0
    0-14 ans
    16,5
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[75]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9
    75-89 ans
    11,7
    19,1
    60-74 ans
    19,7
    21
    45-59 ans
    20,2
    16,8
    30-44 ans
    16,4
    15,3
    15-29 ans
    13,3
    17,8
    0-14 ans
    16,2

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Montlivault selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[76] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[77]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 65 100,0 (100) 49 13 2 1 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 4 6,2 (11,8) 0 3 0 1 0
    Industrie 3 4,6 (6,5) 2 1 0 0 0
    Construction 6 9,2 (10,3) 4 2 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 42 64,6 (57,9) 36 5 1 0 0
    dont commerce et réparation automobile 14 21,5 (17,5) 11 3 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 10 15,4 (13,5) 7 2 1 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (42 entreprises sur 65)6,2 %), il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %). Sur les 65 entreprises implantées à Montlivault en 2016, 49 ne font appel à aucun salarié, 13 comptent 1 à 9 salariés, 2 emploient entre 10 et 19 personnes et 1 emploie entre 20 et 49 personnes

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de fleurs et horticulture diverse[78]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[79]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 28 en 1988 à 23 en 2000 puis à 17 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 27 ha en 1988 à 45 ha en 2010[78]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Montlivault, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Montlivault (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[78]
    Nombre d'exploitations (u) 28 23 17
    Travail (UTA) 39 22 51
    Surface agricole utilisée (ha) 761 785 769
    Cultures[80]
    Terres labourables (ha) 730 742 682
    Céréales (ha) 497 281 341
    dont blé tendre (ha) 122 143 132
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 131 14 31
    Tournesol (ha) 159 159 42
    Colza et navette (ha) 17 s 84
    Élevage[78]
    Cheptel (UGBTA[Note 8]) 24 22 0

    .

    Produits labellisés

    Vue de cinq bouteilles de Chevreny, blanc, rosé et rouge.
    Gamme de vins de Cheverny.

    La commune de Montlivault est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 9] de trois produits[81] : trois vins (le Cheverny[82], le Cour-cheverny[83] et le crémant-de-loire[84]).

    Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[85] et les volailles de l’Orléanais[86] - [81].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine mondial de l'Unesco

    Le , le Val de Loire, dans son cours moyen de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire), est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO comme « paysage culturel ». Cette inscription reconnaît au site une « valeur universelle exceptionnelle » fondée sur la densité de son patrimoine monumental, architectural et urbain, l'intérêt du paysage fluvial et la qualité exceptionnelle d'expressions paysagères héritées de la Renaissance et du Siècle des Lumières. Toute altération de la V.U.E. est considérée comme une perte pour la mémoire de l'Humanité. Montlivault fait partie des vingt-six communes de Loir-et-Cher dont le territoire est dans le périmètre inscrit[87] - [88].

    Un plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial couvrant les quatre départements concernés par le périmètre inscrit a été adopté le par le préfet de la région Centre, coordonnateur du site. L'État et les collectivités territoriales, dont les communes, au titre de leurs compétences en matière de patrimoine et d'urbanisme, ou encore de leurs politiques socioéconomiques et d'aménagement du territoire, s'engagent à mettre en place les moyens d'identification, de protection, de conservation et de mise en valeur de ce paysage culturel vivant[89].

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre comporte des peintures murales datant du XVIIe siècle, découvertes lors des travaux de rénovation[90].
    • Le lavoir, autrefois très utilisé, sert aujourd'hui de repère pour les jeunes souhaitant se retrouver.
    • Le château, situé en face de la mairie de Montlivault, peut être visité librement avec l'accord de ses propriétaires.
    • Peintures murales du XVIIe siècle.
      Peintures murales du XVIIe siècle.
    • Lavoir de la fontaine Brouat.
      Lavoir de la fontaine Brouat.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    9. Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.

    Références

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    49. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
    50. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
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