Accueil🇫🇷Chercher

Marche des fiertés en France

La marche des fiertés en France, aussi appelée la Pride ou anciennement la marche nationale des homosexuels et des lesbiennes, marche des homos et des lesbiennes ou Gay Pride, désigne l'ensemble des marches des fiertés LGBT en France qui ont lieu chaque année, généralement au mois de juin, dans plusieurs grandes villes de France. L'expression peut parfois aussi désigner uniquement la marche des fiertés de Paris.

Drag queens à la marche des fiertés 2018 de Paris.

Après des participations aux manifestations du premier mai, la première marche gay et lesbienne est organisée en 1977 à Paris. Présente dans d'autres villes à partir de 1994, elle est le plus grand évènement LGBT en France et l'occasion pour toutes les communautés LGBT de se croiser.

À l'origine uniquement expression de revendications politiques radicales et de visibilité des personnes LGBT, sa massification s'est accompagnée d'une structuration associative, de revendications ciblées (PACS, mariage pour tous, adoption, ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens), d'affichage de soutien à la communauté LGBT de personnalités politiques, et d'évènements festifs.

Histoire

1971-1981 : décennie politique

Dans les annĂ©es 1970 apparaissent les premières revendications gaies et lesbiennes dans les manifestations : si le Front homosexuel d'action rĂ©volutionnaire (FAHR) organise une cĂ©lĂ©bration de la marche des fiertĂ©s de New York aux Tuileries en 1971, Ă©vènement qui aboutira Ă  l'arrestation par la police de 4 militants, les actions, organisĂ©es par les Gouines Rouges, le FHAR, ou le MLG ont en majoritĂ© lieu au sein d'autres manifestations, en particulier le dĂ©filĂ© du 1er mai, les Ă©vènement de la JournĂ©e internationale des femmes ou les manifestations Ă©cologiques[a 1]. Ces disruptions, soutenues par les mouvements anarchistes, sont au contraire vivement critiquĂ©es par la CGT et le PCF, pour lequel il s'agit alors d'une « tradition Ă©trangère Ă  la classe ouvrière »[a 1] - [u 1].

Deux axes de dissensions apparaissent : d'une part, les Gouines Rouges critiquent la surreprésentation masculine dans le FHAR ; d'autre part, Gouines Rouges comme d'autres homosexuels critiquent les actions des Gazolines, dont l'excentricité, le camp et la dérision sont accusés de tourner en ridicule femmes et personnes LGBT et ainsi de renforcer l'homophobie[a 1].

La première « Marche nationale pour les droits et les libertés des homosexuels et des lesbiennes », organisée le à Paris par le Comité d'urgence anti-répression homosexuelle (CUARH).

La première marche homosexuelle indĂ©pendante est organisĂ©e en 1977 par le Mouvement de libĂ©ration des femmes (MLF) et le Groupe de libĂ©ration homosexuelle (GLH) Ă  Paris, de la place de la RĂ©publique Ă  la place des FĂŞtes, et rĂ©unit 400 personnes, en majoritĂ© lesbiennes[a 2] - [p 1]. Deux autres marches sont organisĂ©es en 1979. La première, en mars, se focalise contre les religions, en particulier le christianisme et l'islam : le dĂ©filĂ© part de Notre-Dame de Paris pour terminer Ă  la grande mosquĂ©e de Paris, l'Ă©glise Saint-Nicolas-du-Chardonnet est attaquĂ©e en marge du cortège et les slogans dĂ©noncent l'imposition du port du tchador aux femmes iraniennes ainsi que la peine de mort pour les homosexuels iraniens[a 3]. La seconde, en juin, est la première marche française Ă  faire rĂ©fĂ©rence aux Ă©meutes de Stonewall et rĂ©unit 800 personnes et marque la pĂ©rennisation de la marche des fiertĂ©s comme Ă©vènement LGBT annuel[a 3].

La marche de 1980, organisĂ©e Ă  l’appel du ComitĂ© d'urgence anti-rĂ©pression homosexuelle (CUARH), contre « les discriminations anti-homosexuelles », qui mobilise 700 personnes, inclut deux nouveautĂ©s : tout d'abord, ce ne sont pas uniquement les associations gaies et lesbiennes, fĂ©dĂ©rĂ©es au sein du ComitĂ© d'urgence anti-rĂ©pression homosexuelle, qui dĂ©file, mais aussi l'extrĂŞme gauche et la Ligue des droits de l'Homme[a 4]. Aussi, la marche porte pour la premières des revendications de rĂ©formes politiques concrètes[a 4].

La marche de 1981 est avancĂ©e Ă  avril pour permettre sa tenue avant l'Ă©lection prĂ©sidentielle ; elle est la première manifestation massive, rĂ©unissant entre 10 000 et 15 000 personnes et est la première Ă  ĂŞtre mentionnĂ©e dans la presse gĂ©nĂ©raliste, Ă  savoir LibĂ©ration ; sa notoriĂ©tĂ© est telle qu'elle est souvent retenue comme la première vraie marche des fiertĂ©s française et qu'elle permet la reconnaissance des personnes LGBT comme d'une force politique Ă  part entière[a 5]. Le candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle François Mitterrand, quelques jours après cette manifestation, s’engage et dĂ©clare : « Personnellement, je n’accepte pas que les attentats [Ă  la pudeur] homosexuels soient rĂ©primĂ©s plus sĂ©vèrement que les autres »[note 1], engagement qu'il honorera l'annĂ©e suivante[note 2].

1982-1992 : vers une structuration complémentaire entre associations, médias et commerces

Si la présence médiatique augmente avec chaque marche, les reportages s'étonnent du maintien de celle-ci, considérant que les avancées apportées en 1981, à savoir la fin du fichage des homosexuels et l'unification de l'âge de la majorité sexuelles pour homo comme hétérosexuels étaient tout ce que la communauté LGBT pouvait réclamer[a 6]. En 1983, l'organisation de la marche passe du CUARH à l'éphémère Comité homosexuel et lesbien pour l'organisation des états généraux de l'homosexualité (CHLOEG)[a 7]. Cette année marque le début de la présence d'établissements commerciaux dans la marche : journaux, radios et saunas, rejoints ensuite par les discothèques[a 8]. Ceux-ci deviennent de plus en plus nombreux aux différentes marches des années 1980, au point que les militants trouvent que l'esprit initial de la marche n'est plus respecté ; la participation baisse, d'autant plus que l'épidémie de SIDA détourne les forces vives vers d'autres sujets que les manifestations[a 9]. S'enchaînent alors à partir de 1986 à 1992 des manifestations festives et commerciales avec la participation de l'entrepreneur David Girard, dont l'activité commerçante se couple à une action militante sous-jacente : voir ces personnes dans les rues c'est aussi les reconnaître. Cette exubérance est aussi le contrepoint d’une désespérance forte de la communauté envers son avenir : entre 1982 et 1990, la recherche sur les thérapies contre le SIDA avance lentement. Les fêtes qui se déroulent dans certaines discothèques prolongent l’identité festive des marches où se manifeste, d’une manière démonstrative pour l'opinion publique, l'affirmation des différences entre homosexuels, travestis, bisexuels, « amis » hétérosexuels, etc.

Un sursaut militant, en rĂ©action aux dĂ©clarations notamment sĂ©rophobes de l'homme politique d'extrĂŞme droite Jean-Marie Le Pen ainsi que la menace de l'interdiction du magazine Gai Pied par le ministre de l'IntĂ©rieur Charles Pasqua, permet Ă  la marche de 1987, la première oĂą participent des associations non parisiennes, de rĂ©unir Ă  nouveau plusieurs milliers de manifestants. L'association Vaincre le sida est prĂ©sente, et l'on peut y entendre des slogans comme « Nous avons Ă©tĂ© les premiers atteints et nous serons les premiers Ă  mourir »[p 2]. Mais l'annĂ©e suivante, la marche est Ă  nouveau peu suivie en raison de conflits entre associations et commerces ; ces dissensions sont ensuite rĂ©solues par une rĂ©partition des rĂ´les des diffĂ©rents acteurs : les associations militantes sont lĂ  pour donner du sens Ă  la marche et Ă  en choisir le message ; les mĂ©dias, Ă  en faire la publicitĂ© ; enfin, le rĂ´le des commerces est de fournir le financement[a 10]. Cette participation monĂ©taire s'enrichit Ă  partir de 1991 de subventions du ministère de la SantĂ©[a 11]. Cette annĂ©e, après une annĂ©e 1990 qui n'avait vu que 1 500 manifestants dĂ©filer dans les rues de Paris, le collectif « Gay Pride » est formĂ©. RĂ©uni autour d'associations, de commerces et de journaux, son objectif est de redynamiser la manifestation. 6 000 personnes sont alors comptabilisĂ©es place de la Bastille, puis 5 000 autres en 1992 alors que la pluie est de la partie.

1993 à 2014 : massification et présences politiques

Marche des fiertés 2013 de Rennes.

Ă€ partir de 1993, la marche des fiertĂ©s renoue avec les milliers de participants et participantes et donc avec une prĂ©sence dans les mĂ©dias nationaux : 10 000 manifestants dĂ©filent pour le projet de contrat de SolidaritĂ© (le partenariat enregistrĂ©). La lutte contre le VIH est très prĂ©sente. Sa participation augmente d'annĂ©e en annĂ©e, au point de devenir en 1995 la manifestation la plus frĂ©quentĂ©e, avec 80 000 personnes prĂ©sentes[a 12]. La « Gay Pride » devient alors « Lesbien & Gay Pride ». C'est aussi Ă  partir de 1991 que des dissensions au niveau de l'organisation amènent Act-up Ă  perturber le dĂ©roulement de la marche parisienne[a 12]. Avec une lutte contre le sida plus forte que jamais, une partie des personnes LGBT commence Ă  construire une vĂ©ritable communautĂ©, Ă  l'image de ce qui peut se faire au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas depuis des annĂ©es[p 3]. C'est en 1995 toujours qu'est fondĂ© le collectif Interpride France, permettant de coordonner les dĂ©filĂ©s des diffĂ©rentes villes de France. Des marches hors de Paris commencent Ă  s'organiser : Rennes et Marseille Ă  partir de 1994[a 13], Nantes, Montpellier et Toulouse Ă  partir de 1995[a 12], Lyon, Lille, Bordeaux et Cannes, de 1996[a 14], Nancy et Strasbourg, de 1997[a 15], Poitiers, Biarritz[p 4], Grenoble, Rouen et Angers en 2000[a 16], Caen en 2001[a 17], Metz en 2003[a 18], Nice et Saint-Denis la RĂ©union en 2004[a 19], Tours en 2006[a 20], Gourin et Laval en 2008[a 21], Avignon en 2009[p 5], Le Mans et Chartres en 2011[a 22], en 2012 Ă  Auxerre[p 6], en 2013, Ă  Chalon-sur-SaĂ´ne[p 7], Dijon[p 8] et Crest[p 9] en 2014 Ă  Arras[p 10], Aix-en-Provence[p 10], Lamastre[p 11] et OrlĂ©ans[p 11], en 2018 Ă  Clermont-Ferrand[p 12], en 2019 Ă  Amiens[p 13], Valence[p 14], Saint-Denis[p 15], Annecy[p 16] en 2021 Ă  Arles[p 17] et Troyes[p 17], en 2022 Ă  PĂ©rigueux[p 18], Pau[p 19] et Limoges[1] - [2], et en 2023 Ă  Morlaix[3].

Ă€ Paris, en 1996 120 000 personnes dĂ©filent puis sont invitĂ©es Ă  une soirĂ©e officielle ayant lieu Ă  Bercy. Celle-ci est un dĂ©sastre financier : l'association Lesbian and Gay Pride de Paris est dĂ©ficitaire de plus d'un million de francs (environ 150 000 â‚¬). Il est alors dĂ©cidĂ© une sĂ©paration entre la marche, gĂ©rĂ©e par l'association Lesbian & Gay Prides car il s'agit d'un enjeu politique, et la sociĂ©tĂ© SOFIGED qui va s'occuper des diffĂ©rentes soirĂ©es. L'association Lesbian and Gay Pride de Paris vend Ă  la Sofiged les noms de « Gay Pride » et « Lesbian & Gay Pride ».

En 1997, Paris accueille l'Europride : 300 000 personnes de l'Europe entière dĂ©filent jusqu'Ă  la place de la Bastille, rĂ©unies par la Lesbian & Gay Pride. Pour la première fois dans l'histoire des marches des fiertĂ©s, des entreprises et des marques (Avis, la SNCF, la RATP, Virgin Cola, Kronenbourg, Yves Saint Laurent, etc.) sponsorisent l'Ă©vènement[p 20]. C'est une « rĂ©volution », illustrant l'Ă©mergence d'un marchĂ© Ă©conomique spĂ©cifique. 40 000 personnes assistent au concert sur la pelouse de Reuilly qui clĂ´ture la manifestation. Plusieurs mĂ©dias retransmettent l'Ă©vènement : Fun Radio, Voltage FM et MCM, Radio FG, etc.

Après une « faible » affluence en 1998 (120 000 manifestants), probablement liĂ©e au tĂ©lescopage avec la tenue de la Coupe du monde de football, la marche de 1999 mobilise davantage : la participation, la dissĂ©mination de la marche et les rĂ©sultats politiques, dont l'adoption du PACS, sont lĂ . Mais l'association organisatrice, la Lesbian & Gay Pride de Paris, est dissoute Ă  la suite de problèmes financiers en 1999 ; avant de dissoudre l'association, les responsable appellent les autres associations et il est mis en place le dĂ©but d'une fĂ©dĂ©ration ; ce regroupement d'associations devient alors en 2001 l'Inter-LGBT afin de prendre sa place[a 23]. Le nom « Lesbian & Gay Pride » Ă©tant dĂ©sormais dĂ©posĂ©, la marche s'intitule alors « marche des fiertĂ©s lesbiennes, gaies, bi et trans ». De nombreuses villes de France proposent des dĂ©filĂ©s et/ou des activitĂ©s fin juin-dĂ©but juillet, et le dĂ©filĂ© parisien grossit jusqu'Ă  atteindre environ 700 000 personnes en 2006.

En 2013, Marseille accueille l'Europride, des festivités et évènements sont organisés pendant dix jours[p 21]. L'année 2013 est marquée par l'adoption du mariage homosexuel (et la forte opposition à cette loi) : les marches de cette année, notamment celle de Paris, sont très politiques, avec la revendications de l'ouverture à la PMA pour tous les couples, qui n'est pas passée dans la loi[p 22].

À partir de 2015 : l'ère des marches multiples

Pride de nuit 2018 de Lyon.

Si l'Inter-LGBT continue d'organiser les marches des fiertés « officielles », d'autres organisations proposent d'autres marches, avec la volonté de les rendre plus politiques et plus indépendantes du « capitalisme rose ». C'est ainsi que des Prides de nuit sont organisées, de 2015 à 2017 à Paris, de 2016 à 2018 à Toulouse, en 201̞8 à Lyon et à Nice. En 2020, à la suite du report de la marche des fiertés de l'Inter-LGBT en raison de la pandémie de Covid-19, une autre marche spontanée s'organise à la date habituelle[p 23]. En 2021, c'est une contre-marche anti-raciste et anti-capitaliste qui est organisée une semaine avant la marche de l'Inter-LGBT[p 24].

En 2019 puis après la crise sanitaire, en 2022, une Pride des banlieues est organisée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), « mouvement revendicatif des LGBTQI+ de quartiers populaires », les organisateurs demandant notamment de renforcer l'hébergement d'urgence et l'accès aux soins, car les personnes concernées « [subissent] souvent plus de précarité, et du racisme »[4].

En juillet 2022, le village de Chenevelles (dans le département de la Vienne) est devenu la première commune rurale en France à accueillir une Marche des fiertés[5].

Réception de la marche des fiertés

Par les personnes LGBT

Pancarte contre la présence de policiers à la marche des fiertés, en 2018.

La marche des fiertés est un évènement très particulier pour les personnes LGBT de France, puisqu'elle est le seule jour de l'année où toutes les sous-communautés, sociales, politiques ou géographiques, souvent cloisonnées le reste de l'année, se croisent et se réunissent[u 2].

L'existence de marches parallèles s'explique par des divergences au sein de la communauté LGBT de ce que doit être, ou pas, une marche des fiertés.

Comme pour d'autres marches des fiertés dans le monde, notamment New York ou Toronto, la présence de policiers défilant en uniforme dans la marche est remise en cause, pour des raisons multiples. La première, historique, est que les marches des fiertés sont héritières des émeutes de Stonewall, qui étaient une protestation contre le harcèlement policier du bar gay Stonewall Inn. L'autre raison est une critique des positions du Flag ! (l'association LGBT des personnels du ministère de l'Intérieur) et de sa non-distanciation des pratiques policières qui affectent négativement une partie de la communauté LGBT de France : répression des mouvements sociaux, violence policière raciste, harcèlement policier des sans-papiers ou des travailleuses du sexe[p 25]. En parallèle, le Flag ! refuse de participer à la marche des fiertés 2021, estimant que le trajet du parcours choisi par l'inter-LGBT met en danger les policiers[p 25].

Homme en harnais et tenue cuir/latex à la marche des fiertés 2010 de Paris.

Un autre sujet de débat arrivé dans la fin des années 2010 est la présence de personnes en tenue fetish à la Pride. Les arguments avancés sont la mauvaise image que ces tenues donnent de la communauté LGBTI à un public hétérosexuel, et que la présentation de tenues sexualisées n'est pas approprié à l'espace public pouvant être fréquenté par des mineurs[p 26]. Face à cela, leurs défenseurs avancent l'ancienneté de la présence des hommes en tenue cuir/latex, présence qui a d'ailleurs permis l'avancée des droits LGBT ; l'inutilité pour la communauté LGBTI de se montrer acceptable à un regard hétérosexuel et au contraire la nécessité pour elle de s'en affranchir et enfin, la connotation homophobe de l'argument de protection des mineurs, argument déjà avancé contre l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens ou l'adoption des couples de même sexe[p 26].

Autres marches LGBT en France

En 1981 est organisée la première marche lesbienne en France à l'initiative des lesbiennes de Jussieu. Si d'autres manifestations sont organisées ensuite dans les années 1990 et 2000, elles sont peu suivies ; il faut attendre 2021 pour retrouver une manifestation massive, revendiquant en particulier l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens[p 27].

Créée en 1997, l'ExisTrans, devenue en 2019 l'ExisTransInter, est une marche organisée à Paris et dans d'autres villes portant les revendications des personnes trans et intersexes, en particulier la dépsychiatrisation du parcours de changement d'état civil et la fin des opérations chirurgicales de réassignation sexuelle sur les enfants intersexes.

Notes

  1. Pour Frédéric Martel, Le Rose et le noir : Les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Éditions du Seuil, , 3e éd. (1re éd. 1996), p. 211-212 : « “L’homosexualité doit cesser d’être un délit.” Étonnamment, l’histoire a retenu cette petite phrase que le candidat Mitterrand n’a jamais prononcée textuellement. ».
  2. En effet, la majoritĂ© sexuelle Ă©tait fixĂ©e Ă  18 ans pour les rapports homosexuels contre 15 ans pour les rapports hĂ©tĂ©rosexuels. Mais l’alinĂ©a 2 de l’article 330 du Code pĂ©nal, qui faisait de l’homosexualitĂ© une circonstance aggravante dans le cas de l’outrage public Ă  la pudeur, avait Ă©tĂ© abrogĂ© en dĂ©cembre 1980.

Références

Ouvrages de références et publications universitaires

  1. Frédéric Martel, Le Rose et le noir : Les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Éditions du Seuil, , p. 33.
  2. Marine Rambach, La culture gaie et lesbienne, Fayard, (ISBN 2-213-61410-5 et 978-2-213-61410-6, OCLC 417308764, lire en ligne).

Associations LGBT

  1. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1971-1976 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  2. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1977 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  3. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1979 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  4. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1980 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  5. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1981 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  6. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1982 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  7. Mensuel Homophonies no 33-34, juillet 1983, page 4.
  8. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1983 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  9. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1986 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  10. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1989 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  11. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1991 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  12. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1995 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  13. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1994 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  14. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1996 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  15. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1997 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  16. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2000 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  17. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2001 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  18. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2003 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  19. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2004 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  20. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2006 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  21. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 2008 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )
  22. « Gay pride 2011 de Chartres », sur Lez Attitude, (consulté le ).
  23. « Hexagone Gay - Histoire des Gay Prides - 1999 », sur www.hexagonegay.com (consulté le )

Presse

  1. « GAY PRIDE. L’HISTOIRE EN MARCHES », Journalisme pensif,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Anne Chemin, « La marche des homosexuels dans Paris M. Le Pen sur les roses », dans Le Monde du 23 juin 1987.
  3. Jean-Michel Normand, « Les homosexuels veulent constituer une communauté reconnue », dans Le Monde du 24 juin 1995 [lire en ligne].
  4. « La Lesbian Gay Pride défile ce samedi à Biarritz », sur www.eitb.com, (consulté le ).
  5. « Le "Gay Cirkus" cherche sa place dans la Cité des papes », sur Laprovence.com, (consulté le ).
  6. « Yonne : la 2e Marche des fiertés a eu lieu à Auxerre », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )
  7. « Bourgogne : des gay pride sont organisées à Chalon, Dijon et Auxerre », sur France 3 Bourgogne, (consulté le ).
  8. « Première marche des fiertés à Crest - 11 mai 2013 », sur mfpf84.canalblog.com, (consulté le ).
  9. « Marches des Fiertés: Aix-en-Provence au soleil, Arras sous la pluie », sur yagg.com, (consulté le ).
  10. « Marches des Fiertés: Angers, Caen, Dijon, Grenoble, Lamastre, Orléans, Poitiers et Bruxelles ont ouvert la saison », sur yagg.com, (consulté le ).
  11. « Une marche des fiertés fait polémique à Clermont-Ferrand », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
  12. Amiens Métropole, « 1ère marche des fiertés d'Amiens », sur Amiens Métropole (consulté le ).
  13. « Marche des Fiertés Valence - 18 mai », sur Gaypride (consulté le ).
  14. « À Saint-Denis, une marche des fiertés pour changer l'image des banlieues », sur France 24, (consulté le ).
  15. Agnès Briançon, « Annecy : 600 lesbiennes, gays, bis, trans, intersexes, queers et sympathisants à la première Marche des fiertés », sur ledauphine.com, Le Dauphiné Libéré, (consulté le ).
  16. « TÊTU - Mois des Fiertés : le calendrier 2021 des Pride, ville par ville », sur TÊTU, (consulté le )
  17. « EN IMAGES - La toute première "Marche des fiertés" de Dordogne rassemble 350 à 500 participants », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  18. Florence Chevalier, « 1 500 personnes pour la première marche des fiertés à Pau », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Pierre Agudo, « Paris accueille aujourd'hui l'Europride», dans L'Humanité, 28 juin 1997 [lire en ligne].
  20. « Marseille - Provence 2013 : l'Europride en juillet », sur Laprovence.com, (consulté le ).
  21. « Une Gay Pride au goût de revanche et d'inachevé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Des milliers de personnes à Paris pour une Marche des fiertés impromptue », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Juliette Jeay, « "On a des vécus particuliers" : la Pride des banlieues fait son retour en Seine-Saint-Denis », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  24. Maëlle Le Corre | 4 juin 2021 | 17 commentaires, « « Pas de police dans nos fiertés » : l'association FLAG! ne sera pas à la Marche des fiertés de Paris », sur madmoiZelle.com, (consulté le )
  25. Maëlle Le Corre | 9 juin 2021 | 21 commentaires, « « Pas de fetish à la Pride » : l’éternel débat du cuir et du latex dans les marches LGBTI+ », sur madmoiZelle.com, (consulté le )
  26. Marlène Thomas et photos Albert Facelly, « Marche lesbienne : «La PMA est une urgence de parcours de vie» », sur Libération (consulté le )

Autres références

  1. « Limoges : gros succès pour la Marche des Fiertés, plus de 2000 personnes dans les rues », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
  2. « Première marche des Fiertés à Limoges (#Pride), septembre 2022 - L’aire de rien », sur L'aire de rien - Récits en tout genre (consulté le )
  3. « Environ 750 personnes défilent pour la première Marche des fiertés de Morlaix », sur Le Télégramme, (consulté le )
  4. « Une contre-marche des fiertés organisée à Paris le 20 juin », sur France Inter, (consulté le ).
  5. « A Chenevelles dans la Vienne, première marche des fiertés rurales organisée en France », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.