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Livia Leu Agosti

Livia Leu Agosti (prononcĂ© en français : /livja lĂž aɡɔsti/ ; en allemand : /ˈlÉȘvja lɔʏ agɔˈsti/), nĂ©e en Ă  Zurich, est une haute fonctionnaire et diplomate suisse.

Livia Leu Agosti
Illustration.
Livia Leu Agosti en 2015.
Fonctions
SecrĂ©taire d'État du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres
En fonction depuis le
(2 ans, 6 mois et 5 jours)
Ministre Ignazio Cassis
Prédécesseur Pascale Baeriswyl
Krystyna Marty Lang (ad interim)
SecrĂ©taire d'État Ă  la Direction des affaires europĂ©ennes (DFAE)
–
(2 mois et 17 jours)
Ministre Ignazio Cassis
Prédécesseur Roberto Balzaretti
Successeur aucun (fonction abolie[N 1])
Ambassadrice de Suisse en France
–
(2 ans, 1 mois et 13 jours)
Ministre Didier Burkhalter
Ignazio Cassis
Successeur Roberto Balzaretti
Déléguée du Conseil fédéral aux accords commerciaux (SECO)
–
(5 ans et 30 jours)
Ministre Johann Schneider-Ammann
Ambassadrice de Suisse en Iran
–
(4 ans, 6 mois et 30 jours)
Ministre Micheline Calmy-Rey
Didier Burkhalter
Biographie
Nom de naissance Livia Leu
Date de naissance
Lieu de naissance Zurich (Drapeau de la Suisse Suisse)
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
DiplÎmée de Université de Zurich
Université de Lausanne
Profession Avocate
Diplomate

Elle obtient sa licence en droit en 1986, puis son brevet d'avocate en 1989. La mĂȘme annĂ©e, elle entre au DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres, oĂč elle occupe diverses fonctions avant d'arriver Ă  la tĂȘte de la Division politique II en . Elle est la premiĂšre (et depuis unique) femme nommĂ©e ambassadrice de Suisse en Iran, fonction qu'elle occupe de Ă  . Elle retourne Ă  Berne aprĂšs ĂȘtre nommĂ©e dĂ©lĂ©guĂ©e du Conseil fĂ©dĂ©ral aux accords commerciaux, fonction rattachĂ©e auprĂšs du SecrĂ©tariat d'État Ă  l'Ă©conomie (SECO) de 2013 Ă  . En 2018, elle est la premiĂšre femme nommĂ©e ambassadrice de Suisse en France, fonction qu'elle occupe jusqu'en .

Elle succĂšde Ă  Roberto Balzaretti Ă  la tĂȘte de la Direction des affaires europĂ©ennes le , date Ă  laquelle elle devient Ă©galement nĂ©gociatrice en chef avec l'Union europĂ©enne. Depuis le , elle est secrĂ©taire d'État au DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres (autrement dit, cheffe des diplomates suisses).

Jeunesse et formation

Bùtiment sur les flancs d'une montagne en été.
L'HĂŽtel Kulm, Ă  Arosa, dans les Grisons, que les parents de Leu gĂšrent pendant sa jeunesse.

Livia Leu est nĂ©e Ă  Zurich en . Originaire de la mĂȘme ville et de Trun[1], elle est issue d'une famille d'hĂŽteliers. Ses parents Hans (dĂ©cĂ©dĂ© en ) et Annelise[2] gĂšrent l'HĂŽtel Kulm[3] - [4] dans la station touristique d'Arosa, dans le canton des Grisons, oĂč elle grandit[5]. Elle Ă©tudie le droit Ă  Zurich et Ă  Lausanne et obtient sa licence en [6]. AprĂšs un stage de trois mois au tribunal de district de Horgen[6], elle dĂ©croche par la suite son brevet d'avocate en [3] - [6].

CarriĂšre professionnelle

Elle entre au DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres (DFAE) en [4], oĂč elle est l'une des deux seules femmes sur les treize diplomates de sa volĂ©e[7] - [N 2]. Dans le cadre de sa formation diplomatique, elle suit des cours Ă  l'Institut universitaire de hautes Ă©tudes internationales Ă  GenĂšve[8].

DĂ©but de carriĂšre

BĂątiments en pierre grise, dont un avec une coupole.
Le Palais fédéral Ouest (Bundeshaus West), siÚge principal du Département fédéral des affaires étrangÚres à Berne.

Elle effectue également son stage diplomatique en et à l'ambassade de Suisse à Paris[9]. Une fois le concours diplomatique réussi, elle travaille trois ans à la section des Nations unies à la Centrale à Berne[8]. En [8], elle part en poste à la mission de la Suisse auprÚs des Nations Unies à New York[10] - [11], alors que la Suisse n'est pas membre des Nations unies à ce moment[N 3].

En , elle est conseillÚre d'ambassade au Caire[12] et remplaçante du chef de mission[3] - [5] - [4].

Leu rentre à la Centrale à Berne en , pour intégrer la Division politique II (d'abord la section Amériques), puis est cheffe suppléante entre et (pour l'Afrique et le Moyen-Orient)[13]. Elle coordonne ainsi la politique étrangÚre suisse dans ces deux régions[3]. Dans ce cadre, Leu négocie directement avec le ministre iranien des affaires étrangÚres Manoutchehr Mottaki[10] à Charm el-Cheikh[14] - [15], en vue de la conclusion de l'accord de 2007 entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique[16].

À partir de , elle est Ă  la tĂȘte de la Division politique II, poste pour lequel elle reçoit du Conseil fĂ©dĂ©ral le titre d'ambassadrice[13]. Elle accompagne sa cheffe, la conseillĂšre fĂ©dĂ©rale Micheline Calmy-Rey, Ă  TĂ©hĂ©ran lors de sa visite en [15].

En 2006, elle participe Ă  la crĂ©ation de l'Association des femmes diplomates[11]. AprĂšs un mandat de quatre ans en Égypte, elle prend un congĂ© sabbatique d'un an Ă  Los Angeles[17].

Ambassadrice de Suisse en Iran

En , les premiers bruits circulant dans la presse indiquent que Livia Leu Agosti sera nommée ambassadrice de Suisse en Iran[18].

Nomination

En , la cheffe du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres Micheline Calmy-Rey[13], sur conseil de Michael AmbĂŒhl, secrĂ©taire d'État Ă  ce moment[19], propose Leu pour remplacer Philippe Welti, ambassadeur de Suisse en Iran depuis [10]. Sa nomination est entĂ©rinĂ©e par le Conseil fĂ©dĂ©ral. Leu affirme qu'elle est surprise de cette nomination par sa ministre de tutelle, car il s'agit de sa premiĂšre nomination en tant que cheffe de mission[20] - [N 4]. Leu Agosti devient ainsi la cheffe d'une des ambassades les plus intĂ©ressantes que le rĂ©seau extĂ©rieur de la diplomatie suisse ait Ă  offrir[21] - [10], en particulier Ă  cause des enjeux gĂ©ostratĂ©giques liĂ©s Ă  l'Iran et la reprĂ©sentation des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains auprĂšs de la RĂ©publique des mollahs[13]. Contrairement Ă  son prĂ©dĂ©cesseur[10], toute la famille de Leu (son mari Donat Agosti et ses enfants ĂągĂ©s de six et neuf ans Ă  ce moment[3] - [5] - [15]) suivent cette derniĂšre Ă  Elahieh, quartier de TĂ©hĂ©ran oĂč se trouve l'ambassade de Suisse[13].

Un article du Guardian de affirme que Leu Agosti serait la premiĂšre femme nommĂ©e Ă  la tĂȘte d'une ambassade auprĂšs de la RĂ©publique islamique[22]. Cette information est relativisĂ©e par Leu dĂšs sa nomination en [14] (et par la suite aussi en [11]), car l'ambassade du Sierra Leone Ă  TĂ©hĂ©ran est dĂ©jĂ  dirigĂ©e par une femme au moment de l'arrivĂ©e de Leu Agosti[23] - [13]. Elle est toutefois la seule femme ambassadrice en poste lors de sa prise de fonction, l'ambassadrice sierralĂ©onaise ayant terminĂ© son mandat peu de temps avant que Leu commence le sien[24].

Selon la journaliste Esther Girsberger, Ă©crivant dans la Schweiz am Wochenende, les circonstances de la nomination de Leu Agosti sortent de l'ordinaire pour deux raisons. D'une part, la nomination de Leu Agosti fait l'objet d'une discussion au Conseil fĂ©dĂ©ral, alors que cela n'est pratiquement jamais le cas. D'autre part, l'agrĂ©ment, Ă  savoir l'approbation de la nomination par l'État-hĂŽte (en l'occurrence l'Iran), est octroyĂ© plus rapidement Ă  Leu que pour d'autres diplomates[13]. Leu affirme que l'agrĂ©ment arrive aprĂšs seulement six semaines, alors que la procĂ©dure prend normalement deux mois[25] - [14] - [26].

Question du voile

Portrait d'une femme blonde caucasienne, portant des lunettes et un voile rouge, en train de parler.
Leu en .

Le droit iranien disposant que les femmes sont obligées de porter en public un voile leur couvrant les cheveux[3], Leu Agosti est donc assujettie à cette obligation. AprÚs que le DFAE a confirmé que Leu respecterait cette disposition, plusieurs personnalités politiques suisses conservatrices réagissent négativement. Le conseiller national UDC Walter Wobmann considÚre qu'il est impensable qu'une ambassadrice suisse se voile[10] et considÚre la nomination de Leu Agosti comme une provocation de la part de Calmy-Rey[27] ; son collÚgue Ernst Schibli voit le tout comme un scandale[10]. Marianne Binder, alors porte-parole du Parti démocrate-chrétien, prend la nomination comme un affront aux femmes en Occident qui se battent pour l'égalité des sexes[27] - [5]. Christoph Mörgeli considÚre comme absurde le fait qu'une diplomate suisse doive « se soumettre aux contraintes islamiques »[5]. Mais Leu considÚre cette obligation comme un point secondaire par rapport aux opportunités qu'offre le poste en Iran et à la mise en avant de son rÎle en tant que femme[5] - [25] - [28], et y voit aussi une obligation des diplomates de se conformer aux prescriptions légales en vigueur dans leur pays d'accueil, y compris d'un point de vue vestimentaire[14].

De l'autre cĂŽtĂ©, le socialiste Jean Ziegler salue la nomination de Leu ; il qualifie la Grisonne de sage et intelligente[N 5] - [29], tout comme le Tages-Anzeiger, y voyant un signal fort pour les femmes[3], opinion partagĂ©e par la conseillĂšre nationale socialiste Jacqueline Fehr[30]. MĂȘme l'ambassadeur des États-Unis Ă  Berne Ă  ce moment, Peter Coneway, affirme que c'est une dĂ©cision intelligente[31]. De son propre aveu, aprĂšs ĂȘtre rentrĂ©e Ă  Berne, Leu considĂšre les Iraniens comme « pas trĂšs regardants sur le voile : ils acceptaient tout Ă  fait que mes cheveux soient bien visibles »[11].

Activités en Iran

Portrait d'un homme barbu.
Mahmoud Ahmadinejad, président iranien lors du mandat de Leu en Iran.
Portrait d'un homme, portant des lunettes et un casque audio, croisant les mains, assis devant un fond indiquant World Economic Forum.
Manoutchehr Mottaki, ministre iranien des affaires étrangÚres lors de l'entrée en fonction de Leu Agosti (ici au Forum économique mondial de Davos en ).

Elle entre en fonction le [4] - [32], mais n'arrive Ă  TĂ©hĂ©ran que le pour prendre la direction de l'ambassade composĂ©e d'une trentaine de collaborateurs, dont beaucoup de locaux iraniens[33]. À peine une semaine aprĂšs son arrivĂ©e au pays des mollahs, elle est reçue par le ministre des affaires Ă©trangĂšres de l'Ă©poque, Manoutchehr Mottaki, qu'elle connaĂźt dĂ©jĂ  des nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire iranien[34]. Elle est reçue un mois plus tard, le , par le prĂ©sident iranien de l'Ă©poque, Mahmoud Ahmadinejad, pour la remise de ses lettres de crĂ©ance[35] - [20] - [36]. L'entretien qui s'ensuit, prĂ©vu pour seulement 20 minutes, dure presque une heure, pendant laquelle la diplomate suisse a l'occasion de prendre note des requĂȘtes et attentes du chef d'État iranien en ce qui concerne les rapports que celui-ci veut avoir avec les AmĂ©ricains[37].

Une de ses premiÚres tùches en tant que représentante de la Suisse est d'expliquer les tenants et aboutissants de la votation sur les minarets[4]. Les confusions culturelles se manifestent aussi dans certains événements mondains liés au métier de diplomate. Lors d'une réception peu aprÚs le Nouvel an iranien, à laquelle les conjoints des diplomates sont invités, Leu est mise avec les femmes des ambassadeurs et son mari, Donat Agosti, se retrouve seul dans la salle avec les quelque cent diplomates accrédités auprÚs de la République islamique. Non sans quelques explications auprÚs du protocole iranien, elle rejoint son époux et le corps diplomatique présent à Téhéran[38].

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2009, de nombreuses manifestations sanglantes Ă©clatent Ă  TĂ©hĂ©ran aprĂšs que le guide de la RĂ©volution, Ali Khamenei, annonce que le vainqueur est le prĂ©sident sortant Ahmadinejad[39]. Ces manifestations se concentrent entre autres autour des ambassades, dont celle du Royaume-Uni[40]. Les Ă©vĂ©nements poussent l'Ă©cole allemande Ă  TĂ©hĂ©ran, oĂč Ă©tudient les enfants de Leu, Ă  avancer d'une semaine les vacances d'Ă©tĂ©[40]. La famille dĂ©cide Ă©galement que Donat Agosti et les enfants partiront en vacances en Suisse plus tĂŽt que prĂ©vu[40]. Leu est reçue en , lors d'une visite de courtoisie[41] - [42], par l'ayatollah Hachemi Rafsandjani (Ă©galement prĂ©sident de Ă  et prĂ©sident du Conseil de discernement depuis ), considĂ©rĂ© comme une « Ă©minence grise » et membre influent du rĂ©gime iranien[43] - [44]. La visite ne permet pas toutefois de faire avancer les nĂ©gociations avec les États-Unis[45].

En , elle rencontre le prĂ©sident du Madjles (le parlement monocamĂ©ral iranien), Ali Larijani, visite Ă  la suite de laquelle la prĂ©sidente du Conseil national de l'Ă©poque, la socialiste Pascale Bruderer, est invitĂ©e Ă  TĂ©hĂ©ran[46]. Cette mĂȘme annĂ©e, l'Agence tĂ©lĂ©graphique suisse rapporte que Leu aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e le lors d'un contrĂŽle routier dans la province du Khorassan septentrional[47]. Leu Agosti conteste toutefois la nature de l'Ă©change avec les forces de l'ordre. Elle affirme auprĂšs de CNN que les policiers du village de Kalaneh-Zamaneh ne l'auraient pas reconnue ; aprĂšs une coordination avec les services compĂ©tents, elle reprend son voyage[48] - [49].

Photographie de deux femmes caucasiennes blondes dans un bureau en train de se serrer la main.
Leu avec Hillary Clinton (Ă  gauche), secrĂ©taire d'État des États-Unis, lors d'une rencontre Ă  Washington en .

Le , les États-Unis accusent l'Iran d'avoir prĂ©parĂ© un assassinat contre l'ambassadeur saoudien Ă  Washington, Adel al-Joubeir[50]. Le mĂȘme jour, les autoritĂ©s iraniennes convoquent Leu[51], mais cette derniĂšre se trouve Ă  Washington, oĂč elle rencontre la secrĂ©taire d'État amĂ©ricaine Hillary Clinton[52]. Selon le Blick, Clinton se serait entretenue avec Leu Ă  propos de cette tentative d'assassinat[52].

En , l'ambassade britannique en Iran est attaquée par des étudiants[53], mais alors que certains pays européens rappellent leur ambassadeur à Téhéran, Leu n'est pas rappelée à Berne[54] - [55].

Son mandat Ă  la tĂȘte de l'ambassade de Suisse Ă  TĂ©hĂ©ran prend fin en Ă©tĂ© . Elle est remplacĂ©e par Giulio Haas, diplomate de carriĂšre, ancien chef de la Division politique V (politiques sectorielles) Ă  Berne et ancien banquier auprĂšs de Notenstein La Roche et de Wegelin & Co.[56]. Elle admet aprĂšs son retour en Suisse que les relations entre les États-Unis et l'Iran ne se sont pas fondamentalement amĂ©liorĂ©es entre et , tout en restant convaincue que la Suisse fournit une plus-value avec ses bons offices[7].

Protection des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains

À la suite de la rĂ©volution iranienne de 1979, les États-Unis et l'Iran n'entretiennent plus de relations diplomatiques. En , la Suisse reprend un mandat global de protection des intĂ©rĂȘts diplomatiques et consulaires des États-Unis en Iran, dans le cadre de la politique des bons offices de la Suisse[57] - [58]. L'ambassadeur suisse en poste Ă  TĂ©hĂ©ran a donc un rĂŽle de postier diplomatique, transmettant les messages iraniens aux États-Unis (et vice versa)[59], et voyage au moins deux fois par an Ă  Washington pour s'entretenir avec le secrĂ©taire d'État des États-Unis[60]. Pour le volet consulaire, Leu parle de « mini-consulat amĂ©ricain dans l'ambassade suisse »[28].

Portait d'un femme sur un fond rouge et jaune, en train de parler.
Roxana Saberi, journaliste irano-amĂ©ricaine, arrĂȘtĂ©e en Iran et libĂ©rĂ©e aprĂšs l'intervention de l'ambassade suisse en Iran en (ici en ).

En , Leu s'engage avec l'ambassade de Suisse, en tant que reprĂ©sentante des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains en Iran, pour la libĂ©ration de la journaliste irano-amĂ©ricaine Roxana Saberi, arrĂȘtĂ©e en car accusĂ©e d'espionnage pour le compte de Washington[61] - [62]. Leu est informĂ©e de l'arrestation de Saberi le [63]. Cette « Ă©preuve du feu » pour la nouvelle ambassadrice suisse en Iran dure trois mois[64]. Saberi est libĂ©rĂ©e en [62].

Quelques mois plus tard, un nouveau cas de protection consulaire occupe l'ambassadrice suisse. Trois randonneurs amĂ©ricains sont arrĂȘtĂ©s pour franchissement illĂ©gal de la frontiĂšre entre l'Irak et l'Iran[65]. L'ambassadrice suisse est informĂ©e de la situation le par le ministĂšre iranien des affaires Ă©trangĂšres[66], mais doit toutefois partir en Suisse pour la confĂ©rence annuelle des ambassadeurs suisses Ă  Berne[67]. Leu ne reçoit la confirmation officielle du ministĂšre iranien des affaires Ă©trangĂšres que deux semaines aprĂšs l'arrestation des AmĂ©ricains[68]. Elle intervient alors, avec l'ambassade d'Oman[7] - [69], auprĂšs du ministĂšre iranien des affaires Ă©trangĂšres pour exiger leur libĂ©ration (selon le Tages-Anzeiger mĂȘme toutes les semaines[70])[71]. Elle rend visite aux dĂ©tenus Ă  la prison d'Evin deux fois en , oĂč la diplomate a l'occasion de s'enquĂ©rir sur leur Ă©tat de santĂ© et leurs conditions de dĂ©tention[72] - [73] ; peu aprĂšs, Leu Agosti informe les autoritĂ©s suisses et amĂ©ricaines du rĂ©sultat de ces visites[74]. En , les mĂšres des trois randonneurs obtiennent un visa d'entrĂ©e pour rendre visite Ă  leurs enfants en Iran[75]. Elles atterrissent le devant un parterre de journalistes Ă  l'aĂ©roport de TĂ©hĂ©ran, oĂč les attendent aussi Leu et Christian Winter, chef de la section des intĂ©rĂȘts Ă©trangers Ă  l'ambassade de Suisse[76]. Les mĂšres ont la possibilitĂ© de voir leurs enfants Ă  l'hĂŽtel oĂč ils sĂ©journent, mais les autoritĂ©s iraniennes mettent fin de façon inattendue Ă  leur voyage, aprĂšs deux jours de sĂ©jour, alors que le visa obtenu est d'une semaine[77]. L'une des randonneuses, Sarah Shourd, est libĂ©rĂ©e en pour des raisons de santĂ©[69], grĂące Ă  une caution de libĂ©ration de 500 000 dollars qu'Oman est prĂȘt Ă  payer [69]. L'AmĂ©ricaine est mise sous la protection du sultanat en septembre de la mĂȘme annĂ©e, et peut rentrer aux États-Unis[78]. Les autoritĂ©s iraniennes refusent Ă  Leu Agosti et Ă  Winter d'assister au procĂšs des deux autres randonneurs[79] en fĂ©vrier et . Ceux-ci sont condamnĂ©s le Ă  trois ans de prison pour franchissement illĂ©gal de frontiĂšre et cinq ans pour espionnage[79]. Ils sont toutefois libĂ©rĂ©s le [80] et rentrent aux États-Unis le [81].

Selon le Blick, la rencontre avec Clinton aurait aussi permis aux États-Unis de remercier la Suisse pour son engagement dans la protection consulaire des trois randonneurs amĂ©ricains[52] - [82]. En guise de remerciement personnel, l'ambassadrice suisse aurait participĂ© Ă  la cĂ©rĂ©monie de mariage de deux des randonneurs en en Californie, selon Tages-Anzeiger[70] et Girsberger ; la participation au mariage aurait Ă©tĂ© facilitĂ©e au dĂ©tour d'une rĂ©union avec le Council on Foreign Relations[82]. Leu Agosti reçoit aussi une Leadership Award de la part du bureau des affaires consulaires du dĂ©partement d'État des États-Unis en [81].

En , Leu et le DFAE reçoivent le prix de l'ONG américaine Search for Common Ground pour la libération des trois randonneurs américains[83] - [84] - [85].

Déléguée du Conseil fédéral pour les accords commerciaux

Portrait d'un homme caucasien aux cheveux gris, souriant et portant des lunettes.
Johann Schneider-Ammann, ministre de tutelle de Leu lors de son détachement au SECO.

DĂšs , elle est dĂ©tachĂ©e du DFAE pour quatre ans auprĂšs du SecrĂ©tariat d'État Ă  l'Ă©conomie (SECO) comme dĂ©lĂ©guĂ©e du Conseil fĂ©dĂ©ral pour les accords commerciaux[1] - [20] et cheffe de la Direction des affaires Ă©conomiques extĂ©rieures[11]. Dans son portefeuille se retrouve en consĂ©quence le contrĂŽle des exportations de matĂ©riel de guerre[11]. Elle est aussi dans cette fonction responsable des questions Ă©conomiques bilatĂ©rales de la Suisse et accompagne son chef de dĂ©partement, Johann Schneider-Ammann, lors de ses dĂ©placements Ă  l'Ă©tranger[2].

En , elle intervient auprÚs du gouvernement colombien dans le cadre d'un conflit de brevet de médicament contre la leucémie (le Glivec) avec Novartis, basée à Bùle, ce qui vaut à Leu Agosti des critiques de la part d'ONG, dont la Déclaration de Berne[85] - [86].

Photographie de trois personnes assises, Ă  gauche une femme, au milieu et Ă  droite deux hommes.
Leu avec Gholam-Hossein Shafei, président de la chambre iranienne du commerce, de l'industrie, des mines et de l'agriculture, en .

Dans le cadre de ce mandat de dĂ©lĂ©guĂ©e du Conseil fĂ©dĂ©ral, Leu dirige le voyage d'une dĂ©lĂ©gation de l'Ă©conomie suisse en Iran en , premier de ce genre depuis dix ans[87]. Leu qualifie cette mission de « fact-finding » (comprendre la situation sur le terrain et identifier les conditions-cadres)[88]. Selon la RTS en , le marchĂ© iranien ne devient pas l'« eldorado » espĂ©rĂ©, ce que Leu relativise[89], en indiquant notamment que la Suisse et la qualitĂ© des produits suisses jouissent d'une bonne rĂ©putation en Iran[90] - [91]. En , Leu considĂšre que les relations Ă©conomiques avec l'Iran se trouvent « dans un trend positif », mĂȘme si l'Iran n'est pas membre de l'Organisation mondiale du commerce[91].

En , Leu Agosti considĂšre que la Suisse devrait intensifier son partenariat Ă©conomique avec la Russie, malgrĂ© le contexte des sanctions Ă©conomiques contre Moscou (imposĂ©es par l'Union europĂ©enne, mais non reprises par la Suisse)[92]. Dans ce contexte, le prĂ©sident de la Douma d'État Viatcheslav Volodine (considĂ©rĂ© comme persona non grata sur le territoire europĂ©en) effectue une visite en Suisse en auprĂšs de Dominique de Buman, alors prĂ©sident du Conseil national[93]. Leu rĂ©fute que la Suisse applique des sanctions « Ă  la carte », car le Conseil fĂ©dĂ©ral n'est pas obligĂ© de reprendre les sanctions prises unilatĂ©ralement par l'Union europĂ©enne[94], ce qui est critiquĂ© par le ContrĂŽle parlementaire de l'administration[95] - [96].

Ambassadrice de Suisse en France

Le Conseil fĂ©dĂ©ral nomme Leu en pour ĂȘtre ambassadrice en France et Ă  Monaco[97]. En , elle prend ses fonctions en tant que cheffe de mission Ă  Paris, devenant la premiĂšre femme Ă  occuper ce poste. Avec cette nomination, les ambassades suisses Ă  Paris, Berlin et Rome (soit trois des quatre reprĂ©sentations diplomatiques avec des États frontaliers[N 6]) sont dirigĂ©es par des femmes[98], alors que la Suisse compte 30 femmes ambassadrices pour 125 ambassadeurs[9]. Elle est en fonction depuis peu de temps lorsqu'Alain Berset, alors prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration, effectue une visite officielle en France[99].

La France étant membre de l'Union européenne, une des missions de Leu Agosti est de faire comprendre la position du Conseil fédéral sur la question européenne[9].

Candidate potentielle en 2016

Le nom de Leu est mentionnĂ© dans la liste des successeurs potentiels d'Yves Rossier au poste de secrĂ©taire d'État en , tout comme celui de Roberto Balzaretti[100]. Sa candidature est Ă©cartĂ©e au profit d'une autre femme, Pascale Baeriswyl, premiĂšre femme Ă  superviser les diplomates suisses[101] - [102].

Politique européenne à un tournant

La nomination de Leu doit ĂȘtre mise en contexte, en particulier sur le plan politique interne et externe de la Suisse. Le gouvernement cherche depuis Ă  conclure un accord institutionnel avec l'Union europĂ©enne pour codifier leurs rapports. Une initiative populaire risque de mettre Ă  mal cet accord institutionnel, Ă  savoir l'initiative populaire « Pour une immigration modĂ©rĂ©e »[103], qui vise Ă  rĂ©silier l'accord de libre-circulation avec l'Union europĂ©enne[104]. Le Conseil fĂ©dĂ©ral considĂšre toutefois qu'elle « met en pĂ©ril la voie bilatĂ©rale poursuivie par la Suisse »[105]. L'initiative est finalement rejetĂ©e le par 59,49 % des voix et 17 cantons et cinq demi-cantons[106].

RĂ©organisation du DFAE et luttes de pouvoir

Portrait d'un homme caucasien souriant, en costume et cravate.
Ignazio Cassis, conseiller fĂ©dĂ©ral et chef du DFAE lors de la nomination de Leu au poste de secrĂ©taire d'État et cheffe des nĂ©gociations avec l'Union europĂ©enne.

D'un point de vue organisationnel, le personnel diplomatique suisse est divisĂ© en deux en [103]. Le SecrĂ©tariat d'État (SEE), dirigĂ© par Baeriswyl, est compĂ©tent pour les relations bilatĂ©rales avec l'Ă©tranger, Ă  l'exception des États membres de l'Union europĂ©enne et des rapports avec l'UE. La Direction des affaires europĂ©ennes (DAE), dirigĂ©e par Roberto Balzaretti, est responsable des rapports bilatĂ©raux avec chacun des vingt-sept États membres et avec les instances europĂ©ennes (et donc des nĂ©gociations sur l'accord institutionnel)[107] - [108].

Photographie d'un homme caucasien avec barbe et cheveux gris, parlant Ă  un pupitre.
Roberto Balzaretti, chef de la Direction des affaires europĂ©ennes et concurrent principal de Leu pour ĂȘtre Ă  la tĂȘte du SecrĂ©tariat d'État du DFAE.

Balzaretti est considĂ©rĂ© comme proche de Cassis, Ă  cause de leur langue (l'italien) et leur canton d'origine (le Tessin) en commun ; une certaine harmonie rĂšgne Ă©galement entre les deux hommes[109]. AprĂšs avoir Ă©tĂ© chef de la mission suisse auprĂšs de l'Union europĂ©enne de Ă  , Balzaretti est considĂ©rĂ© comme l'un des diplomates les plus compĂ©tents sur la question europĂ©enne, et il est donc pressenti pour prendre la direction d'un nouveau « super SecrĂ©tariat d'État »[110]. Toutefois il ne fait pas l'unanimitĂ© au sein de la classe politique suisse, car le projet d'accord institutionnel qu'il soumet au Conseil fĂ©dĂ©ral n'est pas susceptible d'obtenir une majoritĂ© politique au Parlement[110].

Nomination au SecrĂ©tariat d'État du DFAE

Plusieurs noms sont mentionnés par la presse en pour la succession de Krystyna Marty Lang (qui a remplacé ad interim Pascale Baeriswyl), dont ceux de Balzaretti et Leu[103].

Avant mĂȘme que le Conseil fĂ©dĂ©ral ne tienne sĂ©ance ou communique en la matiĂšre, le Tages-Anzeiger rĂ©vĂšle le mardi que Cassis prĂ©voit d'abandonner la nomination de Balzaretti (le journal parle de « sacrifice »), ce qui rend Leu la « Kronfavoritin » (litt., « favorite pour la couronne ») pour prendre la tĂȘte du SecrĂ©tariat d'État[111]. L'information est confirmĂ©e dans l'Ă©dition papier de la NZZ au matin du mercredi , jour oĂč le Conseil fĂ©dĂ©ral se rĂ©unit pour dĂ©cider sur ce dossier[109].

Le , le Conseil fĂ©dĂ©ral annonce en confĂ©rence de presse[112] qu'il Ă©lĂšve Leu au rang de secrĂ©taire d'État (alors qu'elle est toujours en poste Ă  Paris), et la nomme Ă  la tĂȘte de la Direction des affaires europĂ©ennes avec effet immĂ©diat, ainsi que nĂ©gociatrice en chef pour les nĂ©gociations avec l'Union europĂ©enne[113]. Balzaretti est donc Ă©cartĂ© du poste et nommĂ© remplaçant de Leu Ă  l'ambassade de Suisse en France[114]. Le mĂȘme jour, le Conseil fĂ©dĂ©ral approuve les changements structurels dans le dĂ©partement, Ă  savoir l'incorporation de la Direction des affaires europĂ©ennes au sein du SecrĂ©tariat d'État Ă  partir du [114]. Cassis admet en confĂ©rence de presse ĂȘtre allĂ© chercher personnellement Leu pour reprendre le poste de secrĂ©taire d'État au dĂ©tour d'une visite auprĂšs de son homologue français, Jean-Yves Le Drian[115]. Dans une interview pour NZZ, le conseiller fĂ©dĂ©ral tessinois dĂ©finit la diplomate comme ayant une « personnalitĂ© solide, expĂ©rimentĂ©e et tranquille »[116].

Leu est la cinquiĂšme personne nommĂ©e Ă  la tĂȘte de l'Ă©quipe de nĂ©gociations avec l'Union europĂ©enne (aprĂšs Yves Rossier, Jacques de Watteville, Pascale Baeriswyl et Roberto Balzaretti)[115]. À la suite de cette nomination, le journal Le Temps dĂ©finit Leu comme « femme providentielle », une « personnalitĂ© consensuelle que tous les partis ont bien accueilli »[117]. Le conseiller national libĂ©ral-radical Damien Cottier, ancien diplomate et ancien collaborateur personnel de Didier Burkhalter, considĂšre toutefois que la nomination ne change « rien sur le fond du dossier »[117] ; Roger Nordmann, chef du groupe socialiste aux Chambres, se montre plus positif en voyant en Leu un « nouveau sherpa »[115]. La Tribune de GenĂšve considĂšre que le Conseil fĂ©dĂ©ral impose une « vice-ministre[N 7] Ă  Ignazio Cassis » en nommant Leu, qui devient « Madame Europe » au DFAE[115]. Selon l'Agence tĂ©lĂ©graphique suisse, le PLR, l'UDC et le PDC saluent Ă©galement sa nomination[118]. Le politologue Klaus Armingeon dĂ©clare toutefois, aux microphones de la tĂ©lĂ©vision alĂ©manique SRF, que Berne ne doit pas se faire d'illusions avec la nomination de Leu, car la situation diplomatique avec l'Union europĂ©enne reste bloquĂ©e au niveau de l'accord institutionnel[119].

Portrait d'un homme caucasien en costume et cravate.
Michael AmbĂŒhl, secrĂ©taire d'État au DFAE de Ă  .

Le journaliste Henry Habegger (Ă©crivant pour CH Media[N 8]) parle d'un putsch des retraitĂ©s en lien avec cette nomination. Selon sa thĂ©orie, la nomination aurait Ă©tĂ© poussĂ©e par l'ancien conseiller fĂ©dĂ©ral Schneider-Ammann[N 9], chef du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de l'Ă©conomie alors que Leu est dĂ©lĂ©guĂ©e du Conseil fĂ©dĂ©ral pour les accords commerciaux, et par Michael AmbĂŒhl, secrĂ©taire d'État au DFAE de Ă  (prĂ©dĂ©cesseur d'Yves Rossier) et nĂ©gociateur des bilatĂ©rales II[120]. Toujours selon CH-Media, les hostilitĂ©s auraient commencĂ© avec un article d'opinion de Schneider-Ammann dans la NZZ en [121], oĂč il critique de maniĂšre vĂ©hĂ©mente le projet d'accord institutionnel. Le journaliste de CH Media affirme qu'AmbĂŒhl serait le vĂ©ritable auteur de l'article[120]. Ce texte a pour but de faire pression sur Cassis afin que le Tessinois ne nomme pas Balzaretti secrĂ©taire d'État, car sa personne et son rĂ©sultat de nĂ©gociation, Ă  savoir le projet d'accord institutionnel, ne sont plus acceptĂ©s politiquement[120]. Selon Weltwoche, une « unheilige Allianz » (« alliance contre-nature ») aurait permis la nomination de Leu, Ă  savoir les voix combinĂ©es de Karin Keller-Sutter (libĂ©rale-radicale), de Ueli Maurer (UDC), d'Alain Berset et de Simonetta Sommaruga (tous deux socialistes)[N 10], contre le choix personnel de Cassis, qui prĂ©fĂ©rait Balzaretti[122].

ActivitĂ©s en tant que secrĂ©taire d'État

Sur la question européenne, Leu est secondée par Rita Adam, jusque-là ambassadrice de Suisse à Rome, qui devient en cheffe de mission à Bruxelles[123].

La défense de la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU compte parmi les autres dossiers importants de politique étrangÚre sur le bureau de Leu[124], que Baeriswyl, cheffe de mission à New York, présente à la fin [125].

Le , la Direction des affaires europĂ©ennes fusionne avec la Direction politique au sein du SecrĂ©tariat d'État. Leu change Ă©galement de fonction, en devenant secrĂ©taire d'État[113].

Vie privée

Leu Agosti est mariée au Suisse Donat Agosti, un docteur en sciences naturelles, spécialiste des fourmis, ayant travaillé entre autres pour l'EPFZ[13] - [126] et le musée d'histoire naturelle de Berne[20] - [2]. Ils se sont rencontrés à New York alors que Leu y était en poste[11]. Elle a deux enfants[3], parlant couramment le farsi[20]. Elle a également un frÚre[2].

Elle ne se définit pas comme féministe et n'est pas en faveur des quotas de femmes instaurés par son ancienne cheffe, Micheline Calmy-Rey[11]. Dans une interview à swissinfo.ch, Leu affirme préférer le titre d'ambassadrice à celui d'ambassadeur[9].

Elle pratique le ski[127] et a une passion pour les tortues, découverte en Iran[11].

Publications

  • Livia Leu Agosti, « Du mandat suisse de puissance protectrice des États-Unis en Iran », Politorbis, no 65 « La diplomatie suisse en action pour protĂ©ger des intĂ©rĂȘts Ă©trangers »,‎ , p. 17-20 (lire en ligne [PDF]).

Notes et références

Notes

  1. La Direction des affaires europĂ©ennes fusionne avec la Direction politique au sein du SecrĂ©tariat d'État Ă  partir du .
  2. En comparaison, les femmes sont majoritaires dans la volée 2019 (sept sur treize nouveaux diplomates), cf. (de) Département fédéral des affaires étrangÚres, « Statistiken: Concours "Diplomatie" 2015-2019 » [PDF], sur admin.ch (consulté le ).
  3. La Suisse finit par adhĂ©rer Ă  l'Organisation des Nations unies en , lorsque peuple et cantons acceptent l'initiative populaire « Pour l'adhĂ©sion de la Suisse Ă  l'Organisation des Nations Unies (ONU) » la mĂȘme annĂ©e.
  4. Ambassadeur est un titre lié à une personne et à une fonction (en Suisse décerné par le Conseil fédéral), chef de mission un poste hiérarchique, cf. deux exemples sur cette différence. Leu maintient par ailleurs son titre d'ambassadrice en tant que déléguée du Conseil fédéral pour les accords commerciaux.
  5. En allemand, « klug ».
  6. La Suisse a un consulat général à Vaduz, dans la Principauté du Liechtenstein, mais pas d'ambassade, cf. « Représentation suisse au Liechtenstein », sur admin.ch, (consulté le ).
  7. Le terme n'existe pas légalement, mais est employé par Ignazio Cassis pendant la conférence de presse suivant la nomination de Leu.
  8. Le groupe CH Media est une coentrepriese d'AZ Medien et du groupe NZZ et possĂšde, entre autres, l'Aargauer Zeitung et le site watson.ch.
  9. Johann Schneider-Ammann démissionne de ses fonctions avec effet immédiat le (Karin Keller-Sutter lui succÚde), et ne siÚge donc plus au Conseil fédéral lors de la nomination de Leu.
  10. Au nom de la collégialité, les décisions du Conseil fédéral sont portées par l'ensemble des membres du collÚge gouvernemental (de maniÚre collective), et il ne communique pas qui vote pour ou contre telle ou telle proposition.

Références

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Annexes

Ouvrages

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Presse Ă©crite

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  • (de) Daniel Friedli, « Es ist fĂŒr die Schweizer Wirtschaft wichtig, jetzt PrĂ€senz zu markieren », NZZ am Sonntag,‎ (ISSN 1660-0851, lire en ligne).
  • (de) Peter Hossli, « Als Frau hat man im Iran keine Probleme », Blick,‎ (ISSN 1013-0667, lire en ligne).

Télévision

Articles connexes

Liens externes

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