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Adel al-Joubeir

Adel ben Ahmed al-Joubeir (arabe : عادل بن أحمد الجبير), né le à Al-Majma'ah[1], est un diplomate et homme politique saoudien. Il est ministre des Affaires étrangères du royaume du au .

Adel al-Joubeir
عادل بن أحمد الجبير
Illustration.
Adel al-Joubeir, en 2018.
Fonctions
Ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères
En fonction depuis le
(4 ans, 6 mois et 7 jours)
Monarque Salmane
Ministre des Affaires étrangères saoudien
–
(3 ans, 7 mois et 28 jours)
Monarque Salmane
Prédécesseur Saoud al-Fayçal
Successeur Ibrahim Abdelaziz Al-Assaf
Ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis
–
(8 ans, 2 mois et 30 jours)
Prédécesseur Tourki ben Fayçal Al Saoud
Successeur Abdallah ben Fayçal Al Saoud
Biographie
Nom de naissance Adel ben Ahmed al-Jubeir
Date de naissance
Lieu de naissance Al-Majma'ah
(Arabie saoudite)
Nationalité saoudienne

Adel al-Joubeir

Biographie

Formation

Né à Al-Majma'ah, au nord de Riyad, il étudie dans son pays, en Allemagne, au Yémen, au Liban et aux États-Unis où il obtient une licence en sciences politiques et économie à l’université de North Texas en 1982 et une maîtrise en relations internationales à l'université de Georgetown en 1984. Il reçoit en 2006 un doctorat honorifique en sciences humaines de l’université de North Texas[2].

Carrière diplomatique

En 1987, il intègre le service diplomatique saoudien et est affecté à l'ambassade aux États-Unis, où il devient conseiller spécial de l'ambassadeur Bandar ben Sultan Al Saoud. Au cours de la première guerre du Golfe, en 1991, il devient porte-parole du gouvernement saoudien.

En 1991, il fait partie de la délégation du Conseil de coopération du Golfe à la conférence pour la paix de Madrid, puis de la délégation saoudienne aux discussions pour le contrôle multilatéral des armes de Washington en 1992. En , il est envoyé au sein des forces armées saoudiennes en Somalie avec la Force d'intervention unifiée des Nations unies[2].

Il accède à la direction du bureau saoudien de l’information et des affaires du Congrès à Washington en 2000. La même année, il est nommé conseiller du prince héritier d’Arabie saoudite en matière d'affaires étrangères[2].

Il joue un rôle clé dans la stratégie de communication de l'Arabie saoudite aux États-Unis depuis les attentats du 11 septembre[3]. Le , il est nommé ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington en remplacement de Tourki ben Fayçal Al Saoud. En 2011, il réchappe à une tentative d’assassinat à Washington, attribuée par Riyad aux agents iraniens de la force Al-Qods[4].

Ministre des Affaires étrangères

Le , il est nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement du prince Saoud ben Fayçal Al Saoud, en fonction depuis quarante ans[3]. Il est le second à accéder à ce poste sans appartenir à la famille royale saoudienne, après Ibrahim ben Abdallah Al Sowayel (en), en poste entre 1960 et 1962. Pour certains, la nomination d’Adel al-Joubeir est le reflet du souhait du royaume de porter à la tête de sa diplomatie un homme capable de s’adresser à une audience occidentale, et particulièrement américaine[5].

En , Adel al-Joubeir participe à la conférence sur la paix au Proche-Orient organisée à Paris et présidée par Jean-Marc Ayrault[6]. En , après la rupture des relations de plusieurs pays du Golfe avec le Qatar, il précise à l’occasion d’une visite à Washington pour rencontrer son homologue américain Rex Tillerson qu’il n’y a pas de blocus contre le Qatar[7].

Le , il est relevé de son poste par le roi Salmane et rétrogradé au rang de ministre d'État, correspondant à une fonction de secrétaire d'État[8].

Vie privée

Il est marié depuis 2009 à Farah al-Fayez, avec qui il a deux enfants[9].

Distinctions

Notes et références

  1. (en) Sa fiche biographique sur le site de l'ambassade d'Arabie saoudite aux États-Unis
  2. (en) « H.E Adel Al Jubeir Minister of Foriegn Affairs », sur Mofa.gov.sa (consulté le )
  3. « Adel al-Jubeir, le nouveau chef de la diplomatie, un as de la communication », L'Orient-Le Jour, 30 avril 2015
  4. Olaf Bruns, « Adel al-Joubeir : "Dire que les Saoudiens financent l'extrémisme, c'est absurde !" », sur Euronews.com, (consulté le )
  5. Hussein Ibish, « Royal Reshuffle: Saudi Shakeup Consolidates King’s Power », The Arab Gulf States Institute in Washington,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Hala Kodmani, « Pour Riyad, «l’Iran doit décider s’il est une révolution ou un Etat-nation» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Riyad se défend de vouloir étouffer économiquement Doha », sur Letemps.ch, (consulté le )
  8. « Le roi Salmane dégrade le ministre des Affaires étrangères Adel Al-Joubeir et décharge Turky al-Cheikh », sur le1.ma,
  9. (en) Gail Scott, « Spring Breaks », Washington Life Magazine, 1er mars 2009
  10. Tony Karon, « Person of the Week: Adel al-Jubeir », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Alumni awards », sur web.archive.org
  12. (it) « Commendatore ordine al merito della Repubblica italiana », sur Quirinale.it (consulté le )
  13. (en) « Adel al-Jubeir: Saudi Arabia’s man in Washington », sur Aawsat.com, (consulté le )

Voir aussi

Pages liées

Lien externe

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