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Liste des ponts de Lyon

Cet article dresse une liste des ponts (viaducs) et passerelles de Lyon sur le Rhône et la Saône, ordonnés d'amont en aval.

Sur le RhĂ´ne

Plan des ponts sur le fleuve RhĂ´ne.

Pont Raymond-Poincaré (1939-1989)

Le pont Raymond-Poincaré est compté parmi les ponts de Lyon même s'il est en fait en dehors de la limite de la ville : sur la rive droite, on se trouve à Caluire-et-Cuire, sur la rive gauche à Villeurbanne. Ce pont ne fut construit que tardivement, en liaison avec la mise en place du boulevard périphérique initié par le président du Conseil général Laurent Bonnevay, dont il porte aujourd'hui le nom.

En 1937, on commença l'édification d'un ouvrage classique en béton reposant sur quatre piles. Dès le début, on le dédia à Raymond Poincaré, président de la République de 1913 à 1921, président du Conseil de 1926 à 1929, période pendant laquelle il doit dévaluer le franc, qui devient le franc Poincaré.

Le , il est baptisé pont Raymond-Poincaré. En 1940, les travaux du pont reprennent, mais le pont est détruit par l'offensive des forces allemandes. La guerre ralentit les travaux mais ceux-ci recommencent immédiatement jusqu'à la destruction totale des arches dynamitées par les Allemands avant leur retraite.

Le pont est reconstruit en 1950. À la suite d'une inspection de contrôle, on découvre des fissures dans le béton du pont qui est fermé à la circulation. Les travaux reprennent et le pont est ouvert en 1954, mais 10 ans plus tard, des fissures apparaissent au-dessus des voies de chemin de fer. Il est remplacé par un pont provisoire en fer qui reste en place jusqu'à la réouverture du pont dans son état actuel en 1989. Plus récemment encore, on l'a élargi et modifié à ses deux extrémités pour le raccorder à l'échangeur du périphérique Nord et par un gigantesque giratoire au boulevard Laurent-Bonnevay.

Il est encore aujourd'hui très fréquenté, mais le périphérique Nord, qui est gratuit dans le franchissement du Rhône, l'a soulagé d'une partie de son trafic.

Viaduc ferroviaire de Saint-Clair (1857)

Le viaduc ferroviaire de Saint-Clair (1857) en 2008.

Le viaduc ferroviaire en fonte est construit de 1854 à 1857 pour supporter la ligne Lyon-Genève qui fusionne cette même année avec la PLM. Il permet le passage aujourd'hui, par le tunnel de Collonges, vers l'ouest de la France et vers Paris, puisque le TGV l'emprunte. Il se trouve à quelques mètres en parallèle du pont routier Raymond-Poincaré.

Les piles reposent toujours sur des pieux enfoncés dans le Rhône, et la construction de la Cité internationale de Lyon, qui a rétréci le lit et augmenté le niveau de l'eau, a été l'occasion d'une refonte, d'un renforcement complet de leurs bases protégées par des massifs de béton. En 1856, lorsque les travaux étaient très avancés, on les avait arrêtés car on soupçonnait le pont d'avoir fait barrage et augmenté le niveau de l'inondation. On obligea les constructeurs à remplacer l'extrémité occidentale de la digue qui limite le parc de la Tête d'or par plusieurs travées permettant le passage des eaux. Cette disposition est toujours très visible.

Endommagé par les Allemands en 1944, il est totalement rouvert au trafic en 1946[1].

Passerelle de la Paix (2014)

Vue depuis la passerelle de la Paix

Le Grand Lyon construit une passerelle entre la CitĂ© internationale et la place basse Henri Demoncy du parc de Saint-Clair (commune de Caluire-et-Cuire)[2]. Le premier projet, conçu en 1994, n'a pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  cause d'un diffĂ©rend juridique avec l'un des candidats Ă  la maĂ®trise d'Ĺ“uvre. Un nouveau projet, conçu par l'architecte autrichien Dietmar Feichtinger[3], a Ă©tĂ© relancĂ© en 2009. Les travaux de cette passerelle longue de 220 m ont dĂ©butĂ© en 2012 pour ĂŞtre achevĂ©s en 2014. La construction a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l'entreprise Suisse ZM et le Ă©tudes d'exĂ©cution au bureau d'Ă©tudes Suisse T-IngĂ©nierie qui aura la dĂ©licate tâche d'Ă©tudier le comportement dynamique de cet ouvrage Ă©lancĂ© et de le prĂ©server des phĂ©nomènes d'instabilitĂ© Ă©lastique[4]. La passerelle est nommĂ©e « passerelle de la paix » par dĂ©cision du conseil municipal du [5].

Pont Winston-Churchill (1982)

En 1862, le maréchal de Castellane fait construire un pont constitué de bateaux afin de relier le Grand-Camp (La Doua) au camp de Sathonay. Ce pont volant est remplacé par une passerelle métallique qui est emportée en 1874.

En 1899, un nouveau pont mĂ©tallique est conçu par l'ingĂ©nieur Ernest Fabrègues. Il a une silhouette inhabituelle pour les lyonnais car il est suspendu Ă  trois doubles arches aĂ©riennes, reposant sur deux culĂ©es et deux piles intermĂ©diaires. Victor Augagneur maire Ă  l'Ă©poque ne l'inaugure pas tant l'ouvrage est critiquĂ© par ses concitoyens ; les lyonnais lui prĂŞtent le nom de pont de la Boucle, en raison de la grande courbe que dĂ©crit le RhĂ´ne contre les balmes de Caluire. Il est long de 280 m, avec une largeur faible de 10,80 m pour seulement 5,40 m de chaussĂ©e, encadrĂ©e par deux trottoirs de 2,70 m. Cette Ă©troitesse provoque d'incessants embouteillages.

L'arche en rive droite est détruite par l'armée allemande en septembre 1944. Reconstruit, l'ouvrage rouvre en 1946. Un jour, le maire, Louis Pradel, s'aperçoit que cet ouvrage n'a jamais été baptisé ; il le baptise donc du nom de Winston Churchill le .

Très gênant pour la circulation d'une part, fortement corrodé d'autre part, il est remplacé par un pont en béton précontraint à trois travées construit par encorbellements successifs sous la maîtrise d'œuvre de Gilbert Lamboley. Il est inauguré en par le maire Francisque Collomb.

Pont Saint-Clair (1846-1952)

Un premier pont, le pont Égyptien, est jetĂ© sur le RhĂ´ne en 1846. Son nom vient des huit colonnes Ă©gyptiennes qui supportent les câbles du pont. Il est long de 200 m, avec une chaussĂ©e de 4,80 m encadrĂ©e par deux trottoirs de 1,10 m. Cet ouvrage d'art est emportĂ© par un moulin lors d'une crue en 1854.

Le pont rouvre au public le . Construit dans un style plus sobre, il est aussi lĂ©gèrement plus Ă©troit : 4,90 m de chaussĂ©e et deux trottoirs de 90 cm. AppelĂ© pont Saint-Clair (attestĂ© en 1875), il est renommĂ© pont VaĂŻsse le en hommage Ă  Claude-Marius VaĂŻsse.

Pont de Lattre-de-Tassigny (1956)

En 1952, le percement du tunnel de la Croix-Rousse est achevĂ© ; on dĂ©truit alors le pont VaĂŻsse en 1953 et on reconstruit en 1956 un peu plus en aval dans l'alignement du tunnel un nouveau pont nommĂ© en hommage Ă  Jean de Lattre de Tassigny. Ce pont en bĂ©ton est long de 150 m et large de 25 m (chaussĂ©e de 20 m et trottoirs de 2,50 m).

Pont Morand (1976)

Pont Morand (2009).

Construit Ă  l'origine en bois, par l'architecte urbaniste Jean-Antoine Morand de Jouffrey, en 1774, c'est le deuxième plus ancien des ponts sur le RhĂ´ne. Il est long de 208 m et large de 12 m. Il a portĂ© plusieurs noms : pont Saint-Clair, pont Rouge ou de Bois Ă  l'origine, pont Affranchi en 1793, pont des Victoires en 1794, puis pont Morand (attestĂ© en 1810). En 1825, le pont s'Ă©croule ; il est alors remplacĂ© par un pont volant pendant sa reconstruction. En 1854, il rĂ©siste Ă  la crue qui emporte le pont Saint-Clair qui vient heurter ses piles et bloquer les eaux.

Mais dans les annĂ©es 1880, le pont vĂ©tuste menace de tomber en ruine et doit ĂŞtre limitĂ© Ă  la circulation. Dans les annĂ©es 1890, il est remplacĂ© par un pont Ă  structure mĂ©tallique reposant sur des piles de maçonnerie. Il est long de 214,50 m, avec une chaussĂ©e de 11 m et deux trottoirs de 4,50 m. L'arche centrale est dĂ©truite par les Allemands en 1944. Le , un pont provisoire en bois, le pont du Bâtiment, est ouvert pour permettre la circulation pendant les travaux de reconstruction du pont Morand. Il est constituĂ© d'un tablier de 205 m reposant sur dix piles sur pilotis. Le pont dĂ©finitif est rouvert le .

Il est dĂ©moli Ă  son tour en 1974 dans le cadre des travaux du mĂ©tro. En 1976, le pont actuel en bĂ©ton prĂ©contraint long de 187 m est inaugurĂ©. Il permet au mĂ©tro de circuler Ă  l'intĂ©rieur du tablier, tandis que les automobiles et les piĂ©tons sont en surface sur une chaussĂ©e de 15,50 m de large et deux trottoirs de m. Conçu Ă  l'origine comme le premier de deux ponts jumeaux, il est dans l'alignement du projet de la percĂ©e Morand-Martinière, Ă  la diffĂ©rence des ponts prĂ©cĂ©dents, qui Ă©taient dans l'alignement du cours Franklin-Roosevelt (ancien cours Morand). Ce projet ayant Ă©tĂ© abandonnĂ©, le deuxième pont Morand n'a jamais Ă©tĂ© construit.

Passerelle du Collège (1844)

Cette passerelle suspendue tire son nom du Lycée Ampère car elle débouche rive droite sur le passage Ménétrier inclus dans le collège du même nom, autrefois appelé le Grand Collège sous l'Ancien Régime - le Petit Collège étant sur la place du même nom dans le Vieux-Lyon.

Elle fut construite sur la pression des habitants de la rive gauche qui ne disposaient pas de lycée public (celui de jeunes filles n'apparut qu'à la fin du XIXe siècle et celui du Parc qu'après la guerre de 1914) ; la passerelle permettait aux élèves de ne pas faire le détour par les ponts Morand ou Lafayette et de traverser en sécurité.

La compagnie des ponts du RhĂ´ne est mise en demeure en 1842 et est obligĂ©e Ă  la rĂ©alisation ; un projet est approuvĂ© dès le mois de juillet. La passerelle en "fils de fer" repose toujours sur trois piles, dont les enrochements sont renouvelĂ©s de temps Ă  autre, et comporte trois travĂ©es de 96 m au centre et de 42,5 m sur les cĂ´tĂ©s dont la largeur est de m.

La construction fut marquée par un accident tragique : les travaux étaient presque achevés, lorsque le un boulon retenant un câble dans sa gaine se cassa. La passerelle s'écroula et 8 ouvriers se noyèrent. Les travaux reprirent immédiatement et on put circuler sur l'ouvrage le .

La passerelle est en partie détruite en 1944, une des piles est reconstruite quasiment à l'identique en pierres appareillées (celle du milieu porte une inscription commémorative). La passerelle est enfin ouverte au public le . Depuis lors, ce passage pour piétons du quai Jean-Moulin au quai Général-Sarrail est très fréquenté.

Pont Lafayette (1890)

C'est le troisième plus ancien pont sur le RhĂ´ne. En 1826, est construit un premier pont, le pont Charles-X ou pont du Concert Ă  partir de 1828. Long de 214 m et large de 13 m, il est constituĂ© d'une charpente en bois reposant sur des culĂ©es et des piles en maçonnerie.

Le , Lafayette fait une entrée triomphale dans Lyon en empruntant le pont qui est rebaptisé en son honneur le . Il est emporté par des crues en 1840, puis en 1856.

Trop vétuste, il est remplacé en 1890 par le pont actuel, à structure métallique reposant sur des piles en pierres de Porcieu-Amblagnieu. L'arche centrale, détruite en , est reconstruite et le pont rouvre en 1946.

  • Le pont Lafayette
  • Vue depuis la berge en rive gauche, cĂ´tĂ© aval
    Vue depuis la berge en rive gauche, côté aval
  • Vue depuis la rive droite
    Vue depuis la rive droite
  • Statue d'une pile du pont
    Statue d'une pile du pont

Pont Wilson (1918)

Un premier pont, le pont de l'HĂ´tel-Dieu ou de l'HĂ´pital fut construit en 1837-1839 par l'entrepreneur Clauzel, pour le compte de la compagnie des ponts du RhĂ´ne. Ce pont suspendu, d'une longueur de 210 m, repose sur des piles en bĂ©ton massif, protĂ©gĂ© par un enrochement.

En 1887, l'Ă©tat du pont est jugĂ© alarmant et il est finalement dĂ©moli en 1912. Il est remplacĂ© par un pont en bois provisoire, puis par le pont Wilson inaugurĂ© le . Le nouveau pont est beaucoup plus large que l'ancien (20 m contre 7 auparavant) ; les trottoirs passent ainsi de 1,10 m Ă  4,50 m. Il est Ă  l'Ă©poque d'un structure rĂ©volutionnaire puisque dotĂ© d'un tablier en bĂ©ton armĂ© reposant sur des piles en maçonneries en pierre de la Villette. Ce pont est endommagĂ© en et rouvre dĂ©finitivement en 1948.

Pont de la Guillotière (1958)

Le pont de la Guillotière, dénommé aussi autrefois pont du Rhône est le plus ancien des ponts sur le Rhône. Le pont du Moyen Âge reposait sur une forêt de pieux en chêne, qui ont compliqué le percement du tunnel du métro, dans les années 1980. Quelques arches ont été comblées sur la rive gauche, dans les années 1820. Ceci explique l'anomalie lyonnaise qui fait qu'on appelle Place du Pont (aujourd'hui place Gabriel Péri) une place qui est à une centaine de mètres du début du pont. Le pont a été détruit lors de la retraite de l'armée allemande, en septembre 1944. Il a été démoli à partir de 1952 et remplacé par un pont plus large et doté d'une structure métallique en 1958. Il permet de joindre les quartiers de la Guillotière (Lyon 3e) et Bellecour (Lyon 2e).

Pont de l'Université (1903)

Ce pont fut construit Ă  l'emplacement d'un ancien bac pour desservir les bâtiments universitaires Ă©rigĂ©s entre 1876 et 1898. Lors de son inauguration en 1903, l'ouvrage fut baptisĂ© pont des FacultĂ©s, mais il fut rapidement renommĂ© pont de l'UniversitĂ©. EndommagĂ© en 1944, un pont provisoire en bois est mis en place, puis le pont est dĂ©finitivement rouvert en 1947. Le pont, long de 267,50 m pour 20 m de large, est constituĂ© de trois arches mĂ©talliques fondues Ă  Longwy et reposant sur des piles en pierres de Porcieu-Amblagnieu.

Pont Gallieni (1965)

Un projet, esquissé dès 1830, prévoyait la construction d'un axe est-ouest, constitué de chaque côté de l'actuel cours de Verdun d'un pont sur la Saône (actuel pont Kitchener-Marchand) et de deux ponts sur le Rhône. Ces franchissements, nommés tous les deux pont Seguin, furent terminés en 1847 et ouverts au public en 1849.

Le nouveau pont sur le RhĂ´ne est composĂ© de deux ouvrages construits de part et d'autre de l'Ă®le BĂ©chevelin. Le pont principal sur le RhĂ´ne est constituĂ© de deux piles supportant une travĂ©e centrale de 60 m de long et 7,4 m de large relayĂ©e par deux travĂ©es latĂ©rales de respectivement 39 et 67 m. Il prit le nom de pont NapolĂ©on, puis pont SĂ©guin (1849), pont du RhĂ´ne (1852) et enfin pont du Midi vers 1871. Cette mĂŞme annĂ©e, la lĂ´ne BĂ©chevelin est comblĂ©e.

Le pont principal en très mauvais Ă©tat est dĂ©truit en . Il est reconstruit entre 1889 et 1891. Comme les ponts Morand et Lafayette construits Ă  la mĂŞme Ă©poque, ce nouveau pont est constituĂ© de trois arches mĂ©talliques. Il est large de 20 m et long de 209 m. Il est inaugurĂ© le sous le nom de pont du Midi, mais il est rebaptisĂ© Gallieni le . Il fut dĂ©truit en 1944, reconstruit, puis finalement dĂ©moli en 1962-1965 pour ĂŞtre remplacĂ© par un pont en acier plus large (28,5 m), mais moins long (204,8 m), inaugurĂ© le . Depuis 2001, le nombre de voies rĂ©servĂ©es Ă  la circulation automobile a Ă©tĂ© rĂ©duit afin de faire passer les deux lignes de tramway T1-T2.

Viaduc de Perrache (1856)

Ce pont ferroviaire est construit entre 1852 et 1856 afin de relier la gare de Perrache à la gare des Brotteaux. Il est aussi dénommé pont de la Méditerranée car il fait partie de l'artère « impériale » de la compagnie PLM.

Il fut d'abord construit sur 2 voies en même temps que l'on perçait le tunnel Saint-Irénée afin de relier la gare de Perrache à la gare de Vaise, et au-delà à la gare de Paris-Lyon.

Ses arches en fonte fabriquées à Givors reposent sur des piles assises sur des pieux selon les anciennes techniques mais refaites et renforcées plusieurs fois, particulièrement lors de son doublement en acier en 1926. Il ne fut que peu endommagé en 1944, d'abord le par une bombe alliée, puis par les artificiers allemands.

Dans les premiers jours de la Libération, les Américains remblayèrent les voies restées en place pour faire passer les convois lourds; les véhicules montaient sur le pont par des rampes installées dans la gare de Perrache.

Pont des Girondins (abandonné)

Un projet de nouveau franchissement du Rhône a été envisagé dans le cadre du projet Lyon Confluence. Il aurait permit de relier le quartier de Perrache à celui de Gerland à la hauteur de la rue des Girondins. Il a été abandonné en raison de son coût[6].

Pont Pasteur (1952)

Un premier ouvrage provisoire, la passerelle de l’Exposition, est construit pour l’exposition universelle à Gerland en 1914.

Cette passerelle prend ensuite le nom de pont des Abattoirs (la halle Tony-Garnier). Elle est emportĂ©e par une crue en . Un nouveau pont Ă  trois arches mĂ©talliques (et non en bĂ©ton comme il est rĂ©pĂ©tĂ© partout) est construit pour le remplacer. Il est baptisĂ© pont Pasteur par le conseil municipal dans sa dĂ©libĂ©ration du et il est finalement inaugurĂ© le . Long de 225 mètres, il est dotĂ© de trottoirs très larges (5,25 mètres pour une chaussĂ©e de 11 mètres).

Le pont est totalement dĂ©truit par les Allemands le . Le pont actuel est alors construit par l’ingĂ©nieur Mogaray. InaugurĂ© en 1952, cet ouvrage est constituĂ© de trois arches, chacune comprenant trois arcs en bĂ©ton armĂ©, de portĂ©es 64 – 70 – 64 mètres ; il est prolongĂ© sur les rives par des fausses culĂ©es. Il est plus large que l’ancien (plus de 18 mètres), les trottoirs Ă©tant cependant ramenĂ©s Ă  une largeur de 3,32 mètres.

Pont Raymond-Barre (2013)

En 2014, la ligne de tramway T1 relie le quartier de La Confluence de Montrochet, son ancien terminus, et la station de mĂ©tro Debourg dans le quartier Gerland. Afin de franchir le RhĂ´ne, un nouvel ouvrage d'art, conçu par l’architecte Alain Spielmann, est construit en aval du pont Pasteur. Il est dĂ©diĂ© aux modes doux : il peut ĂŞtre empruntĂ© par les tramways, les piĂ©tons et les cyclistes. Il est long de 260 m pour 17,50 m de large. Ce pont bow-string est constituĂ© de trois travĂ©es : une travĂ©e centrale de 150 m encadrĂ©e par deux autres de 72 m et 38 m. Les travaux ont dĂ©butĂ© en et se sont achevĂ©s en [7]. Cet ouvrage, avec son architecture très moderne, marque l'entrĂ©e de Lyon car il est visible depuis la M7 tout comme le musĂ©e des Confluences.

Passerelle Gerland - La Saulaie (projet)

En 2022, des études préalables ont été menées en vue de la création d'une nouvelle passerelle dédiée aux modes actifs entre le quartier de Gerland, en rive gauche du Rhône, et le quartier en développement de la Saulaie à Oullins, en rive droite. Ce serait le premier pont lyonnais construit après la confluence du Rhône et de la Saône.

Du 5 octobre 2022 au 15 novembre 2022, la communauté urbaine a mené une concertation avec le public sur ce projet. Le bilan de la concertation doit avoir lieu au début de 2023 ce qui permettrait de lancer la consultation de maîtrise d’œuvre au premier trimestre 2023. Après des études de conception et procédures administratives menées en 2024-2025, les travaux pourraient démarrer en 2026 pour une mise en service prévue en 2028[8].

Sur la SaĂ´ne

Ponts sur la rivière Saône.

Pont de l'ĂŽle Barbe (1827)

Le pont suspendu est construit de part et d'autre de la pointe de Île Barbe en 1827 par Marc Seguin (de surcroît un lyonnais du quartier d'Ainay)[9]. L'ancien pont en bois appelé autrefois le pont Cotton[10] (attesté au XVIIe siècle) ne traversait que le bras côté Saint-Rambert en prolongement de la rue du Pont Cotton.

C'est le plus ancien de Lyon encore en service. Il est suivi par la passerelle Masaryk (1831) et par la passerelle Saint-Vincent (1832).

Pont Schuman (2014)

Ce nouveau franchissement de la Saône a été inauguré le [11] afin de relier le quartier de Vaise au 4e arrondissement en amont de la passerelle Masaryk, qui est désormais réservée à la circulation piétonne et cycliste. Ce pont est construit dans le prolongement de la rue de la Gare d’Eau.

Passerelle Masaryk (1831)

Ce pont suspendu, financĂ© par les riverains, est ouvert au public le . Il est constituĂ© de deux travĂ©es retenues par des haubans fixĂ©s Ă  trois piles en pierre de Couzon, d'ouverture Ă©gale de 85,20 m ; les câbles, plusieurs fois renouvelĂ©s, supportent un tablier de 6,50 m de large, dont deux trottoirs d'un mètre.

Il s'appelait à l'origine pont de Vaise (attesté en 1838) ou pont de la gare de Vaise (attesté en 1842) en référence à la gare d'eau en service dans ce quartier de 1830 à 1974. Son nom actuel lui a été attribué le en l'honneur de Tomáš Masaryk (1854-1937), fondateur de la république tchécoslovaque et ami d'Édouard Herriot.

De construction presque identique au pont de l'Île Barbe, il fut édifié très peu de temps après lui et avec la même technique de construction. Son utilité était liée à la présence un peu en amont, sur la rive droite, de la gare d'eau créée en 1827 pour les besoins de la navigation fluviale et qui est comblée en 1966 par les déblais du tunnel de Fourvière.

La pile centrale posa quelques problèmes de fondations car elle est basée sur des pieux de bois protégés par des enrochements que l'on doit périodiquement renforcer, mais elle a résisté depuis à toutes les crues et même aux artificiers allemands en 1944.

À la suite de l'ouverture du pont Schuman le 5 novembre 2014, le pont Masaryk est déclassé en passerelle en décembre 2014, et est désormais réservée aux seules modes doux (piétons et cyclistes).

Sa silhouette élégante n'a pas changé de physionomie depuis l'origine et c'est ainsi la plus ancienne de toutes les piles de pont de la ville. Elle est aussi un des éléments patrimoniaux de cette partie de la ville qui marque l'entrée du cœur urbain de Lyon.

Pont Clemenceau (1952)

En 1847, un premier pont, le pont Mouton, fut construit sur la Saône entre Vaise et Serin. Endommagé par les bombardements en 1944, il est reconstruit après la guerre. Comme le pont Vaïsse, il est détruit en 1952 et remplacé par un nouveau pont construit dans l'alignement du tunnel de la Croix-Rousse, l'actuel pont Clemenceau, artisan de la victoire de 1918, principal négociateur français du Traité de Versailles.

Construit en acier, pratiquement plat, il est constituĂ© de trois travĂ©es inĂ©gales (64,25 m au centre, 39,80 m sur la rive droite, 35,25 m sur la rive gauche) et sa largeur est de 25 mètres dont 18 pour la chaussĂ©e. Des trĂ©mies furent amĂ©nagĂ©es sur les deux rives, ce qui fut une première Ă  Lyon.

Ce pont devait constituer un axe majeur de circulation en se prolongeant par une autoroute urbaine surélevée à la hauteur du premier étage de la rue Marietton, une des fameuses LY envisagées dans les années 1950 mais elles furent rapidement abandonnées.

Depuis la réalisation du périphérique Nord, la rue Marietton a été réduite à deux voies de circulation. C'est ce projet qui permet de comprendre la forme étrange et assez disgracieuse des piles qui se prolongent en dehors de la chaussée car elles devaient accueillir les bases de la travée supérieure.

Pont KĹ“nig (1971)

Pont KĹ“nig et vue du fort Saint-Jean en 2008.

Un premier pont, le pont Serin ou pont d'Halincourt[n 1] (attesté en 1789) est construit par Degerando entre 1745 et 1749, pour le compte des hospices civils de Lyon, propriétaire de l'ouvrage. Le pont s'écroule en 1780 et il est remplacé par un pont en bois, composé de sept arches, qui est emporté à son tour par une crue de la Saône le . Il est remplacé par un nouveau pont en bois large d'un peu plus de m et constitué de cinq arches, construit à partir de 1811 sous la direction de l'ingénieur Kermengan et inauguré le . En 1844, les cintres en bois, vétustes, sont remplacés par des arches en pierre. Très peu endommagé par les Allemands, il est rapidement rouvert après la guerre.

Incompatible avec les exigences de la circulation fluviale dans l'optique de l'amĂ©nagement de l'axe Rhin-RhĂ´ne, le Pont de Serin, Ă  2 voies de m et 2 trottoirs Ă©troits sur cinq arches de pierre, est retirĂ© de la circulation automobile quelques minutes après la mise en circulation, quelques mètres Ă  mont, par le Maire de Lyon Louis Pradel et l'ingĂ©nieur de la navigation, du Pont du GĂ©nĂ©ral KĹ“nig, Ă  4 voies de 3,50 m et 2 trottoirs de 2,50 m sur trois travĂ©es en acier, longueur et largeur totales 108 m et 19 m. La travĂ©e centrale du nouveau pont Ă©tant spĂ©cialement longue pour laisser le passage aux futurs convois de 3 000 t dans cette portion Ă  forte courbure de la SaĂ´ne, les 2 travĂ©es latĂ©rales sont spĂ©cialement Ă©largies et lestĂ©es. Le tablier mĂ©tallique, en une seule pièce par assemblage sur place de 9 parties arrivĂ©es par la route, est spĂ©cialement fin pour ouvrir le futur gabarit de navigation tout en Ă©vitant un rehaussement des quais qui aurait crĂ©Ă© des cours anglaises enfermant quelque peu les riverains. L'ancien Pont de Serin a ensuite Ă©tĂ© dynamitĂ© le (jour d'arrĂŞt de la navigation). Pour la petite histoire la vague crĂ©Ă©e a fait remonter Ă  la surface des milliers de poissons morts d'une pollution de la SaĂ´ne quelques jours avant et jusque-lĂ  passĂ©e relativement inaperçue.

Pont de l'Homme de la Roche (disparu) et passerelle de l'Homme de la Roche (1989)

Pont de l'Homme de la Roche.

Un pont est construit en 1911-1912 entre le quai Saint-Vincent et la place de l'Homme de la Roche[n 2]. Long de 97 m, ce pont est constituĂ© d'une chaussĂ©e de m et de deux trottoirs de 1,25 m. C'est un pont Ă  trois arches du type "cantilever" conçu par l'ingĂ©nieur Ernest Fabrègue. En 1913, après le passage de la "Guillotine", tramway reliant Lyon Ă  Neuville-sur-SaĂ´ne, le quai Saint-Vincent s'effondre depuis le pont de Serin jusqu'au pont de l'Homme de la Roche. Cet effondrement est contenu par le pont qui, ainsi comprimĂ©, prend en plan une lĂ©gère forme en zigzag et voit dĂ©railler ses appuis Ă  rouleaux de la culĂ©e de la rive gauche. Il ne fut jamais rĂ©parĂ©, ce qui explique sa dĂ©tĂ©rioration progressive.

Il est le seul pont sur la Saône, avec la passerelle Saint-Vincent, à ne pas être détruit le par les forces allemandes (chaque pont était miné sommairement à l'aide de bombes d'avion). Le pont de l'Homme de la Roche était gardé par un unique soldat muni d'un fusil mitrailleur. Au passage du dernier camion de l'armée en retraite, il devait déclencher la mise à feu et sauter dans le camion. Il pleuvait et les passants glissaient et dérangeaient les planches protégeant les cordons détonnants. Le soldat les remettaient consciencieusement en place. Le lieutenant Joseph Laval, du groupe résistant Combat était non loin et, profitant de la pluie, fit mine de refaire ses lacets et tira les cordons juste assez pour qu'ils ne déclenchent pas la mise à feu[12]. Ce qui aida donc la 1re division française libre à entrer dans Lyon le pour libérer la ville.

Comme le pont avait atteint un stade dangereux, le Grand Lyon décida de le reconstruire. Il est démoli en 1986 et remplacé, en attendant la construction du nouveau pont, par une passerelle métallique provisoire fabriquée à Villefranche-sur-Saône et acheminée par une barge. Mais ce pont ayant la particularité de joindre deux cul-de-sac, au pied d'un côté de la colline de la Croix-Rousse et de l'autre de celle de Fourvière, la reconstruction du pont est remise à plus tard et la passerelle provisoire pour piétons est toujours en place. Gilbert Lamboley, maître d'œuvre de l'opération, découvrait lors des études géologiques pour le nouvel ouvrage que la Saône passait en fait dans une large fracture séparant Fourvière de Croix Rousse. Cela explique le coude qui incurve le cours de la rivière de sa direction nord-sud vers l'est-nord-est (l'une des directions du système de fracturation du socle cristallin).

Passerelle Saint-Vincent (1832)

Passerelle Saint-Vincent
et les quais de SaĂ´ne.

Le premier pont, construit en 1637 par l'ingĂ©nieur Jean Christophe Marie, est emportĂ© par les glaces en 1643. Un nouveau pont le remplace en 1656, mais il connaĂ®t le mĂŞme sort que son prĂ©dĂ©cesseur en 1711. Il est Ă  nouveau remplacĂ© en 1777 par un nouveau pont, long de moins de 80 m et large de m. Dans les annĂ©es 1830, un projet est Ă©laborĂ© afin de remplacer le pont Saint-Vincent, trop vĂ©tuste et mal placĂ©. On propose alors de construire un nouveau pont plus en aval et de remplacer le pont Saint-Vincent par une simple passerelle. En 1827, on confie Ă  l'entreprise Tarpin le soin de construire les deux ouvrages. La passerelle Saint-Vincent est ouverte au public Ă  la fin de l'annĂ©e 1832. En 1840, le tablier du pont est endommagĂ© par les crues. Il est rĂ©parĂ© et n'a pas nĂ©cessitĂ© de travaux majeurs depuis cette date. La passerelle est longue de 76,50 m et large de 2,80 m.

Pont la Feuillée (1949)

Le premier pont de la FeuillĂ©e est ouvert au public le . Large de m, il est constituĂ© d'une travĂ©e centrale de 67 m environ reposant sur deux piles situĂ©es Ă  proximitĂ© immĂ©diate des berges. EndommagĂ© lors des crues en 1840, il est reconstruit et rouvert le . En 1887, son Ă©tat est jugĂ© prĂ©occupant, mais il faut attendre 1910 pour qu'il soit dĂ©moli. Deux ans plus tard, un nouvel ouvrage mĂ©tallique avec des piles en pierres de Porcieu-Amblagnieu est construit. En 1936, une pĂ©niche heurte une pile du pont qui s'Ă©croule, emportant avec lui des passants dont la plupart finissent noyĂ©s. Il est alors remplacĂ© par un pont en acier Ă  arcs multiples, totalement dĂ©truit par les Allemands en 1944. L'ingĂ©nieur Mogaray reconstruit en 1949 un pont plus large, constituĂ© de doubles cantilevers encastrĂ©s dans les culĂ©es de rive recouvertes de pierres de taille.

Pont du Change (disparu) et pont Maréchal-Juin (1973)

Pont du Change en 1944,
coupé par l'armée allemande.

Le premier pont connu sur la Saône est construit vers 1070 notamment avec des pierres provenant des ruines antiques de Fourvière et de la Croix-Rousse. Consacré en 1076 par Humbert, archevêque de Lyon, il permet de relier les deux points centraux de la cité, avec d'un côté la rue Mercière et l'église Saint-Nizier, de l'autre la place du Change, au cœur du Vieux Lyon, où se tiennent les foires et les transactions commerciales. Ce pont bâti en pierre est composé de huit arches très solides car ancrées sur une base rocheuse qui barre la Saône[n 3]. Située à proximité de la rive gauche, une seule arche, surnommée « l'Arche merveilleuse » (ou « arche des merveilles »), qui surmonte le rapide appelé « la mort qui trompe », permet le passage des navires. Les entrées du pont sont couvertes de maisons hautes de trois à quatre étages[13] et abritant principalement des orfèvres. Une chapelle est érigée en son centre, remplacée au début du XIXe siècle par un édicule destiné aux pompiers.

En 1842, le pont est dĂ©moli. Il est remplacĂ© en 1847 par un nouveau pont bâti quelques mètres en aval et plus compatible avec les exigences de la navigation fluviale. L'annĂ©e suivante, il est Ă©largi jusqu'Ă  14,5 m grâce Ă  des encorbellements. Au cours des siècles, il change plusieurs fois de nom : pont de Pierre (attestĂ© au XIIIe siècle et vers 1810), pont de SaĂ´ne (vers 1680), pont de Nemours (nom attestĂ© en 1844 et officiellement attribuĂ© le ), pont de la LibertĂ© (vers 1849). Finalement, c'est le nom de pont du Change, attestĂ© dès le XIe siècle, qui s'impose dĂ©finitivement.

Incompatible avec les exigences de la circulation fluviale dans l'optique de l'amĂ©nagement Ă  grand gabarit de l'axe Rhin-RhĂ´ne, le pont du Change est dĂ©moli en 1974 après avoir Ă©tĂ© prĂ©alablement remplacĂ© par le nouveau pont MarĂ©chal juin construit 200 m en aval, dans l'alignement de la rue Grenette. Le projet est dressĂ© par le bureau d'Ă©tudes Gilbert Lamboley et dessinĂ© par l'architecte Charles Delfante sous la direction de l'ingĂ©nieur Michel Merlin, et le nouveau pont est construit Ă  partir de 1970 et inaugurĂ© le . Long de 131,80 m, sa chaussĂ©e de 14 m de largeur est encadrĂ©e par des trottoirs de m.

Passerelle du Palais-de-Justice (1983)

La passerelle du Palais-de-Justice,
son pylĂ´ne unique et ses haubans.

Un premier pont semble avoir été établi en 1638 à cet emplacement. Constitué de dix arches, il est détruit en 1778 du fait de son délabrement avancé. Il est remplacé en 1780 par un pont constitué d'une chaîne de douze bateaux, dont deux mobiles. Nommé couramment pont Volant, il est également appelé pont de Bois ou pont des Célestins. Ce pont-volant est emporté en partie par la fonte des glaces le , puis totalement pendant l'hiver 1795.

Il est remplacĂ© en 1797 par un pont de bois construit Ă  l'initiative de Guillaume Niogret. Ce pont garde l'appellation de pont volant, mais il est Ă©galement nommĂ© le pont Neuf. Il est endommagĂ© par les retombĂ©es d'un feu d'artifice en 1820, puis par les crues de 1824. Il est finalement dĂ©truit en 1833 et fait place Ă  une passerelle construite par la compagnie SĂ©guin en 1833-1834 pour desservir le Palais de Justice. L'arche centrale, d'une portĂ©e de 90 m, est dĂ©truite par les crues de 1840. Le pont, reconstruit en 1844, est composĂ© de deux piles ancrĂ©es Ă  proximitĂ© des berges sur lesquelles viennent s'appuyer une arche centrale de 47,70 m relayĂ©e par deux travĂ©es latĂ©rales d'environ 20 m. La largeur de la chaussĂ©e du nouveau pont est de m et celle des deux trottoirs de m. L'arche centrale est dĂ©truite par les forces allemandes en . Le pont est rouvert en janvier 1945.

Le service de la Navigation obtient en 1968 la destruction du pont du Change et de la passerelle du Palais-de-Justice, remplacĂ©s par le pont MarĂ©chal-Juin. En 1983 est inaugurĂ©e une nouvelle passerelle conçue par Gilbert Lamboley. Large de m, sa travĂ©e de 136 m est suspendue par des haubans plantĂ©s dans un mât unique ancrĂ© sur la rive gauche de la rivière.

Pont Bonaparte (1950)

Le pont Bonaparte qui mène au Vieux Lyon.

Un premier pont en bois, le pont de l'Archevêché est construit entre 1634 et 1642 par l'ingénieur Jean Christophe Marie.

Régulièrement victime des crues, particulièrement en 1709, le pont est reconstruit en 1732 pour être démoli 49 ans plus tard. Les travaux d'un nouveau pont, menés par intermittences, sont dirigés par l'ingénieur Carron er se terminent en 1807. Le conseil municipal baptise l'ouvrage pont Tilsit. L'itinéraire de la "grande route de Provence" est alors dévié du pont du Change vers le pont Tilsit.

Il est remplacé par un pont plus haut construit en 1863-1864 pour éviter les embâcles en cas de crue.

En , les forces allemandes dynamitent le pont.

Trop endommagé, il est remplacé par le pont actuel construit entre 1946 et 1950. Son nom actuel lui a été attribué le .

Passerelle Paul-Couturier (1853)

Autrefois appelĂ© passerelle Saint-Georges, cet ouvrage reliant le quartier d'Ainay Ă  celui de Saint-Georges est ouvert au public le . Il est constituĂ© d'une travĂ©e de 87 m suspendue par des haubans fixĂ©s dans des mâts ancrĂ©s dans les deux piles placĂ©es Ă  10 m des rives.

Détruite en 1944, la passerelle est reconstruite à l'identique. Le , elle est renommée passerelle Paul-Couturier en l'honneur de ce prêtre, né à la Guillotière le et décédé le , qui contribua aux échanges interconfessionnels.

Pont d'Ainay (disparu)

Un premier pont en bois, construit en 1745-1749 par Degerando pour le compte des Hospices civils de Lyon, est endommagé par les crues en 1791 et surtout par le siège de Lyon en 1793. Ses restes sont vendus en 1795.

Un nouveau pont composé de cinq arches en bois s'appuyant sur des piles en pierre, construit par l'ingénieur Latombe, ouvre le .

Cet ouvrage est remplacĂ© en 1898 par un nouveau pont, constituĂ© de trois arches mĂ©talliques (119 m) reposant sur deux piles en pierre, est reconstruit . DynamitĂ© par les Allemands le , il n'est pas reconstruit.

Pont Kitchener-Marchand (1959)

Vers 1828, Monsieur Jean, Christophe, Hector Arcis de Chazournes (1784-1855)[n 4] fait construire un pont de bois afin d'acheminer la terre nécessaire à l'aménagement du confluent et à l'aménagement du futur quartier de Perrache. Ce pont est détruit lors des émeutes de 1834. Il est reconstruit et à nouveau détruit cette fois par les crues de 1840.

Un projet, esquissé dès 1830, prévoyait la construction d'un axe est-ouest, constitué de chaque côté de l'actuel cours de Verdun d'un pont sur la Saône et de deux ponts sur le Rhône (actuel pont Galliéni). Ces franchissements, nommés tous les deux pont Séguin, furent terminés en 1847 et ouverts au public en 1849, le précisément pour le pont sur la Saône.

Le pont est constituĂ© d'une grande travĂ©e centrale de 128 m, accrochĂ©e Ă  deux piles. Large de m, le pont permit l'amĂ©nagement d'une chaussĂ©e de 4,80 m et deux trottoirs de 1,10 m chacun. En 1852, les ponts sont rebaptisĂ©s pont NapolĂ©on Ă  l'instar du cours de la RĂ©publique (actuel cours de Verdun) renommĂ© en 1849. Ils deviennent ponts et cours du Midi en 1871.

Le pont est jugĂ© trop fragile. En 1888, l'ouvrage est renforcĂ© par la mise en place de piliers en maçonnerie et d'un tablier rigide. Le , le pont sur la SaĂ´ne devient pont Kitchener (marĂ©chal britannique, ministre de la guerre en 1914). Son tablier est dĂ©truit le . Il est rouvert en 1949. Entre 1950 et 1959, un nouveau pont en bĂ©ton, qui prend le nom de pont Kitchener-Marchand en 1954, est construit. Il est long de 115,80 m avec une chaussĂ©e de 15 m et deux trottoirs de 4,50 m.

Pont sur la SaĂ´ne (1971)

Ce pont autoroutier est une portion de l'autoroute française A6 (désormais route métropolitaine M6). Il a été construit entre le tunnel de Fourvière et le centre d'échanges de Perrache[14].

Viaduc de la Quarantaine (1856)

Cet ouvrage ferroviaire est inclus dans cette liste des ponts de Lyon même si son nom n'est pas officiel, son histoire mérite d'être rappelée.

Il fut commencé en 1854 en maçonnerie mais le de cette année, sans qu'une crue importante ait lieu, ses deux arches rive gauche basculent sans doute par manque de fondation solide et barrent la rivière. Il faut vite le remplacer pour relier la gare de Vaise à celle de Perrache alors en construction et la PLM choisit une solution simple et inesthétique : celle d'une simple poutre métallique posée sur une pile unique au milieu de la Saône, terminée dès la fin de 1856.

Au début du XXe siècle, la ville de Lyon estime que sa silhouette dépare l'entrée de la ville et demande sa reconstruction. La compagnie PLM, très réticente, finit par s'exécuter ; on bâtit alors un pont métallique, on élargit aux frais de la Ville les passages inférieurs sur les quais et on obtint la physionomie actuelle qui ne sera que peu altérée en 1944 car les artificiers allemands ne jugèrent pas utile de détruire complètement le passage.

Les premiers ponts routiers

Un premier pont est construit par la compagnie Perrache entre 1776 et 1782. Officiellement baptisĂ© pont Bellevue, il est appelĂ© couramment pont de la Mulatière du nom du hameau qui devient commune en 1885. Moins d'un an après sa construction, ce pont est emportĂ© par une crue le . L'ingĂ©nieur Lallier reconstruit un nouveau pont de bois long de 250 m et constituĂ© de onze travĂ©es. Il est ouvert par la compagnie de Perrache en 1792, mais l'annĂ©e suivante il est gravement endommagĂ© lors du siège de Lyon.

Les ponts mixtes rail-route

Le pont Lallier est détruit pour construire un nouveau pont supportant la circulation routière et la ligne de Saint-Étienne à Lyon. Le nouveau pont est ouvert à la circulation le .

Il est remplacé pour un nouveau pont construit en 1845 par Antoine Rémy Polonceau. Ce pont est rehaussé en 1858.

Au début du XXe siècle, le pont mixte est surchargé et en mauvais état. Deux nouveaux ponts sont construits, l'un réservé au transport ferroviaire (en 1916), l'autre, en remplacement du vieux pont conçu par Polonceau, à la circulation routière (en 1936).

Pont ferroviaire de La Mulatière (1916)

Viaducs :
le pont routier et ferroviaire en 2008.

Les travaux d'un nouveau pont à la structure entièrement métallique, dirigés par l'ingénieur Maurice Koechlin, sont lancés en 1912. Le pont est inauguré en 1916. Endommagé par un incendie en 1940, il rouvre en 1941. Dynamité en 1944, il rouvre à la circulation ferroviaire en 1946[15].

Pont routier de La Mulatière (1966-1972)

En 1916, la circulation ferroviaire est détournée sur le pont ferroviaire de la Mulatière et le pont ouvert en 1845 est réservé au trafic routier.

En 1936, un pont mĂ©tallique de type cantaliver est Ă©difiĂ© Ă  la place de l'ancien pont. Il passe Ă  17 m de large. EndommagĂ©s en septembre 1944, le pont est opĂ©rationnel Ă  partir de 1946.

En 1960-1972, le quai Perrache est transformĂ© en autoroute (A7). Le pont est reconstruit en acier coffrĂ© de bĂ©ton prĂ©contraint en 1966. En 1972, un nouveau pont est accolĂ© Ă  l'ancien, formant un ensemble de 38 m de large pour 182,31 m de long[16].

Notes et références

Notes

  1. En référence à Charles de Neufville de Villeroy, marquis d'Halincourt et gouverneur du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais en 1606.
  2. La place et la passerelle tirent leur nom d'une statue érigée en 1849 en l'honneur de Jean Kleberger, dit « le bon Allemand ».
  3. Cette barre rocheuse a été détruite entre 1846 et 1852 pour faciliter la navigation.
  4. Les "Boisson de Chazournes" et "Noir de Chazournes" n'apparaissent que deux générations après Jean, Christophe, Hector Arcis de Chazournes (1784-1855), lorsque, le nom allant se perdre, son dernier fils jésuite Régis (1832-1883) transmit son nom à son neveu Octave Noir de Chazournes (1851-1925), et sa fille Sophie (1821-1901) à son mari Jean Boisson de Chazournes (1789-1873). Les deux noms furent officialisés définitivement après la guerre 14-18, par Décret en Conseil d'État du 29 septembre 1921 pour le nom "Boisson de Chazournes", et Décret en Conseil d'État de 1924 pour le nom "Noir de Chazournes".

Références

  1. « Viaduc ferroviaire de Saint-Clair ou viaduc ferroviaire de Genève - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
  2. Informations complémentaire sur le « site du Grand Lyon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur grandlyon.com.
  3. « AFP »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur archicool.com.
  4. « Une passerelle sur le Rhône »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ville.calluire.fr.
  5. « Dénomination d’un espace public « Passerelle de la Paix » » [PDF], sur lyon.fr (consulté le ).
  6. « Ponts de Lyon : « Plutôt que de créer de nouvelles traversées, il faut optimiser celles qui existent » », sur tribunedelyon.fr (consulté le )
  7. Sytral, 25H CHRONO : la pose du pont Raymond Barre, , 24 p.
  8. « Passerelle Gerland/La Saulaie », sur Plateforme de participation du Grand Lyon (consulté le ).
  9. Plan Bleu.
  10. Jean Pelletier, Ponts et quais de Lyon, Éd. lyonnaises d'art et d'histoire, , 128 p. (ISBN 978-2-84147-115-7, présentation en ligne), p. 11.
  11. « Les orientations retenues pour le futur pont Schuman à Lyon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur grandlyon.com.
  12. Ruby 1985, p. 57-58.
  13. « Reconstitution en 3 D du pont par le laboratoire map-aria »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur aria.archi.fr.
  14. « Pont autoroutier dit pont sur la Saône - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
  15. « Pont dit viaduc ferroviaire de la Mulatière », Inventaire Général du Patrimoine Culturel, sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).
  16. « Pont de la Mulatière, actuellement pont autoroutier », Inventaire Général du Patrimoine Culturel, sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Ouvrage collectif, Le pont de la Guillotière : Franchir le RhĂ´ne Ă  Lyon, Lyon, Documents d'ArchĂ©ologie en RhĂ´ne-Alpes, , 196 p. (ISBN 2-906190-09-8).
  • Agence d'urbanisme de Lyon, Lyon ville fluviale : Une politique d'amĂ©nagement pour les fleuves, Lyon, CommunautĂ© urbaine de Lyon, , 18 p..
  • [Reynaud et al. 2017] Jean-François Reynaud, StĂ©phane Gaillot et HervĂ© Tronchère, « Le premier pont sur la SaĂ´ne Ă  Lyon du IIIe au VIe siècle », Revue archĂ©ologique de l’Est, t. 66, no 189,‎ , p. 401-408 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consultĂ© le ).
  • [Ruby 1985] Marcel Ruby, La libĂ©ration de Lyon, Lyon, Éditions l'Hermès, coll. « Cahiers de la Commission d'histoire de la guerre » (no 11), .
  • Jean Pelletier, Ponts et quais de Lyon, Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, , 128 p. (ISBN 2-84147-115-2).

Article connexe

Liens externes

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