Maurice Koechlin
Maurice Koechlin (prononcé ke'klɛ̃), né le à Buhl (Haut-Rhin) et mort le à Veytaux (Suisse), est un ingénieur franco-suisse, concepteur de la structure de la tour Eiffel.
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Ingénieur Eiffage métal | |
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Ingénieur Compagnie des chemins de fer de l'Est |
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(à 89 ans) Veytaux |
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André Koechlin (grand-oncle) |
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Biographie
Maurice Koechlin est né le à Buhl[2], il est le fils de Jean-Frédéric Koechlin (1826-1914), manufacturier à Buhl et d'Anne Marie Élisabeth « Anaïs » Beuck, et le frère de l'ingénieur René Koechlin. Il est aussi le petit-neveu d'André Koechlin, maire de Mulhouse, de 1830 à 1843.
Il fait ses études au lycée de Mulhouse[3], puis au Polytechnikum de Zurich, où il est l'élève de Karl Culmann, fondateur de la statique graphique[4].
Ses études achevées, il entre comme ingénieur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Le , il est embauché comme chef du bureau d'études de l'entreprise de constructions métalliques et de travaux publics fondée par Gustave Eiffel[4] - [5].
Il est également diplômé de l'École centrale Paris, promotion 1886.
Il épouse Emma Rossier à Vevey (Suisse) le [2]. Ils ont six enfants[6].
Réalisations
Il participe au projet et à la construction du viaduc de Garabit (1880-1884)[4].
Il dessine l'ossature métallique de la Statue de la Liberté conçue par Auguste Bartholdi[7].
C'est à Maurice Koechlin que l'on doit l'idée de la construction d'une tour en métal à Paris, à l'occasion de l'Exposition internationale, idée qu'il suggère à Gustave Eiffel dès le mois de . Il est secondé par l'ingénieur Émile Nouguier dans la conception de ce projet. Dans un premier temps Eiffel ne s'intéresse pas au projet. Le dessin définitif de la tour est dû à l'architecte de l’entreprise, Stephen Sauvestre. Le brevet d'invention est déposé en . Il est alors acheté par Gustave Eiffel. Maurice Koechlin termine les travaux en , puis en 1893 il prend la direction de Société de construction de Levallois-Perret, successeur de la compagnie des établissements Eiffel[alpha 1], à la retraite de son patron[9] - [10].
En 1889, il conçoit un projet pour un chemin de fer de la Jungfrau, qui n'est pas réalisé[11].
De 1912 à 1916, il dirige la construction du pont métallique de la Mulatière destiné à la liaison ferroviaire Lyon-Saint-Étienne[12].
Distinction
Publications
- 1886 : La Ligne élastique et son application à la poutre continue traitée par la statique graphique, par W. Ritter, traduction par Maurice Koechlin, Paris, Baudry.
- 1889 : Applications de la statique graphique, en deux volumes, texte de 516 pages, et atlas de 39 planches doubles, chez Baudry, parution l'année de l'inauguration de la tour Eiffel.
- 1898 : Applications de la statique graphique, seconde édition, revue et corrigée, chez Baudry, 626 pages, atlas de planches doubles.
- 1905 : Recueil de types de ponts pour routes, Paris, Librairie Polytechnique Ch. Beranger.
- 1924-1926 : Mécanisme de l'eau et principes généraux pour l'établissement d'usines hydro-électriques, avec René Koechlin, Paris, Ch. Béranger.
Notes et références
Notes
- Plusieurs entreprises se sont succédé : la Compagnie des Établissements Eiffel (1863-1889) qui dépose son bilan du fait de son implication dans le scandale de Panama, suivie par La Compagnie des Établissements Eiffel (1889-1893), puis la Société de construction de Levallois-Perret (1893-1937). Eiffel meurt en 1923, la société est renommée Anciens Établissements Eiffel (1937-1960) 14 ans après son décès[8].
Références
- « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/ff2afa25220640fdacdc019df0c63e04 » (consulté le )
- Koechlin 1892, p. NP.
- « Un «pylône de 300m de hauteur» devenu Tour Eiffel », sur swissinfo.ch (consulté le ).
- Vey 2018, p. 12.
- Biographie de Maurice Koechlin, sur merveilles-du-monde.com.
- Jean Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914, Mulhouse, E. Meininger, (lire en ligne), p. 265.
- Hélène Montardre, L'exploit de Gustave Eiffel, Nathan, , 35 p. (ISBN 9782092564998, lire en ligne), p. 7.
- « Les entreprises Eiffel », sur merveilles-du-monde.com (consulté le )
- « Comment la Tour Eiffel a-t-elle été inventée ? », sur oureiffel.paris, (consulté le )
- « Maurice Koechlin (1856-1946) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Jungfraubahn: La voie escarpée menant au projet du siècle », sur jungfrau.ch (consulté le ).
- « Pont dit viaduc ferroviaire de la Mulatière », sur Ministère de la Culture, (consulté le ).
Bibliographie
- Raymond Oberlé, « Maurice Koechlin », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21, p. 2057.
- Jean Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, Mulhouse, Impr. de Vve Bader et cie, (lire en ligne), NP.
- Nicolas Stoskopf, « Koechlin, Maurice », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 482-483
- François Vey, La Tour Eiffel, vérités et légendes, Place des éditeurs, , 168 p. (ISBN 9782262077372, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :