Les Hayes
Les Hayes est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire et fait partie de la Communauté d'agglomération Territoires Vendômois.
Les Hayes | |||||
L'église Saint-Léonard. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loir-et-Cher | ||||
Arrondissement | Vendôme | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Territoires Vendômois | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Corbeau 2020-2026 |
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Code postal | 41800 | ||||
Code commune | 41100 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hayiens, Hayiennes ou Haiens, Haiennes[1] | ||||
Population municipale |
169 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 42′ 58″ nord, 0° 46′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 93 m Max. 156 m |
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Superficie | 15,71 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montoire-sur-le-Loir (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montoire-sur-le-Loir | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Localisée au nord-ouest du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Gâtine tourangelle », constituée de plateaux séparés par des vallées souvent étroites.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est toutefois recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 42 en 1988, à 14 en 2000, puis à 12 en 2010.
Avec 176 habitants en 2017, la commune fait partie des 37 communes les plus faiblement peuplées de Loir-et-Cher.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune des Hayes se trouve au nord-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Gâtine tourangelle[2] - [3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 43,6 km de Blois[4], préfecture du département, à 23,3 km de Vendôme[5], sous-préfecture, et à 7,5 km de Montoire-sur-le-Loir, chef-lieu du canton de Montoire-sur-le-Loir dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Montoire-sur-le-Loir[7].
Les communes les plus proches sont[8] : Ternay (1,5 km), Montrouveau (3,7 km), Saint-Martin-des-Bois (4 km), Artins (4,2 km), Les Essarts (4,7 km), Les Hermites (6 km)(37), Saint-Jacques-des-Guérets (6,4 km), Sougé (6,9 km) et Troo (7 km).
Cette commune à vocation essentiellement agricole est constituée d'un petit bourg avec une vingtaine de maisons regroupées à proximité de l'église et du château, et d'environ 50 hameaux dispersés sur tout le territoire. Sa superficie est de 15,7 km2 et l'altitude est comprise entre 93 m et 156 m.
Les Hayes est situé à 10 km de Montoire-sur-le-Loir (chef-lieu de canton), 28 km de Vendôme (sous-préfecture) 58 km de Blois (préfecture). La grande ville la plus proche est Tours (45 km).
Avant la Révolution, la paroisse des Hayes était du doyenné de Trôo, de l'élection de Château-du-Loir, du bailliage de Vendôme. En 1791, la commune des Hayes fit partie du canton de Villedieu-le-Château.
Hydrologie
Le ruisseau La Cendrine[9] qui prend sa source au lieu-dit Les Fontaines de Bure, traverse en partie Les Hayes puis rejoint Le Merdron à Ternay pour former Le Clair Ondin et rejoint Le Loir.
La ressource hydrogéologique est constituée par la nappe du cénomamien.
Géologie
Les Hayes se trouve sur l'auréole sédimentaire ouest du bassin parisien avec[10] :
- sur le plateau au sud et à l'est des limons des plateaux sur substrat éocène détritique
- vers la vallée du Loir au nord des argiles et des argiles à silex (crétacé - éocène inférieur)
- à l'est et nord-est des galets sables perrons et argiles à silex (crétacé - éocène)
- dans la vallée de la Cendrine du tuffeau blanc et jaune (turonien)
Hydrographie
La commune est drainée par le Cendrine (4,112 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10,83 km de longueur totale.
Le Cendrine, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune des Hayes et se jette dans un bras du Loir à Ternay, après avoir traversé 2 communes[11]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en première catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[12].
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 11,3 °C |
La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[14] - [15] - [16].
Urbanisme
Typologie
Les Hayes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montoire-sur-le-Loir, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Voies de communication
La commune est traversée par les routes départementales 8 et 116. L'autoroute la plus proche est à 29 km (A10 - sortie 18).
La gare TGV la plus proche est la gare de Vendôme-Villiers (27 km), elle est à 42 min de la gare Paris-Montparnasse.
Habitat et logement
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements aux Hayes en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (27,6 %) supérieure à celle du département (18 %) et à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,1 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Risques majeurs
Le territoire communal des Hayes est vulnérable à différents aléas naturels : ), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)[25] - [26].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit liés au retrait-gonflement des argiles, soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[25]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[27]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[28]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[29].
Toponymie
Attestée[30] sous les formes de :
- Cipidus, Sipidus (Sipidus supra fluvium Lido) VIIIe siècle
- Cipetum super fluvium Liz, 837
- Septo, XIe siècle
- Sepes, 1256
- Parochia de Haiis
- Les Hayes
- Les Haies
Haie peut signifier une rangée d'arbres servant de clôture mais aussi la lisière de la forêt (la forêt de Gâtines)
Histoire
Jusqu'au début du Moyen Âge, la forêt de Gâtines recouvrait en grande partie la commune des Hayes et s'étendait bien au-delà des communes limitrophes. Cette forêt était à l'époque gauloise une région isolée[31] appelée marche qui séparaient deux peuples gaulois:
- les Turones au sud, établis en Touraine avec Tours pour capitale
- les Aulerques Cénomans au nord ouest, établis dans le Maine avec Le Mans pour capitale
Le territoire de ces derniers s'étendait jusque dans la vallée du Loir, Les Hayes se trouvant en bordure du territoire cénomans.
De l'occupation romaine, il reste des vestiges de fossés ou retranchements d'un ancien camp romain au hameau du Chatelier[32]. Près de là, une voie romaine reliant Tours à Chartres passait entre les hameaux de l'Aitre-Bodin et l'Aitre-Saulue puis se dirigeait vers Ternay, Artins et Sougé où il y avait un camp romain. Une autre voie romaine[33] venant de Ternay remontait vers les hameaux des Vallées et La Touche puis se dirigeait vers Prunay-Cassereau, Blois. Cette voie reliait Le Mans à Blois.
Au Ve siècle les invasions germaniques font disparaître l'empire romain et les mérovingiens s'installent. Childebert, le fils de Clovis, réside régulièrement avec son épouse Ultrogoth au château de Matval dans le village voisin de Bonneveau.
Joseph, évêque du Mans de 785 à 794, achète un domaine aux Hayes. Par la suite Aldric, issu de la cour de Charlemagne, est nommé évêque du Mans de 832 à 856. Il contribue à donner une certaine prospérité dans la région. il crée de nombreuses fermes dans le Bas-Vendômois dont une à Cipetum (Les Hayes) vers 837.
La succession de Charlemagne entraîna des désordres et les envahisseurs normands en profitèrent pour se livrer au massacre des populations et pillage. Il ne resta rien des exploitations agricoles fondées par Aldric., les champs redevinrent des landes incultes.
C'est à cette époque que se met en en place le système féodal, les hommes d'armes deviennent seigneurs des terres qu'ils protègent et se mettent sous la protection de seigneurs plus puissants. Au XIe siècle un certain Ottrad père de Salomon possédait Les Hayes et Artins.
Le premier seigneur des Hayes connu est Geoffroy des Hayes. Il céda en 1227 au monastère de l'Étoile à Authon le patronage sur l'église à la condition que l'abbaye fournisse le religieux qui desservirait la cure unie à celle de la chapelle de la Roche-Perdriel (La Roche) aujourd'hui appelée Notre Dame de Lorette ou Sainte-Lorette.
La seigneurie des Hayes resta dans la zone d'influence du comté puis duché de Vendôme soit directement au château de Vendôme soit celui de Lavardin. Elle passa aux mains de différentes familles à la suite de mariages, de ventes ou pour des raisons plus obscures. Parmi ces familles on trouve les Roussel ou Rousselet, des Touches, Bueil et Coningham.
En 1584 le seigneur de Ternay, Charles du Plessis devient aussi seigneur des Hayes et les terres resteront réunies jusqu'à la Révolution. En 1634 le fils Roger du Plessis, duc de la Roche-Guyon et comte de Beaumont-sur-Oise, vendit les châteaux et terres des Hayes et de Ternay à César de Vendôme fils de Henri IV et Gabrielle d'Estrées, qui les donna aussitôt à son fidèle serviteur et ami Claude II du Bellay (vers 1612-1692 ; fils de Claude Ier du Bellay de Drouilly (1566-1622), gentilhomme attaché à Gabrielle puis son fils César), seigneur de Drouilly-en-Brie.
Claude du Bellay devint gouverneur de Vendôme et partagea son temps entre Les Hayes et Vendôme jusqu'en 1660, quand il se retira au manoir de la cour à Ternay. Il mourut en 1692 et fut inhumé aux Hayes près de son épouse.
Son fils François lui succéda. Contraint de vendre sa terre de Drouilly en Brie, il demanda à changer le nom des Hayes en Drouilly, mais seul le château prit le nom de Drouilly. Le nom des du Bellay resta attaché au château jusqu'en 1744, date du mariage de la dernière descendante du Bellay avec Guillaume Antoine de Montigny.
Après la Révolution la famille de Montigny possédait toujours le château qui par mariage fut transmis aux Labbé de Montais.
En 1675 trois habitants des Hayes décédèrent des suites de morsures d'un loup enragé.
Le une tornade (trombe)[34] fit de gros dégâts sur Les Hayes: arbres arrachés, toitures envolées. Des éléments de toitures furent retrouvés jusqu'en forêt de Prunay.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune des Hayes est membre de la Communauté d'agglomération Territoires Vendômois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [36].
Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Vendôme, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[7], en tant que circonscriptions administratives[7]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Montoire-sur-le-Loir depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[37] et à la troisième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[38].
- Les Hayes dans l'intercommunalité en 2016.
- Les Hayes dans l'arrondissement de Vendôme en 2016.
- Les Hayes dans le canton de Montoire-sur-le-Loir en 2016.
Conseil municipal et maire
Le conseil municipal des Hayes, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[39] avec listes ouvertes et panachage[40]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 11. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[41].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2020, la commune comptait 169 habitants[Note 5], en diminution de 8,15 % par rapport à 2014 (Loir-et-Cher : −1,26 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,3 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 95 hommes pour 78 femmes, soit un taux de 54,91 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,55 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Secteurs d'activité
Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées aux Hayes selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[48] :
total | % com (% dep[49]) | 0 salarié | 1 à 9 salarié(s) | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus | |
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Ensemble | 25 | 100,0 (100) | 17 | 8 | 0 | 0 | 0 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 10 | 40,0 (11,8) | 9 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 2 | 8,0 (6,5) | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Construction | 2 | 8,0 (10,3) | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 8 | 32,0 (57,9) | 5 | 3 | 0 | 0 | 0 |
dont commerce et réparation automobile | 0 | 0,0 (17,5) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 3 | 12,0 (13,5) | 1 | 2 | 0 | 0 | 0 |
Champ : ensemble des activités. |
Le secteur agricole est important puisqu'il représente 40 % du nombre d'entreprises de la commune (10 sur 25), contre 11,8 % au niveau départemental. Sur les 25 entreprises implantées aux Hayes en 2016, 17 ne font appel à aucun salarié et 8 comptent 1 à 9 salariés.
Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[50].
Agriculture
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[51]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[52]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 26 en 1988 à 14 en 2000 puis à 12 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 49 ha en 1988 à 105 ha en 2010[51]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles des Hayes, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[51] | |||
Nombre d'exploitations (u) | 26 | 14 | 12 |
Travail (UTA) | 37 | 23 | 21 |
Surface agricole utilisée (ha) | 1 280 | 1 245 | 1 259 |
Cultures[53] | |||
Terres labourables (ha) | 1 148 | 1 164 | 1 200 |
Céréales (ha) | 738 | 652 | 661 |
dont blé tendre (ha) | 424 | 489 | 458 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 179 | 29 | s |
Tournesol (ha) | 159 | 58 | s |
Colza et navette (ha) | 67 | 195 | 240 |
Élevage[51] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 6]) | 665 | 725 | 555 |
Culture locale et patrimoine
Le château de Drouilly
Le château dans sa forme actuelle fut reconstruit par François du Bellay au début du XVIIe siècle. Des précédentes constructions, il ne reste que deux pavillons et deux tours (pigeonniers) du XVIe siècle. Il a été endommagé au XIXe siècle par un incendie. Une toiture plus basse qu'à l'origine fut reconstruite.
En 1930 il est vendu à la famille Bergeron. Puis le prince Jean Caracciolo le racheta dans les années 60 et fit de nombreux travaux de restauration et en particulier la toiture retrouva sa hauteur d'origine.
Depuis 1974 il appartient à une famille américaine, les Wetherill qui ont poursuivi la restauration[54].
Ce château ne se visite pas.
Église Saint Léonard
C'était initialement la chapelle du château de Drouilly. Elle est du XIIe siècle. Elle est formée d'une nef et d'un chœur hémicirculaire, l'abside possédant une voûte d'ogive de style gothique. Une chapelle fut ajoutée au XVe siècle. Elle a été restaurée au XIXe siècle. Elle est couverte de deux travées de voûte d'ogive à clés armoriées. Ce sont les armoiries de la famille de Perrine Le Cornu Dame des Hayes vers 1500.
Le clocher porche date de 1728, la cloche de 1844 et la flèche du XIXe siècle.
Le bénitier avec l'inscription "Requiescant in pace" (Mon cœur est à Dieu) est du XVe siècle. À l'extérieur près de la porte s'élève une croix de cimetière du XVIe siècle.
Ronsard qui résidait à proximité au prieuré de Croixval fréquenta cette église. Il apposa sa signature dans le registre paroissial à l'occasion d'un baptême le .
Le cimetière attenant à l'église a été déplacé au début du XXe siècle.
Chapelle Notre-Dame de Lorette ou Sainte Lorette
Elle fut la première église de la paroisse.
Elle est mentionnée en 1227 quand Geoffroy des Hayes céda le patronage de la cure des Hayes à l'abbaye de l'Étoile. Cette chapelle tomba progressivement en ruine. Elle fut réédifiée en 1726 par le prieur curé Nicolas Hautbois. Puis elle fut de nouveau restaurée au XIXe siècle.
Les anciens fiefs
Les Hayes était morcelé en de nombreux fiefs devenus aujourd'hui de simples hameaux
La Roche-Perdriel ou Roche Perdreau: Ce fief aurait été possédé par Ulrich Perdriel dès 1065. Par la suite il fut en possession de l'Abbaye de l'Étoile. De ce fief dépendait un moulin sur la Cendrine probablement au Pont du Biquet. La chapelle Sainte Lorette était rattachée à ce fief. Aujourd'hui il, ne reste qu'un hameau nommé La Roche.
L'Habit: En 1399 Odet de Saint Martin rendait aveu pour le fief de Labit. Par la suite il fut probablement rattaché à la seigneurie des Hayes.
Gâtines: Le fief de Gâtine appelé aussi Fort de Gâtines ou La Cour de Gâtines appartenait vers 1400 à Jean de Vendôme, il fut ensuite rattaché à la seigneurie des Hayes. La présence de douves imposantes laisse penser qu'il devait y avoir une forteresse ou construction importante. Les douves étaient alimentées en eau par les deux étangs à proximité. On trouve des scories de verre témoignant de la présence de verriers à Gâtines.
La Pierre: Situé près de la Cendrine, on y trouve une ancienne carrière qui servait de champignonnière au XXe siècle.
La Haute Berdière: Situé à proximité de la chapelle Sainte Lorette il y avait un manoir entouré de douves profondes.
Le Charmeteau: Ce fief appartenait au XVIe siècle à François Tergat seigneur du Charmeteau puis aux Bueil et Pierre de Coningham
La Touche: Ancien fief relevant de Montoire et de l'abbaye Saint-Georges.
La Boissière: Ancien fief relevant de Lavardin.
Autres lieux
La Fontaine Saint-Germain: Située près de la Cendrine, l'eau de cette fontaine guérissait, parait-il de la colique. Autrefois on venait de loin pour prier Saint Germain et profiter des bienfaits de cette eau.
Le bois de Gâtines: De l'immense massif forestier, il ne reste plus aujourd'hui que de modestes bois ou forêt éparpillés aux alentours des Hayes. Les premiers défrichements furent entrepris par Aldric au IXe siècle, abandonnés après le passage dévastateur des bretons et normands. Ils reprirent intensément aux XIe et XIIe siècles. Ils se poursuivirent les siècles suivants, Ronsard s'en émut dans son poème "Contre les bûcherons de la forest de Gastines"
Le Gouffre: Une des sources de la Cendrine se trouve en ce lieu. Un lavoir y a été aménagé vers 1900.
Héraldique et blason
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Les armoiries des Haies se blasonnent ainsi : |
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Personnalités liées à la commune
- Aldric (800-856): évêque du Mans de 832 à 856. Il fit défricher le premier domaine agricole aux Hayes.
- Pierre de Ronsard (1524-1585): il reçut de Charles IX le prieuré voisin de Croixval. La Cendrine, la Fontaine Saint-Germain et la forêt de Gâtines furent des sources d'inspiration.
- Claude du Bellay (1602-1692): Gouverneur de Vendôme. Il reçut de César de Vendôme la seigneurie de Les Hayes et Ternay.
- François du Bellay (1642-1712): Gouverneur de Vendôme, lieutenant des maréchaux de France. C'est à sa demande que le château des Hayes porta le nom de Drouilly.
- Pierre Baltazar, dit P. B. Fournier (1802-1870), président de la Société protectrice des animaux et de la Société libre des beaux-arts de Paris.
- Roger Moyer (1911-2013): Maire des Hayes de 1947 à 1985[55].
- Gilbert Arnoult (1920-2015): né aux Hayes. il a coécrit un livre racontant sa vie dont son enfance aux Hayes[56].
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
Références
- « Loir-et-Cher », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Petites régions agricoles (PRA) par commune », sur https://geo.data.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Carte des petites régions agricoles de Loir-et-Cher », sur la plateforme de l'information territoriale de Loir-et-Cher (consulté le ).
- « Orthodromie entre "Les Hayes" et "Blois" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre "Les Hayes" et "Vendôme" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre "Les Hayes" et "Montoire-sur-le-Loir" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Métadonnées de la commune des Hayes », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Communes les plus proches des Hayes », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Simone Bleu, « Ternay, La Cendrine et le souvenir de ses moulins », Bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire du vendômois, , p. 55 (lire en ligne).
- « Visualiseur InfoTerre », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Sandre, « le Cendrine ».
- « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories - Version consolidée », sur https://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune des Hayes » (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune des Hayes » (consulté le ).
- « Liste des espaces protégés sur la commune des Hayes » (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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Voir aussi
Bibliographie
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- Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)