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Le Fugeret

Le Fugeret (en occitan, Lo Fugeiret[1] ou Lo Fujairet[2]) est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le Fugeret
Le Fugeret
Centre du village.
Blason de Le Fugeret
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Intercommunalité Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
Maire
Mandat
André Pesce
2020-2026
Code postal 04240
Code commune 04090
DĂ©mographie
Population
municipale
206 hab. (2020 en augmentation de 10,75 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 7,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 00′ 16″ nord, 6° 38′ 33″ est
Altitude Min. 760 m
Max. 1 960 m
Superficie 28,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Castellane
Législatives Première circonscription
Localisation
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Le Fugeret
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Le Fugeret

    Le nom de ses habitants est Fugeretois[3].

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Le Fugeret et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Hameaux

    • Argenton, la BĂ©ouge ;
    • Bontès ;
    • Chabrières.

    Sommets et cols

    • Col d’Argenton (1 468 m, piste)
    • Rocher de Pellousis (1 340 m) ; le Rigelet (1 894 m) ;
    • Montagne d’Argenton (1 916 m)

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou Ă  son aval[4] :

    • La commune est traversĂ©e par la VaĂŻre ; le Coulomp y prend sa source,
    • ravins de barbette, de l'ubac, du pasqueiret, du gros vallon,
    • torrents le coulomp, la vaĂŻre, la beĂŻte.

    Environnement

    La commune compte 1 561 ha de bois et forĂŞts, soit plus de la moitiĂ© de sa superficie[3].

    Communes voisines

    Voies de communications et transports

    Le train des Pignes en gare du Fugeret.

    Voies routières

    Le village est situé à 835 m d’altitude[5], sur la route d’accès sud au col de la Colle-Saint-Michel, en venant d’Annot et de la vallée du Var.

    Transports en commun

    La gare du Fugeret est desservie par la ligne de Nice Ă  Digne[6].

    Risques naturels

    Aucune commune du département n’est en risque sismique nul. Le canton d'Annot, auquel appartient Le Fugeret, est en zone de risque 1b (risque faible). La commune est exposée à quatre autres risques naturels[7] :

    • avalanche,
    • feu de forĂŞt,
    • inondation,
    • mouvement de terrain.

    La commune n’est exposée à aucun risque technologique[8].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9].

    Toponymie

    Le nom de la commune apparaît vers 1200 (Filiareto)[10]. Sa forme Feugeret (1251) provient l'occitan Feuge, qui désigne une fougeraie, et du suffixe collectif -et ; le sens d’ensemble de fougères y est donc exprimé deux fois[11].

    Histoire

    Le nom du peuple installé dans la vallée n’est pas certain, mais il peut s’agir des Nemeturii[12]. Après la Conquête (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune du Fugeret dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[13].

    À Argenton, les vestiges d’une construction gallo-romaine attestent de la présence romaine dans la vallée (voir section Lieux et monuments).

    La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au début du XIIIe siècle[5]. Jusqu’en 1245, la communauté du Fugeret relevait de la baillie d’Outre-Siagne, circonscription administrative du comté de Provence. Celle-ci est ensuite démembrée en plusieurs circonscriptions plus petites, et après une période de stabilisation, on sait qu’en 1264 Le Fugeret faisait partie de la viguerie de Puget-Théniers[14]. Elle fut ensuite rattachée à celle d’Annot à sa création au XVIIIe siècle[15]. Les abbayes Saint-Victor de Marseille et l’Saint-Eusèbe d’Apt possédaient chacune un prieuré dans la commune[16].

    Le Fugeret se trouvait à l'origine sur le plateau du Chastel, le village aurait brulé une ou deux fois sous François Ier à cause de la peste. Le village s'est alors déplacé dans la vallée, autour de l'église[15]. Certains historiens, dont Daniel Thiery, acceptent l'idée d'un établissement templier[15] - [17] (se trouvant alors dans une maison de la Grand Rue, près de la fontaine et étant en vis-à-vis avec l'ancien bar Masse), d'autres classant cette affirmation au rang des nombreuses légendes entourant l'ordre de chevalerie[18]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Guillaume Rostang, seigneur du Fugeret, soutient Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Ses biens sont alors confisqués. En 1386, les ralliements de plus en plus nombreux à la cause angevine entraînent son changement d’engagement, et il prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II, en juillet 1386, contre la restitution de ses biens[19].

    L'ancien cimetière (des vestiges de sarcophages de pierre ont été trouvés au cours de travaux de voirie) se trouvait à gauche de l'église, sous la rue montante et l'actuel terrain de pétanque.

    La seigneurie du lieu appartenait aux Pontevès au XIVe siècle, puis aux Glandevès (XVe siècle)[10].

    Le bois des forêts du Fugeret était coupé et acheminé par flottage sur le Var pour être utilisé dans la construction de navires à l’arsenal de Toulon, à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. Cette pratique a perduré jusqu’au début du XXe siècle et l’arrivée du chemin de fer, avec d’autres usages pour le bois, dont la construction du port de Nice à partir de 1749[20].

    La société patriotique de la commune y est créée assez précocement, pendant l’été 1792[21].

    La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1830 que le cadastre dit napoléonien du Fugeret est achevé[22].

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant du Fugeret[23].

    Comme de nombreuses communes du département, Le Fugeret se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, au village chef-lieu et à Argenton[24]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent la commune[25] - [26]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune seront régulièrement scolarisées.

    Après achèvement du tunnel de la Colle en 1903, la ligne de chemin de fer Nice à Digne est inaugurée du 5 au 7 août 1911 en présence de Victor Augagneur, ministre des Travaux Publics[27].

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Albert et Léa Béraud, et leur fille Georgette, sauvent des Juifs de la déportation, et ont été pour cette raison distingués comme Juste parmi les nations.

    HĂ©raldique

    Blason de Fugeret (Le) Blason
    D'azur à un cerf d'or courant sur une terrasse de sinople et un chef de gueules* chargé d'une fleur de lys d'or accostée de deux étoiles, du même[28] - [29].
    DĂ©tails
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur azur).
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1902 1902 J.-B. Pellegrin
    1902 1919 J.-E. Sauvan
    1919 1935 A. Reynaud
    1935 1945 M. Sauvan
    mai 1945 1947 Marie Blanc[30]
    1947 1950 E. Henry
    1950 1986 Joseph Reynaud RI
    1986 1989 E. Dozol
    1989 1995 P. Daumas
    En cours
    (au 21 octobre 2014)
    André Pesce[31] - [32] - [33] - [34] DVG
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2016

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[35] :

    • total des produits de fonctionnement : 185 000 â‚¬, soit 957 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 131 000 â‚¬, soit 681 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 205 000 â‚¬, soit 1 064 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 168 000 â‚¬, soit 870 â‚¬ par habitant ;
    • endettement : €, soit € par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 10,30 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 8,42 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 83,88 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 58,73 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 16,64 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2014 : mĂ©diane en 2014 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 17 603 â‚¬[36].

    Intercommunalité

    Le Fugeret fait partie :

    Urbanisme

    Typologie

    Le Fugeret est une commune rurale[Note 1] - [37]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[38] - [39]. La commune est en outre hors attraction des villes[40] - [41].

    La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[42].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[43].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[44].

    DĂ©mographie

    En 2020 en augmentation de 10,75 % par rapport Ă  2014, la commune du Fugeret comptait 206 habitants. Ă€ partir du XXIe siècle, les recensements rĂ©els des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2008, 2013, 2018 pour Le Fugeret). Les autres chiffres sont des estimations.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    599645601532659619650610626
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    624600583584555558534517473
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    461450449719386356331272213
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
    203166156174168163168212224
    2013 2018 2020 - - - - - -
    192206206------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee Ă  partir de 2006[46].)

    En 1471, la communauté comptait 50 feux.

    L’histoire démographique du Fugeret est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. Dans les années 1930, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1821[47]. Dans le dernier tiers du XXe siècle, la population se stabilise entre 150 et 170 habitants, avant de repartir à la hausse depuis une dizaine d'années.

    Le bond dans la population au recensement de 1911 est contemporain de la phase finale de la construction de la ligne de chemin de fer de Nice Ă  Digne.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,9 % la même année, alors qu'il est de 33,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 101 hommes pour 105 femmes, soit un taux de 50,97 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,38 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0
    90 ou +
    1,9
    11,9
    75-89 ans
    12,4
    24,8
    60-74 ans
    22,9
    25,7
    45-59 ans
    25,7
    18,8
    30-44 ans
    11,4
    11,9
    15-29 ans
    10,5
    6,9
    0-14 ans
    15,2
    Pyramide des âges du département des Alpes-de-Haute-Provence en 2018 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,5
    9,4
    75-89 ans
    11,9
    20,9
    60-74 ans
    21
    21,4
    45-59 ans
    21,3
    15,9
    30-44 ans
    16,2
    14,5
    15-29 ans
    12,4
    16,8
    0-14 ans
    14,7

    Enseignement

    Il n'y a pas d'école primaire au Fugeret. La plus proche se trouve à Annot, ainsi que le collège[50].

    Santé

    Aucun médecin ni dentiste n'est présent sur la commune. Les plus proches se trouvent à Annot, de même que la pharmacie la plus proche[51]. Le centre hospitalier le plus proche se situe à Digne-les-Bains[52], de même que la maternité[53].

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 101 personnes, dont trois chômeurs[54]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (71 %)[55] et travaillent majoritairement hors de la commune (62 %)[55].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 11 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[56].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de six en 2010. Il était de cinq en 2000[57], de onze en 1988[58]. Actuellement, ces exploitants sont des éleveurs ovins et des fermes pratiquant une forme de polyculture[57]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a presque doublé, de 249 ha à 436 ha[58]. La SAU a continué sa progression, à 530 ha[57].

    On cultive encore des céréales, des graminées, des arbres fruitiers ainsi que la pomme de terre et la betterave fourragère pour le bétail. À titre anecdotique, une sélection de cépages permet d'obtenir du vin qui titre entre 10° et 11° pour la consommation personnelle[59] - [60].

    Les cultures qui restent rentables sont les châtaigniers, l'une des ressources importantes de la commune, l'élevage (ovins, bovins, porcins), l'exploitation forestière[59].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 11 établissements, n’employant aucun salarié[56].

    Une petite centrale hydroélectrique est implantée sur la Vaïre, avec une puissance installée de 30 kWh[61].

    Activités de service

    Pont et lavoir
    HĂ´tel-restaurant

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 14 établissements (avec 11 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif[56].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[62], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[63]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    • plusieurs meublĂ©s, labellisĂ©s[64] et non-labellisĂ©s[65] ;
    • des hĂ©bergements collectifs dont un gĂ®te d’étape[66].

    Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[67] : au nombre de 123, elles représentent la moitié des logements[68] - [69].

    Lieux et monuments

    Le lavoir et le pont sur la VaĂŻre

    Un sentier empierrĂ© monte de Braux vers le monument le plus connu du Fugeret : c’est un ensemble gallo-romain, situĂ© au quartier du Villard, Ă  proximitĂ© du hameau d’Argenton, Ă  1 300 m d’altitude. Quelques Ă©lĂ©ments d’architecture sont Ă©pars sur le sol, deux tĂŞtes de statue ont disparu. Sont conservĂ©s, notamment :

    • une statue de 75 cm de haut, dĂ©capitĂ©e, statue funĂ©raire ou statue d’une divinitĂ© assise et vĂŞtue de voiles, dĂ©couverte Ă  proximitĂ© de la source la Font du Caire, en 1910. Elle est classĂ©e[70] ;
    • une vaste pierre circulaire (diamètre d'1,5 m), qui peut ĂŞtre une table d’offrandes (cf. une dĂ©couverte similaire Ă  Lauris) ou le support des trois statues.

    Les autres pierres taillées évoquent une construction soignée. L’ensemble peut être soit un mausolée, construit ou non à proximité d’une villa, soit un fanum (notamment à cause de la proximité de la source), la statue étant celle d'une déesse mère[71].

    Au village, le pont en dos-d’âne sur la Vaïre était emprunté par la route de Colmars à Entrevaux. Long de 20 m, large de 2,5 m, il est supporté par une arche en anse de panier de 14 m de portée et de 10 m de hauteur sous clef. Il est construit en 1758-1759[72], et inscrit aux monuments historiques[73]. Au milieu du pont, se trouve l’oratoire Saint-Joseph, daté de 1720 par la DRAC, en pierre ornées de feuillages sculptés et surmonté d’une croix ; lui aussi est inscrit[74].

    Sur une maison des Bontès, un très beau cadran solaire date de 1808. Son décor est composé d’une cloche enfermant les traits horaires, et ornée de fleurs de lys. D’autres éléments complètent l’ornementation : rose des vents, aigle impériale, fleurs. Il porte la légende « Vivendo me memento mori » (en latin : En me regardant, souviens-toi que tu dois mourir)[75]. Dans la Grand rue, se trouve une maison dont le linteau est orné de deux accolades entrecroisées, qui dénotent le XVe siècle ; dans les ruelles, trois maisons ont des ouvertures ornées d’accolades, une possède une fenêtre à meneau, deux autres des fenêtres médiévales : au total, le village compte sept maisons en partie au moins de la fin du Moyen Âge[76].

    Au-dessus du village et dominant la vallée de la Vaïre, se trouve une ancienne tour de guet, dite le Sémaphore, datant du Moyen Âge : elle permet de surveiller jusqu’à Méailles en amont et la vallée en aval[77].

    Patrimoine rural

    Fours Ă  pain, Fontaines-lavoirs, Colombier, RĂ©servoirs[78]...

    Églises et chapelles

    L'Ă©glise paroissiale Saint-Pons.

    L’église paroissiale est placée sous le vocable de Saint-Pons, et son patron est saint Pierre[15]. Sa construction est composite : la nef à trois travées a été construite en 1808 : voûtée d’arêtes, elle vient buter « de manière maladroite » contre l’arc triomphal, qui sépare la nef du chœur. Le chœur, très étroit, et l’abside en cul-de-four remontent clairement à un premier état, qui comportait peut-être des absidioles latérales, et qui daterait de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe. Le portail est ouvert par une arcade en plein cintre de claveaux[79]. La tradition attribue la construction de l’église aux Templiers. S'il est vrai que les Templiers ont eu des droits et des terres au Fugeret, ils n’y ont jamais rien construit. Cette « maison » templière fait partie des fausses maisons recensées par Joseph-Antoine Durbec[18]. Daniel Thiery accepte l’idée d’une maison de faible importance[15].

    L’église paroissiale d’Argenton est placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption à Argenton (XVIIe siècle)[10] - [15]. Sa construction actuelle date du XVIIe siècle[15].

    • chemin de croix du Chastel en ruines, incomplet, passages dangereux
    • Tour du Murat, dite « des Templiers » (appellation abusive, voire le paragraphe de l'Ă©glise Saint-Pons)

    De nombreuses chapelles subsistent sur la commune :

    Chapelle à façade ouverte : Saint-Joseph au hameau de Bontès.

    Personnalités liées à la commune


    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    1. Luòcs, basa de donadas de toponimia occitana Comission Toponimica Occitana de l'Institut d'Estudis Occitans,IEO.
    2. https://www.departement06.fr/documents/Import/decouvrir-les-am/recherchesregionales166.pdf
    3. Roger Brunet, « Canton d’Annot », Le Trésor des régions, consultée le 8 juin 2013.
    4. L'eau dans la commune
    5. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7).
    6. Chemins de fer de Provence, Horaires Nice – Annot – Digne-les-Bains, consulté le 22 juin 2012.
    7. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, consultée le 28 mai 2012
    8. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, 2008, p. 96
    9. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, op. cit., p. 22 et 96
    10. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 176.
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    82. Bassin (sarcophage ?)
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    84. Albert BĂ©raud
    85. LĂ©a BĂ©raud
    86. Georgette BĂ©raud HĂ©ron
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